Le territoire népéen

La cité de Nepo est nichée au coeur de la chaîne montagneuse des Dents, desquelles dévalent les fameuses chutes de Mayhar. Au sud déroulent une succession de combes évasées qui descendent en escalier jusqu’à la jonction entre le Souffle et la route des flaques, qui serpente jusqu’au Llahe : ce sont les vallées opalines. L’ensemble de ces reliefs constitue ce qu’on appelle le territoire népéen.
La zone en elle-même est de taille réduite, un tout petit fragment du Refuge en comparaison à l’étendue des trois autres régions. Bien que les dangers n’en soient pas exempts, c’est l’endroit le plus paisible qu’il soit possible d’arpenter au sein du cordon de fumeste. En effet, si Vertoile, le Souffle et le Llahe pullulent de bêtes agressives et de brumes nocives - sans même parler des volutueurs - le territoire népéen en revanche constitue l’habitat d’une faune tranquille et les brumes qu’il recèle, communes, sont parmi les plus faciles à éviter. Cette quiétude naturelle contribue en grande partie la prospérité de la cité neutre.

Géographie

Topologie

La nature très accidentée du territoire népéen explique en grande partie pourquoi il est si peu habité. Les Dents sont des montagnes relativement impressionnantes, aux pics vertigineux et à la roche traîtresse. Le point culminant s’appelle le Pic de Mayhar ; il a donné son nom au fleuve conséquent qui prend sa source principale sur son flanc sud.
Les vallées opalines sont à peine plus exploitables. Profondément encaissées dans le relief, elles ne disposent que de peu de lumière naturelle même en saison chaude, et tirent leur appellation de la brume du même nom qui végète tranquillement en leur sein, leur conférant cette légère couleur nacrée.

Climat

Le temps est majoritairement doux, néanmoins il se rafraîchit au fur et à mesure que l’on prend de l’altitude. Le Pic de Mayhar est perpétuellement recouvert de neige.
Comme sur le Llahe, on constate deux saisons distinctes : une chaude qui voit fleurir puis fâner les parterres de fleurs criardes et dénude les épaules des népéennes, et une plus fraîche durant laquelle les températures poussent les voyageurs à se couvrir davantage. Il ne neige cependant jamais à l’altitude à laquelle s’est implantée la ville de Nepo.

Les chutes de Mayhar

Dévalant la roche à grands tumultes, l’eau merveilleuse aux propriétés alchimiques rares des chutes de Mayhar est considérée comme étant la plus pure de tout le Refuge. Elle descend au sud du Pic, où elle croise Nepo - qui prélève sa dîme - puis elle cascade plus paresseusement le long des vallées opalines. Là elle forme un coude, le lac d’Ara, avant de reprendre sa route plein ouest pour venir serpenter sur le Souffle. Les Vèdres la renomment alors Vradmat, “celui qui abreuve” en virelangue. Fort de nombreux affluents qui ont, au cours de son chemin, compromis la pureté de son eau mais également considérablement élargi son lit, le fleuve disparaît dans la fumeste aux confins sud-ouest du Souffle.

Ruines

Il n’existe à priori pas de ruine sur le territoire népéen, et même les Colonnes Anciennes s’y font relativement plus rares qu’ailleurs.

Neponese territory by Flora Silve

Ressources

Métal et bois

Les Dents sont des montagnes riches en minerais tels que le far et le cuiv, mais également d’autres métaux plus rares comme le nipel et le tlon. Il existe trois sites de minage contrôlés par des organisation officielles népéennes, et une multitude d’autres de taille plus modeste aux mains de groupuscules indépendants qui construisent leur fortune sur l’extraction puis la vente de ces métaux.
Le bois n’est pas en reste, surtout au nord et au nord-ouest où les prémices de Vertoile ont saupoudré les versants dentelés de forêts sèches et abondantes. Celles-ci sont exploitées de la même façon que les mines.

Flore

On trouve trop peu de terre arable autour de Nepo pour y pratiquer beaucoup d’agriculture. Les faubourgs s’ornent pourtant de quelques terrasses où l’on cultive la racine de spoura, ainsi que diverse autres variétés importées des régions alentours. Les caves de la ville quant à elles sont le terrain privilégié du fthul, ce champignon énorme et comestible dont rafolent les Cenns.

Brumes

Il n’y a pas de brume endémique au territoire népéen, néanmoins c’est là que l’on trouve les brumes communes en plus grande quantité. La plus courante est la Lentepierre, une brume qui présente peu d’intérêt tant on la trouve partout. Elle est en outre si paresseuse en sus d’être facile à voir qu’il n’y a presque jamais d’accident la concernant.
L’Opaline quant à elle hante le fond des vallées du même nom. Plus rarement on peut croiser des bancs de Nodelude, mais celle-ci boude les vallées pour leur préférer la haute altitude.

Faune

Animaux pacifiques

Cette faune paisible s’épanouit en grand nombre dans les montagnes et sur les sentiers qui rayonnent depuis Nepo, tandis que de grands oiseaux de proie sillonnent le ciel percé par les Dents.
Parmi les espèces élevées pour leur chair on peut citer les bodres, de petits herbivores qui ressemblent étrangement aux sensens mais qui sont légèrement plus grands et qui arborent une toison épaisse - dont on se sert pour tisser une étoffe très douce. Il y a également les guappes, dont le cuir est plus robuste, qui aiment les pentes abruptes et rocailleuses, ou encore les chepeks qui préfèrent les cavités obscures des vallées.

Monstres typiques

Le bestiaire monstrueux du territoire népéen se réduit à une seule espèce, celle des onumes. Créatures à la fois terrestres et aériennes, elles ont pour habitude de nicher en haute altitude sur le flanc des plus grandes dents. Les véléides constituent pour elles des mets de choix à distribuer à leur progéniture, heureusement elle descendent rarement au niveau de Nepo - dont les archers sont entraînés à les recevoir proprement.