Un épilogue glaçant 2/2
General Summary
Un mobile, des hypothèses, mais pas de preuve ...
Gwir a été empoisonné, mais par qui ?
Les soupçons du groupe se portent sur la gente féminine du château, surprise en plein conciliabule pour préparer quelque chose "ce soir".
Dame Clarisane est plus particulièrement suspectée, car elle faisait commerce avec la vieille Freydis , de plantes et potions semble-t-il.
Maintenant qu'elle n'est plus sous la surveillance de son frère, peut-être va-t-il être enfin possible de s'entretenir avec Nia ? Audience lui est demandée.
Elle reçoit les chevaliers dans la grande salle, flanquée de Dame Clarisane et du jeune chevalier Ryn.
L'ambiance se tend rapidement lorsque les chevaliers exposent leur analyse sans retenue, en accusant clairement, bien que de manière elliptique, leurs interlocutrices.
Les deux femmes échangent des regards inquiets lorsque Safwyl explique avoir surpris leur conciliabule collectif et les mots qu'il avait entendus, et qui laissent penser qu'elles organisaient son assassinat !
Après un instant d'hésitation, Dame Clarisane demande à s'entretenir seule avec eux.
Elle leur explique alors que le conciliabule les concernait car les jeunes femmes n'en pouvaient plus du comportement de Gwir. Elles s'étaient mises d'accord pour leur en parler le soir même pour leur demander d'intervenir, d'où les quelques mots surpris : "il faut le faire", "ce soir" ...
Elle leur demande également de rester très discrets sur le dit comportement, car tout le monde n'est pas au courant et il n'est pas souhaitable de ternir la réputation de la famille.
Son explication semble convaincante.
Elle ajoute qu'elle même enquête pour découvrir le coupable.
Il est convenu que les deux partis continuent leur enquête, et de se tenir informés.
Dehors, le temps est splendide, la neige fond, on se croirait au printemps. Ce changement radical de climat aurait-il un lien avec la mort de Gwir ?
L'assassin est toujours l'étranger
L'enquête des chevaliers piétine, lorsque des clameurs se font soudain entendre au pied du château. Tout le monde se précipite, pour découvrir un attroupement de serfs, fourches et bâtons en main, qui vitupèrent.
Les étrangers qui occupaient l'église ont pris la fuite durant la nuit, c'est la preuve de leur culpabilité, ce sont eux les assassins du seigneur, ils vont les rattraper et faire justice !
Après un bref conciliabule avec les chevaliers, Nia prend la parole : elle dissuade les paysans de prendre les armes et de mener une expédition punitive, les chevaliers ici présents vont s'en charger !
Sitôt dit sitôt fait, les 4 chevaliers de Salisbury s'équipent en hâte et prennent la route avec leurs écuyers à la poursuite des fuyards.
Leurs traces sont au début aisément repérables, en raison du terrain détrempé par les conditions des jours précédents
Chemin faisant, le groupe discute et convient que leur fuite n'est pas la preuve de leur culpabilité, peut-être ont-ils simplement pris peur d'être accusés ...
Les traces mènent à la route principale qui va de Lindsey en Cornouailles, et prennent la direction du sud.
La vigilance de Gavril permet de repérer qu'en fait les traces s'enfoncent rapidement dans la forêt à l'est, et que leurs auteurs ont fait en sorte de le dissimuler et de faire croire qu'ils partaient au sud.
C'est une famille de bûcherons, ils sont là dans leur élément naturel, nul doute que la traque sera délicate !
Rapidement la forêt devient trop dense pour les chevaux, qui sont laissés là sous la garde des écuyers.
Les quatre chevaliers suivent la piste plusieurs heures, mais celle-ci disparaît finalement dans un marais inextricable, et c'est bredouille que le groupe revient au château en fin de journée.
Une enquête qui piétine
Dame Clarisane annonce qu'elle n'a aucun élément nouveau. Elle demande au chevaliers de ne pas ébruiter le comportement de Gwir , pour que le déshonneur ne rejaillisse pas sur sa sœur.
Senach O'Nolan retourne la voir pour lui proposer de composer une ode funéraire en l'honneur du défunt. Elle répond courtoisement mais semble indifférente.
Senach O'Nolan la sonde en demandant l'autorisation de demeurer encore quelques jours pour poursuivre l'enquête. Elle ne s'y oppose pas mais exige la plus grande discrétion pour que les agissements de son frère ne s'ébruitent pas en apportant le discrédit sur son nom.
Les funérailles sont annoncé pour le lendemain matin lors du repas du soir.
Un émissaire est parti dans la journée pour porter la nouvelle au Duc de Lindsey, le suzerain direct de Gwir .
Ainsi soit-il
Les funérailles ont lieu dans l'église en ruine, qui a été remise en fonction pour l'occasion. Le temps, superbe, le permet malgré le toit effondré.
Tout le haut et bas peuple est présent. Étonnamment, ce sont les petites gens qui semblent les plus affectés, on en voit même certains pleurer sincèrement.
Nul doute que Gwir avait su se faire aimer d'eux.
C'est Nia qui prononce l'éloge funèbre, comme son statut l'impose.
Son discours est très habile, car il évoque le défunt au travers des yeux de son peuple qui l'aimait, ce qui lui évite de devoir parler de son frère en son propre nom, et d'évoquer ses sentiments personnels envers lui. Ainsi, quelqu'un ignorant la situation ne percevra rien d'anormal.
Le groupe fait un dernier point.
Un mobile crapuleux est évoqué : faire main basse sur le domaine. Mais la situation héréditaire est floue, il semblerait que la décision revienne au Duc de Lindsey.
Le groupe reste persuadé que l'assassinat a pour cause le comportement pervers de Gwir , et qu'il est l'oeuvre de Nia , Dame Clarisane , ou une action de groupe de l'ensemble des femmes outragées.
Une telle réaction suscite une certaine compréhension au sein du groupe, car celui-ci a été témoin des actes déplorables du défunt.
Comme aucun élément concret ne permet d'étayer cette hypothèse, décision est prise de ne rien faire et de quitter les lieux, tout en faisant comprendre à ces dames que personne n'est dupe.
Le lendemain, le groupe prend congé et reprend la route. Les adieux sont très courtois, notamment Glesni qui remercie fiévreusement Senach O'Nolan de son comportement chevaleresque et de son soutien.
Le temps est toujours superbe. Les tempêtes étaient donc bien liées aux événements locaux. Un pouvoir de Gwir peut-être, ou une malédiction qui l'accablait ...
De retour à Sarum , Senach fait une nouvelle fois preuve de son talent. Cette fois, c'est un récit chanté à deux voix , composé avec le troubadour de Cadellin , qui tient l'auditoire en haleine et narre leurs aventures. Il n'y est nullement fait mention des exactions du seigneur Gwir .
C'est seulement plus tard et en privé que les quatre chevaliers détaillent les faits auprès du Comte Roderick. Celui ci semble assez contrarié, il craint que cela n'impacte les bonnes relations établies avec le Duc de Lindsey.
Il prévient le groupe qu'il risque d'être sollicité pour s'expliquer auprès du Duc si besoin.
L'automne venu, Senach O'Nolan reçoit la visite d'un de ses condisciples barde.
Lors d'une belle soirée, où il a convié ses compagnons d'aventures, et où moult chants et légendes viennent magnifier l'instant, son visiteur chante une étrange chanson qui leur fait écho : elle conte histoire d'une gente damoiselle, fort marrie par vil aigle noir, qui reçut aide et soutien de la Dame du Lac. Celle-ci lui offrit un don puissant : chaque fois que le méchant animal lui causerait frayeur, terrible tempête serait déclenchée, le forçant à battre en retraite. Et cela fut jusqu'à l'agonie du triste rapace...