Un épilogue glaçant
General Summary
Sauve qui peut !
La tempête de neige fait rage, aussi violente que soudaine. Cadellin , Senach O'Nolan et Gavril , restés avec Gwir et sa cour, le suivent lorsqu'il ordonne un retour immédiat au château. Le parcours est très pénible même s'il ne dure qu'une vingtaine de minutes. De son côté Safwyl n'est pas en meilleure posture : il a vaincu Mertanos mais est blessé.La neige aveuglante lui fait perdre ses repères. Nia a disparu.
Il tente au plus vite de rejoindre la clairière où il a vu ses amis pour la dernière fois. Il y parvient mais tout le monde est parti, et déjà leur traces s'effacent dans la tempête. Il faut au plus vite rentrer au château pour se faire soigner. Safwyl s'enfonce dans un nuage de neige, laissant un mince filet rouge derrière lui. Loin devant, la chasse en déroute arrive enfin au château. Tout le monde est frigorifié et se précipite à l'intérieur pour se changer et se réchauffer.
On s'aperçoit vite des absences : Mertanos , Nia , Glesni et Safwyl manquent à l'appel. Le groupe est inquiet et décide de repartir au plus vite à la recherche des disparus. Les écuyers, encore jeunes, restent au château , les conditions sont trop extrèmes.
Cordée de secours
Cadellin , Gavril et Senach O'Nolan repartent donc dans la tempête, à la recherche de leur ami disparu et des jeunes filles.Il tombent rapidement sur Safwyl , titubant, épuisé par les conditions et sa blessure. Il leur raconte succintement ce qui s'est passé. Gavril , le plus compétent en soin, le prend en charge et le ramène aux château, où il lui prodigue les premiers soins. Senach et Cadellin poursuivre leurs recherches. Il retournent jusqu'à la clairière, et retrouvent blottie au pied d'un rocher Glesni , tremblante et frigorifiée, incapable de prononcer le moindre mot.
Nia reste introuvable.
Nos deux compagnons ramènent la jeune femme au plus vite au château, où elle est aussitôt prise en charge.
Ils apprennent alors à leur grand soulagement que Nia est rentrée au château par ses propres moyens.
Hôte et honte
Nos chevaliers de Salisbury sont très troublés par les récents événements : le comportement de Gwir , s'adonnant à des ébats explicites aux yeux de tous et notamment de sa sœur Nia , l'agression de Safwyl par Mertanos , tout cela exige explications.Ils demandent audiance auprès de leur hôte, ce qui leur est rapidement accordé.
Gwir les reçoit dans ses appartement, seul.
Safwyl narre l'agression de Mertanos , le combat qui s'en est suivi et la mort de son adversaire.
Gwir semble effondré :
"Mon dieu, c'est insensé ! Je ne peux y croire ...
Mertanos , mon plus fidèle compagnon, à qui j'accorde ma confiance depuis tant d'années !!!
Je ne peux y croire ... c'est terrible ... qu'est-ce qui lui a pris !? ...
Messires, je suis confus, je vous présente mes excuses pour ce déplorable fait qui brise les lois sacrées de l'hospitalité."
Il semble sincère, mais comment en être sûr ?
Il évoque ensuite un comportement quelque peu étrange de Mertanos ces derniers temps, qui aurait eu des regards explicites envers sa sœur Nia . Une passion cachée pour elle pourrait expliquer cette agression, il n'aurait pas supporté de voir un autre chevalier s'approcher d'elle ...
Il donne ensuite congés aux visiteurs, en renouvelant ses excuses.
Le repas du soir est très tendu, personne ne dit mot.
Dehors, la tempête s'est calmée.
Glesni est absente, pas encore remise de ses épreuves.
A la fin du repas, Safwyl tente une nouvelle approche courtoise de Nia , mais se fait rabrouer sans ménagement par Gwir , toujours aussi protecteur envers sa sœur.
Mystère et boules de neige
Le lendemain, nos chevaliers se réveillent avec moult questions en tête.Les derniers événements sont fort mystérieux : des tempêtes soudaines et inexpliquées, un hôte au comportement malsain, une agression surprenante... Ils décident d'enquêter pour comprendre ce qui se trame ici.
Le temps est couvert, quelques flocons volettent mais rien à voir avec la tempête de la veille.
Le groupe décide de se séparer : Safwyl et Cadellin restent au château, alors que Gavril et Senach se rendent au village attenant.
Ils font connaissance avec les voyageurs qui se sont installés dans l'église en ruine.
Eirick le bucheron est un solide gaillard, plus très jeune. Il explique s'être installé ici avec la bienveillance du seigneur Gwir , un soir de tempête. Il est accompagné de sa famille : ses deux fils, solides gaillards qui l'aident dans son travail, et sa mère, la vieile Freydis. Originaires de Lindsey, ils ont fuit les raids saxons. Nos deux chevaliers apprennent que Dame Clarisane est venue plusieurs fois parler avec Freydis, car celle-ci connait les plantes et les remèdes. Freydis leur apprend même qu'elle s'est fait dérober une petite fiole de verre teinté, vide.
Interrogé à son tour, l'ancien du village leur apprend que Gwir est aimé de son peuple, dont il prend soin.
Il a même pour habitude de "recruter" les jeunes filles du village comme dames de compagnie pour sa sœur. La dernière est Glesni , dont les parents résident à quelques maisons de là.
Il évoque aussi les tempêtes, de plus en plus violentes, dont l'apparition remonte selon sa mémoire quelque peu chancelante à plus d'un an.
Une visite rapide à la mère de Glesni ne leur apprend rien de plus. Elle est fière que sa fille travaille au château, pense qu'elle a une situation des plus enviables et en est très reconnaissante à messire Gwir .
Crime et chuchotements
De leur côté, Cadellin et Safwyl enquêtent au château. Gavril s'entretient avec Dame Clarisane , l'intendante, et Safwyl tente de contacter Nia, en pure perte. Mais il observe une curieuse scène : Toutes les dames de compagnie, Nia et Dame Clarisane discutent à voix basse, et semblent comploter quelque chose. Il tente d'écouter et perçoit des bribes de conversation, ou plutôt quelques mots : "il faut le faire...", "ce soir ...".
Puis le groupe se disperse, semble-t-il sans s'apercevoir qu'il était épié.
La jeune femme est toujours très affectée, mais peu diserte.
Gavril farfouille dans la cuisine et trouve la fiole !
Soudain, des cris et et bruits de course dans le couloir ; c'est le jeune page Ydres, affolé : "Au secours, au secours, Messire Gwir se sent mal, à l'aide !"
Tout le monde se précipite pour découvrir le seigneur des lieux gisant dans ses appartements, pris de convulsions, la bave aux lèvres. Il se tord de douleur sous le regard froid de sa sœur Nia et de sa suivante Melio, qui semblent comme paralysées par la scène.
Gwir agonise, de toute évidence empoisonné. Il tend la main vers sa sœur et la supplie : "je me meurs mon aimée, je t'en supplie, un baiser d'adieu !"
Pour toute réponse, Nia se recule aussitôt d'un pas.
Gavril réagit promptement : il se précipite hors du château pour aller demander à Freydis un antidote. Mais la vieille femme n'en a pas, et commente la nouvelle par une phrase étrange : "certaines choses ne peuvent être empêchées".
Gavril en profite pour lui montrer la fiole qu'il a trouvé, c'est bien la sienne, il la lui rend.
Pendant ce temps, Gwir a rendu l'âme dans d'horribles souffrances. Tout le château est sans dessus dessous. Dame Clarisane arrive affolée, se lamente un instant puis prend rapidement les choses en main.
Senach va prévenir Glesni , qui s'effondre. La jeune fille, en larme, explique à demi mot qu'elle a vécu un calvaire. On ne sait trop
si elle pleure de tristesse ou de soulagement.
Senach la réconforte et lui promet de prévenir sa mère pour qu'elle vienne la soutenir.
Est-ce ce dont elles parlaient ? Où est-ce un acte individuel ? Y aurait-il d'autres personnes qui auraient eu intérêt à tuer Gwir ?
Difficile de faire la part des choses, et de savoir quel comportement adopter, en respectant les lois de l'hospitalité et la justice. Un clivage apparait dans le groupe. Au vu du comportement de Gwir , certains sont enclins à comprendre un éventuel passage à l'acte des femmes, et à fermer les yeux. Cadellin , lui, a une toute autre position : c'est un acte criminel, et justice doit être rendue, quel qu'en soit le prix !
Le débat fait rage mais chacun s'accorde sur un point : il faut faire toute la lumière sur cette affaire !