Journal de bord, 15e jour dans le Désert de Morte-Pierre

J'ai beaucoup parcouru le monde, le Désert de Morte-Pierre est un endroit central où vous n'aurez pas le choix de traverser. Un endroit centrale qui vous permettras de sauver énormément de temps de voyage si vous prenez l'Union Express le chemin de fer.   J'ai voulu tenter le voyage à pied, pour découvrir un peu la faune et la flore de cette région inhospitalière. Le sable s'étend à perte de vue, cette maudite poussière s'infiltre partout - dans mes vêtements, ma nourriture et mon eau.   Je commence à comprendre pourquoi on l'appelle le Désert de Morte-Pierre. Chaque jour passé ici me fait sentir un peu plus proche de la mort. Pourtant, je ne peux nier une étrange beauté dans cette désolation. Une beauté cruelle qui ne pardonne aucune erreur.   Un vieil homme du désert m’a appris à lire les signes d'une tempête. Vous ne voulez pas être pris par surprise par l'une d'elles. J'ai été témoin de cela, on m'en avait tellement parlé. Le ciel c'est assombri en quelques instants, comme si la nuit tombait en plein jour. Le vent s'est levé avec une force terrifiante, hurlant comme une furie. J'ai vu un rocher de la taille d'un homme se soulever de terre et disparaître au loin, qui sait où ils se poseront. Je suis resté des heures à attendre dans une grotte, tremblant, pendant que le sable s'accumulait a l'entrée. Comme s'il voulait m'ensevelir vivant. Quand la tempête s'est calmée, le paysage avait changé. Là où il y avait des dunes, on voyait maintenant les vestiges d'une ancienne construction.   Les légendes disent vrai : le désert garde jalousement ses secrets, ne les révélant qu'au gré de ses humeurs meurtrières.   Demain je reprendrai ma route. Je vais noter l'emplacement de ses ruines, si l'envie m'en prend plus tard d'y revenir. Mais seront-elles encore là?  
Falem


Cover image: by Midjourney