Lorsque les investisseurs ont abandonné le projet de développement de Pacifica, les ouvriers, principalement haïtiens, qu’ils avaient fait venir pour le mener à bien, sont restés sur place, faisant de ces hôtels et de ces spas à moitié construits leur nouvelle demeure. Le collectif connu sous le nom de Voodoo Boys a vite pris la tête de cette communauté. Ils ont obtenu ce rôle grâce à leur résistance farouche contre les tentatives d’expulsion et à leur fervent dévouement à leur propre interprétation de la culture et de la religion haïtiennes. Les anciennes notions de paradis et de surnaturel ont été remplacées par la promesse de la vie éternelle du Net et d’IA omniscientes. Leurs prêtres vaudous sont des netrunners d’élite, maîtres du royaume numérique capables d’explorer ses secrets les plus sombres et de ravager leurs ennemis.
Bien qu’entourés de cette aura quasi mystique et souvent absorbés par leurs projets à long terme sur le Net, les Voodoo Boys ont tout de même besoin de manger. Une grande partie de leurs activités quotidiennes ressemble à celles d’autres gangs : ils réalisent des contrats (souvent basés sur le piratage et le netrunning) contre de l’argent et assurent leur contrôle sur leur territoire à l’aide de machettes et d’autres instruments de violence. Cependant, ils ont une aversion pour les armes à feu, préférant les aiguilles des « ombres », d’habiles assassins équipés de crânes holographiques masquant leur visage.
Les Voodoo Boys préfèrent ne pas utiliser ce nom. Il leur a été donné en raison des similarités qu’ils partagent avec un gang de trafiquants de drogue du début du XXIe siècle évoluant dans le quartier de l’Université. Pour ce gang d’origine, l’aspect « vaudou » n’était qu’une mascarade, une plaisanterie. En 2077, le gang prend sa religion très au sérieux.
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