La légende de Tyché

La légende de Tyché et de ses filles jumelles
Avant le Cataclysme de l’Aube, il n’y avait qu’une seule déesse de la chance, Tyché. Flirtant toujours avec la fortune et le désastre, elle accordait et retirait ses faveurs au gré de ses caprices. Lorsque son amant du moment, Lathandre, chercha querelle avec les autres dieux, Tyche embrassa le Seigneur du Matin avec désespoir et partit explorer le monde.
Au cours de ses voyages, Dame Chance découvre une rose naissante d'une beauté inégalée. Ravi de ce hasard fortuit, Tyché voulut arracher ce délicieux gage, qu'elle supposait être un gage de paix de la part de Lathandre, qui cherchait à regagner ses bonnes grâces. À sa grande surprise, Dame Chance n'a pas réussi à arracher la rose de son buisson, malgré tous ses efforts. Frustrée, elle maudit la rose de malchance et la tige de la fleur se brisa entre ses mains. Tyché mit la rose sans épine derrière son oreille et continua son chemin. À l'insu de Tyché, la rose était une manifestation de Moander, dieu de la corruption et de la décadence. La tige de rose coupée s'est glissée dans l'oreille de Tyche et a subtilement commencé à la pourrir de l'intérieur.
Lorsque Tyché rentra chez elle, elle rencontra sa chère amie, la déesse Séluné qui attendait pour lui parler. L'attendaient également Lathandre, qui souhaitait retrouver son affection, et Azouth, venu arbitrer le différend entre les deux. Séluné a pleuré de grosses larmes en voyant la corruption détruire son amie de l'intérieur, et avant que Tyché ne puisse discerner ses intentions, Séluné a lancé un éclair de lumière purificatrice. Le noyau pourri de Tyche s'est fendu au milieu et une version plus petite et plus brillante de la déesse de la chance en est sortie, permettant à la déesse de la lune de sauver ce qui était bon et pur chez son amie. Cependant, après cette première figure soit sortie de la coquille pourrie, il y avait une autre forme étonnante à voir, mais pleine de sombre méchanceté et de mauvaise volonté capricieuse. Alors que les deux formes émergeaient, elles tombèrent immédiatement l’une sur l’autre avec haine, luttant follement, et ne furent séparées que par les efforts combinés des trois visiteurs.
On dit que Tymora, la belle fille de Tyche, incarne toute la grâce et la gentillesse de sa mère, tandis que Beshaba, la fille désagréable de Tyche, n'a que son apparence. Depuis leur naissance, les aspects jumeaux de Tyché – Tymora, Dame Chance et Beshaba, Pucelle du Malheur – se sont affrontés, contestant des questions aussi grandes que le sort des nations et aussi petites qu'un tirage au sort.