Participants:
Soleï et
Hedda
Soleï est encore bien fatigué, et amoché, même après avoir rangé ses peaux, et s'être débarbouillé. En passant devant Ömbredil, il lui fait un signe de tête, cachant au mieux les dégâts reçus et parti méditer à l'Orée de la forêt. Voyant cette femme, force de la nature, qui se dirige la d'où il venait, il la regarde un peu, la première rencontre le laissa perplexe, la femme avait l'aire forte tête. Il marcha malgré tout sur ses pas, sans se cacher, lui disant que non, il ne la suivait pas. Il repéra, sensiblement en même temps, trois arbres proches les uns des autres non loin, place parfaite pour méditer. On voit encore un peu la taverne, cachée par les arbres d'un côté. De l'autre, il avait perdu de vue la femme.
Enfin tranquille. Hmmphh... Ou presque... Comme à la maison. Dit-il le sourire aux lèvres. Il s'assit, dos à l'un des arbres, puis ferma les yeux en repensant à tout ce qui aurait pu - non - ce qui aurait dû mieux passer contre la meute...
Hedda venait tout juste de quitter Moriah, les émotions étaient encore fortes. Normalement la rage et la colère c'était plus simple à gérer pour elle, mais la tristesse et la peine c'était une autre paire de manches.
Sans un mot elle avait sorti de la taverne et respirer un grand coup...incapable de gérer le chagrin. Hedda voit passer un homme avec plusieurs peaux de loups dans ses bras, elle avait tenté de transformer sa peine en quelque chose de désagréable en interceptant Soleï.
Peu de temps ensuite Hedda avait plissé les yeux et partait tranquillement vers la forêt...se sentant suivi elle constate que le même homme se tenait là plus loin à l'orée. Sortant une réplique semi agressive, elle continuait son chemin dans les bois.
La discussion avec Moriah l'avait attristé et elle souhaitait passer sa peine dans la forêt.
La femme se retourne, l'homme ne l'a pas suivi, elle s'accroupit au sol et cherche des traces.
Où te caches-tu? J'ai besoin de courir...
Hedda rejette la tête vers l'arrière en poussant un hurlement de loup rassembleur.
Soleï:
Hmmm? Fut le dernier son qu'a fait Soleï. Reprenant ses esprits après sa pause écourtée par le cri d'un loup, il se lève, retrouve la direction du cri, puis se met en marche. Il est lent, épuisé, mais très vigilant. Il avance très lentement, faisant le moins de bruit possible, mais ça ne l'empêche pas de casser des branches... Prenant le temps qu'il faut, il regarde partout, il sait qu'il ne peut pas combattre seul, dans cet état, mais il doit vérifier même si
elle a l'air de savoir ce qu'elle faisait, pensa-t-il. Retrouvant ses traces, il la retrouve seule, plus loin.
Elle attend? se demandait-il. Par respect pour elle il ne se cache pas, mais elle est de dos. Il ne se signale pas non plus, de peur de déranger la femme, accroupi. Alors il retourne contre un arbre proche et s'y assoit, doucement. Puis il regarde partout autour, se concentrant sur son ouïe et son odorat, au cas où une bête se montre.
Hedda:
Toujours accroupi, Hedda se penche au sol et renifle les feuilles mortes puis se redresse debout.
Elle n'est pas ici...
Elle se sent fixé, la femme se retourne lentement et constate que le tueur de loup l'observe.
Hedda porte la main sur son cimeterre.
Je pensais que vous n'alliez pas me suivre... dit-elle lentement de manière menaçante.
Elle a un rictus carnassier, dévoilant des dents pointues.
Les yeux gris-argent de cette femme brillaient d'une lueur sauvage, c'était à se demander si elle n'allait pas le dévorer de l'avoir suivi impunément...
Soleï, toujours assis, dévisage la femme, ne sachant pas quelle réaction serait appropriée. Il lui répondit simplement, sans même se relever:
J'ai suivi le loup, mais je le, ou ne les voit pas. Je pensais qu'il serait par ici, vous ayant vu partir dans cette direction, je suis venu voir si les loups n'avaient pas besoin d'aide. Il regarde la femme dans les yeux, mais sereinement, il veut lui faire comprendre qu'il ne veut ni la déranger, ni la défier.
Hedda croise les bras, moins menaçante, mais elle a toujours ce sourire sauvage
Je n'ai pas vu de loup ici...
Ou il est juste en face de toi...
Soudainement un bruissement de feuilles près de la femme se fait entendre et une énorme panthère noire aux yeux émeraudes jaillit sur Hedda pour la plaqué au sol. Elle chute avec le gros chat sauvage.
L'animal et la femme roulent ensemble dans les feuillages en grognant et luttant.
OK! Tu m'as eu!
Hedda est en dessous de la bête et elle rit comme si elle avait oublié la présence du chasseur, mais rapidement elle retourne son visage vers Soleï et devient silencieuse.
La panthère claque les crocs près des oreilles de Hedda. Puis elle bondit en arrière, ses muscles sont tendus et elle défie Hedda du regard de ses yeux verts profonds.
Elle s'élance ensuite par-dessus Hedda et court à une vitesse phénoménale en faisant beaucoup de bruit avec ses pattes.
À moyenne distance, elle fait demi-tour et pour vérifier si Hedda la poursuit puis s'élance en se propulsant sur un arbre à une bonne hauteur avant de filer dans les bois à grande vitesse.
Soleï:
Sans rien dire, il regarde la scène avec une grande attention, il a déjà vu des dresseurs, et il leur voue un profond respect. On dit que l'animal dressé ressemble au dresseur... Il fixe la panthère d'abord, notant sa beauté et sa force, puis il fixe à nouveau la femme, le regard bien plus détendu. Un peu fatigué, il ne bouge toujours pas, mais dit:
Il y a une histoire derrière vous, un dresseur n'est pas toujours aussi proche de sa bête.
Hedda se relève et regarde la panthère partir à la course et constate que l'homme est encore là, qu'il n'a pas pris les jambes à son cou.
Surprenant et… intéressant, pense-telle.
Ce n'est point ma bête, nous sommes la bête...
La jeune femme fait un signe de main à l'homme comme pour le saluer et elle part à la course vers la panthère.
Elle saute par-dessus un tronc d'arbre couché et durant son saut son corps se transforme rapidement… atterrissant sur 4 pattes Hedda arrête sa course et jette un regard au chasseur. Elle pousse un hurlement de loup et reprend sa course pour retrouver son amie de jeu.
Soleï, subjugué par ce qu'il vient de voir, prend un temps de réflexion.
Si tu pars, tu découvriras que les légendes sont parfois réalités, que les pires maux sont utilisés, mais les miracles peuvent tout soigner. Si tu pars, tu découvriras que toutes sortes de personnes existent, elles cachent toutes des secrets, et parfois ce sont les secrets qui cachent les personnes. Repensant aux derniers mots de son paternel avant son départ, il comprit pourquoi cette femme était si sauvage... Bestiale même.
Note pour moi-même, éviter les peaux de loups devant la louve. Puis il se leva, difficilement, regardant une dernière fois vers le bruit, presque devenu imperceptible des deux animaux qui couraient, déjà loin.
Et la panthère?..... Noooooon...
Et enfin il se décida à retourner vers la taverne.
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