Brévoy

Contexte en 4720 AR ( Pathfinder V2 )

Il y a deux cent vingt ans, Choral le Conquérant assujettit les royaumes rivaux d’Issie et du Rost, fusionnant ces anciens ennemis en une seule nation, le Brévoy, à coups d’épée
et de feu de dragon. Choral fonda la maison royale de Rogarvia et ses descendants ré- gnèrent sur la nouvelle nation pendant deux cents ans. Néanmoins, l’ancienne hostilité
entre l’Issie et le Rost, qui n’avait été contenue que par la force, perdura. Quand Choral divisa son nouveau royaume entre les sept grandes familles du Brévoy, il changea leurs
titres et leurs responsabilités mais conserva en grande partie les frontières de leurs pro- priétés. Ainsi, les frontières juridiques et culturelles entre l’Issie et le Rost perdurèrent et
lorsque tous les membres de la maison Rogarvia disparurent la même nuit sans laisser de trace, les familles nobles du Brévoy reprirent leurs querelles là où elles les avaient laissées. Aujourd’hui, vingt ans après la Volatilisation, le Brévoy est au bord de la guerre civile malgré les efforts héroïques des diplomates pour panser les blessures du pays. La fermeture de la Plaie du Monde a permis au commerce de se redévelopper le long du lac des Brumes et des Voiles, et la recolonisation des terres autrefois infestées de démons a encouragé le Mendev à faire appel au bétail robuste et aux graines de céréales du Brévoy. Cependant, l’ascension de Tar-Baphon au lac Encarthan a modifié
les trajets de la plupart des échanges commerciaux méridionaux qui passent mainte- nant par le Sellen, le fleuve prenant source dans le Brévoy. Bien que les terres agricoles
du Rost produisent la majorité des vivres de la nation, ce sont les marins d’Issie qui contrôlent l’export et empochent la plus grande partie des profits. Les Rostiens ont toujours pensé que leur labeur était exploité par les Issiens fourbes et sournois qui n’étaient, après tout, rien d’autre que des pirates avant la conquête de Choral. Pour
cette raison, leur frustration ne fait que croître face à cette injustice. Les princes mar- chands d’Issie justifient cette situation en rappelant que ce sont eux qui fournissent
les navires et négocient les accords commerciaux permettant à tout le monde de s’enrichir et qu’ils ont besoin de fonds suffisants pour investir dans leurs flottes s’ils ne veulent pas perdre leur place sur le marché au profit des concurrents étrangers. Quoi qu’il en soit, les gens du peuple clament de plus en plus fort, dans les halls de leurs seigneurs, leur mécontentement à propos des taxes que l’Issie leur «volerait». La potentielle alliance matrimoniale entre la maison royale Surtova et la riche famille Lébéda, qui aurait permis au Rost et à l’Issie de faire la paix, a été rompue brusquement lorsque Natala Surtova, la sœur du roi, a accusé le seigneur Lander Lébéda de trahison. Pour toute réponse, le jeune seigneur a disparu, abandonnant sa promise Elanna Lébéda qui a dû rentrer chez elle en vue de l’inévitable attaque de la maison royale du Brévoy. Depuis sa jeunesse, Lander a été victime de rumeurs sur ses opinions révolutionnaires et de nombreux nobles du Brévoy pensent donc que le seigneur a simplement trouvé une nouvelle façon de mettre sa maison dans l’embarras, mais les détails de sa supposée trahison sont confus et contradictoires. La maison Orlovsky, en particulier, maintient que ces accusations ne sont que des mensonges montés par les Surtova et la tension entre les deux familles, déjà poussée à l’extrême, a dépassé le seuil de la raison. S’ajoute à cela la fin de la Croisade mendévienne qui a laissé de nombreux soldats désœuvrés. Certains des moins honorables se sont rendus au Brévoy pour devenir
mercenaires au service de grandes maisons ou pour suivre les enseignements des sei- gneurs des épées aldoris. Marqués à vie par leur passé hanté de démons, ces anciens
croisés ont tendance à se montrer lunatiques et sont devenus insensibles à la violence fortuite. Ils contribuent grandement à la noirceur qui s’empare de l’humeur nationale.
Pour finir, la récente ouverture des portes de la cité fortifiée de Vigie a troublé la population. Construite autour d’un observatoire ancien et mystérieux, la cité a coupé toute communication avec le monde extérieur le jour de la disparition des Rogarvia. Il y a quelques mois, sans crier gare, la ville a rouvert ses portes et l’étrange magie qui avait protégé Vigie de tout acte de divination s’est évanouie, mais nul ne sait pourquoi ni comment. Plus étrange encore, les maisons bien entretenues et les rues propres de Vigie semblent indiquer que les habitants ont continué d’y vivre jusqu’à très récemment, mais il ne reste pourtant plus aucun être vivant dans l’enceinte de la ville. Cependant, de curieuses empreintes suggèrent qu’ils n’étaient pas seuls et que quelque chose a quitté la cité quand les portes se sont ouvertes.

Contexte Supplémentaire ( Pathfinder V1)

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