La Vouivre
La Vouivre des Terres d'Osgild
La Vouivre est une créature légendaire.
S'entend par là que nombres de récits fabuleux la mettent en scène, mais nul témoin direct digne de foi ne peut être trouvé.
Seuls quelques pochtrons notoires affirment l'avoir vue de leurs yeux vue, juré craché si je mens je suis damné, mais leur crédibilité est inexistante.
Sa description et ses caractéristiques varient selon les régions et les histoires.
Tantôt dragon ailé, tantôt serpent, voir femme serpent, elle est toujours terrifiante et dangereuse.
Elle est souvent décrite comme portant un diadème précieux sur son front, l'escarboucle, qui serait aussi son unique œil.
Lorsqu'elle est ailée, il se dit que ce bijoux extraordinaire est si lumineux qu'on peut parfois l'apercevoir lors de ses vols nocturnes, telle une comète traversant le ciel.
Une de ces légendes rapporte l'existence d'une telle créature dans le Marais justement dit de la Vouivre, aux environs de Clairval.
La Vouivre, histoire d'une légende
Vouivre, wivre, vuivre, vivre, voivre, il existe autant de noms que de descriptions pour cette créature mythologique.
Les légendes de vouivre sont très présentes en France, dans de nombreuses régions : Lorraine, Bourgogne, Franche-Comté, Jura entre autres, mais également en Suisse.
La Vouivre fut l'emblème des Séquaniens, peuplade celtique qui a occupé une grande partie de la Franche-Comté et du Jura Suisse.
On la retrouve aussi sur le drapeau de l'Ajoie, région du Jura Suisse.
Les caractéristiques varient d'une légende à l'autre, mais on retrouve des points communs ; tout d'abord il s'agit toujours d'un serpent.
Souvent, ce serpent est ailé, mais ce n'est pas systématique.
La tête est parfois une tête de chat, de femme, ou d'homme.
Lorsqu'elle a des pattes, elle n'en a que très rarement quatre, le plus souvent deux, ce qui la distingue de la forme cousine du dragon.
Certaines légendes la disent mangeuse d'enfants, ce qui pousse à faire un rapprochement avec l'élément héraldique guivre, couleuvre ondoyant en pal, et engoulant un petit enfant. Ce meuble héraldique est très présent en Italie. On peut citer les blasons des maisons Visconti et Sforza, mais aussi le blason d'Alfa Romeo !
Les variantes de femme-serpent, comme dans le roman éponyme de Marcel Aimé, semblent plus récentes.
Wyvern, cousine anglaise
On retrouve une forme cousine de la vouivre en Angleterre, sous le nom de Wyvern.C'est une créature reptilienne bipède et ailée, une sorte de dragon à deux pattes.
Cette figure est elle aussi très présente en héraldique ; on la voit notamment sur le drapeau du royaume de Wessex.
Symbolique
Plusieurs notions fortes semblent associées à la Vouivre, principalement l'eau et les forces telluriques.
pour les deux, on peut penser que c'est la forme ondulatoire du serpent qui explique cette représentation.
Il faut noter que le terme est également utilisé dans les milieux new age pour désigner un courant tellurique souterrain, phénomène "naturel" que nombre d'adeptes se font fort de ressentir et localiser.
Une autre interprétation, basée sur une supposée origine celtique de la vouivre, en fait à l'origine un serpent de feu, dont l'escarboucle serait une trace persistante. La symbolique associée serait alors la Force de Vie. Cette symbolique est en fait compatible avec celle des forces telluriques, car tout être vivant est fils de la Terre.
Pelloutier nous a démontré que les Celtes en général et les Galls, en particulier, honoraient Dieu sous la forme sensible des éléments. En suivant cette idée , ne pourrions-nous pas dire aussi que , pour peindre à l'imagination des peuples la pensée à quatre faces que nous présente la Vouivre , nos mythologues auraient fait en sorte que cet être panthée tînt à l'air par ses ailes , à la terre par sa demeure , au feu par son éclat et à l'eau par sa fréquentation des fontaines ?
sources et références
Croyances et traditions populaires, Désiré Monnier & Vingtrinier, 1874Traditions populaires comparées, Désiré Monnier, 1854
Wikipedia
Forces téluriques, légendes et littérature
Lunantique
Légende du Jura
La Vouivre porte sur ses cheveux un diadème orné d’un gros rubis, si pur que tout l’or du monde suffirait à peine à en payer le prix. Ce trésor, la Vouivre ne s’en sépare jamais que pendant le temps de ses ablutions. Avant d’entrer dans l’eau, elle ôte son diadème et l’abandonne avec sa robe sur le rivage. C’est l’instant que choisissent les audacieux pour tenter de s’emparer du joyau, mais l’entreprise est presque sûrement vouée à l’échec. A peine le ravisseur a-t-il pris la fuite que des milliers de serpents, surgis de toutes parts, se mettent à ses trousses et la seule chance qu’il ait alors de sauver sa peau est de se défaire du rubis en jetant loin de lui le diadème de la Vouivre.
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