Iomédae est la déesse de la justice, du courage et de l'honneur. Ayant été le héraut d'[[Aroden]], elle a récupéré nombres de ses serviteurs azlantes à sa mort. Elle continue de poursuivre ses idéaux d'honneur et de droiture en luttant contre le mal et en défendant le bien.
Iomédae est une divinité Loyale Bonne associée au courage, à la
justice, à la souveraineté et à l’honneur. Son arme de prédilection
est l’épée longue. Son symbole sacré est « l’épée du courage, »
une épée longue entourée d’un halo de lumière éclatante, qu’il
s’agisse de la lumière du soleil, de feu ou d’une autre forme
d’énergie. Elle préside aux domaines de la Gloire, du Bien, de la
Loi, du Soleil et de la Guerre. Tous ses hommes de religion sont
des prêtres ou des paladins, bien que nombre de ses disciples
soient aussi des rôdeurs qui jouent un rôle important dans son
église. L’Héritière est le titre principal de la déesse, même si les
[[Chevaliers dOzem|Chevaliers d’Ozem]] l’appellent la Lumière de l’Épée.
Histoire
''Lors de son existence mortelle, elle s'est illustrée pendant la [[Croisade Étincelante]]. Peu après, elle réussit le test de la [[Pierre-Étoile]] et gagna une étincelle de divinité. Elle attira alors l'attention d'[[Aroden]].''
Iomédae (Io-méda-é) est née au Chéliax sous une forme
mortelle. Paladine d’Arazni, elle est passée au premier
plan pendant la Croisade étincelante, au cours de laquelle
elle a mené les Chevaliers d’Ozem à plusieurs victoires contre
le Tyran-qui-murmure. Sa réussite à l’Épreuve de la pierre-étoile,
quelques temps plus tard, a insufflé une étincelle de divinité
à cette vaillante épéiste et attiré l’attention directe d’Aroden,
qui a fait d’elle son héraut, remplaçant ainsi Arazni, disparue.
Elle est devenue une force proactive sous le regard bienveillant
du Dernier azlant et a traqué sans relâche les ennemis de
l’humanité. Quand Aroden est mort, Iomédae a hérité de la
plupart de ses disciples encore en vie. Désormais sortie de
l’ombre de son protecteur, elle a prouvé qu’elle n’avait besoin
d’aucun mentor pour la guider, d’aucune divinité supérieure
pour l’aider à trouver sa place : elle est le courage, la gloire,
l’honneur, la justice et la force, et elle n’a pas peur de pointer son
épée sur les plus grands maux que le monde doit affronter. Bien
qu’elle soit née au Chéliax, elle est vénérée par de nombreux
peuples extérieurs à ces terres et, quand la menace directe de la
Plaie du Monde aura disparu, elle s’en ira libérer sa terre natale
de la corruption diabolique qui la ronge.
À peine âgée de 900 ans, Iomédae est la plus jeune des divinités
majeures de Golarion. Ce n’est qu’au cours du dernier siècle
qu’elle a pu atteindre son plein potentiel en tant que divinité
indépendante et légitime. Malgré son jeune âge et ses débuts
tardifs, elle a joué un grand rôle dans la lutte contre le mal qui
assaille le monde, à commencer par sa participation, en tant que
mortelle, à l’emprisonnement du Tyran-qui-murmure et, plus
récemment, en assumant la protection des croisés du Mendev,
qui se battent pour repousser l’expansion de la Plaie du Monde.
C’est un chevalier vertueux qui diffuse la bonne parole et écrase
le mal par la seule force de sa présence et de sa puissante épée.
Quoiqu’elle soit douée pour la guerre, elle ne se voit pas comme
une déesse belliqueuse. Elle préfère convaincre les agents
du mal de déposer les armes et de se rendre honorablement
plutôt que de les massacrer sur les champs de bataille. Elle ne
manque cependant pas de courage et se bat volontiers pour ce
en quoi elle croit. C’est une missionnaire et une croisée qui
étend sa souveraineté bienveillante sur le bien et abat sa justice
miséricordieuse sur le mal. Elle abhorre le mal impénitent, les
rejetons des fiélons, les traîtres et tous ceux qui maltraitent le
bien au nom d’un intérêt « supérieur. »
Apparence
''Iomédae apparaît sous les traits d'une farouche guerrière. Elle est vêtue d'une armure de plate complète et porte un bouclier resplendissant et une épée longue. La lumière sainte de son bouclier aveugle les êtres mauvais et cause la terreur chez les forces du mal.''
Iomédae apparaît comme une féroce maîtresse chélaxienne
de l’épée, en armure de guerre complète, avec des armoiries
et un bouclier resplendissant. Son avatar est une femme
majestueuse vêtue de blanc et d’or, en armure complète et
portant un bouclier et une épée longue. Quand elle est contrainte
de se battre, sa cape blanche vire au rouge et son armure dorée
vire au gris argenté de l’adamantium. L’éclat de son bouclier
aveugle tout mal, la force de son aura affaiblissant et faisant
succomber la corruption.
Iomédae se manifeste sous la forme d’objets ordinaires qui se
refaçonnent pour prendre des formes d’épée, de mystérieuses
lumières blanches ou dorées sur une personne ou un objet, de
pommeaux dessinant une boussole sur les épées longues ou
d’autres armes longues en métal. Lorsque les gens du peuple
ont besoin d’armes pour se défendre, ils tombent parfois sur
une vieille lame rouillée qui possède encore toute la force d’une
lame neuve et devient de plus en plus étincelante à mesure
qu’on la manie au nom de la justice et de l’honneur. La déesse
est associée aux lions, aux chevaux, aux aigles, aux griffons et
aux hippogriffes. L’Héritière manifeste son mécontentement en
faisant vaciller les lumières, en endommageant les armes quand
le porteur les utilise contre des métaux inférieurs et en ternissant
et alourdissant les objets en or ou en argent. Dans les rares cas
où ses paladins se détournent du bien pour embrasser la voie du
mal, on raconte qu’en premier signe de sa trahison, la cape du
traître deviendrait noire tandis que le métal de son armure et de
son arme se transformerait en plomb et perdrait son éclat.
Émissaires
''De nombreux serviteurs d'Iomédae sont d'anciens mortels qui reçurent une parcelle de divinité à leur mort.
Jingh se manifeste comme une roue de métal blanc, illuminée par du feu sacré.
Sainte Lymirin, cette ancienne prêtresse ressemble à une humanoïde ailée avec une tête d'aigle.''
L’église est connue pour ses nombreux saints, qui sont tous
des êtres mortels défunts s’étant vus accorder des pouvoirs et,
parfois, une nouvelle forme dans l’au-delà. Très souvent, ces
saints sont les protecteurs d’une église ou d’un ordre militaire
donné, pouvant alors n’être connus que localement ou des
érudits religieux. Certains ne répondent qu’aux demandes des
prêtres qui fréquentent leurs églises ou leurs ordres particuliers.
Le héraut de Iomédae porte le titre de [[++Pathfinder-RPG.Main de l’Héritière|Main de l’Héritière]].
Voici quelques-uns des serviteurs surnaturels de
Iomédae, bien connus, que l’on peut invoquer à l’aide d’un allié
majeur d’outreplan ou d’autres sorts similaires.
'''Jingh.''' Cet être étrange ressemble normalement à une roue de
métal blanc brûlant d’un feu doré, mais il est capable de séparer
la matière de son « corps » en des centaines d’éclats similaires
à des épées et de s’étendre sur toute une zone, agissant ainsi
comme une barrière de lames, à la seule différence que ceux qui
le touchent reçoivent des dégâts tranchants, des dégâts de feu
et des dégâts sacrés. Il peut étouffer ses flammes sous sa forme
naturelle mais trouve la manoeuvre très inconfortable pour
lui. Il préfère être payé en huiles exotiques rares et en épées
magiques, qu’il remet généralement aux héros qui se montrent
dignes partout dans le monde.
'''Sainte Lymirin.''' Quoiqu’elle apparaisse normalement sous les
traits d’une femme chélaxienne aux ailes de plumes blanches,
cette prêtresse-guerrière peut prendre une forme à tête d’aigle
et, au plus fort de la bataille, a déjà pris une forme encore plus
aviaire, avec des mains et des pieds griffus. C’est une sorte d’ange
pragmatique qui ne tolère pas la cruauté et l’injustice et qui est
encline à frapper d’abord et poser les questions ensuite. (Elle
est la sainte-patronne du premier sang). Elle adore les cadeaux
et aime les objets magiques faits de plumes, les tissant souvent
dans ses ailes afin de les utiliser plus tard.
'''Vigilance pacifique.''' Ce jeune dragon d’or céleste ne reste
jamais inactif plus d’un instant, préférant s’agiter en se
demandant impatiemment où est-ce qu’on pourrait avoir
besoin de lui. Il laisse rarement à son invocateur le temps de
parler. Il aime prendre la situation en main quand sa force et sa
magie sont particulièrement indiquées pour une tâche donnée.
Il désigne sa protectrice sous le nom de « Mère Iomédae, » ce
qui pousse certains à croire qu’il serait l’enfant de l’Héritière
et d’Apsu, dieu des dragons du Bien. Il chérit les gemmes et se
montre particulièrement amical envers les mortels qui lui en
offrent pour ses services.
Doctrine
''L'église d'Iomédae est attentive à débusquer le mal sous toutes ses formes. Ses suivants sont principalement constitués de paladins et de prêtres. Une probité et une attitude honorable sont très prisées. On prie au moins une heure par jour.''
Étant la seule femme à avoir fait son ascension à la divinité,
l’Héritière bénéficie d’une perspective unique quant au rôle de
la femme dans le monde. Elle n’a rien abandonné de sa féminité
dans sa quête de justice : ce n’est pas une divinité masculine
qui se trouverait être une femme : c’est une femme
guerrière, aussi forte et flexible qu’une épée en
acier trempé, capable de plier sans rompre. Elle
n’adhère pas à la vision du rôle de la femme
que des divinités démodées comme Érastil
et Torag voudraient lui imposer et elle
ne tolèrerait pas que Cayden Cailéan
lui manque de respect comme à une
vulgaire serveuse de comptoir. Son église est
un refuge pour les femmes qui cherchent à
se libérer de l’oppression des hommes, que ce
soient des esclavagistes, des maquereaux ou des
maris cruels, et nombre d’entre elles sont devenues de vraies
guerrières ou se sont élevées à des positions d’influence au
sein de son église.
La tenue officielle se compose d’une soutane blanche brodée
d’or ou de jaune et d’une mitre assortie. La plupart des disciples de
Iomédae préfèrent ces couleurs et les portent sur leurs vêtements
de tous les jours. En général, les pieux aventuriers portent une
chasuble serrée aux couleurs de la déesse. Certains, notamment
ceux qui viennent du Mendev, portent une bannière blanche et
or avec son symbole lorsqu’ils sont en guerre. La plupart des
cérémonies se font avec une épée et même le baptême
des enfants nécessite de toucher la garde d’une
épée. Ce sont toujours des armes adaptées
pour le combat, bien que certaines soient
extrêmement décorées après des décennies
d’utilisation. Pour les fidèles, une épée
inutilisable comme arme est inutile.
La tradition veut que les jeunes prêtres
de l’Héritière reçoivent en présent une épée
quand ils quittent le temple pour faire valoir
la volonté de la déesse dans le monde. Dans
certains cas, il s’agit de l’ancienne arme d’un
vieux prêtre ou d’un autre héros de l’église. De nombreuses
lames ont ainsi été transmises plusieurs fois puisque
Iomédae estime que ce serait du gâchis d’ensevelir une arme
parfaitement fonctionnelle aux côtés des morts. Les héros
tombés au combat sont enterrés avec leur arme uniquement
quand celle-ci a été brisée ou quand une magie rare la lie à eux.
Et même dans ces cas-là, on sait que ces armes finissent entre
les mains de personnes en grand besoin, comme si la déesse
elle-même les avait arrachées à leur tombe pour les leur remettre.
L’église fait preuve d’une telle obsession pour les épées que même
les alliances de ceux qui se marient en son sein sont généralement
gravées d’une épée en signe de dévotion et de fidélité.
L’église n’a aucune tradition qui interdise d’enterrer quelqu’un
en armure mais le phénomène reste rare puisque l’église enseigne
que toutes les âmes vertueuses s’étant attachées à poursuivre
l’honneur et la justice de leur vivant sont récompensées en
intégrant un au-delà vierge de toute bataille. La plupart des
fidèles suffisamment riches pour posséder une armure en font
souvent don à leurs proches ou à leurs temples favoris afin que
l’objet continue d’être utilisé au nom de la déesse après leur
mort. Il n’est pas rare que les fidèles enterrent une petite épée
symbolique (qui, bien souvent, ne mesure guère plus de deux ou
trois centimètres de long, en cuivre, en étain, en airain ou en
bronze) auprès de leurs morts, pensant que cette épée veillera sur
les disparus dans l’au-delà : en effet, l’épée a pour but de livrer les
batailles au nom de l’âme bienveillante du mort afin que le repos
de celle-ci soit assuré. Dans les communautés plus pauvres, les
gens enterrent un bout de papier ou un bout de bois estampillé
ou marqué du symbole d’une épée.
Les disciples de l’Héritière sont des gens de bien. Si nombre
de membres d’autres religions ont une attitude laxiste, les
iomédéens typiques cherchent la justice pour tous, veulent agir
honorablement à l’égard de tous et sont en quête d’un dirigeant
vertueux qui saurait prendre des décisions positives pour le bienêtre
de chacun. Bien qu’ils se tournent vers les héros de l’église pour
s’occuper du monde des épées et de la magie, ils comprennent que
les activités de tous les jours comme la cuisine, le nettoyage de la
maison et le travail au marché ont toutes leur place et contribuent
à la moralité du monde. Le disciple typique de Iomédae est
quelqu’un de sensé, qui travaille dur, se montre serviable avec
les autres et accepte de recevoir de l’aide quand il en a besoin.
Étant donné que ces disciples croient en la justice, en l’honneur
et en l’équité, ils gravitent autour de chefs bons et charismatiques,
qu’il s’agisse d’un noble et bienveillant propriétaire terrien, d’un
shérif soucieux de l’ordre ou d’un maire aimable. Beaucoup sont
associés aux nécessités auxiliaires de l’église, aidant à diriger les
fermes, les forges et les boutiques du temple, et nombre d’entre
eux se dévouent avec plus de force encore à la fabrication des
épées, au développement de leurs qualités politiques et à porter
la civilisation aux peuples « sauvages. »
Les musiques du temple sont, pour l’essentiel, des airs enjoués
aux refrains répétés qui font de très bonnes marches. Toutes
sont écrites en vue d’inspirer le courage et de revigorer les corps
fatigués. Elles emploient souvent des flûtes et des tambourins
pour la simplicité et la mobilité que présentent ces instruments.
L’église s’organise en cercles, chacun d’eux comptant dix à
cinquante prêtres ou chevaliers aux aptitudes, aux attitudes
et aux rangs similaires. Un cercle est dirigé par un chevalier
de l’épée, chacun d’eux appartenant à un cercle supérieur qui
répond à un chevalier de l’épée de plus haut rang. Le grandprêtre
ou la grande-prêtresse est appelé(e) le premier chevalier
de l’épée de Iomédae : il ou elle appartient au premier cercle,
qui se compose de quatorze seconds chevaliers de l’épée, chacun
d’eux dirigeant un deuxième cercle, etc. La compétition pour
rejoindre les cercles dirigés par un valeureux et réputé chevalier
de l’épée est rude, et c’est une marque d’honneur que d’être
choisi pour intégrer ce genre de cercles. Les rangs du chevalier
de l’épée correspondent aux grades militaires des armées
normales (général, colonel, capitaine, etc.).
En tant que membres d’une église d’alignement loyal, les
disciples soutiennent fortement les couples qui souhaitent se
marier et voient d’un très mauvais oeil l’adultère, la maltraitance
et autres phénomènes menaçant l’intégrité du mariage. Même
si ses croyances vont à contre-courant de la tradition locale,
l’église enseigne que les épouses ne sont pas une propriété
et elle autorise aussi bien l’homme que la femme à initier le
divorce. Les enfants doivent être traités avec le même amour et
le même respect, même si cela n’empêche pas de leur imposer
la discipline qui convient, et la plupart des fidèles considèrent
les enfants turbulents ou les époux ou épouses indiscipliné(e)s
comme un problème.
De toutes les églises bienveillantes de Golarion, celle de
Iomédae est la plus agressive dans sa traque et sa lutte contre
le mal. Ses prêtres préfèrent enquêter sur le terrain plutôt que
de s’adonner à des tâches ordinaires en ville. Les laïques et les
acolytes talentueux occupent la plupart des positions urbaines
tandis que les prêtres vétérans qui récupèrent de leurs blessures
ou d’une maladie préfèrent travailler dans les temples plutôt que
de rester en convalescence. Les prêtres âgés et infirmes qui ne
sont pas en mesure d’endurer les rigueurs du champ de bataille
travaillent dans les tribunaux et officient comme conseillers
auprès des nobles et des dirigeants de la ville.
L’église se concentre énormément sur les Croisades
mendéviennes contre les horreurs de la Plaie du Monde. Les
nouvelles selon lesquelles des soldats et des mercenaires
auraient dressé des bûchers et pillé au nom de Iomédae troublent
beaucoup les anciens de l’église, qui envisagent même d’accorder
l’autorisation à une petite branche de l’église d’enquêter sur
ces histoires et de juguler les activités qui sortent du cadre
des enseignements de la déesse. Malheureusement, pareille
entreprise serait très mal perçue et les anciens risquent d’avoir
du mal à trouver suffisamment de prêtres prêts à conduire ces
investigations à l’encontre de leurs propres camarades. Entretemps,
certains prêtres essayent de donner l’exemple et de
réfréner tout extrémisme de la part des autres croisés.
Ayant récupéré la majorité des disciples de son protecteur
disparu, Iomédae fait également appliquer les enseignements
d’Aroden de manière officieuse, bien qu’elle soit beaucoup plus
franche dans ses objectifs et ne se laisse pas contraindre par les
évènements de l’histoire. La sensibilité de son église à l’égard
de l’héritage d’Aroden a largement contribué à la faire accepter
par le peuple comme son héritière et à autoriser ses disciples à
s’arroger les possessions et les artefacts sacrés du dieu.
Il existe de nombreux ordres militaires qui considèrent
Iomédae comme leur protectrice : la plupart d’entre eux sont
très actifs au Dernier-Rempart et au Mendev, où on peut
compter de dix à trois cents chevaliers ou chevaliers-prêtres.
Le plus connus de ces ordres est celui des [[Chevaliers dOzem|Chevaliers d’Ozem]],
qui a combattu et emprisonné le Tyran-qui-murmure et auquel
Iomédae appartenait lorsqu’elle n’était encore qu’une mortelle.
Temples
''Les temples d'Iomédae servent d'église et d'habitat pour les chevaliers saints. Souvent, ils étaient au préalable des temples d'[[Aroden]]. Ces bâtiments sont souvent peints en blanc, possèdent de multiples arches, des cours intérieures avec piliers, des fontaines et des statues.''
Les temples de Iomédae sont des bâtiments blanchis à la
chaux qui font également office de tribunaux et d’espace de
vie pour les chevaliers saints. Chacun compte au moins une
tour ou une aile fortifiée facilement défendable même si le
reste de la structure devait être rasé. Parmi les ornementations
communes, on observe des entrées voûtées, des cours ornées
de piliers, des statues de chevaliers, de hautes fenêtres à vitraux
et de grandes fontaines. Les disciples de Iomédae utilisent
également des églises d’Aroden reconverties, remplaçant peu à
peu les décorations du dieu mort par celles de la déesse pour
ne pas heurter les sensibilités de la population déclinante des
adorateurs d’Aroden. Si les prêtres et les chevaliers consacrent
une heure par jour à la prière, l’église, elle, ne tient généralement
ses offices publics qu’une fois par semaine, pendant une à deux
heures en fonction de l’intérêt local.
Les dévots érigent souvent un sanctuaire fait de pierres sur
les sites des grandes batailles menées au nom de Iomédae, le
surmontant parfois d’une épée brisée plantée au sommet de la
pile. L’endroit où les fidèles ont enterré leurs morts est marqué
d’une pierre plate gravée du symbole de la déesse, de la sculpture
d’une épée pointe vers le bas ou, dans les cas les plus simples,
d’une croix en forme de garde. Les lieux de miracles ou les sites
importants pour les saints de l’église sont souvent des sanctuaires
et peuvent présenter l’un ou l’autre type de marqueur.
Textes sacrés
'''Les Actes de Iomédae'''
Les Actes de Iomédae sont les écrits iomédéens les plus sacrés.
Les fidèles de la déesse s’y réfèrent généralement sous le
seul titre des Actes. Chaque loi retrace un acte d’héroïsme que
Iomédae a accompli pendant sa vie de championne d’Aroden.
Contes de courage et d’aventure, ces histoires servent d’exemples
des vertus iomédéennes. S’il existe des variantes régionales entre
les histoires, toutes présentent les mêmes thèmes généraux, la
déesse elle-même reconnaissant que ce sont les enseignements à
en tirer, non les détails, qui importent. Voici ces onze Actes.
'''Premier acte.''' Elle tua l’ignoble Nakorshor’mond et arracha les
corps encore endormis de membres de son cercle des entrailles
de la bête.
'''Deuxième acte.''' Elle défit un cercle de sorcières du Garund, libérant
la cité d’Éléder du joug de leur tyrannie.
'''Troisième acte.''' Alors qu’elle chevauchait un griffon en pleine
bataille aérienne, elle trancha les ailes de Ségruchen, la Gargouille
de fer, roi autoproclamé du bois des Tumulus, puis le tua dans le
cratère que sa chute avait creusé avant qu’il ne pût prendre la fuite.
'''Quatrième acte.''' Par ses paroles sincères et une prière à Arazni,
elle convainquit un régiment de chevaliers mortellement blessés
de la Deuxième bataille d’Encarthan de retenir une vague d’âmes en peine. Ils luttèrent suffisamment longtemps pour voir arriver
les renforts à l’aube et survivre.
'''Cinquième acte.''' Elle châtia Érum-Hel, Seigneur des Morghs,
à la bataille des Trois Chagrins (durant laquelle le Tyran-quimurmure
restitua le corps d’Arazni aux [[Chevaliers dOzem|Chevaliers d’Ozem]]) et le
força à fuir jusqu’en Orv, estropié.
'''Sixième acte.''' Après que le Tyran-qui-murmure eut utilisé sa
magie pour briser l’épée de la déesse, Iomédae en fusionna les
morceaux à l’aide d’une prière en faisant le serment qu’elle mettrait
fin à ce mal, son coeur pur et sa colère juste reforgeant la lame
en un instant.
'''Septième acte.''' Une image de Iomédae apparut dans un sanctuaire
d’Aroden à Absalom, guérissant tous les vertueux qui la
touchaient et brûlant les êtres vils qui s’en approchaient. Plus tard,
quand elle accéda à la divinité, le sanctuaire devint un temple à
son honneur, que l’on appela la Septième église.
'''Huitième acte.''' Elle convainquit le chevalier tombal, que l’on
ne connaît que sous le nom du Prince noir, de s’empaler sur
son épée en signe de pénitence pour ses méfaits. Ce faisant, sa
mort-vivance s’en trouva inversée et il racheta son âme, ce qui lui
permit de passer en jugement dans les Halls d’Aroden.
'''Neuvième acte.''' Elle donna neuf gouttes de son sang pour libérer
neuf chevaliers vertueux emprisonnés par le mage-vampire
Basilov. Accompagnée des chevaliers, elle le tua ensuite quand il
tenta de les capturer à nouveau.
'''Dixième acte.''' Elle dirigea la cité de Kantarie pendant une année
et un jour alors que son seigneur, le patriarche sans héritier
de la maison Narikopolous, avait disparu. La cité prospéra malgré
les attaques constantes d’horreurs métamorphes, qu’elle affronta
personnellement.
'''Onzième acte.''' Au Puits de la Pierre-étoile d’Absalom, elle jeta
sa simple cape de laine devant elle. Celle-ci s’étendit et s’allongea
pour former un sentier solide qui enjambait le vide et lui permit
d’entrer dans la Cathédrale pour y passer le Test.
''Ils sont regroupés dans les Actes de Iomédae. Ils retracent les miracles accomplis autrefois par Iomédae dans tout le [[Garund]] et l'[[Avistan]] quand elle était au service d'[[Aroden]].''
Le texte sacré
Le seul ouvrage commun à toutes les églises est celui des ''Actes de
Iomédae'', que les fidèles désignent généralement sous le seul titre
des Actes. Ce livre est un recueil de onze miracles personnels que
Iomédae a réalisés en des temps anciens à travers l’Avistan et le
Garund, en démonstration de la puissance d’Aroden.
Vu que tous ces miracles sont survenus avant qu’elle
n’atteigne la divinité, ils constituent une preuve et un exemple
de la grandeur qui sommeille en chacun pour peu que, comme
l’Héritière, on croit en l’honneur, au courage et à a justice. En
général, les églises conservent un registre avec le nom des héros
et des saints locaux, la liste des batailles notables qui ont eu lieu
alentour et un recueil de contes susceptibles de servir de source
d’inspiration pour renforcer les idéaux de la religion. Étant
donné le caractère relativement récent du culte de Iomédae, il
n’existe aucun mythe qui lui soit associé, en tout cas aucun qui
soit unanimement accepté par toute l’église comme un fait avéré.
La vérité des Actes remplace les mythes de la religion.
Les aphorismes
Les guerriers iomédéens ont des dizaines de cris de guerre,
certains plus courants dans certaines régions que dans d’autres,
et dont beaucoup font référence à certaines parties des Actes
ou à des choses que la déesse a dites lorsqu’elle a accompli ces
miracles. En dehors des combats, il y a une expression que les
adorateurs de la déesse utilisent fréquemment.
'''Pour la Victoire, pour le Coeur.''' Qu’on le murmure comme
une prière ou qu’on le crie comme un défi, ce dicton explique
qu’il faut frapper en plein coeur si l’on ut s’assurer de tuer
l’ennemi. Les chevaliers l’utilisent en combat, les prêtres pour
le baptême des nouveaux acolytes et les fermiers quand ils
coupent une souche d’arbre.
'''La justice et l’honneur sont un lourd fardeau à porter pour le vertueux. Nous en assumons la charge afin
que le faible trouve la force et que le soumis trouve le courage.''' Les Lois de Iomédae.
Les jours saints
L’église garde des rapports détaillés sur chaque fête et, comme
elles ont toutes moins de mille ans, on trouve encore des notes au
sujet de la première occurrence de certaines de ces célébrations.
En plus de ces événements communs à toute l’église, cette
dernière conserve des rapports sur d’innombrables
batailles et éliminations de monstres nommés, chacun
de ces événements pouvant être mentionné dans un
sermon hebdomadaire mais aucun n’étant suffisamment
important pour mériter sa propre fête.
'''L’Ascension de l’Héritière.''' Cette fête, qui s’appelait au départ
le Jour du Héraut, célébrait le jour où Aroden a choisi Iomédae
comme héraut et l’a investie de pouvoirs dépassant ceux d’une
déesse novice. Elle a été renommée après la mort d’Aroden.
'''Armasse.''' Célébré le 16 d’Arodus, ce jour est traditionnellement
celui où l’on forme les roturiers au maniement des armes
courantes, où l’on choisit des écuyers comme chevaliers et
où l’on ordonne les nouveaux prêtres, quoique au cours des
dernières années, il commence à inclure des joutes et des duels.
Quand Aroden était encore en vie, c’était également le jour où
l’on discutait des guerres humaines passées et où l’on étudiait les
leçons de l’histoire et leur manière de façonner l’ère moderne.
'''Le Jour de l’Héritière.''' Ce sombre événement commémoratif
a lieu le 19 rova et rappelle le jour où Iomédae a invité
officiellement tous les membres de l’église mourante d’Aroden
à rejoindre son giron. Il est probable que, d’ici une autre
génération humaine, cette fête disparaîtra.
'''Le Jour de l’Ascension.''' Cette fête a lieu de 6 lamashan et
célèbre l’anniversaire de l’entrée de Iomédae dans la Cathédrale
de la pierre-étoile. Il s’agit d’une fête joyeuse pour l’église, où
l’on chante beaucoup, où l’on fait serment d’amitié et où l’on
pardonne les anciennes rancunes ou les ennemis repentants.
Le rôle du prêtre
La journée idéale d’un prêtre iomédéen est rythmée par la prise
du petit déjeuner, une heure de prière solennelle, la préparation
des sorts puis des recherches en quête de scélérats méritant
qu’on leur enseigne ce qu’est la justice. S’il ne croise aucun signe
d’infamie, le prêtre s’en ira sûrement sur les routes, peut-être
pour aider un officiel local (à transporter un criminel d’un village
reculé à une prison urbaine, par exemple). Les prêtres des villes se
tiennent informés sur les crimes locaux, toujours prêts à attaquer
le quartier général d’une guilde de voleurs, à mettre à jour un culte
maléfique ou à tuer des monstres tout droit sortis des profondeurs.
En général, ils voyagent en compagnie d’autres membres de leur
cercle, même si certains cercles présentent une organisation
moins structurée et que leurs membres ne se retrouvent qu’une
fois par mois pour informer les autres de leur nouveau statut.
Depuis quelques années, il est devenu coutume pour les prêtres
qui cherchent à devenir des chevaliers de l’épée d’emprunter la
route Fluviale jusqu’au Mendev afin de prendre part à la croisade
contre la Plaie du Monde pendant au moins une année. Parfois,
il arrive qu’un chevalier de l’épée particulièrement héroïque
parvienne à convaincre tout son cercle de remonter le Sellen pour
aller combattre les démons. Les prêtres qui y survivent en retirent
beaucoup d’honneur personnel et en viennent à diriger leurs
propres cercles ou à former les autres à la chasse aux démons.
Les prêtres sont censés agir avec honneur, se montrer
courageux au combat, faire respecter les lois justes et traduire
les scélérats en justice. Ils doivent servir d’exemple aux gens du
peuple, notamment aux enfants, tant dans leur apparence que
dans leur attitude, et même un prêtre usé par la guerre se doit
de rester fier et droit en présence de jeunes impressionnables.
Certains refusent d’entrer en ville lorsqu’ils sont sales, s’arrêtant
auparavant dans une auberge ou une maison en périphérie afin d’y
trouver de l’eau pour se laver. Ils prennent leurs responsabilités
très au sérieux et la plupart d’entre eux se conduisent comme de
grands chevaliers. Il est assez courant qu’un prêtre expérimenté
prenne un acolyte sous son aile, comme une sorte d’écuyer, sans
jamais le mettre en danger pour autant, à moins que l’église
ne donne son accord. Certains prêtres font voeu de ne jamais
manier une arme autre que l’épée longue, bien que l’église
n’exige en rien un tel serment. Dans leur quête d’équité et de
justice, la plupart des prêtres apprennent à distinguer les faits
de la fiction afin de mieux éradiquer les menteurs. Les prêtres
ont la réputation d’être des gens de confiance, ce qui leur est
d’un grand secours dans les affaires politiques, et s’ils décident
rarement de se retirer pour embrasser une carrière politique
de juge ou de magistrat, il est très avantageux d’avoir un prêtre
iomédéen comme témoin à ses côtés lors d’un procès.
Les relations avec les autres religions
Iomédae s’entend bien avec [[Abadar]], [[Cayden Cailéan]], [[Érastil]],
[[Sarenrae]], [[Shélyn]] et [[Torag]], qui possèdent des intérêts
complémentaires ou parallèles aux siens. Elle ne traite pas avec
les fiélons de quelque statut que ce soit, a très peu de contacts avec
les divinités maléfiques et fait appel aux Seigneurs empyréens
quand elle le peut, bien qu’elle cède la priorité à Sarenrae quand
la déesse, plus ancienne, en a un besoin plus urgent. Iomédae
ressent une tendresse particulière pour [[Milani]], qu’elle considère comme une
soeur, et elle est toujours prête à soutenir le Bourgeon éternel
quand vient le temps d’agir. Elle est indifférente à toutes les
autres divinités, espérant, par son exemple, les pousser à réaliser
de hauts-faits mais ne mettant pas ses plans de côté pour cela.