Épisode 1 : Le fil sanglant
"C’était supposé être un rendez-vous privé avec le Prince de la Fédération dans la salle du trône du château de Vasa. Vous formiez une bande éclectique : le Prince de Sarmatie, sa promise vodacci, le frère m’as-tu-vu de cette dernière, un marin castillian tout à fait honnête et une garde du corps aussi mystérieuse que stoïque. C’était supposé être un rendez-vous en privé. Chacun avait ses propres intérêts… certains plus confidentiels que d’autres.
Mais alors, les yeux de la vodacci se sont écarquillés. « Danger ! » s’est-elle écriée. Le frère s’est jeté sur sa sœur, la garde du corps castilliane s’est élancée aux côtés du Prince, et le marin… a bondi à couvert. Une explosion de poudre. Du verre brisé. Le pas cadencé des soldats. La porte s’est ouverte avec fracas et un homme est entré, flanqué de gardes.
Il s’est présenté comme le duc Kazimierz, Marcen Sabat, duc Kazimierz , et a accusé Aleksy Gracjan Nowak, prince héritier de la Fédération sarmatienne de trahison. Au milieu d’un déluge de flèches et de coups d’épées, vous avez réussi à fuir. De peu. Et maintenant, vous voici réfugiés dans l’une des nombreuses pièces du château, entourés de poutres et de tentures en flammes.
Si seulement il y avait une fenêtre, vous auriez pu tenter le grand saut… Les armes en main, la fumée au visage, vous sentez la chaleur du feu sur votre peau. Le Prince vous regarde tour à tour. Vous avez l’air de personnes d’honneur… en tout cas plus que le scélérat qui en a après vous. C’est un coup d’État, vous devez sortir d’ici. Mais où aller ?"
"Vous courez à travers le château en feu. Des poutres se détachent du plafond et viennent s’écraser sur votre passage tandis que vous vous engagez dans la salle de bal aux murs léchés par les flammes. Derrière vous, des Brutes : garde du Carré aux couleurs de Sabat vous crient de vous arrêter. C’est alors qu’aux balcons en surplomb, vous apercevez des rangées d’arbalètes et de mousquets braqués sur vous. Se battre serait suicidaire, mais si vous parvenez à l’autre bout de la pièce, vous pourrez gagner un cabinet de travail dont la fenêtre donne sur le port. De là, vous pourrez certainement fuir la cité avant que l’étau ne se referme sur vous. Que faites-vous ?"
Risque : franchir la salle de bal et atteindre le cabinet de travail.
Conséquence : chaque Héros reçoit huit Blessures.
Vous vous ruez dans le cabinet de travail et claquez la porte derrière vous. Ennio la tient fermée le temps qu’Azucena renverse une petite étagère dessus. Les hommes de Sabat ne passeront pas par là.
« Witam drodzy, fait une voix derrière vous. Bonjour, très cher. »
Une femme habillée d’un pantalon de cuir noir moulant, de bottes hautes et d’un corset en cuir se tient accroupie sur le rebord d’une fenêtre ouverte. Ses longs cheveux noirs lui tombent en cascade sur les épaules. Elle se laisse tomber au sol sur la pointe des pieds, mais ne s’éloigne pas de son perchoir. Elle semble quelque peu décontenancée, mais fait de gros efforts pour paraître à l’aise. Il s’agit d' Estera Sabat, księżna Kazimierz ; , la femme que le Prince refuse d’épouser depuis cinq ans. Elle cherche à accroître son influence politique, et ses méthodes de prédilection sont le vol et l’espionnage.
Son surnom : la Chatte noire. « J’ai une proposition à vous faire, dit-elle de sa voix chaude et sensuelle. Je ne sais ce que mon père a en tête, mais je le connais bien. D’habitude, nos intérêts concordent… mais pas cette fois, semble-t-il. Laissez-moi vous accompagner. Je vous serai utile. »
Le but d’Estera est simple : elle veut rester proche du Prince et de ses compagnons de sorte à garder un œil sur eux. Elle a ses propres ambitions et objectifs, lesquels ne sont pas forcément les mêmes que ceux de son père. Estera est, de bien des façons, une opportuniste, et elle sent actuellement une opportunité. Le chaos présent l’a poussée à agir avec audace dans le but de se tenir informée.
Une fois que vous avez décrit la scène, adressez-vous directement au joueur d’Aleksy. Tendez la main, doigts tendus, et dites-lui qu’il a cinq secondes pour se décider. Puis demandez-lui s’il accepte qu’Estera les accompagne. Lorsque vous avez atteint zéro, s’il refuse ou qu’il ne s’est pas décidé (auquel cas Estera interprétera son hésitation comme un refus), la jeune femme se montrera blessée et outragée :
« J’ai menti à beaucoup de monde, Aleksy, mais jamais à vous. »
Puis elle bondit par la fenêtre, s’aidant d’un grappin pour se dérober.
Si le joueur accepte l’offre d’Estera, elle sera satisfaite :
« Dans ce cas, je vous reverrai au bateau du pirate, mon Prince. Je vous y accompagnerais bien, mais j’ai une affaire en souffrance à régler avant notre départ. De toute manière, je vois que vous êtes entre de bonnes mains, comme toujours. »
Elle lance un rapide sourire à Azucena, puis file par une autre porte sans un regard en arrière.
"En contrebas de la fenêtre qu’Estera a laissée ouverte, la petite cour fourmille d’activité. Une bonne douzaine des gardes personnels de Sabat sont en train de se mettre en position. Dans le tumulte ambiant, il ne semble pas qu’ils vous aient remarqués. Au cœur de l’agitation, certains jettent un œil aux fenêtres, mais le chaos est tel qu’aucun ne semble vous repérer. Les soldats prennent position à couvert le long des murailles : de toute évidence, ils investissent le palais, mais se focalisent surtout sur l’extérieur. Que faites-vous ?"
Risque : atteindre la cour en contrebas. Conséquence : chaque Héros subit huit Blessures.
Opportunité : vous atteignez la cour sans vous faire remarquer des gardes. Votre prochain Risque bénéficiera d’un nombre de dés supplémentaires équivalents à votre Rang en Dissimulation (1 au minimum). Seul un Héros peut profiter de cette Opportunité
3 escouades de Brutes : gardes du Valdoc puissance 8
Pour Azucena Esquivel, garde du corps castilliane : Tu fonces à travers la porte et retournes dans le palais incendié à la poursuite de Filip. En voilà un que tu n’as jamais apprécié : trop conservateur, trop traditionaliste à ton goût. Il est dévoué à la couronne sarmatienne par principe, presque par habitude, et non par réelle loyauté. À ta surprise, il s’arrête de courir et se retourne pour te faire face avec une grimace de mépris.
« Étrangère, cela fait trop longtemps que tu corromps mon Prince et mon peuple. Tu souhaites réduire ma Nation en cendres ? Toi qui as cherché à mettre à bas la maison royale, tu périras en sa demeure. Tuez-la ! »
Une poignée d’hommes et de femmes s’extirpent de la fumée sombre et étouffante. Eux n’ont rien de la garde royale : ils sont tout de noir vêtus et armés de couteaux aiguisés, le visage masqué. Ce ne sont pas des soldats mais des Brutes : assassins .
Une fois que les Héros se sont débarrassés des gardes, ils peuvent rejoindre le navire de Roberto et mettre les voiles. Si le groupe s’est séparé, réunissez-le avec une courte description. Par exemple, si Azucena a poursuivi Filip dans le château, elle pourra surgir d’une fenêtre juste au moment où la toiture de cette portion du château s’effondre. Si le Prince a accepté l’assistance d’Estera, le groupe la retrouvera sur le vaisseau de Roberto.
Mais alors, les yeux de la vodacci se sont écarquillés. « Danger ! » s’est-elle écriée. Le frère s’est jeté sur sa sœur, la garde du corps castilliane s’est élancée aux côtés du Prince, et le marin… a bondi à couvert. Une explosion de poudre. Du verre brisé. Le pas cadencé des soldats. La porte s’est ouverte avec fracas et un homme est entré, flanqué de gardes.
Il s’est présenté comme le duc Kazimierz, Marcen Sabat, duc Kazimierz , et a accusé Aleksy Gracjan Nowak, prince héritier de la Fédération sarmatienne de trahison. Au milieu d’un déluge de flèches et de coups d’épées, vous avez réussi à fuir. De peu. Et maintenant, vous voici réfugiés dans l’une des nombreuses pièces du château, entourés de poutres et de tentures en flammes.
Si seulement il y avait une fenêtre, vous auriez pu tenter le grand saut… Les armes en main, la fumée au visage, vous sentez la chaleur du feu sur votre peau. Le Prince vous regarde tour à tour. Vous avez l’air de personnes d’honneur… en tout cas plus que le scélérat qui en a après vous. C’est un coup d’État, vous devez sortir d’ici. Mais où aller ?"
Séquence d'action : Échapper aux poursuivants
"Vous courez à travers le château en feu. Des poutres se détachent du plafond et viennent s’écraser sur votre passage tandis que vous vous engagez dans la salle de bal aux murs léchés par les flammes. Derrière vous, des Brutes : garde du Carré aux couleurs de Sabat vous crient de vous arrêter. C’est alors qu’aux balcons en surplomb, vous apercevez des rangées d’arbalètes et de mousquets braqués sur vous. Se battre serait suicidaire, mais si vous parvenez à l’autre bout de la pièce, vous pourrez gagner un cabinet de travail dont la fenêtre donne sur le port. De là, vous pourrez certainement fuir la cité avant que l’étau ne se referme sur vous. Que faites-vous ?"
Risque : franchir la salle de bal et atteindre le cabinet de travail.
Conséquence : chaque Héros reçoit huit Blessures.
Estera Sabat : « Czarny Kot » (La Chatte noire)
Vous vous ruez dans le cabinet de travail et claquez la porte derrière vous. Ennio la tient fermée le temps qu’Azucena renverse une petite étagère dessus. Les hommes de Sabat ne passeront pas par là.
« Witam drodzy, fait une voix derrière vous. Bonjour, très cher. »
Une femme habillée d’un pantalon de cuir noir moulant, de bottes hautes et d’un corset en cuir se tient accroupie sur le rebord d’une fenêtre ouverte. Ses longs cheveux noirs lui tombent en cascade sur les épaules. Elle se laisse tomber au sol sur la pointe des pieds, mais ne s’éloigne pas de son perchoir. Elle semble quelque peu décontenancée, mais fait de gros efforts pour paraître à l’aise. Il s’agit d' Estera Sabat, księżna Kazimierz ; , la femme que le Prince refuse d’épouser depuis cinq ans. Elle cherche à accroître son influence politique, et ses méthodes de prédilection sont le vol et l’espionnage.
Son surnom : la Chatte noire. « J’ai une proposition à vous faire, dit-elle de sa voix chaude et sensuelle. Je ne sais ce que mon père a en tête, mais je le connais bien. D’habitude, nos intérêts concordent… mais pas cette fois, semble-t-il. Laissez-moi vous accompagner. Je vous serai utile. »
Le but d’Estera est simple : elle veut rester proche du Prince et de ses compagnons de sorte à garder un œil sur eux. Elle a ses propres ambitions et objectifs, lesquels ne sont pas forcément les mêmes que ceux de son père. Estera est, de bien des façons, une opportuniste, et elle sent actuellement une opportunité. Le chaos présent l’a poussée à agir avec audace dans le but de se tenir informée.
Une fois que vous avez décrit la scène, adressez-vous directement au joueur d’Aleksy. Tendez la main, doigts tendus, et dites-lui qu’il a cinq secondes pour se décider. Puis demandez-lui s’il accepte qu’Estera les accompagne. Lorsque vous avez atteint zéro, s’il refuse ou qu’il ne s’est pas décidé (auquel cas Estera interprétera son hésitation comme un refus), la jeune femme se montrera blessée et outragée :
« J’ai menti à beaucoup de monde, Aleksy, mais jamais à vous. »
Puis elle bondit par la fenêtre, s’aidant d’un grappin pour se dérober.
Si le joueur accepte l’offre d’Estera, elle sera satisfaite :
« Dans ce cas, je vous reverrai au bateau du pirate, mon Prince. Je vous y accompagnerais bien, mais j’ai une affaire en souffrance à régler avant notre départ. De toute manière, je vois que vous êtes entre de bonnes mains, comme toujours. »
Elle lance un rapide sourire à Azucena, puis file par une autre porte sans un regard en arrière.
Par la fenêtre
"En contrebas de la fenêtre qu’Estera a laissée ouverte, la petite cour fourmille d’activité. Une bonne douzaine des gardes personnels de Sabat sont en train de se mettre en position. Dans le tumulte ambiant, il ne semble pas qu’ils vous aient remarqués. Au cœur de l’agitation, certains jettent un œil aux fenêtres, mais le chaos est tel qu’aucun ne semble vous repérer. Les soldats prennent position à couvert le long des murailles : de toute évidence, ils investissent le palais, mais se focalisent surtout sur l’extérieur. Que faites-vous ?"
Risque : atteindre la cour en contrebas. Conséquence : chaque Héros subit huit Blessures.
Opportunité : vous atteignez la cour sans vous faire remarquer des gardes. Votre prochain Risque bénéficiera d’un nombre de dés supplémentaires équivalents à votre Rang en Dissimulation (1 au minimum). Seul un Héros peut profiter de cette Opportunité
Le capitaine Filip Kumiega
Une fois que vous avez détaillé la situation à vos joueurs, adressez-vous directement à Azucena. Elle doit prendre une décision importante. Tendez la main et expliquez-lui qu’elle a cinq secondes pour se décider. Demandez-lui si elle reste aux côtés du Prince ou si elle se lance à la poursuite de Filip. Puis
commencez à compter
« Lâchez vos armes ! » Filip Kumiega, de la garde royale sarmatienne s’avance entouré de ses meilleurs soldats, des hommes et des femmes triés sur le volet pour servir sous ses ordres.
Rapidement, vous vous rendez compte que ce n’est pas aux hommes de Sabat que Filip s’adresse, mais à vous. Un instant plus tard, une fois qu’il apparaît clairement que vous n’êtes pas disposés à obéir, son visage se crispe de colère.
« Mes excuses, mon Prince, mais vous avez fait une grave erreur. Vos idées sont dangereuses. Elles vont à l’encontre de la nature même d’une société civilisée. » Il tourne les talons et se dirige vers le château avec un geste impatient envers les soldats de Sabat et de la garde royale : « Saisissez-les ! »
Rapidement, vous vous rendez compte que ce n’est pas aux hommes de Sabat que Filip s’adresse, mais à vous. Un instant plus tard, une fois qu’il apparaît clairement que vous n’êtes pas disposés à obéir, son visage se crispe de colère.
« Mes excuses, mon Prince, mais vous avez fait une grave erreur. Vos idées sont dangereuses. Elles vont à l’encontre de la nature même d’une société civilisée. » Il tourne les talons et se dirige vers le château avec un geste impatient envers les soldats de Sabat et de la garde royale : « Saisissez-les ! »
3 escouades de Brutes : gardes du Valdoc puissance 8
Pour Azucena Esquivel, garde du corps castilliane : Tu fonces à travers la porte et retournes dans le palais incendié à la poursuite de Filip. En voilà un que tu n’as jamais apprécié : trop conservateur, trop traditionaliste à ton goût. Il est dévoué à la couronne sarmatienne par principe, presque par habitude, et non par réelle loyauté. À ta surprise, il s’arrête de courir et se retourne pour te faire face avec une grimace de mépris.
« Étrangère, cela fait trop longtemps que tu corromps mon Prince et mon peuple. Tu souhaites réduire ma Nation en cendres ? Toi qui as cherché à mettre à bas la maison royale, tu périras en sa demeure. Tuez-la ! »
Une poignée d’hommes et de femmes s’extirpent de la fumée sombre et étouffante. Eux n’ont rien de la garde royale : ils sont tout de noir vêtus et armés de couteaux aiguisés, le visage masqué. Ce ne sont pas des soldats mais des Brutes : assassins .
FIN
Une fois que les Héros se sont débarrassés des gardes, ils peuvent rejoindre le navire de Roberto et mettre les voiles. Si le groupe s’est séparé, réunissez-le avec une courte description. Par exemple, si Azucena a poursuivi Filip dans le château, elle pourra surgir d’une fenêtre juste au moment où la toiture de cette portion du château s’effondre. Si le Prince a accepté l’assistance d’Estera, le groupe la retrouvera sur le vaisseau de Roberto.
Remove these ads. Join the Worldbuilders Guild
Commentaires