Impérial

L’humanité forme le gros de la population de l’Empire et l’essentiel de sa classe dirigeante. Les humains, qui se reproduisent plus rapidement que les autres races, s’entassent dans leurs cités jusqu’à donner l’impression qu’elles ne pourront accueillir une personne de plus. Les carrosses scintillants des privilégiés y partagent la chaussée avec les pieds couverts d’ampoules des plus pauvres et on peut y voir des masures délabrées adossées aux murailles de magnifiques palais. La naissance semble être d’une importance capitale aux yeux des humains, en terme de statut social, pourtant même les individus de la plus humble origine peuvent s’élever jusque dans les plus hautes sphères de la société et s’y faire accepter. Les humains de l’Empire peuvent atteindre les sommets de l’accomplissement intellectuel, mais ils peuvent aussi être la proie des pires superstitions et se laisser abuser par les cajoleries des cultes les plus vils. Tout ceci paraît extrêmement déroutant aux yeux des membres des autres races, qui se demandent comment des êtres si enclins à semer le désordre peuvent en être arrivés à dominer le monde. Les humains vous donneront plusieurs raisons au fait que leur royaume est devenu "l’Empire" : la faveur des Dieux, la main de la destinée, leur moralité sans faille, leur valeur martiale inégalée ou même la chance pure et simple. Cependant, les observateurs les plus réfléchis s’accordent tous sur un point : l’adaptabilité et la flexibilité étonnantes de l’humanité. Lorsqu’une tentative échoue, les humains de l’Empire se regroupent, envisagent une nouvelle approche et retentent leur chance. Et ils continuent jusqu’à ce qu’il se passe quelque chose. En d’autres termes, comme l’a dit un jour un ambassadeur Haut Elfe : « Lorsque l’une de leurs tentatives est vouée à l’échec, les humains sont trop stupides pour le comprendre alors ils essaient tout de même, et souvent ils finissent par réussir. » Peut-être la nature humaine est-elle porteuse d’une infinitésimale part de Chaos et peut-être les humains sont-ils l’élément qui donne à l’Empire l’énergie et la créativité qui lui insufflent sa vitalité.   Le pouvoir écrasant qu’ils exercent au sein de l’Empire les incite souvent à adopter une attitude condescendante envers les autres races. L’hypocrisie bienveillante des classes supérieures (« Ces Halflings ont un don inné pour la cuisine ! ») se métamorphose, dans les classes inférieures, en hostilité et en ressentiment envers ceux que l’on accuse de s’approprier ce qui reviendrait de droit à un humain. Que peut faire un artisan humain quand le forgeron Nain est tellement plus habile que lui ? Crier « Pourquoi ne peut-il rester avec ceux de sa race ? » Bien que les différentes races vivent généralement en bonne intelligence dans les villes et les cités, ces rancœurs engendrent parfois de violentes émeutes qui se terminent en lynchages.   Les Nains voient les humains comme leurs jeunes protégés, un peuple qu’ils ont aidé à se développer et qui devra continuer leur œuvre si les Nains devaient un jour faiblir. Selon eux, ce furent les Nains qui enseignèrent de nombreux arts et techniques aux premières tribus barbares d’éleveurs et de chasseurs, par exemple l’art de la construction, celui de la guerre ainsi qu’un certain nombre d’artisanats (ce qui n’est pas tout à fait faux, d’ailleurs). Pour que les humains s’en souviennent, un Nain ne manque généralement pas une occasion d’attirer l’attention sur un bâtiment d’origine Naine ou dont l’architecture porte leur marque ou encore de critiquer la production d’un maître-artisan humain en soulignant que celle-ci ne peut se comparer à la production du moindre artisan Nain, même le plus ordinaire.   Aux yeux des Elfes, les humains paraissent à la fois merveilleux et dangereux. Les Elfes ne sont pas nombreux dans l’Empire, ainsi ce qu’ils savent de l’humanité leur vient surtout des rares individus qui prennent le risque d’accomplir le voyage pour s’y rendre et de leurs relations avec les ambassades impériales. Les Elfes s’émerveillent devant la rapidité de l’évolution de la société humaine. Ils sont toujours surpris de la soudaineté avec laquelle les humains passent d’une mode ou d’un caprice à l’autre et de la façon dont ces créatures, si peu raffinées, parviennent à atteindre de tels sommets de pouvoir. Les Elfes voient également les humains comme un danger pour le monde entier, du fait qu’ils sont si prédisposés à céder aux tentations du Chaos. Ce fut pour éviter les conséquences potentielles d’un tel comportement que les Elfes enseignèrent la Magie des Couleurs aux humains, laquelle est une version très contrôlée de la Haute Magie qui, selon les paroles de Teclis « devrait les empêcher de réduire le monde en cendres. »   Les Halflings ont tendance à répartir les humains en deux catégories : soit ils les considèrent comme de gros balourds maladroits qui ne savent pas distinguer une brioche d’un pâté mais qui offrent de bons emplois, soit ils les voient comme de gros balourds maladroits tout juste bons à se faire détrousser. Quoi qu’il en soit, les Halflings sont convaincus qu’ils profitent du meilleur des deux mondes : leurs terres sont protégées des étrangers, ils ne doivent se battre pour les défendre que très occasionnellement et pourtant ils participent à la plus importante assemblée gouvernementale de l’Empire, le Conseil des Électeurs.   Les Nains sont le "second peuple" de l’Empire, sa race la plus importante après l’humanité. Il ne s’agit pas là des Nains de Karaz Ankor, l’empire Nain de l’antiquité, établi dans les Montagnes du Bord du Monde, mais d’expatriés dont les ancêtres, dans un passé plus ou moins lointain, ont fui les forteresses Naines après leur débâcle. Ils en sont venus à croire la cause des Nains perdue et à penser qu’il valait mieux pour eux entamer une nouvelle vie au sein des populations humaines de l’Empire qui leur sont généralement favorables. Les Nains expatriés se sentent particulièrement liés à l’Empire, car son fondateur, le divin Sigmar, vint au secours de l’empire des Nains à la tête de son armée et écrasa les hordes des Peaux-Vertes lors la bataille du Col du Feu Noir. Bien que ces événements datent de plus de 2 500 ans, les Nains considèrent toujours qu’ils ont une dette envers Sigmar et ses héritiers. En conséquence, ils travaillent aussi dur qu’il le peuvent pour assurer le bon fonctionnement de l’Empire lui-même, en consacrant leurs talents au bien public et en servant occasionnellement dans ses armées. Les Nains sont largement représentés dans les villes et cités de l’Empire, où ils peuvent composer jusqu’à 10% de la population. Bien qu’ils organisent leurs propres guildes et commercent surtout entre eux, ils constituent l’un des piliers de l’économie, en fournissant des articles et des services de qualité à ceux qui peuvent y mettre le prix, ainsi que des prêts bien utiles à ceux qui peuvent supporter leurs taux d’intérêt.   Les Nains sont également une composante essentielle de l’armée impériale lorsqu’elle entre en campagne. En vertu d’un accord très ancien, bien qu’ils prennent naturellement part à la défense de leurs cités et que certains d’entre eux louent leurs services en tant que mercenaires à certains dirigeants locaux, ils ne doivent de service qu’à l’Empereur. Dans l’armée impériale, ils forment leurs propres unités équipées d’arbalète ou de haches, tout en mettant également à son service leur expertise technique en matière d’ingénierie et de machines de siège.   Cependant, les Nains ne se sentent jamais complètement à l’aise dans l’Empire, car ils ne peuvent échapper à un sentiment d’y être toujours étrangers ou d’être rejetés. Leur tempérament réservé, naturellement porté vers l’esprit de clan, les incite à se regrouper dans leurs propres quartiers et même, dans certaines villes impériales, dans des districts particuliers coupés du reste de la ville par une muraille. Certains humains interprètent cette attitude comme une forme de snobisme et la perçoivent comme une insulte, alors que les Nains ressentent simplement le besoin de se regrouper pour assurer leur protection mutuelle. Il y a eu, dans le passé, trop de circonstances où les difficultés économiques ont poussé les humains à s’en prendre aux Nains par pure frustration pour que ces derniers puissent voir les choses autrement.   Les sentiments des humains envers les Nains sont généralement mitigés. Certains, notamment parmi les Sigmarites, les tiennent dans une estime quasi religieuse à cause du rôle crucial qu’ils ont tenu dans l’histoire impériale. D’autres sont tellement accoutumés à voir des Nains et à faire des affaires avec eux qu’ils finissent par les considérer comme des humains de petite taille. D’autres encore, généralement ceux qui ne réussissent pas bien dans la vie, n’apprécient guère les Nains et sont convaincus qu’ils ne peuvent avoir obtenu leurs positions présentes que par tricherie. Mais tous, excepté les xénophobes les plus enragés, admettent que les Nains constituent un rouage essentiel de l’Empire.   En général, les Elfes ressentent pour les Nains une vague antipathie qui trouve son origine dans leur défaite au cours de ce qu’ils nomment la Guerre de la Barbe, qui s’est déroulée il y a des milliers d’années. Un Elfe Sylvain en voyage dans l’Empire se donnera beaucoup de mal pour éviter de rencontrer un Nain. Et s’il leur arrive d’avoir une altercation, l’Elfe ne se gênera pas pour rappeler au Nain que, tout bien considéré, il reste un réfugié dont l’existence dépend du bon vouloir des humains.   Les Halflings considèrent les Nains à peu près de la même façon qu’ils voient les humains, car leurs relations avec eux sont assez similaires : des partenaires commerciaux, des employeurs et, pour ceux qui ont des tendances à la malhonnêteté, des victimes potentielles. Nombreux sont également ceux qui pensent que les Nains de l’Empire ne les traitent pas avec le respect qu’ils méritent. Après tout, le seul Électeur non humain est tout de même un Halfling !    Les Halflings sont intégrés dans l’Empire depuis si longtemps que leurs origines se perdent dans la nuit des temps. Les archives et les légendes les plus anciennes sont contradictoires : selon certaines, les Halflings auraient émigré vers les terres qui devaient devenir l’Empire des milliers d’années avant l’avènement de Sigmar, en compagnie des hommes. D’autres sources laissent entendre qu’ils étaient déjà là. Tout ceci ne fait pas grande différence aux yeux des Halflings, car ils savent bien de quel côté leur tartine est beurrée : sans les humains, les Halflings n’auraient jamais pu survivre dans ce monde. On ne doit cependant pas en conclure que les Halflings ne sont que des observateurs passifs qui se laissent porter par la vague dans le sillage de l’Empire, loin de là. Ils participent activement. Que ce soit en tant qu’archers et frondeurs dans l’une ou l’autre des armées impériales, chefs cuisiniers dans les riches maisons, gouvernantes des enfants de l’élite ou créateurs des plus célèbres jardins du Vieux Monde, les Halflings ont toujours joué un rôle-clé dans le maintien de sa qualité de vie. Énervez suffisamment un Halfling et il vous rappellera encore (et encore… et encore… ) que leur Électeur est le seul Électeur non humain de l’Empire et qu’ils ont été honorés de la sorte pour tout le bien qu’ils ont fait. Les humains, de leur côté, n’y voient que l’un des bizarres décrets édictés en son temps par l’Empereur Ludwig le Boursouflé.   Mais les Halflings de l’Empire ont également leur face cachée. Parce que les gens se font souvent des idées fausses à leur sujet et pensent qu’ils sont inoffensifs, ils peuvent servir diverses factions (et parfois plusieurs en même temps) et faire d’excellents espions, charlatans et même Assassins. Ceux qui sont enclins à la cupidité abusent souvent de la confiance des naïfs et font de bons pickpockets ou des Escrocs accomplis. Parmi les bandes de criminels de l’Empire, nombreuses sont celles qui comptent des « experts » Halflings.   Ils servent également dans l’armée, et pas seulement dans l’intendance. Les compagnies d’éclaireurs Halflings constituent souvent d’inestimables atouts en terrain boisé, tandis que leurs archers et leurs frondeurs font des sentinelles d’une mortelle efficacité.   Les humains, les Nains et les Elfes ont beaucoup de mal à prendre les Halflings au sérieux. Comment le pourraient-ils, lorsque ceux-ci paraissent tellement plus préoccupés par les mauvaises herbes qui poussent dans leurs jardins que par les graves problèmes de la raison d’État. Le concept même de guerriers Halflings étant à la source de nombreuses plaisanteries humaines. L’opinion générale qui prévaut au sein des autres races est que les Halflings font de bons serviteurs et même, de l’avis de certains, d’agréables petits compagnons. Toutefois, c’est généralement dans les situations critiques que les autres races se rendent rapidement compte de la véritable importance des Halflings pour l’Empire.    Les Elfes de Laurelorn descendent de ceux qui vivaient dans les colonies prospères autrefois fondées dans le Vieux Monde par les Elfes d’Ulthuan. Des milliers d’années avant la grande guerre qui les opposa aux Nains, les Elfes d’Ulthuan contrôlaient la plus grande partie des côtes et des basses terres de ce qui deviendrait plus tard l’Empire, la Bretonnie, l’Estalie, la Tilée et le Kislev. La victoire des Nains lors de cette guerre, malgré ce qu’elle leur coûta à eux comme à leur empire, eut pour conséquence de chasser les Elfes du Vieux Monde tout entier, à l’exception de quelques enclaves. Ces enclaves étaient peuplées d’Elfes qui refusèrent de partir ils ressentaient un profond amour pour leurs forêts et la perspective de les quitter (en laissant les Nains remporter une victoire complète) leur fut insupportable. En conséquence, ils désobéirent à l’ordre d’évacuation du Roi Phénix et refusèrent de devenir des réfugiés. Néanmoins, ils étaient faibles, peu nombreux et, pour la plupart, convaincus que leur anéantissement ne tarderait pas.   Mais les Nains avaient été terriblement affaiblis par la guerre, eux aussi, et les désastres qui s’abattirent peu après sur leur empire leur donnèrent des sujets d’inquiétude bien plus importants que les quelques bastions Elfes qui demeuraient. Ainsi, les Elfes eurent le temps de récupérer et d’établir plusieurs petites colonies réparties dans le centre du Vieux Monde. Les plus importantes étaient les royaumes des forêts de Laurelorn et d’Athel Loren, dont les populations combinées représentent 80% de la population Elfique du Vieux Monde.   Contrairement aux trois autres races, les Elfes ne se considèrent pas comme une partie intégrante de l’Empire. Ils vivaient dans ces forêts et ces campagnes bien longtemps avant l’arrivée des tribus barbares venues de l’est et même bien avant que les Nains ne mettent le nez hors de leurs montagnes pour commercer et guerroyer. Lorsque leurs cousins d’Ulthuan abandonnèrent le combat, les Elfes décidèrent de rester et de défendre leur bien-aimée forêt. Ils ont réussi à la protéger et le cœur de leur forêt est resté inviolé, en dépit des Nains, des Peaux-Vertes, des humains et même des Elfes Noirs en maraude. Les dirigeants humains du Nordland et du Middenland ont bien tenté de revendiquer la Laurelorn mais ils ont appris, en le payant fort cher, à y réfléchir à deux fois avant de tenter de mettre leurs revendications en application. Désireraient-ils seulement chasser sous les frondaisons de cette forêt que les maîtres de ces provinces devraient d’abord demander la permission des Elfes avant de tuer le moindre lapin.   C’est tout au moins ce que leur fierté et le sentiment de leur grandeur perdue conduisent les Elfes Sylvains à penser. Mais derrière leurs manières hautaines et leur désinvolture, les Asrai de Laurelorn savent bien qu’ils vivent dans l’Empire et que c’est avec l’Empire qu’ils doivent traiter. Au fond de leurs cœurs et de leurs esprits, dans les moments où ils peuvent se livrer à une calme introspection, ils reconnaissent qu’ils sont un peuple moribond et qu’ils ont besoin de la protection de l’Empire et de son humanité grouillante. Ayant admis cette amère vérité, certains Elfes Sylvains ont décidé de mettre fin à leur isolation pour entrer dans l’Empire, ne serait-ce que pour s’assurer que les humains ne causent pas leur propre perte et celle de tout ce qui les entoure.   Hormis à Marienburg, les Elfes ne sont pas suffisamment nombreux pour établir leurs propres quartiers dans les cités de l’Empire et ceux que l’on rencontre sont généralement solitaires. Ce sont souvent des guerriers en mission ou des voyageurs en quête de découvertes. Les Elfes les plus expérimentés sont très appréciés dans les maisons de la Noblesse ou des citoyens les plus riches, dans lesquelles ils tiennent des emplois de précepteurs, maîtres d’armes, maîtres d’archerie, chasseurs ou bien font partie de la maisonnée en tant que simples Courtisans (et dans ce cas ils représentent une sorte de signe extérieur de richesse et de statut social). Lorsque des Elfes se déplacent en groupe, il s’agit vraisemblablement d’un Ambassadeur Haut Elfe et de sa suite en route vers une rencontre avec quelque grand personnage de l’Empire, afin de discuter de questions touchant au commerce ou à la sécurité.   En général, les habitants de l’Empire qualifient les Elfes de Laurelorn d’Elfes Sylvains pour les distinguer des Hauts Elfes, qui vivent à Ulthuan, naviguent sur les grands navires Marchands et habitent le quartier Elfique de Marienburg, et des Elfes Noirs, qui pillent de temps à autres les côtes de l’Empire. Ce sont là des distinctions artificielles. Il n’existe aucune différence physique entre ces trois groupes, mais il y a d’énormes différences culturelles.   Les Elfes de Laurelorn sont isolationnistes et ne désirent qu’une chose : qu’on les laisse en paix dans les magnifiques forêts qu’ils en sont venus à considérer comme leur patrie. À la différence des hommes, qui cherchent à domestiquer les territoires sur lesquels ils vivent, les Elfes de Laurelorn considèrent la forêt et la terre comme une entité vivante, avec laquelle ils doivent vivre en harmonie, qu’ils se sentent tenus de protéger. Toutefois, et tout comme ceux d’Athel Loren, ils reconnaissent volontiers que l’humanité leur fait un rempart qui défend leurs terres contre les Peaux-Vertes et le Chaos. En conséquence, ils essaient de ne pas indisposer leurs voisins impériaux, sauf lorsque ceux-ci tentent de prendre possession de Laurelorn elle-même.   Les aventuriers Elfes que l’on rencontre dans l’Empire sont pratiquement toujours originaires de Laurelorn. Ils peuvent avoir décidé d’entreprendre un grand périple dans le "monde extérieur", être investis d’une mission particulière ou encore se sentir mal intégrés dans leur société natale et être en quête d’une vie paisible ailleurs. Quelle que soit la raison de leur présence, les Elfes sont généralement traités comme des créatures d’un autre monde partout dans l’Empire. Leur façon d’envisager la vie à long terme est souvent considérée comme « désinvolte » et « superficielle » par les plus sérieux des citoyens impériaux. De plus, il est vrai que les superstitions qui courent à leur sujet affectent également leurs relations avec les humains (à l’inverse des "Fées" de la Bretonnie, qui ont réussi à prendre l’ascendant sur les peuplades humaines).   Les humains voient les Elfes avec un mélange d’admiration, d’envie, de peur et d’un certain agacement. Leurs sorciers connaissent de puissants sortilèges inconnus des autres races et, en tant qu’espèce, ils vivent beaucoup plus longtemps que les humains. Leurs guerriers sont d’une habileté meurtrière, qui compense largement leur nombre réduit, et leurs manières secrètes incitent la plupart des gens à se demander ce qu’ils peuvent bien cacher au cœur des arbres de Laurelorn ou dans le quartier d’Elfeville. Ceci est encore aggravé par ce qui paraît être une attitude de supériorité suffisante aux yeux des humains et des Nains, qui pensent que les Elfes leur parlent souvent comme à des enfants. Les Elfes ne voient pas les choses ainsi. Ils pensent plutôt qu’ils doivent se montrer patients avec ceux dont l’esprit n’est pas aussi rapide que le leur et transposer leurs concepts les plus subtils en termes compréhensibles par des descendants de barbares.   Les Nains s’efforcent d’avoir aussi peu de contacts que possible avec les Elfes car ils leur ont conservé une rancune tenace depuis la Guerre de la Vengeance, que ces Elfes frivoles appellent la Guerre de la Barbe. Les humains et les Nains se débrouillent très bien pour gérer l’Empire et n’ont pas besoin qu’un bataillon de snobs fanatiques des arbres vienne se charger de leur expliquer comment mener leurs affaires. Lorsqu’ils sont obligés de se côtoyer, un Nain s’ingéniera souvent à insulter un Elfe ou à le mettre dans une position embarrassante simplement pour « l’obliger à rabattre un peu son caquet. »   Les Halflings ont généralement peu de contacts avec les Elfes, exceptés lorsque les voyages de ces derniers les amènent à traverser l’Empire. Leur attitude envers les Elfes ressemble beaucoup à celle des humains, bien qu’ils aient peut-être moins tendance à leur vouer une adoration sans bornes ou à les considérer avec une franche hostilité.
Encompassed species
Related Organizations