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Francis Soulard

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Chapter 1: La Bataille de Fort Carillon Chapitre 2: Le Mythe Scène cachée

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Chapter 1: La Bataille de Fort Carillon

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Prélude à la bataille

Au printemps 1758, l’état-major britannique enclenche une campagne d’offensives après avoir reçu des renforts du continent alors que les renforts français furent coulés dans l’Atlantique par la Royal Navy. Les armées britanniques débarquent ainsi à Louisbourg, verrou sur l’estuaire du St-Laurent et une imposante armée marche vers le lac Champlain dans l’intention de prendre Montréal. En effet, situé sur la pointe sud du Lac Champlain à la confluence de celui-ci et de la rivière de La Chute, le Fort est un verrou stratégique important.

 

Le Général Montcalm déploie ainsi ses troupes devant le Fort et fait aménager des abattis du haut d’une position en surplomb, protégé par la rivière La Chute sur son flanc gauche alors que les Compagnies Franches de la Marine protègent son flanc droit avec les batteries d’artillerie sur les murs du Fort. Ainsi enraciné, le Général se tient prêt à affronter une armée 5 fois supérieure en nombre.

 

Le récit de cette bataille est celui raconté du point de vue de témoins combattants qui étaient ou deviendront Sujets du Domaine de Nouuvelle-France.

Le Serpent Rouge

Tout en bas des redoutes successives, nous étions positionné en avant-garde sur une pointe de la rivière La Chute, à flanc de colline.  De là, nous pouvions voir des centaines de petites embarcations sur la rivière arrivant du Lac Saint-Sacrement, transportant soldats, artilleries et vivres et le long de la rivière, il y avait tellement de tuniques rouges qu'elles se confondaient les unes avec les autres dans un long serpent rouge et blanc qui semblait infini.  La complainte tonitruante des cornemuses rythmaient l'avancée implacable des colonnes anglaises.  Nous observions le déploiement de cette armée avec une boule dans le ventre, notre position ne comptait qu'une poignée d'hommes.  Moi-même, le jeune Ouiharalithe et 4 autres guerriers wendates, une demi-douzaine de guerriers abénaquis et 2 miliciens de St-François-du-Lac, deux cousins dénommés Hertel.  Biens cachés dans les fourrées, c'était là notre seule et unique avantage.   J'entendis alors un Hertel dire à voix basse à l'autre Hertel:

'' Ils déploient pas leur artillerie pour nous pilonner avant d'attaquer... soit ils ont un plan qui nous échappe, soit leur général est un abruti. '' dit-il

C'est alors que nous entendîmes en contrebas, sur la plage; un clapotis de bruit de pas.  Nous nous sommes tous mis en alerte, aux aguets, disparaissant comme des fantômes dans les feuilles.  Je dégageai discrètement quelques branches de ma ligne de tir puis aperçu un groupe de Rangers américains avec deux officiers.  Ils avançaient le plus discrètement possible en colonne sur la plage, probablement une mission de reconnaissance car ils n'étaient pas plus d'une vingtaine à vue de nez.  Bientôt, ils seraient à bonne portée de mousquet.   Je pris une bonne position, m'accoudant solidement contre une grosse souche, épaulant solidement la crosse de mon fusil et alignai le plus haut gradé des deux officiers: Je n'avais jamais vu autant de dorure sur des épaulettes, sa devait être un gros bonnet.  L'adrénaline monta doucement, j'entendais mon coeur battre dans mes tempes, les secondes s'égrainaient lentement comme des minutes puis; alors qu'Hertel siffla pour nous intimer le tir; tout ce mis à débouler comme une tempête.  J'écrasai la gâchette; la poudre s'alluma puis le coup parti, je senti le puissant contrecoup dans mon épaule et la balle sorti du canon dans un nuage noir, abattant un tapis de feuillage sur son passage, elle happa l'officier galonné droit dans la tête alors que deux autres balles lui déchiraient le torse.  L'autre officier anglais connu le même sort.  Les deux cousins Hertel laissèrent tomber leurs mousquets et dégainèrent des pistolets qu'ils déchargèrent aussitôt vers les Rangers encore hébétés par la surprise.  Avant même qu'ils n'eurent réagi, 6 gisaient déjà au sol.  Je ramassai ma hachette à ma ceinture en me mettant à crier ce cri de guerre typique des sauvages qui terrorisent les tuniques rouges.  Me relevant des fourrées, hachette dans une main et mousquet dans l'autre, je dévalai le flanc de la colline.  Les Rangers tirèrent en désordre dans notre direction, j'entendis une balle siffler à mes oreilles, des copeaux de bois volèrent sur le côté de ma tête alors qu'une seconde s'écrasait dans un tronc d'arbre sur mon passage.  Les Hertel me suivaient de près ainsi que les guerriers Wendates.  

J'utilisai une souche comme d'un marchepied afin de me propulser en contrebas sur un Ranger à découvert sur la plage.  Nous tombâmes dans l'eau, il échappa son mousquet qu'il tentait vainement de resaisir alors que j'étais assis en croupe pardessus lui, j'écrasais par deux fois ma hachette sur son visage, le premier coup le défigura de douleur et le défigura... littéralement, il hurla à s'en arracher les poumons et le second coup l'acheva, son crâne craqua comme une pastèque mûre et des bouts de cervelles en dégoulinèrent lorsque j'extirpai ma hachette de sa tête.  Je vis l'ombre d'une crosse apparaître dans mon champ de vision latérale et me protégeai avec mon avant-bras par réflexe, je sentis mon os briser sous l'impacte; me faisant lâcher ma hachette qui tomba à l'eau dans un petit plouffe.  Ouiharalithe donna un coup de pied sur l'arme du ranger qui m'assaillait; celle-ci tomba à son tour dans l'eau; je me jetai sur le dos en ramassant ma hachette de mon autre main et je la lançai vers le ranger de toute mes forces, elle se planta dans sa cuisse; Ouiharalithe l'en retira presque au vol pour l'écraser en plein milieu du torse du malheureux qui tomba à plat ventre dans l'eau, il se débattait comme un diable qui faiblissait à vue d'oeil; se noyant à la fois dans l'eau et son propre sang.  Les anglais qui avaient eu la chance d'être en queue de colonne détalèrent sans demander leurs restes.  19 cadavres.

J'allai scalper l'officier aux gros galons que j'avais abattu au tout début de l'escarmouche.  Hertel dit:

'' Sâ cé du bon travail mon Barabass, le scalp du général Howe (1)! Lâche pâs la patate, sa vâ être une grosse journée! ''

  1. Générale Howe: Le Général Howe sera effectivement abattu avant le début de la bataille lors d'une mission de reconnaissance avec un groupe de Rangers le long de la rivière La Chute, il est pris en embuscade et abattu.

Les Vagues

Les hommes étaient debout en rangs serrés derrière les abattis.  Un premier rang accroupi et deux autres debout derrière eux, le plus serrés possibles afin de maximiser la puissance de feu des lignes.  Devant la position défensive, j'avais proposé au général Montcalm de faire retirer toute la végétation afin de maximiser l'efficacité de nos tirs.  Le drapeau des Compagnies Franches claquait sur le flanc droit, à ses côtés celui des solides grenadiers du Régiment de La Reine, puis du Régiment du Béarn, du Régiment Royal Roussillon au coeur du dispositif puis de Guyenne, du Languedoc et finalement de La Sarre.  Ces soldats étaient de solides vétérans férus aux armes, ils avaient déjà des milliers de kilomètres dans les talons et enchaînés plusieurs victoires éclatantes contre des armées bien supérieures en nombres: la fameuse bataille de la Monongahela, la prise du Fort Oswego, la prise du Fort William Henri, la Bataille du Lac St-Sacrement, German Flats et bien d'autres.  Dans son journal de campagne, un officier du Régiment de La Sarre notera que lors de son retour à Montréal pour hiverner après la campagne de 57 que sur les 22 officiers de sa compagnie, 3 sont morts; tous furent blessés au moins une fois et 11 ont été blessé 3 fois ou plus.  Du courage et du sacrifice de ces hommes, ce pays nommera des rues, des boulevards et des villes; mais aujourd'hui; nous allions écrire une nouvelle page d'histoire.

Debout sur un monticule à l'arrière de nos rangs, j'avais une vue en surplomb sur l'ensemble du spectacle devant moi.  Placé en réserve avec un petit détachement hétéroclite de miliciens intégrés aux Compagnies Franches afin de combler nos pertes de 57, sur ma droite; le lieutenant Legardeur avec une douzaine de vétérans des Compagnies Franches et sur ma gauche, le lieutenant D'Avesnes-des-Méloizes aussi avec une douzaine d'hommes... nous étions les effectifs de réserves soit moins de 50 hommes.

La première vague d'attaque anglaise pointait son nez, marchant au pas cadencé, les régiments coloniaux de New-York, Boston et de la Virginie sortaient du bois et formaient des lignes.  Ils ouvrirent le feu dans la clairière, leurs balles allèrent s'écraser contre les troncs d'arbres allongés au sol qui protégeaient nos rangs.  Des copeaux de bois volèrent dans les airs et les coloniaux mirent baïonnettes aux canons et avancèrent vers nos lignes.  Nous n'avions pas encore ouvert le feu.  L'ordre de charger vint à environ une dizaine de verges et alors que les premiers d'entre eux atteignaient les abattis, l'ordre d'ouvrir le feu traversa nos rangs et le tonnerre rugit et un énorme nuage de fumée se formant devant nos lignes.  Les rangs des coloniaux américains furent décimés par le tir et leur charge fut brisée sur le coup.  D'où j'étais, je ne voyais pas les corps des soldats tués à bout portant devant nos lignes, mais j'entendais les cris des blessés et des mourants.  Les Guerriers abénaquis et wendates tiraient des flancs sur les fuyards.  À peine les premiers coloniaux s'étaient-ils brisés contre nos rangs qu'une seconde vague fut envoyée... elle subit le même sort que la précédente.  Puis une troisième vague fut pulvérisée à son tour.  Les Highlanders (2) furent envoyés, chargeant avec leurs énormes lames, mais le même tir à bout portant déchira aussi cette vague contre la falaise de fer de Montcalm, mais les courageux Highlanders survivants s'entêtèrent seulement pour être cueilli par les rangs biens serrés des vétérans de l'autres côtés des abattis,  ils tombaient comme des mouches et les rares malheureux qui retraitèrent furent cueillis par les tirs en enfilades des guerriers de nos alliés sur les flancs.   

 

Ensuite, ce fut au tour des régiments de réguliers de monter sur la clairière devant nous.  Alors, une estafette de Montcalm rejoint notre position ordonnant à D'Avesne-des-Méloizes et Legardeur de prendre position entre les Compagnies Franches et les lignes du Régiment de La Reine afin de porter renfort à cette zone du front où les anglais semblaient concentrer leurs attaques.  Les deux lieutenants partirent au combat avec leurs hommes.  Le dispositif tenait sans faillir, la clairière était jonchée de cadavres, de blessés et de mourant que devaient enjamber ceux qui venaient à leur tour se briser contre nos ligne.  Bien que nos pertes étaient légères, les hommes se tenaient debout en rang serrés sous un soleil de juillet et les tirs ennemis depuis déjà plusieurs heures.  Il fallait des nerfs d'acier pour durer aussi longtemps alors que les régiments les mieux entraînés de l'armée anglaise avançait vers nous.  L'8th of Foot au centre subit de plein fouet notre tir à bout portant et ils tentèrent de répliquer, discipliné alors que leur rang s'éclaircissait comme peau de chagrin sous les balles françaises. Ils réussirent une salve à courte portée qui fit toucha quelques hommes dans nos rangs puis le Royal Roussillon ouvrit le feu et brisa les rangs ennemis.  Une autre vague s'était déchirée sur la falaise, mais cette fois; quelques blessés étaient évacués des nos lignes, mes jeunes recrues regardaient le cortège passé de chaque côté de nous avec effrois.  

 

2. Les Highlanders: Les Highlanders écossais chargèrent après que les coloniaux furent massacrés, ce régiment perdit les deux tiers de ses effectifs en une seule charge.

La 7e charge

Le soleil tombait à l'horizon, mon unité en ultime réserve avait été déployée afin de combler les rangs du Régiment du Béarn qui avait essuyé le gros des deux dernières charges sans reculer d'un pouce.  Autour de nous, des hommes en sueur, plusieurs ayant des blessures légères; le visage couverts d'un mélange de terres, de sang et de copeaux de bois.  L'odeur de la poudre était si forte qu'elle vous prenait dans la gorge jusqu'au fond des trippes. Ayant vue une section des lignes du Béarn sur le point de céder, j'y avais engouffré mes maigres troupes afin de combler la brèche.  Un régiment de réguliers tentait de s'accrocher à notre position.  Dans une cohut des plus chaotique, un jeune tambour anglais tenta de me frapper avec celui-ci, n'ayant rien d'autre pour se défendre.  Latreille lui écrasa la crosse de son arme en plein visage et il déboula de l'autre côté des abattis, un grand grenadier s'agrippa sur les troncs pour se propulser de notre côté et El'Grand Tâssé lui brisa tous les os d'une main en lui écrasant une mayoche sur les doigts.  Latreille hurla alors qu'une baïonnette se plantait dans son épaule, je tirai un coup de pistolet à bout portant sur le soldat au bout du fusil, sa cervelle se répandit sur celui qui le suivait, la balle ayant traversée la tête et fut déviée de sa trajectoire traversa la mâchoire du suivant lui arrachant plusieurs dents et décrochant sa mâchoire inférieure de son visage au passage.   

Léry: '' Il faut tenir les gars! '' hurlais-je à mes hommes pour les encourager

Alors quelque chose explosa dans nos lignes, je fus projeté au sol, sonné.  Un long son aigu sila dans mes oreilles de manière ininterrompue, à mes côtés; Latreille gisait raid mort le visage transpercés de gros copeaux de bois et un éclat de métal lui ayant crevé un oeil et déchiré une partie de son visage.  Je me redresser péniblement sur mes coudes, du sang coulait de mon nez et du dessus de mon front.  El'Grand Tâssé m'aida à me relever.

Tâssé: '' Sa va lieutenant?! ''

Léry: '' Sa va Tâssé! Il faut tenir mon gars, il faut tenir! ''

Je sentais mon coeur pulser dans mes tempes comme si mon crâne était sur le point de fendre, chaque coup de feu était comme un coup de marteau qui menaçait de le faire céder puis j'entendis l'ordre du Sergent du Béarn tout près de nous hurler FEUUU! Et une salve déchira l'air, me faisant grimacer de douleur alors que je me remettais sur mes pieds en utilisant la pointe de mon sabre que je fichai dans le sol pour m'appuyer.  La salve brisa finalement l'assaut devant nous et les tuniques rouges reculèrent une fois de plus pêle-mêle.  Autour de moi, un véritable carnage. Je me penchai sur Latreille, un p'tit gars de St-Sauveur et lui fermai son dernier oeil puis me relevai pour observer la clairière, les derniers anglais disparaissaient dans les bois, pourchassés par les tirs en enfilades de nos alliés guerriers couvrant nos flancs. Au sol, devant nos lignes, le jeune tambour gisait au sol, le haut de sa tête complètement déchirée, son jeune visage figé dans la terreur de la mort... il ne devait pas avoir plus de 15ans.  Derrière lui, le soldat à la mâchoire déchiré poussait d'affreux gargouillis, se noyant doucement dans son sang, les yeux écarquillés.  Je chargeai mon pistolet et tirai en tournant la tête afin de mettre fin à ses souffrances. Le Sergent du Béarn jetait de l'autre côté des abattis un blessé anglais pour faire de la place dans nos rangs et, voyant ses derniers camarades fuir alors que les cris des sauvages emplissaient la clairière, nous le vîmes se faire sauter la cervelle avec son arme, préférant se donner la mort avant d'être scalpé vivant.  

 

Nous entendîmes alors de nouveau les tambours des anglais: n'en avaient-ils pas déjà eu assez?  Je regardai les braves autour de moi.  Pas uns d'entre eux n'étaient pas couverts de blessures, les mains salles et gercées par l'effort empoignant encore les mousquets qui avaient tant craché la mort aujourd'hui.  Nous étions essoufflés, épuisés et je commençais à douter que nous pourrions résister à une autre charge anglaise.    Puis, alors que le doute se pointait pour la première fois dans l'horizon de nos esprits alors que les lignes anglaises se formaient une fois de plus sur la clairière, j'entendis des clameurs comme un torrent se lever sur la gauche de nos lignes et fondre vers nous comme une vague et je vis alors le Général de Montcalm passer devant nous, sous le clair de lune devant nos lignes en brandissant tel Jeanne d'Arc devant Orléans un pavillon bleu azure frappé d'une croix blanche avec un fleur de lys dans chacun des quartiers pointant vers les coins.  La bannière de notre résistance voguait comme une inaltérable vague fière et forte devant l'adversité. Les clameurs se rendirent à moi et j'hurlai à plein poumon avec les hommes tout autour de moi, mes doutes et les leurs s'évaporant en une fraction de seconde: Nous allions tenir la 7e charge.  Arrivé tout au bout sur la droite de nos lignes, il fit un second passage et cabra son cheval devant nous, un rayon de lune se refléta dans la pointe de la lance au bout de la hampe auquel le pavillon était accroché (3), une céleste et saisissante vision qui fit s'élever les clameurs des hommes au firmament .  Les clameurs étaient devenus un véritable rugissement nous faisant oublier la faim, la soif, la sueur et la douleur.  Un vent se leva et fit gonfler les drapeaux éprouver de nos régiments des Compagnies Franches sur la droite jusqu'au régiment de La Sarre sur la gauche, chacun de nos drapeaux claqua fier et droit; bien que sévèrement éprouvés par cette difficile journée portant eux aussi les stigmates d'une bataille où la bravoure et la résilience ce côtoyèrent épaule à épaule.  Montcalm rejoignit bientôt nos rangs pour combattre à nos côtés alors que les anglais approchaient, les ordres commençèrent à ordonner aux soldats de recharger leurs fusils, nos rangs se consolidèrent.  Je vis mes recrues se relever et s'aligner épaule à épaule, serrant la mâchoire, regardant droit devant un avec un regard dur comme l'acier.  Je fus emplis de fierté de commander autant de courage au combat.  Les anglais ouvrirent le feu à bonne distance avant de tonner la charge.  20 verges, leurs rangs commençaient à se déserrer au pas de course, 15 verges; je distinguais bien les traits de leurs visages qui fonçaient vers nous.  Je serrai les dents.  10 verges, je pointai mon pistolet devant moi; tirant le chien prêt à faire feu.  5 verges... je pouvais distinguer le blanc des yeux du soldat devant moi: FEU!!!!

Le tonnerre s'abattis à nouveau sur les anglais qui, une 7e fois était pulvérisé sur la falaise de fer de notre résistance.  À peine le nuage de la poudre se dissipait-il devant nous que je pu voir leur rang rompu fuir.  Nous restâmes-là de longues minutes à attendre une autre charge; mais cette fois, ils avaient compris qu'ils n'allaient pas nous briser.  Ce jour-là, nous avions combattu 10 heures durant en nombre 5 fois inférieurs et nous ne cédâmes pas un seul pouce de terrain à l'ennemi qui batti en retraite après avoir perdu près de 2000 hommes alors que nous déplorions moins de 100 pertes.  Nous avions pulvérisé les anglais, une fois de plus.  Montréal était sauve. (4)

Pertes françaises: 377

Pertes anglaises:  1907

3. Le Père Berey, Récollet et Aumônier des troupes de Montcalm à la Bataille de Fort Carillon rapporte dans ses mémoires que lorsque Montcalm a chevauché devant ses hommes en brandissant la bannière du Carillon, la Sainte-Vierge serait apparue dans un halo de lumière afin de protéger les soldats français.

4. La colonne d'Abercrombie qui devait prendre Montréal en 1758 fut stoppée net par l'armée de Montcalm à fort Carillon et les survivants de son armée retraitèrent dans les colonies anglaises.  Fort Carillon fut une victoire française décisive.  Il s'agit de l'une des rares fois de l'histoire où une armée 5 fois inférieure en nombre inflige 5 fois plus de pertes à l'armée adverse tout en remportant une victoire éclatante.

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