1690-10-25: Siège de Québec
L'Amiral Phips remonte le fleuve dans le but de prendre Québec dans le cadre de la Guerre de la Ligue-D'Augsbourg qui oppose la France et l'Angleterre. Il s'agit de la troisième attaque anglaise sur Québec après les deux attaques perpétrées par les corsaires Kirke lors de la guerre franco-anglaise en 1627-28. Cependant, la flotte de Phips est beaucoup plus imposante avec ses 35 navires. Frontenac fait appeler les milices des environs pour grossir ses rangs. Une fois sa flotte déployée près de Québec, Phips envoya un émissaire afin de parlementer avec Frontenac pour demander sa reddition, l'officier émissaire de Phips fut conduit à ce dernier les yeux bandés et en lui faisant prendre moult détour dans la ville de Québec. À plusieurs endroits, la vue de l'émissaire fut libérée dans le but de lui faire voir les défenses de la ville et ses canons afin de l'impressionner. Arrivé à Frontenac, il rendit les termes de Phips ce à quoi Frontenac répondit la formulation célèbre que l'histoire a retenu comme étant: '' Je vous répondrai par la bouche de mes canons. '' et qui aurait été: « Je nay point de Reponse a faire a vostre general que par la bouche de mes cannons et a coups de fuzil. » Il y aura donc bataille à Québec.
Bien que cette bataille a pris le nom de Siège de Québec, un bonne partie de l'action se déroule à Beauport alors que Phips a prévu une attaque en deux phases dont la plus importante est un débarquement à la Baie de Beauport et une autre est une canonnade avec ses navires de guerres au large du Cap-Diamants afin de faire croire aux français un second débarquement et les amener à diviser leurs forces. L'après-midi du 18 octobre, Phips fait donc débarquer 1500 soldats réguliers sur les plages de Beauport, ceux-ci avancent en rang serré à l'européenne et ont pour objectif d'avancer vers la rivière Saint-Charles pour la traverser et ensuite prendre la ville de Québec. Une troupe d'environ 300 miliciens dont plusieurs coureurs des bois de Trois-Rivières et Montréal, mais également un détachement de 80 miliciens de Beauport leurs font faces en employant le terrain pour se protéger. Le combat fait rage pendant plus d'une heure, les anglais à découvert sur la plage essuie de lourdes pertes alors que les tireurs québécois sont bien protégés et harcèlent sans cesse les troupes anglaises qui peinent à progresser. Les anglais auraient perdu plusieurs dizaines d'hommes lors de ce combat, alors que les français ne déplore que 2 ou 3 tués et une douzaine de blessés. Les anglais retraitent ne conservant qu'une petite tête de pont sur les plages, tête de pont qui pourrait servir de tremplin à une éventuelle tentative de reprise des combats. Cependant, les miliciens harcèlent sans cesse ladite tête de pont et le 20 octobre, les anglais sont boutés hors de la baie de Beauport. Du côté du Cap-Diamant, la canonnade anglaise ne fit pas grand effet alors que les canons français causèrent des dommages à de nombreux navires anglais, sans en couler aucun cependant. Ce fut également un échec pour les anglais.
Des combats de faibles intensités eurent lieu dans les environs de la Baie de Beauport jusqu'au 25 octobre, mais Phips abandonna définitivement et leva le siège.
Boucher de Grandpré, Lambert de Trois-Rivières
Buade de Frontenac, Louis
Daneau de Muy, Nicolas
D'Auger de Subercase, Daniel protège l'Île d'Orléans
De Callière, Louis-Hector
De Jordy de Cabanac, Joseph
De Jordy de Moreau et de Sourdy, François
Hertel de la Fresnière, Joseph-François de Trois-Rivières
Hertel de Rouville, Jean-Baptiste
Le Gardeur de Courtemanche, Augustin de Québec
Lemoyne de Longueuil, Charles dirige un contingent de milicien volontaires de Montréal
Lemoyne de Maricourt, Paul dirige un contingent de milicien volontaires de Montréal
Leneuf de La Vallière et de Beaubassin, Michel de Trois-Rivières
Margane de Lavaltrie, Séraphin
Petit, Louis
Provost, François
Godefroy de Vieux-Pont, Joseph de Trois-Rivières, commande un groupe de miliciens de Trois-Rivières.
Juchereau de Saint-Denis, Nicolas de Québec, commande les miliciens de Beauport; il aura le bras brisé par un coup de fusil et capturera une batterie de 6 canons anglais avec ses miliciens, en récompense; il se verra offrir l'un de ces canons en guise de trophée de guerre.
Clermont, Samuel-Alexandre ; officier dans les Compagnies Franche de la Marine
Lemoyne de Sainte-Hélène, Jacques est posté à l'artillerie, il est blessé à la jambe et meurt des suites de ses blessures.
Castex, Jean-Claude, Combats franco-anglais de la guerre de trente ans et de la guerre de la ligue d'Augsbourg, Les Éditions du Phare-Ouest, Vancouver, 2012
Fournier, Marcel; LES OFFICIERS DES TROUPES DE LA MARINE AU CANADA 1683-1760, Septentrion, 2017
Weilbrenner, Bernard; Dictionnaire Bibliographique du Canada, http://www.biographi.ca/fr/bio/juchereau_de_saint_denis_nicolas_1F.html
Ont participé
Ont été blessé
Ont péri
Sources
Included under Conflict
Included Conflicts
Date de début
16 octobre 1690
Date de fin
25 octobre 1690
Lieu
Belligerents
Français
- Compagnies Franches de la Marine
- Milice de Beauport
- Milice de Montréal
- Milice de Québec
- Milice de Trois-Rivières
Led by
Anglais
Strength
Environ 1000 miliciens
Casualties
inconnue, mais faible
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