Arachne

Note : Les titres et noms de lieu ou de personnage tel que "Arachne" sont voués à changer et ne servent ici que de lipsum.

Toute Âme rejoint à sa mort l'au-delà, de l'autre-côté du Voile de la réalité. Mais ces Âmes des défunts errent sans but et sans volonté dans le vide infini du Monde de la Mort, et finissent implacablement par s'échouer sur la Toile de la Tisseuse.

Arachne la tisseuse

Arachne est l'une des Déesses du Cycle et résidente de l'au-delà, qu'elle a la lourde tâche de maintenir avec sa Toile. Nulle âme, vivante ou morte, ne peut s'aventurer dans l'au-delà sans ressentir sa présence ; celle d'une colossale araignée dont l'ombre se reflète inlassablement sur la route dorée que trace sa Toile au milieu du néant qu'est le Monde de la Mort.

Rôle

La Tisseuse est la maîtresse de l'espace infini de l'au-delà ; elle est celle qui voit arriver ceux qui finissent un cycle, et qui ne la quittent que pour qu'un nouveau recommence. Les Âmes qui errent entre les Mondes finissent par s'échouer sur la bordure de sa Toile, là où la frontière entre les Mondes est la plus fine, pour vagabonder sur le dédale de fils d'Or d'Arachne en attente d’un Jugement du Conclave.
On prétend que la Toile est inexorablement attirée en son centre, où la soie se fond dans les pierres du Conclave pour que celui-ci ne s'effondre pas malgré l'action du temps. Mais Arachne ne s'approche jamais du centre de sa Toile, bien trop occupée à la construire pour que jamais celle-ci ne diminue.
Et quand une Âme est jugée ni assez bonne pour rejoindre l'assemblée des Juges, ni assez mauvaise pour finir dans l’Abysse, alors les filles de la Tisseuse s’assurent qu’un nouveau voyage, un nouveau cycle s’engage pour elle. Elles l'enveloppent alors dans un Cocon fait de la soie de leur Mère et des ruines qui se détachent du Conclave pour la suspendre à la Toile en attendant que vienne son heure, et qu’un jour l'Âme ainsi jugée puisse être guidée par le Souffleur et commencer une nouvelle vie, un nouveau cycle.

Caractéristiques

Apparence

Dans l'au-delà, Arachne prend la forme d'une immense Néphile aux longues pattes d'ébène et à l'abdomen fin, tout en longueur. De fines traces dorées ressortent sur le noir profond de son dos et s'entrelacent pour former un motif si raffiné qu'il semble impossible de croire que les représentations de la Tisseuse sur lesquels ces ornements ambrés apparaisent sont autre chose qu'une vision d'artiste.

Incarnation

Les rares fois où le regard indifférent de la Tisseuse ne se fait plus ressentir dans l'au-delà, c'est que celle-ci s'est incarnée dans l'enveloppe d'une Chante-Pièce pour agir librement sur les Terres d'Oreb. Quand elle s'incarne, Arachne prend la forme d'une jeune femme aux longs cheveux ivoire et aux yeux pétillant d'une lueur dorée espiègle.
Sous cette forme, Arachne se pare d'une robe noire dont les motifs dorés rappellent ceux présents sur le dos de sa forme divine. Mais si vous apercevez par malheur son dos nu, vous aurez la surprise de voir quatre appendices semblant sortir d'une cicatrice brulée ; si seulement votre tête est restée assez longtemps sur vos épaules pour comprendre cette vision inhumaine.

Personnalité

Bien qu'étant très sérieuse dans sa tâche de maintenir l'au-delà en tissant perpétuellement sa Toile, Arachne est lasse de répéter la même action depuis qu'existe le Cycle et se trouve irritée par l'impuissance des Juges incapables de restaurer leur Conclave sans l'aide de sa soie. Aussi, celle-ci profite au maximum de ses trop rares possibilités de voir les Terres d'Oreb pour assouvir sa curiosité et profiter de la beauté des paysages comme des loisirs que les mortels façonnent pour oublier leur fragilité.
Cette solitude a fait de la Déesse une éternelle enfant espiègle, s'émerveillant de chacun des bonheurs de la Vie. Jamais cruelle, elle ne prend aucun plaisir à tuer les mortels ou réduire à néant les Âmes qui l'observent depuis sa Toile, s'amusant plutôt de leur compagnie. Cependant, si une personne a l'audace de l'agresser ou de voir le dos de son Incarnation, elle n'hésitera pas à la balayer sans sourciller comme s'il ne s'agissait que d'un insecte trop agaçant.