Classification Technologique

Toutes les civilisations humaines descendent de la même base technologique. Les colonies qui n'ont pas été établies au plus fort de la propagation des Schémas de Construction Standardisés sont les descendantes de l'expansion ultérieure de celles qui l'ont été. Bien qu’aucun monde ne conserve ne serait-ce qu’une fraction des connaissances techniques issues de cette fondation commune, cela a créé une base relativement stable pour comparer le degré de chute ou de stagnation de ces mondes. Les civilisations humaines peuvent ainsi exister à n’importe quel niveau de développement, y compris au sein de l'Imperium.

Classer les progrès technologiques et culturels d’une civilisation nouvellement découverte peut s’avérer une tâche difficile et ingrate. Même au sein des colonies perdues de l’humanité, on peut trouver d’innombrables permutations et variantes bizarres sur les modèles les plus apparemment inviolables. Les groupes incapables de travailler le métal auraient pu développer des mathématiques avancées et un vaste réseau de routes parcourues sur des roues de pierre. Les villes imposantes, dégageant de puissantes énergies de leurs générateurs, pourraient abriter une population qui considère sa technologie comme un phénomène naturel plutôt que comme quelque chose à créer ou à entretenir. Tenter d’appliquer un système de catégorisation aux espèces xénos est d’un ordre de grandeur plus difficile, car l’esprit des xénos se développe souvent selon des voies et des approches tout à fait uniques. Dans la plupart des cas, un Rogue Trader juge une civilisation nouvellement découverte par les plus grandes technologies qu'elle possède, et laisse toute tentative ultérieure pour comprendre la culture à une éventuelle étude de l'Adeptus Ministorum ou de l'Inquisition. Cette approche, bien que laxiste selon des normes plus académiques, rend l’évaluation des profits potentiels (et des dangers de l’interaction avec) les autochtones une tâche considérablement plus facile. Des systèmes de désignation encore plus étudiés ne sont pas toujours fiables pour faire la distinction entre le potentiel destructeur des armes légères locales, des armements et d’autres facteurs essentiels au succès des efforts d’une dynastie. Les catégories produites par ce type d’évaluation sont appelées le développement de la civilisation. Chaque niveau de développement est défini par les limites de sa technologie plutôt que par ses capacités. Cette approche permet une comparaison approximative entre des races utilisant des normes de progrès technologique totalement différentes, ce qui ne serait pas possible autrement.

La comparaison des niveaux de développement est généralement inexacte, même si une progression générale peut être résumée pour certaines catégories. Les clans primitifs représentent la forme la plus basse de progression technologique, suivis par le développement préindustriel, l'industrie de base, l'industrie avancée et enfin les voyageurs du Vide, au plus haut niveau. Les niveaux de développement des colonies et des habitations orbitales représentent des cas uniques, qui ne s'intègrent pas aussi facilement dans ce modèle. Le niveau de développement des habitants d’une planète ne correspond pas nécessairement à un quelconque degré de sophistication culturelle, et de nombreuses civilisations ayant des niveaux de développement plus élevés pourraient être considérablement en retard par rapport à leur potentiel dans certains domaines de leur base technologique. Dans certains cas, le développement d’une planète peut influencer l’abondance des ressources de la planète. Généralement, cela n’affecte que les ressources minérales, même si cela peut réduire d’autres types de gisements, à la discrétion du MJ. Réduire l’abondance d’une ressource minimale nécessite une étape supplémentaire, mais l’épuise complètement. Les planètes sans ressources à épuiser sont supposées les avoir épuisées pour atteindre leur état de développement actuel et sont souvent désespérées à la recherche de nouvelles opportunités.

Les vestiges des efforts de colonisation des premiers voyageurs humains du Vide peuvent être trouvés dans toute la galaxie. Ces civilisations perdues sont généralement isolées et régressives, sans aucune conscience de leur héritage ancien ni du glorieux Imperium de l’Homme auquel elles doivent une fidélité inhérente. D’autres mondes, en revanche, ont conservé davantage de leur ancienne gloire et disposent d’une technologie puissante et de vaisseaux vides actifs avec lesquels ils défendent farouchement les leurs. Dans les deux cas, c’est le devoir sacré d’un Rogue Trader d’amener ces mondes dans le giron de l’Imperium et de purger tous les éléments déviants de leurs populations qui sont devenus puissants dans une société inconsciente des menaces des mutants et des psykers. Ce devoir peut parfois condamner un monde à la mort, si les aumôniers et les missionnaires au service du Rogue Trader trouvent leurs croyances irrémédiablement corrompues.

Des planètes sont divisées en zones géographiques dont les seuils d’avancement et de culture peuvent grandement varier. Selon les gouvernements qui y prévalent, ces zones peuvent être des nations, des blocs d’influence ou des terres tribales. Il arrive que des niveaux supérieurs de technologie et de richesse soient concentrés autour des sites de colonisation originels. Certains mondes peuvent afficher d’immenses écarts de culture dus à l’environnement : les régions pauvres en ressources naturelles le sont alors en termes de puissance militaire et de dynamisme économique. Sur d’autres planètes, les grandes divisions sont enracinées dans d’anciens tabous ethniques, dans des notions religieuses ou dans la simple habitude. De nombreux mondes de l’Imperium tombent dans cette large catégorie, mais les raisons ayant amené ces divisions font qu’il n’y en a pas deux semblables.