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Tyfdur Quickpeek†

Tyfdur Quickpeek

Tyfdur est un jeune halfelin, prêt à découvrir le monde, Son origine est inconnue mais il la découvrira et se vengera de ceux qui ont détruit sa famille   Mort aux mains de La Jalouse

Physical Description

Aspect Physique Général

Ceux qui connaissent les Halfing le considèrerait comme plutôt grand pour un représentant de cette race. Il est doté d’une charpente déliée et souple qui évoque l'acrobate. Toujours sautillant, il semble en permanence prêt à bondir en l'air, ne tenant pas en place.

Caractéristiques Faciales

Tyfdur est un jeune halfling au visage avenant. Un visage ouvert pourvu de deux grands yeux débordant de curiosité, d'un nez pointu, frétillant à la moindre odeur de secret ou de découverte, et d'une bouche fine et grave que le sourire n’a pas effleurée depuis longtemps. Le tout est surmonté d'une chevelure brune et indisciplinée. Des épis pointant dans tous les sens qui lui valurent le surnom de tyfdur tant les efforts de sa mère adoptive pour contenir les mèches rebelles furent vain.

Mental characteristics

Histoire Personnelle

Recueilli par une famille naine encore nourrisson, Tyfdur a vécu séparé des siens toute son enfance. Sa famille adoptive, en deuil de leur propre enfant, a reporté son affection sur lui. Son père et sa mère n'ont jamais pu se résoudre à lui révéler sa véritable nature, préférant le voir endosser la place de leur fils disparu. Son origine lui est totalement inconnue, il n'a qu'une vague approximation de son âge, que l'on situe entre 18 et 20 ans.
Il a appris qu'il n'était pas nain que tard, à la suite d’un accident grave qui a laissé une grande faille dans son caractère. Il ne connaît pas ses origines, les seules indices sont le lieu où il a été trouvé et un objet que sa mère adoptive lui a remis lors de son départ. Sa famille lui a été arraché, mais il découvrira les coupables, et il payeront

Personality Characteristics

Motivations

Tyfdur est discret sur lui-même, il a une tendance à questionner plutôt que répondre. Il montre d'ailleurs une certaine susceptibilité dès qu'on aborde le sujet de son passé. Il exprime une nette aversion à l'encontre les individus moqueurs ou agressifs envers des autres. Un peu comme s'il se considère lui-même la cible de ces moqueries. C’est vrai que ses manières naines ne cadrent pas avec son allure à tel point que cela lui confère un air étrange et déstabilisant pour ceux qui l'abordent.
Ce n'est cependant pas un bagarreur, préférant éviter le conflit ouvert mais sachant s'y résoudre s'il n'y a pas d'autres moyens. Son agilité et sa rapidité en font un redoutable combattant, mais il sait qu'il n'a pas la force ni le poids lui permettant de triompher sans ruse des créatures plus imposantes. Plutôt qu'une bonne bagarre, il préfèrera jouer un vilain tour à quiconque aura encouru son déplaisir. La vengeance est un plat qui se mange froid.
Sa curiosité l'amène souvent à perdre toute prudence lorsqu'il renifle un secret ou une découverte. Il n'y a qu'à voir son nez frétiller dès qu'une bonne histoire ou un nouveau mécanisme vient passer à portée de son insatiable soif de connaissance.
Sa jeunesse lui confère une confiance et un sentiment d'invulnérabilité qui l'entraine assez facilement dans de mauvais pas. Il a l'arrogance facile, estimant que son intelligence et sa dextérité lui permettront de vaincre toutes les difficultés. Il n'a pas encore appris la circonspection et la prudence, apanage de l'expérience.

Tyfdur est petit, même pour un nain, malin, rapide, agile. Il a ses petits travers et ses cotés obscurs, mais il peut être un compagnon agréable. Son clan et son nom sont ses biens les plus précieux, il les défendra bec et griffes

View Character Profile
Alignement
Chaotic neutral
Âge
18-20
Lieu de Naissance
Unknown
Children
Gender
Male
Yeux
Black
Cheveux
Brown
Couleur de Peau
Tanned
Taille
101cm
Poids
20Kg

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Tyfdur !

Petit pour un nain, grand pour un halfing. Brun, aux yeux sombre, Tyfdur a toujours la crinière en bataille, à croire que sa chevelure est une expression de son coté rebelle. Il s'habille sobrement, principalement de cuir serrer, il évite les vêtements ample qui s'accroche aux obstacles, tout se qui pourrait perturber sa furtivité. Sa curiosité et sa témérité le poussent à mettre son nez dans des affaires qu'un autre aurait probablement évité. Son jeune âge, à peine la vingtaine, occulte sûrement son jugement.   Il vous à son équipe une fidélité sans faille, même s'il ne peut s'empêcher de les faire tourner en bourrique. Bien qu'il se sente en famille avec eux et qu'il n'aime pas s'éloigner de Jilian, sa compagne, il ne peut s'empécher de partir par mont et par vaux pour découvrir ce qu'il y a derrière la prochaine colline. Surtout s'il peut partir en mer avec sa plus grande fierté, le Faenomène, le fier navire.   Il est tellement passé au travers d'événements traumatisants, survécu à des situations d’où il n'aurait jamais dû en revenir qu'il en a développé un sentiment d'invulnérabilité l'amenant à pousser le bouchon et ses compagnons au-delà du raisonnable. Il a acquis une nature de Fae et ne sait pas trop ce que ça signifie. Cédant à la demande de son frère, désespéré par sa nature mortelle, il a accepté de faire un pacte de sang avec lui, fondant avec Vroggakt le sabbat des Frères.    
Oups ! ...
— Tyfdur

Lettre au baron Eyes only

Sur un autre ordre d’idée, cher Baron, je sais que vous êtes au courant d’à peu près tout ce qui est dit et partagé au grand jour, par contre, je me doute que vous êtes tenu à l’écart de quelques notions détenues par certains de vos …alliés. J’ignore ce qui se trame à votre insu, mais je peux vous dire que vous n’êtes pas entouré de gens transparents. J’imagine que ça vient avec le titre, n’est-ce pas? Je ne dis pas cela pour semer la discorde, ni porter des accusations, simplement vous exprimer ma perception, d’un œil extérieur... Certains sont particulièrement insouciants de l’impact de leurs gestes. À ce sujet, je me permets quelques mots au sujet de Vladimir le tyran de l’hiver.   Ça paraitra saugrenu, ou tiré par les cheveux, mais pour vaincre le tyran de l’hiver, nous avons dû être guidés dans le voile par Celui-dont-la-voix-éveille-les-héros afin d’être en mesure d’aller vaincre Ganglery sur son propre domaine. (Pour savoir qui il est, parlez à vos amis du temple. Mais adressez-vous aux hauts gradés, ça semble des informations qu’ils ne divulguent qu’à leur plus fervents serviteurs). Il aurait été probablement impossible à vaincre sans cette possibilité, et même, je crois que sans que Vladimir ait mangé le cœur, Ganglery n’aurait pas été vaincu. Et votre… juge par intérim a été informé de cela, et malgré tout, il s’entête à vouloir envoyer des gens s’en prendre à lui. Sa proposition de nous rapatrier en échange de ce service ne ferait qu’envenimer la relation que vous pourriez avoir avec le démon. Loin de moi l’idée de vous suggérer de marchander avec un démon (j’éprouve une profonde haine contre le tyran et j’évite ce secteur depuis que Vladimir y est installé), mais de ce que nous avons vécu avec Ganglery, nous pouvons confirmer qu’il instaure la peur, mais qu’il n’a pas tenté quoi que ce soit contre la population de Nouvelle-Audarque, outre que d’éliminer les malades en amenant un spectre en ville afin d’éviter la propagation de l’épidémie. C’est drastique, mais entre vous et moi, c’est une solution assez pertinente que personne de saint d’esprit n’aurait pu envisager. Je ne crois pas qu’il vous soit possible de le prendre de front. Vous avez trop à perdre, mais la haine que semble éprouver certains aventuriers pourrait bien faire souffrir beaucoup d’innocent s’ils venaient qu’à énerver celui qui se prétend maître de l’hiver, ne pensez-vous pas?   Je me répète mais, je le déteste, et si il était possible de s’en prendre à lui, croyez-moi, je serais la première en lisse à souhaiter le faire, je l’ai promis à Vladimir de son vivant. Mais actuellement, il semble si puissant que d’amener sa colère sur la ville aurait de fortes chances de causer votre perte… Ou du moins de faire suffisamment tort pour vous faire devenir une cible facile par tout le reste qui en veut aux aventuriers dans ces terres.   Plusieurs choses enfermées dans ces terres relèvent d’un passé qui semble avoir ses raisons d’avoir été oublié et chacune des expéditions aura son impact quant au réveil de ce passé qui aurait mieux fait de rester là où il était. Ce qui m’amène à vous adresser quelques mots sur le sujet suivant. Le temple du champion du Guerrier, ou plutôt, le temple à restaurer dans les fanges de l’est. Ce n’est pas le fruit du hasard qui nous a permis de trouver ce temple, mais une discussion avec Morgoliuk, ce levantin que tout le monde prend pour un démon, terme qu’il s’approprie lui-même, satisfait de ce titre.   Nous l’avons rencontré volontairement alors que nous pensions bien faire afin de rétablir le pacte noble au moment où il n’était plus. Et de démontrer à votre juge, qui était prédicateur à l’époque, à quel point il était simple d’échanger sans pactiser.   C’est suite à une longue discussion avec ce dernier, qu’il nous a transporté à l’intérieur de ce temple en ruine, nous demandant de le trouver et le restaurer. Hyde et moi avons utilisé de nos dons afin de nous élever dans les airs, nous permettant d’identifier aisément quelle zone à scruter. C’est donc quelques semaines plus tard que votre excellence a monté une expédition afin d’aller à la recherche de ces vestiges du passé, et comme d’habitude, nous avons réussi.   Je sais qu’il était question d’aller le rénover mais, vous comprendrez qu’en étant exilée, j’ignore si cela a été enclenché ou non.   J’ignore sous quel œil vous verrez cette missive, mais sachez qu’il s’agit là que d’une infime partie de ce qu’il vous serait bon de savoir. Je suis allée au plus pertinent selon la circonstance. Bien à vous,

Lettre au baron

Cher baron,   De grâce, ne percevez pas ceci comme un affront. J’ignore ce que les histoires racontent sur nous mais je tiens à dire que suite à la perquisition du QG de la Ville, Vroggakt et moi ne nous étions pas réinstallés en ville, ce qui fait que la totalité de nos biens se sont retrouvés sur le Faenomène.   Depuis notre exil nous nous sommes déplacés à maintes reprises, vous savez comment sont ces terres. Or, je me suis permis à l’occasion de me rendre sur le bateau, c’est ce qui m’a permis de préparer des expéditions bénéfiques à la Nouvelle-Audarque et prendre des nouvelles de certaines personnes qui n’avaient aucun autre moyen de nous trouver.   Ce n’était qu’une question de temps avant que quelqu’un ne le remarque. Je ne m’attendais pas à ce qu’un délateur le fasse par contre. Mais bon, visiblement, même lorsque l’on se protège des gens, il est possible qu’on se joue de nous, n’est-ce pas?   Je suis et serai éternellement reconnaissante que le juge par intérim m’ait permis de fuir lors de la perquisition du bateau et suis désolée si jamais vous prenez le tout comme un affront. En aucun cas je doute de votre crédibilité et mon but n’est certainement pas de nuire à votre réputation.   Chacune des fois où je suis passée en ville, je tentais de me faire le plus discrète possible et ne faisait pratiquement que des aller-retour au bateau le temps que nous trouvions une berge où il était possible de l’accoster, je n’ai visité qu’une seule personne sinon je me suis contenté de distribuer des correspondances, et avec du recul, je vois bien que c’était une erreur. En aucun cas je me moquais de vous et j’espère bien que vous serai un minimum compréhensif car malgré notre exil, nous poursuivons l’exploration de ces terres accompagnés de vos sujets qui semblent bien apprécier que je les maintienne en vie lorsque les créatures s’en prennent à nous.   Meriel Amakiir, exilée.   Pensées de Tyfdur Quickpeeck, Voyage dans les terres sauvages.   A mon arrivée dans cette contrée, j'ai surtout pataugé dans les marais de l'est, endroit putride infesté de maringouin plus gros que moi et d'araignées qui pourraient me servir de monture. Bien d'autres créature cauchemardesques y vivent aussi, mais je vais épargner le lecteur des description qui pourrait induire des cauchemars pour des années. C'est un endroit ou il y a un sabbath d'araignées géantes, conduit par des créatures démoniaques et des shaman à huit pattes qui veulent ramener la Grande Tisseuse en Téllurie. Il y avait aussi le Grand Dévoreur, a croire que les grands trucs sont courants la-bas, mais lui, on l'a eu donc il ne nous emmerdera plus. Le sabbath par contre, on a failli l'avoir, on les a tous tué sauf les shamans, donc méf. Pour info, j'ai récemment découvert que les Satreux se sont installés sur la cote est des fanges.   Puis, j'ai passé pas mal de temps à courir après les orcs, ils en voulaient à la ville. Ils sont pas faciles à trouver en hiver. Mais on a fini par les chasser vers le sud, on a eu une bataille terrible à la Bastille. Puis on a réussi à négocier une trêve avec leur chef, un certain Ta'arsh, vous saviez que c'est un demi-orc. Il était cloué sur son trone par sa propre épée. J'ai entendu dire que Gruumsh était un copain de Tempête, enfin, c'est pas confirmé. D'ailleurs, pas mal de ces aventures étaient dans la forêt de l'ouest. Et tout en bas il y a une ville avec des morts, et dans les montagnes habite une créature qui serait le chez des manticores.

Le camp du pont - Episode 110

La situation du coté du Pont des Gades doit être clarifiée, nous avons pour projet d'y faire le ménage. L'objectif est de couper l'accès à l'est des orcs et Vlad a l'air de tenir à son pont. Notre petite équipe se compose de mes compagnons habituels Solairik et Vlad qui sent une drôle d'odeur. Se joignent à nous deux demi-orcs, Magach et Kanza que je n'ai jamais rencontré. Ils sont encore frais débarqués mais les demi-orcs s'adapte très rapidement.   Nous nous mettons rapidement en marche, directement vers le camp du Pont, nous ferons escale au camp Brennos pour se reposer et prendre des nouvelles du front. Je revalide avec Justinien que ses éclaireurs n'ont jamais signalé la présence de la prêtresse de Ta'arsh entre la Tour Noire et le Camps du Pont, il s'agit bien d'une fausse information.   Une escarmouche nous oppose à une bande de lycanthropes, un simple divertissement mais apparemment ils pullulent dans le coin, d'ailleurs nous ne voyons plus d'orcs dans ce coin.   A l'approche du camp, Vlad utilise un artéfact pour nous permettre de l'espionner et de planifier notre attaque. Mauvaise surprise, Il n'y a plus aucune des troupes régulière de Ta'arsh. Le camp est occupé par un fort parti de lycanthropes, bien trop important pour notre équipe et notre armement. Ils sont insensibles aux armes conventionnels. Le camp est dirigé par une sorcière, La Luisante. Elle est présente et en pleine conversation avec ses soeurs, la Saignée et l'Ainée, que nous avons jamais rencontrée jusqu'à présent. La frigide n'est pas présente, elle est toujours à l'est.   Nous rebroussons chemin, le danger est trop grand et il faut que l'on rapporte les informations à la guilde. Sur le retour, nous sommes rattrapé par une créature monstrueuse, gigantesque. Elle a une certaine ressemblance avec un loup. Un simple regard sur elle peut pétrifier de peur les plus braves. Mes fleches n'ont aucun effet, rien ne semble pouvoir l'entamer. Un des soldats a péri, simplement écrasé par une patte de ce monstre. Nous avons du fuir sans nous retourner.   Je laisse Vlad retranscrire ce qu'il a entendu, son témoignage sera plus fiable. Je sais qu'il va se reprocher la mort de ce soldat, mais personne n'aurait rien pu faire. Il ne faut pas qu'il doute ...

Le gland et l'ours - Episode 79

Solairik, Meriel, Sequoia, Wallace, Tyfdur   Objectifs : - Source de la résurgence pour que Meriel fasse des recherches, elle emporte le gland pour tenter de le faire germer dans la source de la résurgence - Approcher le camp orc à l'ouest de cité des morts   on met beaucoup de temps a partir, Sequoia s'inquiete de l'état de Wallace, pour lui il l'est le plus dangereux des terres sauvages pour nous. L'entité que Wallace héberge dans sa tête lui fait peur. Il va falloir le garder a l'œil. Sequoia est un peu subversif, il clame un peu fort son opposition au candélabre dans l'auberge.   Évidement sur le chemin, la brume se lève, extrêmement dense. A la source, Meriel tente de tremper le gland du chêne enchainé-déchainé dans l'eau. Je ne savais pas les elfes si maladroit. Elle a échappé le gland et s'est fait lacérer les mains. En effet, le gland a subit une croissance explosive, prenant racine brutalement sur la source. Meriel a tenté de discuter avec les plantes pour savoir ce qui s'est passé, rien de concret n'en sort a part quelques humanoïdes qui passent dans le coin. Un humain semble être passé récemment.   Sequoia veut faire un rituel dans les brumes pendant 8h, a la fin de celui-ci il fera nuit et on sera dans la brume, encore une idée de génie. Çà ne loupe pas, des nécrophages nous tombe dessus, on va pas s'étendre sur la bataille, a part que Solairik est resté figé un bon moment. On finit par rentrer dare-dare à la tour noire pour s'abriter le temps que la brume passe, laissant le gland vivre sa vie   A la dissipation de la brume, nous repartons vers le camp orc proche au Sud. Durant le campement, un ours gigantesque nous aborde. Il n'est pas agressif et se transforme en humain. Il ne se rappelle pas son nom et a l'air très vieux et son territoire est étendu. La discussion n'est pas très fructueuse, on laisse tomber le camp et on rentre a Nouvelle-Audarque

Les dangers des fanges de l'est - Episode 73

Aujourd'hui nous repartons, ou nos aventures vont-elles nous conduire cette fois-ci ? Comme nous sommes accompagnés, Meriel, Solairik et moi par les hommes lézards Ko'lek et Xargh, notre destination sera leur territoire, les marais de l'est, nous allons tenter de remonter au Nord du lac.   Nous faisons halte au campement du clan Shin'ra ou Solairik négocie avec le chef. Il leur propose de les équipements et des armes, je me demande s'il ne veut pas se constituer une armée privée.   Le lendemain, Solairik nous permet de traverser le lac en marchant dessus. Nos progression est rapide pour atteindre le nord du territoire. Nous tombons sur une trouée dans les arbres, des troncs brisées, brulés, certains fument encore. Des corps de sangliers massacrés sont éparpillés partout, certains agonisants. Une créature gigantesque est passée par là il n'y a pas longtemps. D'après les lézards, il s'agirait du Grand Dévoreur, une figure mythique de leur peuple. Nous choisissons de ne pas le suivre.   Lors de la nuit, nous sommes attaqués par une troupe d'hommes lézards, selon Ko'lek il s'agit d'une autre tribu. Au petit matin, Meriel vérifie l'état de la nature environnante, elle semble plus malade que partout ailleurs. Selon elle nous nous rapprochons de la source. Nous partons sur les traces des assaillants de la nuit.   Nous trouvons le village assez rapidement. Nous avons un échange assez vif avec les lézards qui veulent attaquer et tuer la tribu. Ko'lek fini par avancer vers le campement avec le bâton qu'il a récupéré sur le corps du shaman tué la nuit dernière. Après une discussion difficile et très tendue ou Solairik a failli nous faire tuer plusieurs fois, Ko'lek, à notre grande surprise, réussi a négocier une trêve avec eux. Il nous renseigne sur des araignées qui semblent rogner sur leur territoire.   Fort de notre sauf-conduit, nous continuons vers la côte que nous voulons rallier. Sur le chemin, nous tombons sur des ruines humaines très anciennes, elles sont englouties dans le marais comme si le marais avait recouvert la zone au cours du temps. L'endroit est rempli de toiles d'araignée. Des araignées de toutes les tailles, grouillent dans ces lieux. Nous entendons des voix articulées provenant du centre de la zone. Meriel, transformée en araignée, se glisse dans les toiles afin d'évaluer la situation. Elle détecte une quarantaine d'araignées géantes. La taille de la toile est de l'ordre du kilomètre.   Nous repartons vers la côte. Nous sommes atteint de pourriture oculaire. Les connaissances médicales de Ko'lek et Solairik nous ont sauvé la vue. Arrivé à la côte, il était temps de revenir en Nouvelle-Audarque.

Le nid de serpents - Episode 91

Nous voulons faire progresser la guerre contre les orcs, Nous prevoyons, Corocol, Solairik, Meriel et Wallace, de faire escale à la Bastille de l'ouest puis de nous enfoncer dans la forêt en direction de la Tour Noire. Nous allons repérer les positions orcs du coin.   A cheval, la route vers la bastille est rapidement effectuée, mon chien tiens le train des chevaux très facilement. Le lendemain matin, nous sommes à pied d'œuvre pour la suite des évènements.   Nous découvrons un cairn de pierre, au centre de cercles concentriques de cailloux. On dirait une sépulture, l'endroit semble entretenu. Solairik nous empêche de creuser pour identifier le ou les occupants, nous ne trouvons personnes. Nous montons le camp pas trop loin. Durant un tour de garde de Mériel, elle repère une présence. Nous faisons la rencontre d'Orage Chaud, le drake qui cherchait Gae Bolg, la lance sacrée de son peuple. Il semble être au courant qu'on l'a trouvé. On l'assure qu'elle est en sécurité et qu'il ne tient qu'a lui d'aller la réclamer en Nouvelle Audarque.   Nous poursuivons notre route et nous tombons sur la ruine d'une qui semblent ensevelie profondément dans le sol, Une belle construction de pierre blanche polie. A l'aide de corde, nous descendons dans celle-ci. Au fond nous trouvons un tunnel, dont l'autre extrémité est gardée par un énorme serpent pétrifié gardant une porte. Corocol essaye de le dépasser, et bien sur, elle s'anime. Nous avons donc dû nous débarrasser du serpent. Ce combat ne fut qu'une distraction, nous trouvons derrière la porte une sorte de tombeau, avec des tombes dans des niches de chaque coté. Au bout il y a une porte piégée.   Une fois ouverte, nous pénétrons dans une pièce qui ne contient qu'une tombe, surement un dignitaire. Je prête mon pied de biche à Wallace pour l'ouvrir. Une monstruosité énorme dotée de multiples têtes de serpent. Nou avons beaucoup de mal à en venir à bout. Nous sommes rentrés a Nouvelle-Audarque avec un petit magot.   A notre retour, nous apprenons qu' Orage Chaud nous a devancé et qu'il a demandé audience au Seigneur

Des nains au camp Marcil - Episode 99

Nous retrouvons Merrick pour notre briefing de mission, Justinien c'est invité à la réunion apparemment près a participer à l'effort de guerre. Sa cible est le puits de l'Ours. Mes amis Solairik, Vlad, Meriel et Flint seront mes compagnons pour cette sortie, un équipe des plus solides. Le plan est d'aller au camp Brennos pour solliciter l'aide des nains pour attaquer le camp Marcil. Nous sellons nos montures, mon fidèle Eugène est impatient d'aller se promener.   En route pour Brennos, nous croisons des grenouilles géantes. Elles ont du se perdre, on les trouve plutôt dans les marais d'habitude. Le blizzard qui règne à l'est à dû les chasser de leur territoire. Meriel s'est fait gobée par l'une d'entre elle, mais elle ne l'a pas gardée longtemps, probablement qu'elle a un gout trop acide ou amer.   Gustav détache un contingent de nain pour porter une attaque sur le flanc sud du camp Marcil, pendant que nous porterons l'assaut par l'est. Les plans sont faits, nous prévoyons de faire la jonction à 10h le lendemain matin à Marcil.   Après une rapide bataille violente, nous reprenons le camp assez facilement. L'intervention des troupes de Gustav nous ont bien faciliter la tâche. On peut toujours compter sur un nain ! Le camp est à nous, et les nains s'organisent pour l'occuper, nous conserverons cette position.

Chaleur et pattes de poule - Episode 101

Nous savons que le traitre rode dans les environs, la taverne n'est pas sur. Avec Ko'lek, on imagine un stratagème pour le tromper. Nous allons fournir de fausses informations sur la route et l'objectif. Nous préviendrons les autres une fois à la sortie de la ville. La réelle destination est le camp Sud ouest des orcs, en bordure de la forêt morte. Il parait que ce serait le domicile de la prêtresse de Ta'arsh et les lézards veulent se venger. Nous allons passer par la forêt morte afin d'éviter les patrouilles orcs.   Notre équipe, Ko'lek, Xargh, Vrogakkt, Erwin, fait un grand détour. Nous passons par le nord, on longe la côte vers la forêt morte. A plus d'une journée de marche, avant d'atteindre la forêt, nous trouvons une cabane. Peu après nous rencontrons ce qui est vraisemblablement l'occupant. Une sorcière qui dit s'appeler la Saignée, une "Soeur". Nous nous attardons pas, la route est encore longue et la chaleur accablante.   Dans la forêt morte, à peine rendu à la moitié du chemin, la chaleur m'écrase. Erwin, grâce à son oiseau, arrive a détecter un camp orc au sud de la Bastille. Durant la nuit, Xargh nous réveille en catastrophe, il a l'air paniqué. La Jalouse nous tombe dessus, nous fuyons sa maison sur pattes de poule. Elle est accompagné d'un contingent d'orcs zombie qui n'ont pas l'air de vouloir plaisanter. Nous réussissons à la semer après une course éperdue. Je suis exténué. Je ne tiens plus sur mes jambes, cette expédition est une catastrophe. Nous n'avons pas d'autres choix que de remonter vers la Bastille.   Bien entendu, la brume se lève, de mieux en mieux. Impossible de prendre du repos, nous sommes attaqués par des créatures des brumes. Heureusement que mes compagnons m'ont trainé sur la route, je n'aurais jamais pu faire la route.

Chasse à la prêtresse - Episode 109

Nous partons à la recherche de la prêtresse de Ta'arsh, celle qui transforme les orcs en masses purulentes qui explosent au milieu de nos troupes. Nous avons convenu que si nous croisons la Luisante sur la route, nous l'attaquerons.   Notre équipe se compose de Séquioa, Wallace, Rawls et Oagath, un demi orc que l'on avait pas vu depuis longtemps.  
  • Merrick nous a indiqué que les éclaireurs de Justinien l'auraient informé de la position de la prêtresse de Ta'arsh entre la Tour Noire et le Pont des Gades. Cependant
  • après vérification auprès de Justinien, il n'en a jamais entendu parlé. Comme on ne l'a pas trouvée, il est possible qu'il y ait de la désinformation dans nos rangs.  
  • Campement à quelques heures de marche de N-A, Séquoia veut revoir un "gardien" qu'il a rencontré lors de sa précédente expédition.
  • Un être étrange que l'on aperçoit sous la forme d'un cerf et qui pris notre apparence pour nous parler. Il serait à la recherche des siens ou d'une trace de son "Devoir", mais il n'a pas confiance et ne veut donner ni son nom, ni son espèce. Il ne connait pas l'ours "gardien" Il nous a dévoilé son apparence, il a une tête de serpent très colorée. Il n'a pas l'air hostile a première vue. Oagath s'est retourné contre nous, il était sous l'emprise de la Jalouse. Les feys qui l'accompagnaient l'ont nommée. Elle a une dent contre Séquoia, c'était lui la cible. Dans un dernier râle, Oagath nous a supplié : "libérez-moi ..."  

    Le sud de la forêt morte - Episode 72

      Prêt au départ avec Vlad, Erbalion, Meriel et Solairik   Nous partons à nouveau vers la forêt morte, on voudrait voir ce qui se passe au Sud de la forêt Morte. A partir du camp Marcil, nous prenons plein Ouest, vers la position supposée de la porte dans le mur.   Finalement arrivés à la muraille, face à la porte. J'aimerai la franchir mais mes compagnons semblent vouloir rester prudents. Un inscription en abyssal barre la porte : "Ici repose Célé l'ancien, ne troublez pas son sommeil" Je trouve une complice en la personne de Mériel, elle se transforme en petite araignée pour passer sous la porte. Un sort de protection semble bloquer le passage, donc on se dirige vers le sud, préférant attendre d'avoir les moyens de forcer le sort.   La ballade est un peu monotone, la muraille à droite, la foret à gauche. On croise un certain nombre d'horreur que l'on doit éliminer, Somme toute, la promenade c'est plutôt bien passée, nous poussons jusqu'à la montagne au sud, avant de retourner vers la cité.

    Enquêtes vers l'ouest - Episode 57

      Nouveau départ vers l'inconnu avec Zorra, Meriel, Vlad et Solairik   Première halte au puits de l'ours, et la brume nous tombe dessus. Le monolithe étant proche , on décide d’aller faire un tour On constate les symboles gravés sur celui-ci et on en prend note, différents alphabets semblent mélangés Zorra touche le monolithe et semble figée, NE PAS TOUCHER ! Des feux follets nous attaquent   Nous allons nous réfugier à la tour noire pour attendre la fin de la brume quelque chose semble nous suivre, c'est plus un sentiment qu'une présence physique Les gardes nous refusent l'entrée, on doit forcer la porte et leur frotter les oreilles finalement on repart une fois la brume levée On s'arrête à la source de la résurgence pour que Meriel puisse nous traduire les inscriptions druidiques il est simplement écrit "Sanctuaire" direction plein ouest pour trouver des orcs on fait quelques mauvaises rencontres en chemin et on tombe sur un camp orc : Un ensemble d'habitation et une tour de guet, une quinzaine de gobelin et quelques orcs on est repéré, l'alerte est donnée a coup de corne On se replie sous le couvert des bois et on monte une embuscade au moins 3 cornes répondent au sud, et une au nord, ça nous donnent une idée de la position des camps   on a fait un vrai massacre, mais on n'a dû partir sans prendre le temps de fouiller les corps, le contingent Nord étant assez proche de nous prendre à revers Retour en Nouvelle-Audarque pour nos rapports

    Exploration des montagnes - Episode 65

      Flint a décidé de nous entraîner vers les montagnes, Vlad, Vroggakt, Brokal et moi. On se rend au camp orc découvert par flint lors d'une expédition précédente. On tombe sur un parti orc qui a été massacré par quelque chose. La nuit nous sommes visité par un couple de Manticore, on se cache dans une sorte de cabane magique créée par Vroggakt Le lendemain nous repartons à la recherche d'un chemin possible dans les montagnes. L'ascension est pénible sous la neige, on s'abrite dans une anfractuosité. On n'a pas trop fait attention au décor, mais on s'est abrité sur le territoire d'une bullette Il a fallu la tuer. Le lendemain, on continue à grimper, la brume s'est levée. L'objectif est de monter au plus haut pour avoir une vue dégagée sur les environs. On monte notre camp sur un petit plateau en altitude et nous sommes attaqués par un groupe de harpies. On les décime assez rapidement mais leur capacité à nous hypnotiser nous a fait passer proche de la catastrophe. La brume s'estompe durant la nuit, dégageant la vue à une très grande distance, on arrive même à voir la Nouvelle-Audarque au loin. On voit des lumières qui pourraient être des feux de camp orc, Je les marque au mieux sur la carte. Evidemment, durant la nuit, les manticores nous tombent dessus, on en tue une durant le combat et on blesse suffisamment l'autre pour la capturer. On l'interroge et on apprend qu'elle est au service d'un "Maître" mais sans vouloir le nommer mais qui aurait été trahie par les orcs. J'ai l'impression qu'elle nous balade pour sauver sa peau. Je n'ai pas confiance, je finis par lâcher une flèche pour la forcer à parler. Elle s'enfuit donc je l'abat au mécontentement de certains de mes compagnons. Puis retour au bercail

    Cartographie de la forêt morte - Episode 63

      Nous avons le projet de traverser la forêt morte à la recherche des Drake. Avec Anchar, Vlad, Zorra et Solarik, on longe la côte nord en direction de la forêt. La brume nous surprend la nuit, après une discussion intense autour du feu de camp et un combat contre des loups cracheurs de feu. - Grâce à Anchar nous traversons la baie en marchant sur l'eau afin d'éviter la brume - Nous traversons les ruines découvert par Sequoia et son groupe - Nous sommes très focalisés sur notre objectif malgré des bruits au loin qui auraient mérité enquête - Nous croisons une créature gigantesque qui semble flotter au dessus du sol, nous retenons notre souffle pendant qu'elle nous dépasse - On s'enfonce toujours plus avant dans la forêt et nous tombons tous malades, même nos montures souffrent - on finit par arriver une muraille qui part de la mer et s'enfonce vers le sud. Les tours sont placées de loin en loin. - On fait un peu d'escalade pour grimper sur le mur et aller visiter les tours - C'est très ancien et nous ne pouvons déterminer qui étaient les bâtisseurs, j'arrive à récupérer un écusson qui semble très fragile. - La maladie gagne du terrain, Anchar renvoie les montures à la ville afin de les préserver. - Nous traçons en ligne droite vers le chêne pour quadriller la zone. - Évident on tombe sur des chats à tentacules, de vrais sales bêtes mais on s'en sort plutôt bien - Nous montons notre camp à la nuit tombée et nous sommes de plus en plus mal en point. - Durant la nuit, nous recevons une visite inattendue : la jalouse se promenait dans le coin comme par hazard. - Nous négocions des soins avec elle, on n'apprend quelques renseignements utiles - Elle est en commerce avec Ta'arsh et semble en conflit avec Pyrite, je me dis qu'il faut que j'en parle avec Lexi et Sequoia. - Au matin, nous nous retrouvons à la lisière de la forêt, proche du camp Marcil - L'onguent de la jalouse semble faire des miracles, nous sommes guéris

    Kill The Giant Snake - 54

    Je retrouve Solairik à l'auberge, nous allons retourner à un endroit découvert précédemment par Mailliw et son équipe, la chute du mur du son. Drôle de nom, mais il semblerait qu'il fut donné en souvenir de sa corneille qui s’appelait peut-être "Son", bizarre comme nom. Aussi étrange que son maître d'ailleurs, Mailliw qui se cache derrière un masque. Il semble assez fantasque et doit peiner à respirer la dessous : il ne faudra pas compter sur lui s’il faut courir. Nous avons aussi des célébrités dans le groupe, Tristan et Anchar nous accompagnent.   Tristan n'a pas beaucoup parlé au début, occupé à s'empiffrer de toute la nourriture qui lui tombait sous la main. La nourriture du camp Marcil, son nouveau lieu de résidence, doit être frugale. Les douches aussi, on sent venir son armure à des kilomètres, ce qui me rappelle le nom qu'un autre aventurier lui a donné : "le bout de métal qui parle". On peut ajouter "et qui mange". Anchar, le maître de l'école de la Nouvelle-Audarque, à bien l'air un professeur. Il va devenir aussi rabougri et poussiéreux que les professeurs que j'ai déjà connus. Il porte une armure tellement rapiécée qu'on dirait qu'elle va tomber en poussière. Il faut vraiment qu'il en parle à maître Rillius, notre forgeron. Mais ça doit être un bon bougre, il fait cadeau d'un diamant brut à Solairik, pour une histoire de soin ou de résurrection au cas où. J'ai pas bien compris, mais si Solairik est d'accord, je lui trouverai un acheteur pour un bon prix, contre une juste commission bien entendu.   Nous partons donc vers le sud, à cheval. Tristantm'a d'ailleurs fait perdre un contrat juteux avec Mailliw qui avait besoin d'un prêt pour s'acheter sa monture. Je ne comprends pas, il aurait au moins pu louer son canasson, quelle hérésie anti-économique ! Quant à moi, je monte en croupe de Solairik, je vais avoir le cul tanné sur cette bestiole. D'ailleurs, vu ce que cette pauvre bête à déjà vécu, je crains la crise cardiaque à court terme.   Journée de voyage tranquille, je dirais même une promenade agréable, je m'amuse à gober les rares flocons qui tombent. Nous prenons le temps de parler boutique avec Mailliw. J'ai oublié de mentionner qu'il est le deuxième cartographe de la Nouvelle-Audarque. Il restera d'ailleurs deuxième tant qu'il s'obstinera à faire des mesures avec ses pieds et ses pouces. Le camp posé, Solairik, prétextant une saynète ou je prend le rôle de Vlad se faisant avaler par une Remoraz , tente de me gober. J'ai vu le fond du gosier d'un Drake, un vrai four ! Expérience que je déconseille à tout le monde. Le lendemain, chemin faisant, on tombe sur la famille de Solairik qui nous court après. On est un peu partagé, on les affronte ou on les sème ? Solairik leur hurle quelque chose et ça n'a pas l'air de leur plaire, surement des insultes drake. Il s'ensuit le plus improbable des pugilats, avec leurs javelots et leurs massues, ils ne font pas le poids. Tristan semble même gêné de les frapper. J'en tue un sans faire exprès, après tout, je ne voudrais pas que Solairik m'en veuille. Il me dit qu'ils l'ont bien cherché, la famille n'est peut-être pas un truc Drake. Comme il a l'air d'accord, je ne vais pas retenir mes coups, ni mes flèches. Je ne sais pas ce que trafficote Mailliw, mais d'un seul coup, il plonge au centre de la mélée, tout devient noir autour de lui, on ne voit même plus les ennemis. Ça va être pratique pour les viser. Anchar et Tristan sont rapidement cernés, mais ils portent tellement de ferraille que les hommes lézards sont à la peine pour les toucher. Il leur faudrait un ouvre-boîte. Un éternuement de Solairik en rôti deux, heureusement qu'il a bougé avant, sinon on aurait eu un Anchar cuit en papillote. J'en profite pour en abattre un deuxième. Le rendement n'est pas mauvais, trois flèches, deux morts. Ce n'est pas un combat, entre Mailliw et ses effets de lumière, Anchar qui fait des moulinets avec son marteau brillant, Tristan qui sonne comme un gong à chaque coup de massue, mais une fête de village. Les ennemis tombent comme des mouches, Solairik se paye même le luxe, en piétinant l'un d'eux de faire un pansement à Anchar en grognant un truc au dernier survivant. Me rendant compte que c'est le bruit de cloche qui fait tomber la neige des arbres, je n'en peux plus, je m'assoie, terrassé par une crise de fou rire et je regarde la fin du combat.   Mailliw, ne pouvant s'empêcher de faire le clown, m'enveloppe avec sa noirceur alors que je cherchais mes flèches. Je lui revaudrai ça à la première occasion. Finalement Tristan a réussi à en sauver trois, on peut dire que ceux-là ont eu de la chance. Ils sont réanimés et on leur sert leurs camarades comme repas.   Laissant là les survivants, on progresse plus avant vers notre destination, avant de monter le camp. Je profite de la soirée pour mettre en boîte mon confrère avec un peu de prestidigitation. Je l'enveloppe d'une boule noire de façon à ce qu'il ne dépasse que de la tête, des mains et des pieds faisant partir de ces doigts des éclairs de lumière. Jouant le jeu, il en rajoute une couche, transformant notre campement en un joyeux spectacle.   Pendant la nuit, Tristan détecte la présence d'un pack de gigantesques loups. Mailliw et lui ont déjà rencontré ces animaux et ne tiennent pas à les affronter à nouveau. On essaye de décaniller en silence, en marchant sur l'eau grâce à Anchar. En effet, traverser la rivière peut suffir à décourager ces bêtes de nous pourchasser. Évidemment, avec ces boîtes de conserve, être discret est mission impossible. Ils font autant de bruit qu'un troupeau de bovins. On réussit toutefois à démontrer notre camp et à traverser la rivière précipitamment. C'est passé trés près.   Nous voilà rendu à notre objectif, une belle chute d'eau qui cacherait une caverne avec un gros serpent. Nous passons un moment à discuter d'un plan, il s'avère qu'on a un plan de pas d”plan. Donc finalement, on fonce, Anchar va nous faire traverser à pieds secs et on verra aprés On n'a cependant été ralenti par une discussion inepte à propos de la barbe des nains, le stress semble faire capoter les humains. Il devient nainpossible de leur faire naintervenir leur naintellect et dès que la situation nainpose de ne pas etre nainpatient, ils deviennent rapidement naingerable.   Nous pénétrons finalement dans cette foutue caverne. Nous progessons avec prudence, il fait noir, je ne vois pas à 10m. Mailliw envoie sa corneille en éclaireur, éclairer le tunnel. La zone est profonde, on n'en voit pas le bout. Soudain, un serpent gigantesque se dresse et gobe Etienne3, elle n'a même pas eu le temps de lâcher un croassement. Nous voilà engagés dans un combat qui nous semble impossible. Rapidement, Anchar et Tristan sont au contact. Anchar manque de se faire gober de justesse. J'arrive à déloger une stalactite du plafond pour la lui catapulter sur la tête. Le serpent s'effondre, assommé. Je crois que la victoire est proche : on lui a fait des dégâts plus vite que son pouvoir régénérateur. C'est alors qu'une nouvelle tête s'extirpe de lui, il se divise ! Il réussit même à avaler Anchar, nous sommes saisi par l'énormité de l'événement ! Plus d'Anchar et deux têtes, ça va mal ! Le prof a l'air encore vivant, il se débat encore de l'intérieur, on aperçoit de la lumière dans la gueule du serpent. Il finit par se faire recracher par le monstre alors qu’une troisième tête apparaît. Et comme si ça ne suffisait pas, une nappe de brume s’enroule autour de lui. On envoie tout ce que l'on a, mais on peine à l'entamer. On ne sait plus ou frapper, en désespoir de cause, je continue à attaquer la première tête. Solairik a du mal à maintenir en vie Anchar, il faut dire que la zone est létale. On continue à frapper, Tristan se fait attraper par une des têtes, il y en a quatre maintenant et la brume s'étend. Tristan est avalé à son tour, Anchar est paralysé, et une tête se jette sur moi. Sur le fil, Mailliw a enfin un de ses rayons qui touche autre chose que les murs. Le serpent s'effondre, les autres têtes s'évaporent en brume. Victoire ! La brume s'échappe des blessures du serpent, remplissant peu à peu la caverne.   Anchar et Solairik ont l'air de tourner les talons, nous autres, grisés par la victoire, avons envie de pousser en avant. Solairik génère une telle lumière que nous voyons la grotte comme en plein jour. On fait le tour et on tombe sur le garde-manger du monstre et on trouve de menus objets que nous pourrons négocier en ville. Au bout du cours d'eau, au fond de la grotte, il y a un siphon submergé, on pourrait nager, mais on ne voit pas le bout. Le serpent semble se dissoudre en brume, on attache sa queue à une corde pour le traîner hors de la caverne. Le travail est pénible, la brume nous affecte de plus en plus mais on finit par faire passer la chute au monstre. Il fait près de trente pieds, sa tête est aussi grosse qu'un cheval. On arrive à détacher une écaille, mais elle se désintègre rapidement. On finit par lui couper la tête et on tente de la ramener vers Merrick pour qu'il puisse l'examiner, Mailliw envoie Etienne4 porter un message à celui-ci. Je me sens de plus en plus affecté par la brume qui dégorge de la tête, elle semble fondre. Le lendemain, toujours traînant notre tête de serpent, nous continuons notre route. Je finis par m'effondrer, la brume a gagné, j'ai même dû baver sur le dos de Solairik.   A mon réveil, je suis à l'hospice. La tête n'est pas arrivée à la cité. Mes compagnons me racontent une histoire confuse d'un échange d'informations avec un individu étrange. Je vais devoir lire leurs rapports pour démêler tout ça.

    Le procès d'Orel.

    Aujourd'hui c'est le procès d'Orel. C'est un demi-elfe accusé de sorcellerie. Il a été arrêté et torturé par Patrice et l'Ordre du Dernier Mal. Je ne le connais pas mais je l'ai aperçu lors de la rencontre avec le seigneur. J'ai trouvé qu'il en disait un peu trop long à l'époque. Il semblait prendre la défense des sorciers de manière un peu trop ostensible. Je suis présent car même si la politique n'est pas ma tasse de thé, je pense qu'il est important d'être là pour soutenir la cause des non-humains. Je soupçonne que l'Ordre du Dernier Mal s'est attaqué à Orel plus pour son ascendance que pour de réelles preuves. Si on ne lui barre pas la route, cela va empirer   L'audience démarre, je m'installe dans un coin. Orel est introduit dans la salle sous bonne garde. Il a l'air très affaibli, son bras pend, l'air mort. Patrice et sa garde entre aussi, il a l'air d'être prêt à en découdre. Les débats commence, c'est sire Tristan qui défend l'accusé.   Les discussions sont oiseuses et s'éternisent. N'y comprenant pas grand-chose, je pique un peu du nez, je n'ai pas encore récupéré des dernières missions. Il faut dire que je ne suis rentré qu'hier.   Finalement le seigneur Eugène se lève et prononce son verdict. Les preuves sont irrecevables, Orel ne peut être accusé de sorcellerie. Il le déclare donc innocent. Le témoignage d'un simple serf, qui déclare que le peuple est inquiet des agissements de Patrice et de son ordre, que les gens n'osent plus sortir. Il signale des abus de pouvoir et des agressions sans fondement.   C'est alors qu'Adalbert s'avance et dénonce les actes de l'Ordre et exhorte le seigneur Eugène de prendre des mesures. Sans tarder, celui-ci dissout l'Ordre du Dernier Mal et emprisonne Patrice. On va enfin pouvoir souffler un peu, c'est un sacré coup de théâtre ! Après l'audience, je me mêle à la foule et je vais fêter ça à la taverne.

    Retour à la forêt de l'Ouest - Ep 48

    Retour à la forêt de l'Ouest   On y retourne. La dernière expédition s'est passée dans les brumes et des brumes sévères ! Entre la météo pourrie et les brumes, pas sûr que celle-ci soit meilleure. On va voir ce qu'en pense les autres, jouer aux cartes dans l'auberge au coin du feu, ou jouer à la chasse à l'orc hypothétique dans la neige en claquant des dents.   Bon, nous y voilà. Merrick nous accueille chaleureusement comme à son habitude. Il a quelqu'un à nous présenter : une jeune elfe, fraîchement débarquée, une druide apparament. Enfin, quand je dis jeune, c'est très relatif, comment savoir avec les elfes ? Les autres lui font bon accueil. Et quand je dis les autres, ce n'est pas n'importe qui ! D'anciens compagnons d'aventure : Solairik, bien sûr, fidèle au poste et prêt à panser plaies et bosses, mon compagnon d'infortune Frikilaz, avec qui j'ai échappé à la pire des horreurs et Daxar l’Etincelant, un aventurier que je croyais jamais revoir. l'Étincelant, qui étincelle moins : son armure a pris quelques bosses et son air s'est quelque peu durci, la dernière fois, il est passé très près du trépas. Nous repartons donc dans les forêts de l'Ouest pour débusquer les orcs. En effet, depuis plus d'un mois nous les traquons sans succès, à croire que les orcs n'ont jamais existé. Il faut dire que les éléments et la faune ne nous ont pas aidés.   Nous voyageons sans encombre jusqu'au dernier campement atteint lors de notre dernière expédition sur la côte au nord de la forêt de l'ouest. Lors de la veillée de feu de camp, Draxar et Solairik se prête à une petite saynète représentant notre combat contre les sangliers géants d'une précédente aventure. Solairik est convaincant en sanglier et Draxar arrive à incarner son rôle avec une grande justesse. On demande aussi à Meriel d'essayer de traduire la reproduction que j'avais faite des symboles druidiques trouvés près d'une étrange source d’eau très pure. Évidemment, c'est illisible. Elle nous explique avec des mots simples nos pauvres esprits peuvent comprendre, que l'on ne peut reproduire les messages druidiques sur du papier, le contexte est primordial pour l'interprétation. Je suis un peu vexé. Il va falloir la conduire sur place. La nuit est froide mais calme, à croire que les monstres du coin ont senti notre ami Draxar et se tiennent tranquille.   Le lendemain nous marchons le long du littoral, jusqu'à arriver approximativement dans le nord de camp Marcil, avant de bifurquer plein nord dans la forêt vers celui-ci. En théorie, nous devrions repérer au moins un camp orc sur cette route. Le froid est mordant, ce n'est pas le blizzard mais on ressent fortement l'humidité venue de la mer. En chemin, nous accrochons deux hibours en quête de nourriture. Draxar est repris par sa lubie de discuter avec tous les prédateurs qu'il croise, il va finir par se faire bouffer. Finalement, il se ravise, il ne doit pas être d'humeur au dialogue cette fois. Meriel a l'air d'hésiter à frapper, son côté protecteur de la nature a l'air de la freiner mais elle va vite comprendre qu'on a pas le choix. Un rapide combat nous procure nourriture et fourrure pour le prochain bivouac.   Avant de pénétrer dans la forêt, nous observons le paysage côtier qui s'offre à nous. Plus loin à l'ouest, nous distinguons l'orée de la forêt morte. Elle semble plus proche par cette route que par le camp Marcil, on doit bien gagner deux jours de voyage malgré la baie qui s'étend entre elle et nous. Détail surprenant, il ne semble pas neiger sur la forêt morte, est-elle épargnée par le climat ?   Nous montons le camp pour notre deuxième nuit. De la viande d’hibours hachée accompagne une nouvelle histoire de nos hauts faits, notamment une rencontre épique avec un gorille géant. Cependant la nuit est moins calme que la précédente, Draxar nous réveille lors de son tour de garde, un parti d'orc en maraude nous tombe dessus. Comme ils ne sont pas subtils, Draxar les a repérés aisément. J'élimine rapidement le premier mais il y a parmi eux des individus doués de magie qui déclenchent une bulle de noirceur pour se camoufler. Ils sont impossibles à cibler et Draxar, pris dans la bulle, risque d'être touché. Il s'ensuit un combat acharné contre des ennemis invisibles. Stratégiquement, nous nous écartons de la bulle afin de les forcer à sortir, ce fut payant, elle finit par éclater. Solairik est passé près de la mort mais, heureusement, Meriel, vigilante, l'a relevé aussitôt. Malgré son inexpérience dans cette contrée, elle nous a montré des capacités offensives et défensives plutôt impressionnantes.   Un des maraudeurs a réussi à s'enfuir et sur le conseil de Meriel, nous décidons d'attendre le matin pour se lancer sur ses traces. Avec un peu de chance, il va nous conduire à son camp. Frikilaz et moi étions pourtant prêts à le poursuivre immédiatement. Au matin, nous comptons et fouillons nos victimes : un Shaman, un maraudeur et deux troufions d'orcs. Ils n'ont pas grand chose de valeur sur eux à part des armes et quelques colifichets magiques et quelques couronnes frappées des deux pics. Ce sont des orcs du Poing de Sang, séides de Ta'arsh. Son influence s'étend donc jusqu'au Nord de Camp Marcil. C'est très inquiétant, il a l'air de fédérer l'essentiel des troupes orcs de la région.   Finalement, nous partons sur les traces du fuyard. Soudainement, Un loup apparaît devant moi. Sous l’effet de surprise, j'ai failli décocher une flèche avant de comprendre que c'était Meriel qui s'était transformé afin d'aider Frikilax à suivre la piste déjà froide. Après quelques heures de marche pénible, la neige tombant abondamment, nous arrivons en bordure d'un camp orc sans nous faire repérer. Apparement pas mal de gobelins et des orcs. Nous ne voyons pas grand-chose. Je propose de m'infiltrer dans le camp sous les traits d'un gobelin afin de savoir ce qui se passe à l'intérieur. Frikilaz et moi avançons vers le camp, les autres restant en couverture au cas où. On arrive devant une fortification de bois pas très haute et on aperçoit quelques têtes de gobelins faisant le guet. Ils ne semblent pas nous avoir vu. Il y a beaucoup de bruit, de l’agitation, des éclats de voix. On entend les voix d'orcs mais on arrive pas à en saisir les paroles, le bruit du vent brouille tout. Malheureusement, en essayant de gagner le couvert d'un arbre, nous sommes repérés. Immédiatement, je me déguise en gobelin, et j'essaye de détourner l'attention des guetteurs. Ils n'ont pas l'air de mordre à l'hameçon, surtout qu'ils aperçoivent Frikilaz et lui tirent dessus. J'essaye de créer une diversion afin de permettre à Frikilaz de se cacher et de s'échapper.   Je me retrouve face à un Wharg, un gobelour et quatre gobelins. Le wargh me renifle, il pue de la gueule, c'est une infection ! J'essaye de tenir ma couverture. Le gobelour m'interroge, il ne sent pas meilleur du museau, je ne me demande ce qu'ils peuvent bouffer dans ce camp. Pour le moment, je coopère en essayant de protéger mon déguisement, mais ça a l'air difficile de leur faire avaler la couleuvre.Bon, ça n'a pas pris ! Je me dégage en projetant des flammes pour augmenter l'effet de surprise et je fuis vers le nord pour ne pas ramener le danger directement vers mes compagnons. Pour sauver ma peau, ma seule chance est la vitesse. Je vais tenter un mouvement tournant pour permettre aux autres de me rallier. Je suis inquiet, le Wharg est sûrement plus rapide que moi. Une course poursuite s'engage, je sens le soufle de l'animal dans mon dos. J'évite une fois, deux fois, trois fois les crocs du wharg. Je sens des flèches me percuter, l'adrenaline me permet de continuer à courir. J'entend la voix puissante de Solairik, il essaye de détourner mes poursuivants. Son esclave ! mais qu'est ce qu'il raconte ! Pourquoi pas un animal de compagnie aussi ! Des bruits de chocs mouillés derrière moi, sûrement les flèches de frikilaz qui trouvent leurs cibles. Je ne dois pas me retourner et courir, celles des gobelines vrombissent à mes oreilles. Soudain, j'ai un loup qui courre à la hauteur. Meriel à la rescousse ! Je saute sur son dos et nous repartons de plus belle pour semer nos poursuivants. Les gobelins à l'arrière sonnent l’ hallali, trompe d'alarme que l'on entend relayer de loin en loin.   On atteint enfin la limite d'embuscade de nos amis. Frikilaz fait chanter son arc, Solairik joue toute sa panoplie de sorts. Le Wargh s'écroule, séché par une flèche. Draxar se porte au contact pour faire les poches du Gobelours qui s'effondre le nez dans la neige. Meriel d'un dernier bond, nous met à l'abri d'un tronc couché. Elle reprend sa forme normale et malgré les bruits de la poursuite qui s'organise derrière nous, elle prend le temps de me passer un savon. C'est marrant l'expression d'une elfe en colère, finalement ils peuvent-être expressifs. Nous quittons les lieux au grand galop, nous rentrons à Nouvelle-Audarque.   Nous nous en sortons bien. Mes compagnons, comme d'habitude, ont été des plus vaillants. On s'est fait une nouvelle amie, je lui en doit une. Les orcs existent, nous les avons rencontrés !

    Cartographie du sud

    Je suis revenu vivant de ma première aventure dans les terres sauvages. On n'est pas allé bien loin, mais la balade a été éprouvante. Je me suis découvert des muscles que je connaissais pas.   Je retourne donc à l'auberge, une réunion pour le départ de ma nouvelle expédition. Quels seront mes compagnons de voyage pour celle-ci ? Trois gaillards sont déjà là. Je retrouve Solairik, le grand drake qui semble plus se soucier des autres que de lui-même. Je vais essayer de ne pas trop m'éloigner de lui, il semble plutôt habile de ses pansements. Avec lui se trouve Rillius, un vrai nain, valeur sûre en cas de coup dur. Il se promène avec un maul assez inquiétant et à la vue de son symbole de la forge qu'il porte autour du coup, c'est vraisemblablement un équipement issu de sa propre production. Le troisième gaillard est un homme qui brille de mille feux, Draxar l'étincelant, il porte bien son nom. Son armure n'a pas l'air d'avoir beaucoup servi. Serons nous que quatre pour cette expédition ?   Nous partons donc au sud. Tant mieux, je n'ai pas très envie de remettre les pieds dans les marais. Nous discutons quelques minutes de nos différents exploits et de notre mission quand un vieillard déboule en plein milieu de nos échanges. Sur le coup, j'ai cru qu'il voulait un renseignement ou qu'il allait demander son chemin. Mais non, il nous accompagne ! Apparemment lui et Draxar se connaissent, et il semble porter un intérêt particulier aux drakes, il ne quitte pas Solairik des yeux.   Nos objectifs sont donc multiples : cartographier un autre monolithe découvert dans le sud, visiter une source peut-être bénie ainsi que repérer un ancien cimetière.   Draxar, flamboyant, prend la tête et Solairik ferme la marche. Nous sommes gonflés à bloc, Solairik nous a dopés. On voyage vers la tour libérée précédemment, un lieu sûr pour commencer l'expédition dans de bonnes conditions. Nous partons au petit matin, il fait frisquet, mais c'est supportable pour un matin de Novembre. Solairik prend les rennes, premier arrêt : le monolithe. Papotage sur la route, Erbalion et Draxar sont particulièrement bavards, heureusement que nous ne sommes pas à la chasse, le gibier nous aurait entendu de loin. Draxar semble avoir une musette pleine d'histoires abracadabrantes de ses aventures.   En parlant de gibier, finalement on n'a pas fait assez de bruit ou alors les sangliers sont sourds ! Quatre representants géants de cette race nous chargent. Nous prenons l'événement un peu à la légère considérant que notre repas venait à nous. Rillius et moi engageons le combat, ça se passe plutôt bien, jusqu’a ce que Draxar, prenant des poses avantageuses, se prend une charge cochonesque dans le buffet et est étendu pour le compte. De façon surprenante, le magicien est plus leste qu’il en a l’air, vu son grand âge, évite un autre sanglier. Solairik relève Draxar d'un simple geste. Rillius bloque deux de ces sales bêtes et prend un très mauvais coup. Erbalion marmonne une incantation en fuyant, ça n'a pas l'air de faire effet. Draxar met à genou son sanglier agresseur, finalement il a ses bons moments. Je ne sais pas trop ce que fait le vieux, Il a juste la tête qui dépasse du buisson et fait des gestes bizarres, en prononçant des paroles incompréhensibles. Un sanglier prend un air étrange, il a l'air d'être sous son contrôle. Avec Rillius, on élimine un deuxième sanglier, two down, two to go.   Je ne sais pas trop ce qui passe par la tête de Draxar, il veut parler avec le dernier sanglier que l’on a réussi a entraver. Je ne sais pas ce qu'ils se racontent mais le phacochère monté en graine finit par partir tranquillement. Nous avons de quoi bien manger ce soir.   N’étant pas loin du cimetière, nous projetons d'établir le camp à proximité. Ce serait un cimetière qui héberge d'anciens héros, il daterait d'avant les brumes. J'essaie de faire un frottis d'une des 7 pierres tombales, malheureusement l'érosion a rendu inintelligible ce qui aurait pu être écrit.   On monte le camp et on fait bombance avec la viande cochon sauvage. Erbalion nous régale de ses réflexions sur les monolithes durant la veillée au feu de camp. Un sanglier curieux vient fouiller dans nos déchets en quête de nourriture, Draxar le regarde faire avec bienveillance. Pour une fois, la nuit s'est bien passée, nous repartons en direction de la source bénie.   Sur le chemin, nous trouvons une cabane abandonnée depuis un petit moment. Le lieu à l'air sans danger. L'aménagement est sommaire est semble accueillir qu'un seul habitant, éventuellement un druide. Il n'est pas parti depuis longtemps. Nous repartons vers la source.   La source est en fait un simple ruisseau qui affleure la surface sur une dizaine de mètres. L'eau parait si pure que nous la goûtons et remplissons nos gourdes. Elle a l'air d'avoir des propriétés particulièrement revigorantes, nous nous sentons plus alerte. La nature environnante a pourtant l'air malade. Je tente de verser de l'eau sur des plantes pour voir s' il y a effet.   Erbalion repère la branche d'un arbre qui semble particulière, comme si quelqu'un, un druide, avait laissé un message. J'en fait un dessin pour pouvoir questionner un druide à notre retour. Nos investigations faites, nous repartons vers le monolithe à une cadence soutenue pour l'atteindre avant la nuit.   Chemin faisant, un bruit dans les bois nous alerte, quelque chose de gros, de très gros, approche. On a essayé de passer inaperçu, de nous cacher mais le chapeau d'Erbalion dépasse du caillou derrière lequel il s’est posté. Nous croisons la route du plus gigantesque gorille et il semble nous trouver particulièrement à son goût. Solarik évite de justesse un quartier de roc qu'il lui a lancé avec une grande force. Notre riposte ne semble pas faire de réels dommages. Draxar essaye de lui parler en pure perte, je ne sais pas ce qu’il a a vouloir discuter avec tous les animaux agressifs qu’il croise ... Le gorille l’attrape et Draxar nous refait le coup de retomber, à nouveau, dans les pommes. On est mal parti.   Erbalion, particulièrement inspiré, nous refait le coup de l'hypnotiseur et ça marche ! Il semble tenir le grand singe en son pouvoir. On en profite pour déposer devant lui la viande de sanglier : avec de la chance il préféra une viande qui ne se défend pas. Erbalion relâche le gorille, notre stratagème semble réussir. Il prend de la viande et nous nous reculons doucement. En remerciement, à son départ, il jette une nouvelle pierre qui cueille proprement Rillius qui s'effondre.   Nous arrivons enfin au monolithe. que je pointe avec précision sur la carte. Nous n'apprenons pas beaucoup plus que sur le précédent et nous montons le camp à proximité alors le froid qu’un froid mordant nous encourage à nous dépêcher d’allumer une bonne flambée.   Durant la nuit, nous avons une visite inattendue et comme elle ne semblait pas agressive, nous l'invitons auprès de notre feu. Il s'agit d'un certain Aramil, d'ascendance elfique manifeste, Erbalion a l'air particulièrement agité et tente de l'hypnotiser. Suite à son échec, Il finit par se retirer plutôt fâché. Cependant, son acte amène notre invité à nous faire des confidences. Il nous avoue être mort dans les brumes, il y a longtemps. Il cherche a se libérer de sa malédiction et il pourrait être favorable à une alliance ou du moins une certaine collaboration. Il nous informe aussi qu'il y a d'autres monolithes et notamment il nous indique l'emplacement éventuel d'un troisième monolithe entre les marais de l'est et la chaîne de montagne. Il me l'indique approximativement sur la carte. Ne dormant pas, Aramil nous propose de partager nos tours de garde. Au petit matin, il a disparu.   Avant de rentrer à la nouvelle audarque, je note sur la carte l'indication d'un nid d'ankheg laissé par un précédent groupe. Sur la route, échangeant sur notre étrange rencontre de la nuit passée, nous convenons que, même si Aramil avait l’air sincère, il ne nous a pas tout dit ou qu’il a bien choisi les éléments de vérité qu’il nous a transmis.

    Pas d'orcs mais des brumes

    Enfin, de retour sur le terrain ! Le mois passé a été long. Notre dernière sortie a été tellement dure qu’on avait besoin de souffler, mais pas autant. Surtout, on a toujours pas trouvé d'Orcs, existent-ils ? Je vois avec plaisir que notre petit groupe d'aventuriers comporte mon vieil ami Solairik et aussi Vlad, remis de son retour solitaire en plein blizzard. Je savais que j'aurais dû continuer à le chercher; il s'en est sorti mais je crains les séquelles. Je suis content de voir qu'un nain nous accompagne: Vondor, il a l'air d'un fier gaillard, et avec Rillius c'est le deuxième nain que je rencontre. Il me plait déjà ! Et il doit bien connaître quelques chants nains que nous pourrons entonner en canon pour égayer les feux de camp. Nous sommes aussi accompagnés par un membre du conseil. Je suppose que l'on doit être flattés qu'un personnage important ait choisi notre groupe ou alors il a perdu un pari avec ses pairs. Vu le résultat de notre dernière sortie, j'espère que nous ne serons pas responsables de la disparition de Kaski.   L'objectif est bien sûr de trouver ces fameux camps Orcs qui, selon les rapports sont bien à l'Ouest. Nous avons prévu de longer la côte jusqu'à être plein Nord de camp Marcil et de fondre sur celui-ci en ligne droite. Nous devrions couper à travers le territoire orc et pointer leurs places fortes   La première journée est plutôt morne, la neige tombe mollement sans être une entrave. L'humidité venue de la mer est cependant très désagréable. Nous sommes maintenant bien rodés dans l'établissement du camp et je ne sais pas ce qu'a fait Solairik, mais soudainement nous nous sentons bien plus forts, presque invincibles. C'est grisant comme sentiment. Cela n'a pas duré, notre premier quart voit la brume maléfique se lever. Je n'ai jamais vu le phénomène en direct et il semble glacer d'effroi mes compagnons.   J'en profite pour faire une digression sur les brumes, phénomène qui m'intrigue au plus haut point. Les informations traitent plus de ses effets que de sa mécanique ou de son origine. Peut-être que des érudits l'ont étudié par le passé mais que les connaissances ou les écrits se sont perdus. Je ne suis pas un adepte de la théorie que la brume ne vient de rien. J'ai en tête plein de questions et d'hypothèses : - La brume existe-t-elle à l'état latent en sous-sol, comme les goudrons et les huiles profondément enfouies et qui remonterait sous l'effet de conditions favorables. - existe-t-elle comme composante de certaines matières du sol, qui sous certaines conditions laisseraient échapper celle-ci - Une ou plusieurs entités seraient-elles la cause de cette manifestation curieuse et pourquoi ? La connaissance ne sera pas facile à obtenir, peut-être une recherche de toute une vie ou même plusieurs, mais il faut bien commencer. Cette recherche pourrait éventuellement permettre de prévoir les phénomènes, de trouver des moyens de s'en prémunir, voire de l'utiliser à notre avantage.   Je me suis toujours demandé si la brume s'écoulait ou suintait du sol. j'ai bien lu les rapports d'autres aventuriers pour me faire une idée, mais je n'ai obtenu que des observations à vif sans description du processus. Je me rappelle notamment que lors d'une levée de brume pendant une expédition d'éradication des gobelins en ville, un aventurier avait décrit l'écoulement de la brume dans une cave. Cependant celle-ci était dallée, ce qui rendait les conclusions hasardeuses. J'ai donc imaginé un dispositif que je pouvais disposer en pleine nature afin de lever le doute. Un anneau de toile cirée suffisamment haut pour éviter que la brume, dans sa forme la plus bénigne, puisse être contenu à l'extérieur. Si elle s'écoule, l'intérieur de l'anneau ne devrait pas contenir de brume tant qu'elle ne déborde pas la toile. Si elle suinte, la hauteur de brume doit être la même a l'intérieur et à l'extérieur. Je suis donc bien content de pouvoir faire mes observations. En effet la brume suinte du sol, il y en autant dedans que dehors, la recherche d'une source géographique en suivant le courant va être compromise. J'avais imaginé que les obélisques puissent être des générateurs de brume et que suivre le flux nous aurait permis de trouver ceux-ci. Ils peuvent toujours être les générateurs mais sans se comporter comme des tuyaux diffusant un fluide. Ils pourraient avoir une influence de zone, extrayant la brume d'une couche plus basse du sol, il faudrait que je trouve des nains géologues pour évoquer l'idée avec eux. De même, quels sont les matériaux qui sont susceptibles de suinter la brume? Apparemment les sols dallées ne sont pas perméables, mais la roche en montagne l'est-elle ?   Revenons à la mission. Nous évoquons donc, sachant que nous ne sommes pas si loin de la cité, la possibilité de faire demi-tour, de se mettre à l'abri et de repartir une fois que la brume aura disparu. Nos réflexions ont été interrompues par l'attaque d'un gigantesque scolopendre de près de 12 pieds, une sale bestiole qui semble me détecter au moindre mouvement. Il s'ensuit une bataille aussi violente que courte, Vlad, comme d'habitude est au contact, il a le courage chevillé au corps celui-la ! Heureusement que Solairik, toujours alerte, n'est pas loin pour le soutenir. De notre côté, Vondor, Kaski et moi on fait de notre mieux pour entamer sa résistance. Elle semble se focaliser sur Vlad, on en profite. Malheureusement la magie de Kaski n'a l'air de faire ni chaud ni froid à cette créature, l'accointance de Kaski pour le froid est la glace le désarme. Il faut cependant admettre que sa précision au jet de dague est légendaire. Nous finissons par avoir le dessus et remporter la victoire. Vlad a été pas mal malmené mais à part une confusion passagère, il s'en sort sans trop de mal. Il nous informe que c'est un Remoraz, créature rare et brûlante. Selon lui nous avons eu beaucoup de chance, c'est un jeune et les adultes sont beaucoup gros.     La nuit passée, nous continuons vers la lisière de la forêt. Malheureusement la brume s'intensifie, mes camarades n'ont pas l'air d'apprécier ça. Surtout Kaski, qui a une expérience douloureuse de l'augmentation de densité de la brume. Nous décidons alors de faire demi-tour, Camp Marcil étant encore à 3 jours de traversée d'une zone inconnue et infestée d'orcs, du moins à ce que l'on dit. Je ne verrais donc pas encore les orcs, je ne pourrais donc pas en massacrer quelques-uns, histoire de calmer une vieille démangeaison.   Sur le retour, pataugeant dans cette laitance de plus en plus épaisse, nous tombons sur un autre scolopendre, et, en effet, les adultes sont nettement plus grands, un bon 25 pieds de pattes, d'antennes, de crocs et de méchanceté. Kaski essaye de la tromper, je ne vois pas ce qu'il a fait, mais elle a l'air perturbé. Soudainement, elle disparaît dans le sol, je deteste les fouisseurs, une flèche ne traverse pas un pied de terre ! Je me creuse la cervelle pour essayer de l'attirer loin de nous, faire du bruit, lancer des cailloux sur les arbres, rien n'y fait. Elle surgit en plein centre de notre groupe. Vondor et Vald bloquent comme ils peuvent les mouvements de ce monstre, Solairik fait des aller-retour entre eux pour les maintenir au mieux de leur forme, il est cependant très proche de la bestiole, si on le perd, on est perdu. Kaski et moi, on essaye de l'affaiblir, mais c'est aussi efficace que de lancer des boulettes de mie de pain sur un rhinocéros au galop. Vlad et Vondor ont l'air de souffrir, mais Kaski trouve dans sa magie quelque chose qui a l'air de ne pas plaire à cette créature. Je ne vois pas ce que c'est, c'est assez perturbant. Nos guerriers ont posé plusieurs fois le genou a terre, mais on a fini par mettre en fuite cette horreur. J'espère qu'on ne la reverra pas de si tôt, Quoique j'aurais aimé récupérer mes flèches. Je donne mes dagues à Kaski, la chose s'est enfuie avec les siennes. C'est toujours bon de s'attirer la bienveillance d'un membre du conseil.   Nous ne demandons pas notre reste, nous fuyons vers la cité, les brumes continuent à s'épaissir. Les humains de notre groupe en ressentent les effets, le découragement commence à les atteindre. Il ne faut pas abandonner. Solairik, puisant dans ses ultimes ressources et sa force prodigieuse, supporte Kaski et Vlad, refusant de laisser tomber. Presque arrivés en ville, nous tombons sur un parti de mort-vivants étranges. Ils ne sont que trois, ça devrait aller. Je me suis trompé, non seulement, ils sont très résistants mais ils pratiquent une magie étrange. Cela prend une sale tournure. On essaye donc de fuir le combat, mais c'est pas si simple, ils ont l'air de se déplacer instantanément. J'ai été pris pour cible et d'un seul coup, j'ai perdu tout lien avec la réalité, je ne pouvais plus bouger. Quand j'ai repris mes esprits, j'avais un mort-vivant juste en face de moi, vision que je n'oublierai pas de si tôt. Malgré tout, le combat finit par tourner en notre faveur. Solairik en a fait fuir un, sûrement en faisant sa tête des mauvais jours, un coup d'épée heureux de ma part dans un autre déjà bien amoché et Kaski qui achève le dernier a coup de boules de neiges. Je ne l'imaginais pas si taquin. Rapidement, nous leur faisons les poches afin de savoir à quoi on avait affaire. Nous trouvons surtout de la monnaie ancienne curieusement frappée d'un cercle et un vieil instrument de navigation, une espèce de compas.   Nous finissons notre périple au galop, supportant nos compagnons sombrant dans la mélancolie et la dépression. c'est passé tout juste.          

    L'assemblée

    Bon, finalement, je vais me rendre à ce banquet. Je ne roule pas sur l'or, donc même si il n'y a rien d'intéressant, au moins j'aurais à manger.   Le gars Merrick nous accueille, apparemment il a l'air d'être le patron ici, les autres ont l'air de lui accorder un grand respect. C'est un sacré gaillard qui a l'air d'en avoir vu de sévères comme témoigne son œil abîmé. Il y a un groupe d'aventuriers autour de lui, de rudes gaillards semble-t-il. Chose curieuse, l'assemblée est assez bigarrée. Parmi les humains, que j'aurais pensé en plus grande proportion, j'avise des nains, des elfes ou demi-elfes. Il y a même un demi-orc et un drake. Je n'avais jamais de drake, c'est sacrément grand ! J'en profite pour me cacher derrière, je devrais être invisible et je pourrais écouter les échanges sans me dévoiler. Merrick nous prévient qu'il y du beau linge d'attendu pour cette réunion. Ils échangent quelques minutes d'affaires récentes, une histoire de lance, des projets communautaires, les explorations précédentes. Comme je débarque, je ne comprends pas grand chose. Il y a surtout une discussion à propos d'un individu qui voudrait être anobli mais un certain malaise a l'air d'entourer cette proposition : le gars n'est pas humain. Cela dérive vers l'attitude à observer envers les Faes et les sorciers, un certain Orel, un elfe, a l'air de s'offusquer des réponses. Il ferait mieux rester discret et moins marquer sa position, je comprends rapidement qu'il est plus ou moins proche de la sorcellerie, il prend de gros risques.   Merrick annonce les dignitaires. Le premier, un certain Justinien dans son armure de cérémonie, c'est un digne représentant de la noblesse, beau gosse, l'air altier. Le faste qu'il représente semble le précéder, un nobliau de l'ordre de l'étoile. Il est rapidement suivi d'un autre homme, avec un air de brute, des yeux porcins, massif. Le Bouclier des Vertueux est dans la place, les pauvres serfs ne vont pas avoir la vie facile avec ces zigues. Le troisième entre dans un bruit de ferraille, il porte une armure complète, et une énorme épée à deux mains plus grande que moi. Je ne suis pas sûr qu'il soit là pour discuter : Patrice de l'ordre du dernier mal. C'est un jeune homme avec une lueur fanatique dans l'oeil. Je ne le regarde pas de trop, il me fait froid dans le dos.  Ensuite vient un nain, balèze, roux, un membre des furieux des  Furieux de l'Haltan'Ankor, des mercenaires violents et dangereux. Puis, une femme, plutot agréable a regarder, fait son entrée, Myrella, de la guilde des cartographes, d’un seul coup la voie que j'ai choisie me semble plus pertinente, je suis sous le charme. Elle est accompagné par une femme plus mure, Héléna, une barde du collège du savoir, une érudite des archivistes de l'oubli. Son âge et la sagesse qu'elle incarne force mon respect.  Une elfe s'avance alors, provoquant un certain flottement dans la foule, il s'agit d'une Sybille de l'ordre indépendant du sage, un ordre indépendant du Candélabre, elle a du courage d'apparaître dans cette assistance. Le dernier à nous être présenté est le cousin du seigneur Eugène, le neveu du Comte de Sarnale, peau brune et bouclettes, assez jeune. Il a l'air d'un arriviste et  son commerce d'esclaves le rend peu sympathique.   On nous invite à aller boire un verre et faire un peu de chit-chat dans les différentes pièces d'à côté. Je ne pense pas que je vais aller discuter avec grand monde, cependant je vais quand même me présenter à Myrella. Avec un peu de chance, elle me donnera les tuyaux pour rentrer dans sa guilde. En attendant, je vais me fondre dans la foule et essayer de me cacher derrière ce grand drake.   Pour l'instant, une discussion avec quelques humains occupe Héléna. Une histoire de création d'école et de bibliothèque. Ils ne semblent pas tous d'accord de la réception de l'idée par la noblesse, voire même de sa pertinence.  J'ai pu me présenter auprès de Myrella, c'est une personne passionnée et un peu exubérante. Elle m'a conseillé de rentrer dans la guilde des cartographes, je vais donc suivre son conseil puisque c’est mon objectif. Cela m'a permis de faire la connaissance d'un certain Mailliw, un autre cartographe fraîchement débarqué. J'ai l'impression que l'on est pas nombreux dans le coin et que l’on a beaucoup de terrain à couvrir.   Toujours planqué derrière le drake, j'écoute la conversation avec Sire Justinien. Son phrasé a un côté affecté voire un peu maniéré, cela correspond bien à son apparence de nobliau. Un des aventuriers, un certain Tristan, essaie de défendre la candidature à la noblesse de Fabio, demi-orc de son état. Il a bénéficié de l'appui de ma cachette mobile; Quelle andouille, il a failli me faire repérer. Etrange, un humain et un drake qui défendent un demi-orc auprés d'un noble xénophobe, même s'il se targue d'une certaine tolérance. D’ailleurs, je me demande s'il n'est pas plus xénophobe envers les roturiers qu'envers les non humains, on dirait qu'il les considère presque comme une race à part. Sa réponse à Eprax, un autre aventurier qui l'a entrepris de front en disant ce qu'il pense des nobles qui restent assis sur leurs mains, a été cinglante et imprégnée de mépris.   Ensuite j'ai suivi la conversation entre Adalbert et Erwin de la guilde. J'ai l'impression qu'ils vont bien s'entendre. Il m'a semblé que Erwin n'est pas gêné par l'esclavagisme. Sachant ce que les non-humains subissent de la part de ces gens-là, je n'aime pas trop penser qu'ils ont des représentants dans la guilde. Je vais garder cet Erwin à l'œil, il me semble suffisant vénal pour fermer les yeux sur pas mal de choses pour arriver à ses fins.   Des autres discussions, je n'ai retenu que quelques bribes, n'ayant aucun intérêt pour moi. Je serai bien allé voir le nain, mais il est bien représentatif de son clan. A part échanger des propos dignes de salle de garde avec d'autres gros bras, il ne pense qu'à trouver des cibles pour son marteau ou sa hache. Il ne semble pas être un grand fan des humains.   Par contre, j'ai tendu l'oreille en captant l'échange entre Erwin et Patrice. C'est clairement un fanatique, j'ai cru qu'il allait en venir aux mains, enfin à l'épée, cet espèce de bourrin doit même dormir avec son armure. Je ne comprend pas Erwin, il a l'air de défendre d'une certaine façon la cause non-humaine, mais vingt minutes avant, l'esclavagisme ne semblait pas le déranger.   Avec un certain sens de la mise en scène, c'est là que le seigneur Eugène de Sarnale fait son entrée. Les conversations se sont brutalement tues, son air déterminé et son allure de combattant aguerri ont l'air d'imposer un grand respect, surtout de la part des guildiens. Je ne suis pas convaincu que les autres convives ne soient pas en train de plus ou moins comploter dans son dos. Chacun se voyant se tailler la part du lion dans ces nouveaux territoires. Sans attendre, il déclare le banquet ouvert et se dirige vers sa table. Les convives se répartissent par affinité, les anciens de la guildes à droite, les dignitaires à gauche.L'atmosphère est un peu tendu, on dirait deux camps prêts à s'affronter.   A la fin du repas, Eugène déclare l'audience ouverte et Merrick énonce l'ordre du jour. Comme je suis récemment arrivé, les sujets sont hors de ma portée, il faut que j'en apprenne plus pour me faire une idée. Les différents points à aborder sont :
  • quelle sera la forme de la guilde : simple union d'aventuriers, une guilde officielle ou une guilde appartenant au seigneur.
  • 6 bateaux seront affrétés, quel sera la composition du fret : soldats, serfs ou des artisans et commerçants
  • Une lance drake a été trouvée et elle semble contenir un grand pouvoir, que va-t-on en faire ?
  • La création du conseil avec cinq sièges à pourvoir.
  • Je ne prête pas trop d'attention aux différentes interventions, car la plupart des sujets concernent des événements passés et je n'ai pas encore assez d'informations pour réellement suivre les échanges. Je me promet d'aller lire au plus vite les rapports de la guilde, il parait qu'on y a librement accès et je compte bien en profiter.   A propos de la lance, il y a bien eu un peu de mouvement. Il était prévisible qu'un fanatique comme Patrice monte au créneau, il est hors de question de collaborer avec des drake ! Il va même jusqu'à proférer des menaces à peine voilées envers le seigneur Eugène. Même Hubert se met de son coté, je le soupçonne de ne pas être moins fanatique que lui, mais dans un autre registre. Adalbert s'en mêle, prenant parti pour sa maison mais d'une façon qui sent l'arrivisme à plein nez, il cherche à s'attirer les bonnes grâces de son cousin. Par contre Justinien est très subtil, tout en arrivant à se moquer d'Adalbert et de la maison Sarnale il arrive à proposer le soutien des nobles et de son ordre au Seigneur Eugène. Eugène, dans une belle démonstration d'autorité, clos rapidement et brutalement la discussion. Personne ne moufte.   On aborde alors la vraie question de cette session : la création du conseil. Chacun des candidats se met en rang pour se présenter.
  • Évidemment Patrice arrive à se placer en premier et bien sûr, il nous fait un discours fortement marqué de son fanatisme et de sa xénophobie. C'est réellement un homme effrayant. Les non-humains et leurs alliés se sont sûrement recroquevillés dans leurs coquilles. Il arrive même à prendre à parti Merrick, l'accusant de laxisme pour son acceptation de non-humains dans la guilde.
  • Gustav, sans surprise, propose son bras armée pour soutenir le régime et ne cache pas que son but ultime est la recherche d'Ombreterre.
  • Justinien, mielleux comme tout bon noble, est prêt à devenir un vassal d'Eugène mais n'a qu'une idée en tête : trouver des terres à gouverner pour les nobles, et surtout pour lui-même. Il est subtil et retors, il va falloir s'en méfier. Il désavoue publiquement Fabio dans son accession à la noblesse. Désolé Fabio, mais il va te falloir un sacré soutien pour atteindre ton objectif.
  • Elliè propose les services des sybilles pour nous aider. Je ne suis pas sûr qu'elle soit réellement candidate, elle ne semble vouloir qu'une rémunération.
  • Héléna, l'érudite, se propose d'offrir le savoir au conseil. Les explorations seront plus efficaces et moins dangereuses avec la connaissance. Je suis assez d'accord avec elle.
  • Myrella, dans une fougue désordonnée, défend le point de vue, a mon avis censé, que la maîtrise du territoire dépend de la connaissance que l'on en a, donc des cartes. Comme elle est plutôt jolie, je ne peux qu'être d'accord.
  • Hubert, lui, veut imposer sa foi, dut-il employer la force. Il n'est pas intéressé par l'exploration mais il veut instaurer un contrôle strict des serfs et des habitants de la Nouvelle Audarque. Il me fait penser au sheriff de Nottingham, un petit village que j'ai traversé autrefois. Un homme violent et dénué de scrupule.
  •  - Adalbert confirme mon impression, un arriviste qui utilise son nom pour se tailler un empire commercial et propose ses esclaves comme main d'œuvre. Il ne cherche que le profit.   Maintenant que les notables se sont exprimés, les guildiens s'avancent, notamment les plus anciens, bardés du prestige qu'ils ont acquis lors des premières explorations de ce continent hostile.
  • Tristan prône la présence d'une personne du peuple au conseil, voir même un non-humain, je l'aime bien lui. Il propose la candidature de Merrick, dont la réputation semble jouir d'un grand respect.
  • Erwin désigne Justinien, Hubert et Patrice comme des menaces contre la guilde. Il a du cran ce gars. Il soutient Merrick, mais aussi Adalbert, je sens qu'il a une idée derrière la tête.
  • Anchar m'a fait bien rire avec sa proposition de séparer l'église et l'état. Cela a tellement fait grincer les dents de Patrice. C'est comme s'il avait directement giflé les ordres religieux. Osés comme position.
  • A l'intervention d'Orel qui défend la cause non-humaine, Eugène a fait preuve de sa force de caractère et de son modernisme, même si son soutien à cette cause le met sûrement en danger. 
  • Kaski présente sa candidature au conseil en tant qu'homme de terrain. C'est évident qu'un guildien dans le conseil nous permettrait de voir venir.
  • Eprax met les pieds dans le plat et préfère que le conseil soit composé des membres de la guilde. Il n'a vraiment pas la langue dans sa poche.
  • Justinien, qui a déjà été pris à parti par ce même Eprax, me marche sur les pieds pour protester. Je sens que ces deux hommes vont cordialement se détester.
  • Je finis par accéder à la parole, non sans avoir gratiné Justinien d'un regard noir, qu'il a parfaitement ignoré. Pour ma part, je ne peux afficher une préférence pour certaines personnes, mais je voulais exhorter mes compatriotes à voter pour la connaissance et la tolérance. Notamment d'avoir au moins un non-humain au conseil.
  • C'est là qu'un événement pour le moins inattendu secoue l'assemblée. Une femme, apparement d'une grande beauté s'avance mais elle est masquée. Est-elle défigurée ? Certains semblent la connaître et elle jette un sacré froid sur la salle. L'atmosphère, déjà tendue, devient carrément orageuse. Je m'attends presque à voir des éclairs traverser la salle. Elle s'estime froissée de ne pas avoir été invitée, mais qu'à cela ne tienne, elle propose quand même sa candidature. La menace dans le cas où elle n'obtiendrait pas un siège n'est même pas dissimulée. Elle se dit prête à offrir son savoir sur ces contrées, mais se garde bien de dévoiler ses buts. Comme c'est clairement une sorcière, le prix de sa participation est probablement largement au-dessus de nos moyens. Patrice, hors de lui, essaye de la frapper et son épée passe au travers d'elle, sans même lui faire une égratignure. C'est une illusion, elle n'est même pas là. Elle dispose d'une telle puissance. Wurzzaf, Anchar, Tristan et Eprax, se sont mis en garde autour d'Eugène pour parer à la moindre attaque. Elle a dit ce qu'elle avait à dire, elle disparaît.   La réunion tire à sa fin, les questions diverses sont abordées.
  • Anchar avance sa proposition d'école et la défend farouchement. Eugène ne voit pas d'un bon œil l'éducation des serfs qui pourrait mener à leur libération. Je pense qu’on touche aux limites de la tolérance d'Eugène.
  • Tristan propose la création d'un hospice, qu'il financera lui-même. Eugène valide directement le projet.
  • Erwin essaye de négocier un pacte d'exclusivité sur la chasse contre les services de sa loge, je savais bien qu'il avait une idée derrière la tête. Lui et Adalbert vont sûrement se rapprocher pour faire des affaires.
  • Nathaniel, absent, propose, par le truchement d'Erwin, de reconstruire le temple reconquis au nom du protecteur.
  • Eprax cite Fabio pour un pacte noble, Eugène, a ma grande surprise considère la candidature. L'anoblissement d'un demi-orc ne semble pas le froisser mais l'éducation des masses le rebute. Peut-être que l'espoir est permis de le voir évoluer vers plus d'équité ?
  • Rillius absent lui aussi, par l'intermédiaire d'Eprax, fait part de son vœu de construire une forge.
  • Wurzzaf à demandé à Orel de transmettre son projet de créer une arène pour entraîner les aventuriers. L'idée est intéressante, bien que je ne sois pas prêt à suer sang et eau pour prendre des coups.
  • Le seigneur met fin à l'assemblée. A ma grande surprise, il annonce que chacun de ces points sera soumis à un vote. Curieux d'avoir à voter dans dans régime monarchique mais c'est agréable de penser que, peut-être, ces nouvelles terres seront le symbole d'un espoir d'égalité et de liberté. Les obstacles sont nombreux et difficiles, les nobles et les ordres religieux ne doivent pas voir cela d'un bon œil. De même, le seigneur à une éducation qui le rend résistant aux changements mais il a pris des décisions courageuses et progressistes, c'est extrêmement encourageant. Seuls les aventuriers ayant déjà réussi une mission pourront participer. Avec un peu de chance,  je reviendrai vivant de ma première mission avant le scrutin et je pourrais participer en tant que réel citoyen de la Nouvelle Audarque. J'aime l'idée que je puisse participer à la création d'un nouveau monde débarrassé des préjugés de l'ancien qui m'ont coûté si cher et fait tant de mal.Tant que les choses iront dans ce sens, mon engagement sera sans faille.            

    Exploration catastrophique dans les forêts de l'ouest

    Voilà, c'est reparti, "on the road again", comme il dise dans l'est. On retrouve Merrick à l'auberge, on voit les opportunités et on y va. De la dernière expédition, j'ai ramené un bon rhume, j'ai la tête lourde, le nez qui coule et des éternuments qui vont me rendre dingue. J'ai prévu le coup cette fois, j'ai acheté des vêtements chauds. On ne m'y prendra pas deux fois ! Bon, déjà, je ne connais pas les membres du groupe. Ha si ! Solairik est là, fidèle au poste. Il faut que je voie s’il a une selle cette fois ! Mon ami drake et moi serons donc accompagnés par Vladimir et son boy, un jeune futur chevalier, un noble quoi. Il a fière allure, mais tiendra-t-il la distance. Une moine, Lexie, qui semble assez réservée. Elle me semble inquiétante, un véritable arsenal ambulant. Je l'ai déjà aperçu, ici et là, je crois qu'elle donne un coup de main à Merrick entre deux sorties. Et pour finir, Frikilaz, un ranger, il a l'air un peu sombre mais expérimenté. Ils ont donc décidé d'aller en repérage autour des camps orcs à l'ouest, pas que ça m'enchante, je n'aime pas les orcs. Mais, il faut bien prendre une direction. A priori, Frikilaz et Vladimir ont déjà parcouru la région, on ne devrait pas se perdre. Après quelques emplettes et un peu de chit-chat avec Merrick, je lui ai d'ailleurs demandé si les peaux de croco, ramenées deux mois auparavant, ont trouvé acquéreurs. Nous rendons ensuite visite à Myrella. Nous lui demandons si elle peut nous fournir un exemplaire de la carte orc acquise de haute lutte par nos compères lors d'une précédente expédition. De tête, Elle nous a fait un rapide croquis de tête de celui-ci. Quel brio, on dirait un document fini ! Nous voilà prêt à partir, après un détour par les écuries pour que Solairik s'achète une mule, une envie soudaine ! Ça m'arrange, je pourrais suivre le train sans me mouiller les pieds. Premier arrêt au camp Marcil, petite nuit tranquille protégés par les gardes du camp. Nous sommes donc à pied d'œuvre, frais dispos, pour partir au petit matin. L'ambiance est légère, nous sommes assez sûr de nous, d'ailleurs Solairik nous booste avec un de ses sorts donc il a le secret, on se sent fort ! Quelques blagues entre nous et les gardes, et nous partons vers le nord. Le but étant de repérer un camp orc dont la position n'est pas claire. On n'a pas marché longtemps, deux ou trois heures, au plus, sûrement le temps de sortir de la zone de patrouille du camp Marcil. Trois énormes matous nous tombent dessus. Notre moine a été la plus rapide, quelle vitesse, peu de choses doivent pouvoir la surprendre ! Elle est déjà sur un de ces monstres, un tourbillon d'acier, de jambes et de coudes. Elle a du toucher, j'ai vaguement entendu un couinement, mais c'est trop loin pour voir le résultat. Pas facile d'y voir clair, ballotté sur une mule, ce stupide écuyer n'a pas attendu que je descende, il est déjà en train de se carapater. En revanche, la réplique de la bête ne s'est pas fait attendre, deux énormes tentacules jaillissent de son dos et frappent Lexie, elle a l'air salement touchée. Ils sont une sacrée allonge, il va falloir faire gaffe. Ensuite tout s'enchaine très vite, les deux autres sont sur nous. Notre ranger réussit à s'extirper de la mêlée et se met à décocher ses flèches. Un tentacule m'est passé au raz de la tête, la violence du coup m’ébouriffe, moi qui ai pris un peu de temps à m'apprêter ce matin. Je réussi à passer entre les pattes de l’une de ces horreurs, elles sont maousses, plus grandes que moi, un bon pied de plus au garrot. Tout en glissant, sautant, j'arrive à me cacher dans un buisson, tirant mes flèches au jugé. Je vois enfin toute l'horreur de la situation, mes compagnons se battent comme de beaux diables mais on est en train de dérouiller. Je ne sais pas si c'est la pluie ou le rhume, mais ces bêtes semblent brouillées, comme floues, même mes compagnons ont du mal à les toucher. En plus, elles sont vraiment intelligentes, elles ont repéré nos points fort et nos faiblesses. Lexie a un genou à terre et elles se sont acharnées sur Solairik, notre guérisseur, il est inconscient. Valdimir, fait ce qu'il peut pour le protéger, mais j'entends, comme des gongs, les coups de boutoir qu’elles font pleuvoir sur son bouclier et son armure. Frikilaz, aux prises avec une de ces bêtes, a dû laisser tomber son arc, il est maintenant au corps à corps. Une ombre me surplombe, le chat a délaissé Valdimir et s'est retourné contre moi. Je vais mourir, mais j'aurais au moins eu la satisfaction de l'énerver en lui collant une flèche dans l’arrière-train. J'ai pris une telle gifle d'un de ces tentacules que j'ai cru que ma tête allait se décoller, puis plus rien. Je sens une grande bouffée d'air frais dans les poumons, j'ai mal partout, je ne sais plus vraiment où je suis. Solairik, je t'en dois encore une, ma dette va être difficile à payer ! Le fracas de la bataille me remet très vite dans le contexte, Frikilaz vient de tomber. L’un des chats a l'air mort, Lexie a dû finir par faire son œuvre. Difficilement, d’un effort de concentration, je projette une pierre vers le chat qui me semble le plus net, il couine, je crois qu'il en a enfin pris pour son grade. Le dernier en lice semble encore vaillant, on se jette tous dessus, c'est la curée. La peur, la frustration, la douleur se lit dans nos coups, il ne s'en tirera pas ! Je me ferais un collier de griffes, comme Rahan, un barbare célèbre. Bien amochés, mais soudés par cette effrayante rencontre, nous avons décidé de rentrer au camp Marcil nous refaire. Ces bestioles, je ne sais plus où j'ai lu ou entendu ça, c'est peut-être une rumeur, seraient des armes forgées à la cour d'Unseelie. Des monstres capturés et entraînés à la guerre et à la solde des Faes, on l'a échappé de peu. Sur le retour, on repère une troupe de gobelins, pas si loin. On fait profil bas. On marque l'emplacement et on rentre. Le lendemain, requinqués, mais prudents sous le couvert de la neige et dans le froid, on retourne au nord pour essayer de retrouver et de suivre les traces des gobelins aperçus la veille. Sur la route, on tombe sur une zone qui semble être le lair d'une ou plusieurs grosses créatures. Certains évoquent des hibours, certains en auraient déjà croisé dans le coin. On contourne la zone, je n'ai jamais vu d'hibours, mais mes compagnons considérent qu’il est bien trop dangereux de s'en approcher. Finalement après une journée de progression dans la neige, on finit par poser le camp. La météo tourne au blizzard, la nuit va être difficile. Un cri dans la nuit ! Réveil en sursaut, je sens le vent d'une masse me passer au-dessus de la tête. Solairik, à mes côtés, en a déjà pris pour son grade, il est inconscient. J'entends des cris, des grognements gutturaux. Des armes s'entrechoquent. Je ne vois rien. Soudain la tente est piétinée, une énorme créature se dresse devant moi, une vision d'horreur ! je vais faire des cauchemars pendant des mois. Je n'ai même pas le temps de dire ouf, que je me prends un coup qui m'envoie voler hors de la tente. J'en profite pour me carapater, mais il me poursuit. Un nouveau coup, je suis étendu pour le compte ! Un souffle de vie me réanime, je sens que Solairik est encore là. Ma dette envers lui ne fait que s'allonger. Deux fois en deux jours, vive les drakes ! Je ne bouge pas, je sens le monstre au-dessus de moi. Je fais le mort, technique apprise dans un bouquin sur des animaux exotiques assez curieux. Il part, je me faufile discrètement dans un buisson, jette un œil sur la situation. Mes compagnons sont en mauvaise posture mais vivants. De mon arc, j'ajuste celui qui semble s'acharner sur Lexie, si je le touche, elle aura les mains libres pour finir le dernier. Frikilaz, avec sa fluidité habituelle, cloue sur un arbre celui qui tentait de s'enfuir. Lexie, par un réflexe à peine humain, ne permet pas à ce dernier de demander merci. Nous sommes vivants, mais nous avons encore eu chaud. On se soigne, on dort. Malgré la petite nuit, nous ne sommes pas en si mauvaise forme au matin. On fait les poches des goblours, drôle de nom pour des créatures aussi repoussantes. Nos soupçons sont confirmés lorsque l'on découvre l'emblème du Poing de Sang sur eux. La puissance de Ta'arsh continue à grandir. Malgré le blizzard et le froid, nous décidons de continuer vers le nord, le camp de Ta'arsh n'est probablement pas loin. On fait une reconnaissance, on marque l'emplacement et on rentre. Le froid s'insinue dans nos vêtements, je ne me sens pas très bien. Une bourrasque, soudainement, nous découvre une forme gigantesque non loin de nous, elle semble se diriger vers l'ouest sans nous avoir repéré. Grande forme sombre, portant ce qui pourrait être une hache. Nous n'avons pourtant pas réussi à être particulièrement discret, moi éternuant et Solairik cliquetant avec son armure mal graissée. La curiosité me titille, je n'ai jamais su résister à un mystère. Je veux savoir ce que c'est. Après un bref conciliabule, nous décidons, frikilaz et moi, de nous glisser derrière la créature, comptant sur le blizzard et notre discrétion naturelle pour passer inaperçus. Nos compagnons ne semblent pas très chauds, il est vrai que les derniers jours ont été durs. J'ai oublié ma fatigue, je veux savoir, je pousse un peu ! Furtivement, on s'approche, le froid est perçant. L'excitation du danger me permet de rester concentré. Un léger craquement, god damn it ! La créature nous voit, elle se retourne vers nous, une couleur mauve, démoniaque. Nous ne la distinguons pas réellement. Foutredieu ! elle vole ! je tente de plonger dans le bosquet ! Je veux me cacher sous une congère, je me rate lamentablement et je prends mes jambes à mon cou, essayant de tenir le rythme avec Frikilaz. Nous revenons vers le groupe, "courez ! courez ! fuyez !.je suis hors d'haleine, ils ne m’ont probablement pas entendu. Elle est énorme, j'ai l'impression que sa bouche pourrait m'engloutir. Une hache qui pourrait trancher un arbre d'un seul coup. Elle nous rattrape, nous sommes acculés. Vlad, le courage chevillé au corps, s'avance et engage la conversation avec le démon. Démon, nous en sommes sûr maintenant, on n'aurait pas plus mal tombé. Elle veut nos âmes, elle veut que l'on devienne ses serviteurs. On a tout essayé pour négocier, lui refiler les orcs, des informations, lui ramener une tête plus grosse que la nôtre. Rien n'y a fait. Non, Ganglery nous veut, rien d'autre le satisfera. Le groupe redresse la tête ! non ! Nous ne pouvons laisser ça arriver ! Nous engageons le combat. Solairik, fait le premier mouvement, il ne peut supporter l'idée. Frikilaz, toujours aussi précis, le touche. Je lance une flèche dans le vent, je ne me suis jamais senti aussi impuissant. Lexie semble désespérée, paniquée, mais y va de toutes ses forces ! Vladimir aussi arrive à l'atteindre. Autant se battre contre un mur, a part soulever de la poussière on n'arrive pas à l'entamer. Une vague de froid m'envahit, je vois Frikilaz tomber et puis, plus rien... Je me réveille, le nez dans la neige. Le froid est partout. J'avise mes compagnons, enfin ceux qui reste, Valdimir et Lexie ont disparu. On ne sait pas ce qui nous a sauvé, probablement que le démon nous a cru morts, ou qu’il est parti en chasse après Vlad et Lexie ? Ont-ils réussi ? On a retrouvé des traces, vers l'ouest et vers le sud. Brisés et le cœur lourd, nous prenons la direction du sud vers le camp Marcil. Nous allons prévenir les gardes et tenter de monter une expédition de secours. Sur la route, je cogite. Je maudis ma témérité et ma curiosité ! Mais aurais-je pu agir autrement ? Nous étions là pour explorer, ramener à la Nouvelle-Audarque des informations pertinentes. Je devais savoir ce qui se cachait dans le blizzard, qualifier la menace pour que l'on sache ce que les orcs peuvent manigancer. Comment se douter que nous allions tomber sur un démon ? Nous aurions pu échapper à n’importe quelle autre créature, j’en suis sûr ! Les brumes n'étaient même pas levées ! Nous étions venus pour espionner les orcs, mission relativement simple. On a tout vu sauf des orcs, on a failli mourir trois fois. Nous rentrons au camp Marcil en ayant perdu deux compagnons. A notre arrivée, nous retrouvons Lexie, elle a l'air complètement perdue, elle n'est plus elle-même, dure et solide. Mais elle est vivante, c'est tout ce qui compte ! Ses larmes me crèvent le cœur et alimentent ma rage ! je frappe sur le premier truc qui me tombe sous la main. Vlad n'est pas là. En voyant Lexie, j'ai espéré que lui aussi s'en serait sorti. On aurait dû chercher plus longtemps, suivre les traces à l'Ouest, peut-être n'était-il pas loin ! Agonisant dans la neige. Nous étions épuisés et blessés, nous ne serions pas allés loin. Une troupe de garde a été dépêchée sur nos traces, elle a suivi mon plan. elle n'a rien trouvé.

    Confidences - Exploration catastrophique dans les forêts de l'ouest

    Sur une autre feuille, non transmise à la guilde, Tyfdur écrit une autre fin à l'histoire. Ce qui s'est passé, nous le savons tous, Vlad s'est sacrifié pour nous ! On a essayé de s'y opposer, mais on ne faisait pas le poids contre un démon ! j’ai entendu, cela me semble si loin, Vladimir crier "prenez-moi, Ganglery, laissez mes compagnons !" avant de succomber au froid généré par cette engeance démoniaque. Vlad s'est sacrifié ! Je ne peux me faire à l’idée, quelle horreur ! Je ne le connaissais que depuis quelques jours, mais j'avais l'impression d'avoir combattu à toutes les guerres à ses côtés ! Les coups que l'on a reçus ensemble nous ont transformés. En si peu de temps, j'ai vu sa valeur et son courage, le soin qu'il portait à ses compagnons. Il n’est pas mort et on le retrouvera, j'en fait le serment ! On va tous se sentir responsable, c’est évident. Les plus expérimentés se reprocheront la perte d’un compagnon, les plus jeunes de ne pas savoir plus. Je sais que ma témérité et ma curiosité m’ont déjà joué des tours, mais jamais je n’avais impliqué d’autres personnes. Donc je suis surement le plus coupable, et je ferai mon possible pour corriger mes erreurs. Cependant, nous devons continuer, c’est notre tache de braver ce genre de danger, de prendre des risques. Les menaces sont trop grandes pour qu’on laisse filer. Dans un sens, il valait peut-être mieux que ce soit notre groupe qui a rencontré ce démon. Un autre groupe n’aurait peut-être pas eu un Vladimir de Gade avec eux, sans lui nous serions tous mort. Maintenant tout le monde sait.

    Cover image: by AQTUC

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