Fielcombe Geographic Location in Les Voileterres | World Anvil

Fielcombe

Dans les profondeurs de la forêt de Vertoile, on peut trouver un lieu aussi singulier que dangereux nommé Fielcombe. Si l’endroit, par son aspect surprenant, peut sembler splendide et poétique, il représente en réalité un danger mortel, qui menace en outre de s’étendre aux alentours. Le mal qui l’habite pourrait bien, un jour, condamner la forêt entière, et peut-être même l’ensemble du Refuge. Les Cenns ont fait de ce péril leur responsabilité et luttent depuis des décennies pour le contenir là où il s’est déclaré. Fielcombe - ou le Berceau Purpurin - est un endroit de grande tragédie pour le peuple des bois, et son histoire tâchée de sang est aussi rouge que son aspect actuel.    

Géographie

Située au nord-ouest de Vertoile, la Fielcombe est d’abord invisible et ne se révèle qu’à ceux qui commettent l’imprudence de s’aventurer jusqu’à ses frontières : il s’agit en effet d’une large dépression rocheuse, qui ressemble vaguement à une étoile à six branches vue du ciel, d’une dizaine de kilomètres de large. Celle-ci s’est creusée en plein cœur d’une des parties les plus denses de la forêt, aussi est-elle bordée de falaises d’une cinquantaine de mètres en moyenne, elles-mêmes surmontées d’arbres géants typiques de Vertoile.   Deux cours d’eau se jettent à l’intérieur de cette dépression : la Sinue à l’est, et la Riveclaire au nord. Si l’eau est pure en amont, elle est considérée comme définitivement souillée dès lors qu’elle atteint Fielcombe. Les torrents qui s’y sont formés sont autant de dangereuses cascades vermeilles qui produisent une bruine opaque que l’on peut facilement confondre avec la Hye.   L’eau a formé un grand lac au centre de l’étoile, sur lequel flottent quelques îlots corrompus surmontés d’arbres déformés et alourdis de spores. Certains canaux annexes naviguent jusque sous les arches formées par la roche au niveau des falaises, qui sont elles-mêmes percées de cavernes et de boyaux souterrains - parfois d’anciennes mines.   On estime que le sol de Fielcombe est boueux et marécageux, mais il est difficile d’en être sûr désormais puisque plus personne ne peut s’y rendre.    

Phénomène localisé

La principale caractérique de la Fielcombe est qu’elle est infectée par un mal que l’on nomme la purpurine . Elle en serait même le point de départ, la source - d’où le deuxième nom qu’on lui donne parfois : le Berceau Purpurin.   Ce mal serait apparu il y a un peu moins de deux siècles. Celui-ci semble se propager sur la végétation, en la recouvrant d’une sorte de mousse de couleur rouge qui en grignote peu à peu toute la surface jusqu’à la recouvrir complètement. D’abord une simple zone de quelques mètres carrés, qui se serait étendue ensuite à l’ensemble du bassin de Fielcombe. Seule la topologie particulière de l’endroit permet aux Cenns de lutter contre sa propagation au reste de la forêt.   Toute la zone est aujourd’hui totalement corrompue, ce qui la rend inaccessible, car la purpurine est hautement toxique.  

Faune et flore

Si la flore est directement touchée par la purpurine, elle semble également muter à son contact. Les troncs se déforment, les racines gonflent, les pétales s’alourdissent… Depuis le haut des falaises et avec le bon équipement, on peut observer ces changements sur la végétation en contrebas et se laisser surprendre par ces espèces qui, pourtant connues, et outre leur nouvelle couleur, ont quelque peu évolué dans leurs formes.   La plupart des espèces animales ont été décimées face à la toxicité du phénomène, cependant certaines pourraient bien s’y être accommodées.   [Cette partie s’étoffera lorsque le bestiaire de Vertoile sera plus avancé]  

Ressources naturelles

Toute la zone de la Fielcombe était autrefois réputée pour ses ressources minérales, qui étaient exploitées à l’aide d’un réseau de mines profond. Celles-ci avaient été rénovées sur la base de tunnels qui avaient été découverts là, probablement datant du pré-Eveil. On y trouvait du far en grande quantité, mais également quelques filons d’argel. En outre, les souterrains étaient riches de gemmes rares et précieuses, qui assuraient la richesse des exploitants.  

Histoire

Cet endroit n’a pas toujours porté ce nom menaçant, on le connaissait jadis sous le nom de la Belcombe. Le bassin était aussi verdoyant que le reste de la forêt, pas plus dangereux non plus. Une colonie s’y était établie, et avait fondé le village du même nom au sommet du plus grand arbre. Les habitants de Belcombe étaient pour la plupart des mineurs, qui exploitaient les mines alentours pour exporter ensuite le minerai au reste du territoire. On y élevait aussi l’auron, et les eaux du lac étaient poissonneuses.   Le début de la catastrophe date de l’an 192, lorsqu’une équipe souterraine perça un accès vers un réseau naturel encore inexploré. Les récits racontent qu’ils découvrirent de vastes cavernes, parsemées d’une étrange flore souterraine luminescente. Fascinés par l’endroit, ils ne remarquèrent pas tout de suite que les spores inconnues se frayaient un passage vers l’extérieur, lentement mais sûrement.   Elles atteignirent l’entrée de la mine, dans l’indifférence générale, et lorsque la population commença à s’inquiéter de la voir recouvrir la végétation alentours, il était déjà trop tard. Ignorant les dangers de la purpurine, ceux qui s’acharnèrent à combattre sa propagation furent les premiers à mourir. La peur et l’impuissance des autres les poussa à fuir le bassin. Ils devinrent les réfugiés de la Combe.   Cette tragédie ne s’arrête pourtant pas là. Les réfugiés partirent en quête d’asile dans d’autres cités ou villages, inconscients du fait que certains d’entre eux étaient porteurs du mal rouge. Celui-ci ne devait pas se déclarer avant leur mort - naturelle ou accidentelle - des années plus tard. Là où reposait le corps d’un réfugié de la Combe se mirent à fleurir de nouvelles zones purpurines. Il fallut quelque temps après le premier cas pour que les Cenns fassent le rapprochement, et d’autres sources avaient déjà été déclarées. Fort heureusement, on avait eu le temps de comprendre un peu mieux la purpurine, et surtout de développer des méthodes pour s’en prémunir, et la détruire lorsqu’elle n’était pas encore trop profondément implantée. Ces nouveaux foyers de contagions furent efficacement nettoyés, ou bien durablement circoncis, mais la Fielcombe demeure encore et toujours une vallée perdue.   Des équipes de chercheurs et d’observateurs se relaient sur ses hautes falaises pour en observer la vie écarlate, et pour surveiller les abords, de peur que les spores ne grimpent trop haut et s’exportent de leur berceau.   Les réfugiés de la Combe furent persécutés et chassés, condamnés à errer dans les parties les plus dangereuses et les moins peuplées de la forêt. Tous ceux qui ont vécu l’invasion de la purpurine à Belcombe sont morts depuis longtemps, mais la haine et la peur demeurent un stigmate brûlant que leurs descendants subissent encore - bien que rien ne prouve à ce jour que la contagion puisse être héréditaire.   En revanche, de nouveaux foyers d’infection se déclarent de temps en temps ici et là, aussitôt combattus. Des curieux s’étant trop approchés de la Fielcombe et ayant gardé le secret sur leur incursion, ou bien des animaux - souvent des oiseaux… Cette épuisante chasse au mal rouge est un combat permanent de la société Cenn, qui forme depuis des unités de patrouilleurs spécialisés.
Autre(s) Nom(s)
Le Berceau Purpurin