Compagnie Franche
La Compagnie Franche est à la fois l'héritière et un vestige de la Nouvelle-France. Il s'agit d'un réseau de traite de fourrures qui s'étend de la côte-nord jusqu'aux grands-lacs. Cependant, depuis la conquête, il est interdit aux coureurs des bois travaillant pour la Compagnie Franche d'aller au-delà des Grands-Lacs, car le nord et le grand ouest sont réservés aux compagnies britanniques tel que la Hudson's Bay Company ou encore la Northwest Company; toutes deux basées à Montréal.
Sous le régime français, la Couronne avait érigé des forts tout le long des rivières qui étaient les routes de son réseau d'échange et ces forts servaient de poste de traite pour les amérindiens et les coureurs des bois, mais aussi de lieu sûr ou de point de ravitaillement. Les forts disséminés dans l'immense réseau étaient avaient tous en garnison un détachement de soldat des Compagnies Franches de la Marine et les officiers de ce corps militaire détaché en Nouvelle-France sont devenus la première élite coloniale native de la colonie. En effet, l'affection dans les lointains forts isolés n'étant pas des plus populaires parmi les français métropolitains, les natifs de la colonie s'y taillèrent une place de choix au fil des générations et un pourcentage important des soldats et officiers des Compagnies Franches ont été des natifs de la vallée du Saint-Laurent et ils ont fondé de nombreuses villes partout en Amérique tel que Détroit, Saint-Louis, Pittsburgh (Fort Duquesne), Bâton-Rouge, la Nouvelle-Orléans, Chambly, Winnipeg (Fort Rouge), Kingston (Fort Frontenac) ou encore Toronto (Fort Rouillé). Le vaste réseau de commerce de fourrure français comportait aussi un important tissus d'alliance avec des dizaines de tributs du continent et les officiers des Compagnies Franches étaient donc, en plus de chef de garnison, souvent des marchands, diplomates, guides, explorateurs ou interprètes; apprenant souvent plusieurs langues autochtones.
Lorsque la Nouvelle-France est cédée aux anglais en 1763, les anglais expatrient les officiers français vers la métropole; mais il est permis aux natifs de la colonie d'y rester, à condition d'y déposer leurs armes et renoncer à leurs uniformes. Ceux-ci rangent se départissent de leurs rôles d'officier, mais fondent rapidement la Compagnie Franche qui perpétue le réseau de commerce de la Nouvelle-France avec les tributs d'Acadie, de la Côte-Nord et des Grands-Lacs. La compagnie est plutôt prospère car elle jouit d'une bonne réputation, et elle emploi uniquement des coureurs des bois autochtones, métis ou francophones qui connaissent très bien le continent.
Le siège de la Compagnie se situe à Beauport, à l'embouchure de la Saint-Charles et fait l'acquisition du Domaine Maizeret qui lui sert à la fois de siège social, entrepôts principals et de barraquement pour les coureurs des bois de retour en ville.
Commentaires