L'Evia'hran | The Evia'hran
La légende de l'Evia'hran est une histoire populaire armirasi écrite pendant les évènements ayant conduit à la création du royaume armirasi et raccontant les prémisses de la famille Giu Lââ à travers l'histoire de Vemir Giu lââ.
Une indubitable histoire
Cette légende est la seule source retraçant les exloits du grand explorateur et navigateur Hiresim qui longea les côtes armirasi encore inconnues de l'Empire. Plus qu'un carnet de bord évoquant les contrées découvertes, elle a en réalité pour objet de relater la vie et la grandeur de son héro en tant que fondateur mythique de la famille Giu Lââ. Elle vient ainsi appuyer la légitimité de la famille régnante du Royaume d'Armiras, la dynastie des Gyula, qui en revendique un lien de parenté directe.
Le récit place ainsi l'idée de la constitution d'un grand royaume armirasi dans les espoirs du Héro, un demi-millénaire avant les balbutiements historiques de ce dernier, à une époque à laquelle l'impérialisme Hiresim était à son apogée. La fidélité, disons même la réalité de l'histoire en est bien évidemment mise en doute par tous les cercles érudits, y compris au sein du royaume et de la famille royale. Cependant, elle n'en reste pas moins prégnante dans toute la société armirasi, et plus spécifiquement l'épisode qui lui a donné son nom.
Naissance et Mort du Royaume
En effet, au cours de son exploration, Vemir aurait ainsi découvert le hâvre d'Havranche et l'horrible monstre abrité par celui-ci, qu'il baptisa du nom d'Evia'hran. Cette créature, qu'il décrit comme :
[...] le pire mélange possible, sorti de l'imagination cauchemardesque d'un enfant, entre un corps tentaculaire constitué d'algues visqueuses, des bras simiens très griffus et une tête de poisson-ogre. Ceci avec une taille comparable à celle du grand temple de Ritaquercari
Après une tentative d'approche discrète et un combat rapidement expédié ayant envoyé par le fond toute sa flottille à l'exception de son propre bateau, c'est avec une terreur insurmontable qu'il aurait fui le hâvre qui le protégeait pourtant d'une violente tempête. A son retour miraculeux d'expédition, il fit alors part de son inquiétude aux autorités impériales, leur enjoignant de ne surtout jamais chercher à retourner dans le hâvre maudit. Sa certitude était, d'après la légende, que nule armée humane ne pourrait en venir à bout. Pire - aurait-il écrit dans ses mémoires perdus - il était inévitable que le monstre devienne la fin funeste de son royaume rêvé si celui-ci venait à voir le jour.
La plus tragique des vérités s'impose encore aujourd'hui à moi. Les histoires du passé finissent oubliées, mais l'Histoire vient toujours se rapeller à la mémoire des vivants. Quand mon histoire aura péri, nul doute que mes successeurs retrouveront le chemin d'Havranche, précipitant la chute de l'Histoire avec la leur.
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