Chapitre 10 : les portes du destin

General Summary

Si vous êtes pressés...

  Le trio Lucens, Edras & Milérion est emprisonné dans les méandres de leurs esprits, luttant contre des couloirs labyrinthiques et un monstre serpent né de leur imagination collective.   Pendant ce temps, Loen, emprisonné, rencontre Amellys & Arin. Ensemble, ils sauvent leurs compagnons endormis grâce à une potion préparée par Loen. Plus loin, Milérion déclenche un piège en saisissant des diamants, payant sa cupidité en étant enfermé dans une salle dont le plafond descend inexorablement. Ils parviennent à le libérer en résolvant le puzzle pour désactiver le piège.   Le groupe traverse ensuite des portails magiques exigeant de reproduire le destin du Nagaraaja. Se retrouvant finalement réunis, ils découvrent ensuite une salle d'étude avec des objets magiques et une lettre révélant un secret sur les mages de Nagas et une carte pour le trouver.   Ils se retrouvent finalement face à face avec une entité sombre qui se révèle être Rufus transformé en puissant mage mort-vivant et qui fuit le combat rapidement.   Alors que la tour s'effondre, le groupe s'échappe par un vortex magique, emportant le tableau cachant la carte du secret des Nagas avec eux, laissant derrière eux la destruction et le chaos.  

Version longue

 

Les couloirs de l'esprit

  Une terrible déflagration retentit, secouant les fondations même de la tour des mages, faisant trembler les murs et laissant tomber la poussière de tous les plafonds de celle-ci.   Dans ses méandres, le trio Lucens, Edras et Milérion, est pris au piège d'une illusion déroutante. Ils montent, ils descendent, prisonniers d'un escalier trompeur, un labyrinthe vertical sans fin. Amellys et Arin ont disparu, avalés par les ombres. Le couloir, oppressant, joue avec leurs sens, le vent murmure des secrets anciens, portant l'odeur de la pierre vieillie.   Poussé par une intuition, Milérion décide de s'attarder sur les défauts d'un mur. Il pousse de toutes ses forces sur un pan de mur qui pivote sous la pression. Il vient de découvrir un nouveau passage qui s'enfonce dans un nouveau labyrinthe de couloirs. Edras et Lucens se pressent pour suivre le tieffelin à travers la multitude de couloirs qui s'enchaînent jusqu'à trouver une salle où un gigantesque serpent les attaque sans ménagement.   Le trio unis ses forces pour venir à bout de la bête qui renaît pourtant immédiatement en blessant gravement Milérion. De son côté, Lucens est envahi par une sensation d'étouffement dans la gorge qui lui provoque une blessure. Ils ne comprenent pas quelle sombre magie est à l'oeuvre ici et ont déjà fort à faire avec le serpent.   Pendant ce temps, Loen, enfermé dans une cage, se réveille dans une autre partie de la tour, un donjon oublié, plongé dans le noir absolu, l'air rance de putréfaction envahissant ses narines. Les échos d'un ébouli et des cris percent le silence. Une chute l'a plongé dans un voile d'inconscience. Comment est-il arrivé ici ? La tour, qu'il croyait abandonnée, semble cacher d'autres secrets, plus sombres, plus dangereux.   Une voix féminine brise le silence. C'est Amellys. Attirée par les bruits répétés du cliquetis des armes de Loen sur les barreaux de sa prison. Les deux font rapidement connaissance, l'un révélant à l'autre avoir été attiré ici par un destin mystérieux, l'autre cherchant à aider ses amis laissés sans connaissance dans la pièce d'à côté en compagnie d'Arin.   Amellys, le cœur battant, retourne rapidement vers la pièce où Arin, le rôdeur, veille sur Lucens, Edras, et Milérion, plongés dans un sommeil surnaturel. Elle relate sa rencontre avec Loen, le moine enfermé, et sa proposition audacieuse. Arin, les sourcils froncés, acquiesce d'un signe de tête, conscient de la gravité de la situation.   Dans l'obscurité du donjon, Loen, une fois libéré, inspecte les compagnons endormis avec un mélange de concentration et d'inquiétude. Il reconnaît immédiatement Lucens, rencontré lors de son naufrage sur l'île perdue, ce qui le motive davantage à aider ses nouveaux compagnons de route.   Ses connaissances en herboristerie pourraient être leur seul espoir. Le moine, les mains tremblantes, commence à préparer une potion à partir de moisissures collectés par Arin & Amellys. Chaque geste est mesuré, chaque ingrédient choisi avec la plus grande prudence.   Loen est conscient des risques. Un mauvais dosage, une erreur dans la sélection des moisissures, et la potion pourrait être fatale, scellant également son destin à en croire les menaces du rôdeur. Amellys et Arin observent, impuissants, le processus délicat, espérant un miracle. Le moine, le front perlé de sueur, termine la préparation.   Amellys, refusant de risquer la vie de ses amis, saisit le breuvage concocté par Loen et sous le regard désapprobateur d'Arin qui l'aurait plutôt testé sur Milérion, elle porte la potion à ses lèvres et avale une gorgée. Presque instantanément, une douleur lancinante traverse son esprit, une migraine violente qui la fait vaciller.   Soudain, une idée traverse l'esprit embrumé d'Amellys. Si cette potion provoque un choc psychique chez elle, peut-être pourrait-elle briser le sortilège qui maintient ses compagnons dans leur sommeil profond ? Arin et elle se tournent vers Edras, allongé et immobile. Avec une prudence extrême, ils administrent une goutte de la potion sur les lèvres du sorcier.   À leur grande surprise, Edras s'éveille presque immédiatement, ses yeux s'ouvrant brusquement, comme arraché à un cauchemar. Encouragés par ce succès, ils répètent le processus avec Lucens, puis Milérion. Un à un, les compagnons émergent de leur sommeil artificiel, comme s'ils revenaient d'un long et épuisant combat contre un serpent immortel dans les méandres d'un rêve labyrinthique.   Nez à nez avec Arin, Lucens se précipite sur le sac à dos d'Amellys pour y vérifier que l'artefact s'y trouve toujours et laisse échapper un soupir de soulagement quand il réalise que tout ça n'était pas réel. Puis il se tourne et reconnaît Loen, qu'il présente à ses amis.   Le groupe maintenant réuni se trouve dans une antichambre de la tour. Les murs anciens gémissent sous le poids des âges, et à chaque grondement sourd, il semble que la structure entière vacille, menaçant de s'effondrer dans un fracas de roches qui s'entrechoquent. Les compagnons se tiennent debout, encore fragiles mais résolus.   Leur regard parcourt l'antichambre, cherchant une issue, un chemin à suivre. Leurs yeux se posent sur une porte de métal, discrète. Avec une prudence teintée de curiosité, ils s'avancent et ouvrent la porte, révélant un escalier étroit qui serpente vers les hauteurs de la tour.   Sans un mot, comprenant que leur destin les pousse en avant, ils entament l'ascension.  

La salle du combat des Nagas

  Les compagnons sont sur le point d'entrer dans une salle d'une splendeur inattendue, où le temps semble s'être arrêté. Les murs sont ornés de fresques représentant des nagas majestueux, l'un jaune aux ailes déployées, l'autre rouge, soufflant des flammes, comme des gardiens éternels de ce lieu mystique. Les mêmes motifs se retrouvent gravés dans les dalles du sol, entourant une pierre plate au centre de la pièce, sur laquelle se trouve un grand bol entouré de neuf plus petits, tous remplis de cubes de métaux précieux et de diamants scintillants.   Au plafond, une étrange inscription est répétée :
जो कोई नागा को जाने बिना उसके हवाले कर देता है, वह अपना एक टुकड़ा खो देता है
Qui se donne au serpent sans le connaitre fini par y perdre un morceau de lui même.
  Milérion, ébloui par l'éclat des trésors, entre le premier dans la salle avec une prudence de façade. Cependant, la tentation est trop forte. Dès qu'il s'empare des diamants, un mécanisme ancien s'enclenche : les lourdes portes de pierre se ferment violemment avec un grondement sourd, coupant Milérion du reste du groupe. Amellys, qui le suivait de près, parvient de justesse à échapper à l'enclos de pierre.  
  Dans un bruit terrifiant, le plafond commence alors à descendre lentement mais inexorablement vers le sol, comme la mâchoire d'un monstre géant prêt à engloutir la salle et Milérion avec. L'air se charge d'une tension palpable. Milérion, pris au piège, cherche désespérément une issue, une solution pour stopper le mécanisme mortel qui s'est activé.   De l'autre côté de la porte, Amellys et les autres cherchent frénétiquement un moyen de rouvrir le passage pour sauver leur compagnon. Le temps est compté, et chaque seconde qui passe rapproche Milérion d'une fin tragique.   Amellys, Edras et Lucens fouillent les côtés de la salle à la recherche d'une issue ou d'un mécanisme caché, tandis que Loen examine minutieusement les contours de la porte scellée. Sa persévérance est récompensée lorsqu'il découvre deux étroites ouvertures, juste assez larges pour y glisser un bras.   Animée par un courage impétueux, Amellys n'hésite pas une seconde et plonge sa main dans l'un des trous, espérant actionner un quelconque mécanisme de déverrouillage. Mais son geste audacieux se transforme rapidement en douleur aiguë lorsqu'un scorpion caché la pique violemment. Elle retire sa main dans un réflexe de survie, la douleur irradiant le long de son bras.   Lucens, réagissant rapidement, utilise un sort pour illuminer l'intérieur du mécanisme. À leur grande horreur, ils découvrent un nid de scorpions, mais aussi des lames tranchantes, un piège mortel prêt à amputer la main de quiconque tenterait d'actionner le mécanisme sans en connaître les subtilités.   Alors que ses compagnons s'efforcent désespérément de trouver une solution pour le libérer sans sacrifier leur intégrité physique, essayant tous les stratagèmes possibles, Milérion ne perd pas de temps. Il commence par inspecter minutieusement son environnement, ses yeux glissant sur chaque détail des fresques murales, des dalles au sol, et surtout sur la disposition des bols et des pierres précieuses qui semblent former une sorte de puzzle. Le plafond continue de descendre lentement.   Milérion comprend que la clé de sa survie pourrait résider dans la résolution de ce puzzle. Avec une concentration intense, il commence à manipuler les bols et les pierres, essayant de déchiffrer la logique cachée derrière leur agencement.   Dans cette course contre la montre effrénée, le roublard, acculé par la descente inéluctable du plafond, envisage le sacrifice ultime : sa main. La tension est palpable, chaque centimètre que le plafond se rapproche augmentant la pression insoutenable.   Alors qu'il ne reste plus qu'un espace confiné d'un peu plus d'un mètre sous le plafond, une révélation surgit. Guidé par les conseils de ses amis à travers la porte, le tieffelin comprend enfin l'énigme de la salle. C'est un hommage au grand Nagaraaja, le dragon de bronze. La solution ne réside pas dans les diamants ou les pierres précieuses, mais dans la reconstitution de l'alliage de bronze.   Avec une rapidité née du désespoir, Milérion assemble les pièces du puzzle. Il place huit cubes de cuivre et deux d'étain dans le grand bol central, formant ainsi l'alliage de bronze. L'instant où la combinaison correcte est atteinte, le mécanisme se déclenche. Un soupir de soulagement collectif s'échappe des lèvres des compagnons. Le sacrifice de la main de Milérion est évité de justesse. Ils se retrouvent enfin, unis, dans la salle où régnait un instant auparavant un danger mortel. Leur esprit d'équipe et leur ingéniosité ont triomphé du piège redoutable de la tour.   Dans la salle récemment libérée de son piège mortel, le groupe, soulagé mais toujours vigilant, s'apprête à quitter les lieux. Cependant, l'attrait des pierres précieuses est trop fort pour Amellys. Malgré le danger évident, elle succombe à la tentation de s'emparer des diamants. Cette action imprudente réactive aussitôt le piège, un rappel brutal que la cupidité peut avoir des conséquences funestes dans la tour pleine de mystères.   Lucens, partageant l'envie de la barde et désireux de ne pas laisser leurs efforts précédents se transformer en vain, suggère d'utiliser la magie pour déjouer le piège une fois de plus. Lui et Amellys, agissant avec une coordination parfaite, essayent de ruser le mécanisme pour emporter les diamants avec eux, avec succès.   Mais leur satisfaction est de courte durée. En passant à la pièce suivante, ils découvrent avec stupéfaction que les diamants qu'ils pensaient avoir subtilisés se sont transformés en vulgaires cailloux. L'illusion, un autre tour de la tour pour tester leur cupidité, s'est dissipée, laissant place à la réalité crue. Ce tour de passe-passe rappelle au groupe une leçon cruciale : dans la tour du Nagaraaja, rien n'est ce qu'il semble être.  

Le chemin du destin

  Le groupe, encore sous l'effet de la leçon apprise dans la précédente salle, s'avance avec prudence dans une nouvelle chambre, enveloppée dans une obscurité mystérieuse. La seule source de lumière provient de trois vortex magiques, scintillant d'une lueur vacillante, situés au centre de gigantesques arches qui dominent l'espace. Ces tourbillons de magie projettent des ombres mouvantes sur les murs de la salle, créant une atmosphère à la fois fascinante et inquiétante.   Alors qu'ils s'engagent vers ces portails mystérieux, une force irrésistible les pousse à lever les yeux vers le plafond. Là, gravée dans la pierre ancienne, une inscription énigmatique semble les défier : "Emprunte les portes et accompli le destin !" Ce message, à la fois une invitation et un défi, résonne avec la nature de leur quête, soulignant la portée de leurs choix et l'inévitabilité de leur chemin.  
  Chaque membre du groupe se tourne vers les autres, un regard interrogateur dans les yeux. Les vortex semblent être des passages, des portes vers des lieux ou des épreuves inconnus. Lucens et Edras s'approchent pour les examiner de plus près. Chacun des portails est marqué d'une inscription arcanique, comme une promesse ou un avertissement. Les mots gravés dans la pierre ancienne, illuminés par la lueur vacillante des portails, résonnent avec une profondeur énigmatique : "amour", "pouvoir", "fortune".   Lucens et Amellys choisissent le portail de pouvoir. Arin & Loen s'engouffrent dans celui de l'amour alors que Milérion choisi la fortune.   Les aventuriers, séparés dans leurs quêtes individuelles, se retrouvent confrontés à une série de défis dans un labyrinthe complexe de portes et de choix. Chaque porte, ornée d'inscriptions mystérieuses, les conduit vers de nouveaux lieux, parsemés de dangers et d'énigmes.   Lucens, dans son parcours, rencontre des horreurs casquées et un golem protecteur de mage. Faisant preuve de bravoure et croyant qu'on lui demande de vaincre son destin, il décide d'affronter ces créatures de front, faisant appel à ses compétences de combattant. Pendant ce temps, les autres membres du groupe, Amellys, Arin, Loen et Milérion, optent pour la prudence, esquivant les confrontations et cherchant des chemins alternatifs.   Milérion, par une chance inattendue, tombe rapidement sur la sortie du labyrinthe. Son chemin semble avoir été guidé par le hasard, mais il en ressort indemne et plus sage de son expérience.   Loen, de son côté, se montre plus méthodique. Il comprend que pour s'extirper de ce dédale, il doit suivre le destin du Nagaraaja, le dragon de bronze qui a connu l'amour qui l'a mené à la rébellion, a du faire preuve de patience et d'abnégation avant de parvenir à la gloire. Sa réflexion et son intuition le guident à travers les choix successifs, révélant la voie à suivre.   Au fil de leur progression, les aventuriers se croisent sporadiquement, échangeant rapidement des informations et des conseils. Grâce à leur esprit d'équipe et à leur solidarité, ils parviennent tous, un par un, à sortir du labyrinthe complexe.   En franchissant la dernière porte, ils se retrouvent enfin réunis au pied d'un escalier menant à l'étage supérieur de la tour.  

La salle d'étude

  Les voici maintenant au début d'un couloir dont l'issue principale est obstruée par un éboulement récent. La structure de la tour, chancelante et menaçante, émet des grondements sinistres, signe qu'ils approchent dangereusement du sommet.   Milérion l'intrépide mène la marche vers une salle adjacente, un ancien laboratoire de magie. Le silence de la pièce est lourd, rompu seulement par le craquement sporadique du bois ancien et le tassement de la roche, une menace constante qui semble s'intensifier depuis leur départ du couloir des illusions. À l'extérieur, le croassement des corbeaux ajoute une note sinistre à l'atmosphère déjà tendue.   La salle, vaste et sombre, est faiblement éclairée par la lumière fantomatique qui se faufile à travers les fenêtres brisées et encrassées. Des étagères poussiéreuses bordent les murs, certaines s'écroulant sous le poids des livres en décomposition et des artefacts bizarres. Un grand pupitre en bois se dresse au centre de la pièce, près d'un squelette assis sur une chaise, la tête inclinée vers l'avant dans une posture qui évoque une étude interrompue à jamais. Autour, le sol est jonché d'instruments de magie brisés et de fioles éparpillées, témoins silencieux d'expériences anciennes et peut-être dangereuses.   Milérion, animé par un mélange de curiosité et de convoitise, se dirige rapidement vers un coffre situé au fond de la salle. Ses mains expertes manipulent la serrure avec une habileté née de l'expérience, et bientôt, le coffre s'ouvre, révélant son contenu : une torche, des pièces d'or, quelques perles précieuses et un ou deux lingots. Avec une discrétion et une agilité remarquables, il glisse les perles dans sa poche, laissant le reste du trésor à ses compagnons qui le rejoignent.   Loen, Edras et Amellys, attirés par la découverte mais peu voraces, se répartissent le reste du butin en boudant la torche, tandis que Lucens et Milérion concentrent maintenant leur attention sur un objet particulier sur une étagère. Un bocal intact attire leur regard. À l'intérieur, une main gauche momifiée et rabougrie flotte dans un liquide visqueux, évoquant des pratiques magiques ou alchimiques anciennes et mystérieuses. Sur le récipient, des lettres formant l'inscription "DNAH'S'ANCEV" défient toute compréhension immédiate, suggérant peut-être un message crypté ou un code à décrypter. Comme à son habitude, Milérion, collectionneur, décide d'embarquer le bocal.   Lucens, guidé par son intuition, se focalise sur le squelette drapé dans une toge mauve et blanche. Il perçoit rapidement que cet individu, jadis un mage ou un érudit, est mort en plein milieu d'une incantation, peut-être dans le but de dissimuler un secret crucial. Amellys, avec sa compétence croissante dans la rupture de sortilèges, lui propose de briser le charme qui enveloppe le squelette.   Leur travail d'équipe porte ses fruits. Une fois le sort rompu, une lettre cachetée émerge, comme libérée de son enveloppe magique. Avec une anticipation palpable, le groupe ouvre la lettre, mais découvre qu'elle semble être vide. Cependant, Milérion, familier des astuces et subterfuges, suggère une explication : l'encre invisible, révélée par la chaleur.   Utilisant une torche, il passe soigneusement la flamme devant la lettre. Sous l'effet de la chaleur, les mots commencent à apparaître, comme par magie. La lettre, écrite par quelqu'un nommé Gilbard à un mage du nom de Rufus, révèle son contenu. Il semble que le destinataire originel, Rufus, n'ait jamais reçu cette correspondance d'une importance capitale : l'existence d'une carte vers le secret des Nagas, dissimulée sous le "regard vitreux de Sîr Altrim".   La tour retremble. Pas le temps de s'éterniser ici, Milérion guide ensuite le groupe à travers des passages secrets jusqu'aux derniers escaliers de la tour...  

Le mage sombre

  Le groupe, fatigué mais déterminé, gravit les derniers escaliers étroits et en spirale de la tour. Enfin, ils arrivent devant une lourde porte en bois, marquée par les années et les intempéries.   À travers la porte, une voix rauque et colérique résonne, teintée de frustration et de colère. Les mots sont indistincts, mais le ton est suffisamment clair pour signaler que l'individu à l'intérieur est agité, peut-être même dangereux. C'est la voix d'un homme ayant beaucoup crié, ou épuisé par les émotions.   Avec une prudence mêlée de curiosité, Arin ouvre la lourde porte. Ils sont immédiatement confrontés à un individu enveloppé dans une longue robe violette et blanche, ornée de vert, le visage dissimulé. Ils se trouvent au dernier étage de la tour, un espace ouvert aux quatre vents offrant une vue splendide sur l'horizon. L'individu, absorbé dans sa recherche sur l'autel au centre de la pièce, est entouré par des portraits accusateurs des six anciens maîtres de loges des mages de Naga, dont les dimensions rappellent celles d'un colombier commercial. À la vue du groupe, il brandit un bâton et prononce un mot de pouvoir : "claudere". Instantanément, les portes se referment avec violence, piégeant le groupe à l'intérieur. L'homme en robe continue de psalmodier, sans doute préparant un autre sort.  
  Arin, anticipant un combat redoutable, confie un anneau à Amellys, un objet qui lui permettra de la retrouver si le chaos du combat devait les séparer. Puis, d'un geste résolu, il rouvre la porte, permettant au groupe de se préparer à l'affrontement.   Le mage, puissant et imprévisible, invoque les éléments pour combattre le groupe. Des flammes vivantes s'abattent sur Edras et Arin, de l'eau surgit de nulle part, fouettant leurs visages avec une force implacable. Le vent, puissant et capricieux, manque de peu d'expulser Milérion et Amellys du haut des balcons de la tour. Seul Loen, avec une agilité et une détermination exceptionnelles, parvient à se frayer un chemin à travers cette tempête élémentaire pour atteindre le mage.   Au moment crucial, alors que Loen est sur le point de frapper, le mage déchaîne une puissance terrifiante. Une explosion d'énergie se libère, projetant le groupe en arrière, une démonstration de la puissance brute et incontrôlée du mage.   C'est dans ce tourbillon de magie et de force brute que Lucens, grâce à son habileté dans les arcanes, parvient à lancer un sort qui change la donne et déstabilise le sorcier. La capuche du mage tombe, dévoilant son visage. Sous des traits décharnés aux yeux jaunes, ceux d'un mort-vivant, se cache une figure connue de tous : Rufus, le mage Naga de Neverview.   Alors qu'il entame l'incantation d'un sort potentiellement dévastateur, la réalité même autour d'eux commence à se désintégrer. Un fracas assourdissant envahit la pièce, et la tour, qui a résisté au temps et aux éléments, commence à s'effondrer dans un chaos de pierres et de poussière.   Dans un choc brutal, la chute de la tour est stoppée nette par un étage inférieur, les faisant tous rebondir violemment, comme les portraits des anciens mages accrochés aux murs. Le répit est de courte durée, le danger d'une chute finale et mortelle est imminent.   Ce qui fut Rufus se tourne et hurle une incantation. D'un mouvement de son bâton, il projette un rayon dans un coin de la pièce, créant un vortex de couleur bleue. Sans un regard en arrière, il s'engouffre dans ce passage, fuyant ce qui semble être une mort inévitable.   Arin, réagissant rapidement, crie "Un passage !" en pointant le vortex de son épée. Le groupe se retourne pour voir la tour déchirée en deux, un spectacle de destruction et de désespoir.   Dans un acte de sacrifice, Arin continue d'occuper l'élémentaire de feu pour donner du temps à ses amis avant de disparaître, emporté dans le vide par le morceau de tour basculant.   Milérion, Lucens, Loen et Amellys se regardent rapidement puis scruptent la salle en train de s'effondrer à la recherche du tableau de sîr Altrim. Alors que Milérion le trouve en premier et cherche une carte en son dos, Loen lui hurle d'embarquer le tableau en entier.   Dans un dernier souffle, nos amis se jettent avec le tableau dans le passage magique du mage en train de se refermer. Quelques instants secondes plus tard, c'est le reste de la tour qui sombre en emportant tout avec elle, dans un vacarme assourdissant.  

Rewards Granted

  • 41300 XP
  • Main de Vecna
  • Lettre à Gilbard, détruite par le feu
  • 405 sikka, 4 perles & 2 lingots d'or

Campaign
L'appel de Samãy
Protagonists

Amellys

Player Journals
Episode 10 by Milérion
Plumeria bouquet by Lucens
Une ascencion interminable by Amellys
Report Date
27 Jan 2024
Primary Location
Tour d'Elvenbleak

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