Licornes noires

Orta Anthony
Extrait de " L’art de la mort ".   " ... ce qui fait que je déteste ces putins de Glorblux des sables. Tant que la pondeuse-mère est toujours en vie, vous pourrez toujours essayez d'en tuer par dizaine mais ça ne réglera pas le problème. Bref, j'ai réussi à trouver le nid-central et à stopper l'augmentation de ce fléau, mais pas avant que les glorblux aient détruits les récoltes. Le chef jinane de Shirï’Esh ne me paya pas pour mon intervention. Deux semaines de travail pour rien...   Passons à une créature beaucoup plus majestueuse; la mère des légendes, la cible de toutes les affabulations, un trésor sur pattes : la licorne. Il y à tout un tas d'histoire sur cette créature, et la plupart ne sont que des conneries. Pour beaucoup la licorne n’est juste qu’un cheval blanc avec une corne sur la tronche et qui exauce les vœux. Ça fait des jolies histoires pour endormir les mioches dans les chaumières d’Erionth. Moi j’peux vous en dire deux trois trucs plus instructifs.   D’abord, il est quasiment impossible d’en trouver une volontairement (il est arrivé que certaines personnes en aient vus par inadvertance mais uniquement car la licorne n’a pas vu de menace à ce moment). La magie est imprégnée dans ces bêtes et les rendent intracables (l’herbe et la terre ne sont pas marqués par son passage). De plus, la licorne blanche n’est que la femelle ; le mâle est noir et encore plus rare. Abner m’a confié que les archives du cercle attestent qu’il y a en moyenne un mâle pour cinquante femelles. Les licornes sont en voie de disparition car extrêmement chassées par les mages, sorciers et nécromants pour leurs composantes magiques. En effet, toutes les parties d’une licorne sont une richesse de magie ; le sang décuple l’effet des potions, les sabots réduits en poudre permettent des sortilèges de haut niveau, le cœur permet de rajeunir (d’où la longévité de certains mages), les poils de crin enchantent à merveille les arcs et arbalète (ça m’aurait été utile...) et surtout la corne. La corne possède des propriétés magique soignant toutes les maladies ainsi que la plupart des maladies magiques. La corne peut également être utilisée comme baguette de focalisation aux lanceur de sorts, leur permettant parfois d’avoir accès à des sorts d’un niveau plus élevé que le leur. Bref, la liste est sans fin.   J’ai essayer d’en chasser une, il y a longtemps quand j’étais plus jeune, aux abords de la Forêt de Nadarah. Mes capacités de traque furent mises à rude épreuves, ne cherchez pas des traces au sol, vous n’en trouverez pas, concentrez-vous plutôt sur les pousses fraîches d’herbes ou d’arbustes ; la corne de cette créature a des vertus de soin et de régénération à un niveau qui feraient passer la Furieuse Lumière pour un soigneur de campagne. Quand la licorne mange de l’herbe, sa corne touche la végétation qui s’en trouve magiquement altérée et deviens verte vive et très fleurie (le printemps est la pire période pour la débusquer, il sera plus simple de trouver des traces de son passage quand la végétation est brune et terne).   Concernant la femelle, il est indispensable de lui tirer dessus avec une flèche à plomb maudit de Charemn facilement trouvable à Salendys. Si vous ne le faites pas (ou ratez votre premier tir), la licorne se téléportera jusqu’a plus d’un kilomètre ailleurs, le plomb maudit l’empêchant de s’enfuir par magie. Hélas, à l’époque je l’ignorais et elle m’a rapidement distancé, étant beaucoup plus rapide que mon cheval. De plus, un léger bouclier magique semble l’envelopper donc vos coups devront être précis et elle se régénère assez rapidement donc n’éternisez pas la traque.   La licorne mâle quant à elle, je n’en ai jamais vu mais je sais une chose à son sujet. Les archives du cercle parlent d’une résistance aux armes classiques (donc privilégiez les armes enchantées, les sorts ou l’argent), mais également d’une grande vulnérabilité à l’acide. Ses sorts de charmes et sa puissance doivent être bien supérieurs à ceux des femelles car, d’apres Abner, seul Khuzdumaz Makzdortr aurait réussi à en approcher un sans mourir.   Depuis cette première rencontre avec cette femelle, Hops Feuilledefer m’a donné quelques informations supplémentaires un jour dans une taverne de Clairécume. Je vous met la feuille de son Carnet que je lui ai piqué alors qu’il était rond comme une poutre. »   Vynian Dreslard, « l’Art de la mort », Vol. 1.

Commentaires

Please Login in order to comment!