Pacifica

En plissant les yeux, Pacifica ressemble presque à la vision alléchante qui excitait tant ses investisseurs initiaux : des hôtels avec vue sur l’océan et piscines privées, un parc d’attractions pour soutirer leurs eurodollars aux familles de vacanciers, une plage et sa jetée, des parasols, et, on ne va pas se mentir, des déchets. C’est le prix à payer lorsqu’on est à proximité de Night City. Et c’est son emplacement de choix qui ferait de ce centre de villégiature une machine à faire de l’argent. Néanmoins, l’intérêt des investisseurs pour Pacifica s’est rapidement éteint. En pleine construction, de meilleures opportunités se sont présentées, et ils se sont retirés, laissant moisir des bâtiments à moitié construits. Des gangs s’y sont installés, et ce qui devait devenir un paradis balnéaire s’est transformé en une zone de guerre. La ville a rapidement abandonné l’idée de rénover ou de raser le quartier, et a préféré dresser des murs tout autour. Supposé être le premier arrêt de tout visiteur, le quartier est devenu un trou à rats hostile dans lequel il est impossible de pénétrer, même si vous êtes assez fou pour le vouloir.
Pacifica est ainsi la version 2077 d’une tradition Cyberpunk sacrée : la zone de combat, un endroit où les balles peuvent voler sans qu’aucun flic ou civil ne s’y oppose. Faire de cette zone un lieu de tourisme abandonné a permis à nos artistes de jouer avec des contrastes visuels saisissants : des attractions criblées de trous de balle, des piscines de luxe remplies de boues chimiques. En matière de styles, l’Entropisme a absorbé une tentative avortée de Kitch .
Le quartier est abandonnée de tous et laissé aux mains des Voodoo Boys