Déesse de la luxure, de la vengeance et de la tromperie
Royaume : Jardins de la Duplicité et des Délices (Élysée)
Alliés : Cayden Cailéan ,
Desna ,
Norgorber ,
Shélyn
Ennemis :
Rovagug
Relations :
Cayden Cailéan (amant occasionnel)
Lieux de culte : bordels, cachettes, églises, manoirs, tavernes
Adorateurs : amoureux éconduits, elfes, hédonistes, saltimbanques, voleurs
Animal sacré : guêpe
Couleurs sacrées : noir et jaune
Comme l’évoquent les trois dagues qui apparaissent dans son symbole religieux, Calistria a trois aspects : la luxure, la vengeance et la tromperie. Éloquente et charmante, elle instille avec brio des insultes dans ses compliments en tissant
la toile complexe de ses représailles. Si elle est une déesse de la vengeance, ce serait une erreur de penser qu’elle cherche la justice.
Calistria est inconstante et sa loyauté et ses intérêts changent au gré de ses caprices. Malgré cela, elle n’oublie jamais un affront et tous ceux qui pensent avoir été pardonnés n’ontsimplement pas encore compris qu’ils finiraient tôt ou tard par payer pourleur impudence.
Bien qu’elle ne soit qu’une divinité elfique parmi d’autres, Calistria est
de loin la plus connue par les non-elfes, qui la considèrent souvent comme la
représentante du panthéon elfique, voire son unique membre. Cette approche
n’est pas entièrement déraisonnable, car Calistria représente les aspects de
l’ascendance elfique que les autres peuples trouvent séduisants, intrigants et
fascinants.
Elle incarne sinon les caractéristiques de la culture et de l’identité
elfiques, comme la recherche de sa propre voie, et elle personnifie une vérité qui échappe aux peuples à la vie fugace, son caractère flexible et inconstant servant de modèle grâce auquel vivre plusieurs siècles avec recul et détachement. Elle est donc étroitement associée au peuple elfique, aux yeux des elfes aussi bien que des autres peuples.
Parmi les divinités elfiques, elle est celle qui a le plus
d’adorateurs non-elfes.
À l’image de leur déesse, les adorateurs de Calistria sont inconstants. Même
parmi les elfes, le culte de Calistria se pratique de manière intermittente ou
concomitante au culte d’une autre divinité. Calistria reçoit les prières d’individus qui cèdent à la concupiscence, s’adonnent aux mensonges, ou veulent se venger.
Ces prières ne les engagent pas nécessairement auprès de la déesse au-delà du moment où ils les prononcent. Si la vie des adorateurs de Calistria les mène sur d’autres chemins, ils se tournent vers de nouvelles divinités, tout comme la déesse passe d’un amant à l’autre au gré de ses humeurs. La liberté est une notion chère à Calistria comme à ses fidèles et il s’agit peut-être d’une des valeurs les plus importantes de la société elfique dans son ensemble.
Certains des adeptes les plus dévoués de Calistria défendent fermement la liberté en effectuant un discret travail de sape des gouvernements tyranniques, en se vengeant d’esclavagistes et en libérant leurs captifs, ou simplement en démontrant les bienfaits d’une vie célébrant la liberté.
Le culte de Calistria se présente de manière plus organisée chez les elfes, comme il sied à une divinité elfique. Bien que la rumeur laisse entendre que tous ses temples sont des bordels, ces lieux de rassemblement ressemblent plus souvent à des salons littéraires.
Ceux-ci se différencient néanmoins de leur équivalent séculier en encourageant les interactions sexuelles entre leurs
membres.
D’autres ont un fonctionnement plus proche d’une guilde de voleurs et permettent de lancer et collecter des rumeurs, d’échafauder des projets à la légalité douteuse, mais aussi de s’adonner à la luxure, autant d’activités adaptées
derrière des portes closes.
Les prêtres de Calistria s’efforcent de maintenir un équilibre entre les trois aspects de leur déesse, car une vie entière passée à en défendre un seul risque de devenir monotone et Calistria déteste que ses fidèles soient absorbés par une uniqueactivité. Les champions se spécialisent parfois, par exemple en se consacrant à la lutte contre l’esclavage, mais même ceux-ci veillent à ne pas se laisser absorber par cette préoccupation au point de négliger les autres aspects de la vie qui font qu’elle vaut la peine d’être vécue.
Au besoin, certains rituels peuvent être accomplis afin de demander la bénédiction de la déesse quand un adorateur souhaite courtiser une personne aimée, de déterminer si Calistria approuve ou non des plans de vengeance, d’initier de nouveaux convertis, ou de célébrer une naissance ou commémorer une mort.
Le culte de Calistria accorde peu d’importance au mariage ; entre les intérêts changeants de
la déesse et la nature volatile des relations entre les elfes centenaires, le mariage a moins de signification que chez les autres peuples.
Les guêpes, très appréciées de Calistria, sont notoirement reconnues comme un de ses symboles au même titre que son symbole religieux officiel. Comme la déesse, une guêpe inflige une douleur extrême, bien plus intense que ce dont un
simple insecte devrait être capable, pour se venger d’un affront. La similitudeest encore renforcée par le fait que la guêpe semble prendre un plaisir pervers à ces attaques et poursuit ceux qui l’ont offensée pour les piquer de nouveau.
De nombreux adeptes de Calistria portent sur eux des objets jaune et noir afin de lui rendre hommage. Les membres de son clergé élèvent parfois des guêpes géantes qui leur servent d’alliés et animaux de compagnie et qui établissent des
nids sous les avant-toits et autres recoins abrités des lieux de rassemblement calistriens. Ces essaims ignorent généralement les adorateurs mais fondent sur les intrus et défendent les lieux de culte avec encore plus de hargne que des
guêpes normales.
Aphorismes
Les adeptes de Calistria utilisent les phrases suivantes afin d’illustrer les subtilités de
l’enseignement de leur déesse.
Il faut aimer la nourriture, pas le cuisinier :
Chercher à obtenir un objet de désir ou à se venger peut être agréable, mais Calistria déteste l’idée de devenir obsédé par l’amour,le ressentiment, ou un unique sujet. Ce proverbe rappelle à ses adeptes qu’ils doivent faire attention à ne pas laisser la
vengeance guider le reste de leur vie et garder une certaine distance émotionnelle avec la cible de leurs désirs physiques.
Pansez d’abord vos plaies :
Lorsqu’on a subi un préjudice, il est tentant de chercher à se venger immédiatement. Cet adage
encourage les adeptes de Calistria à prendre d’abord soin d’eux-mêmes avant de penser à se venger. Les adeptes doivent ainsi soigner leurs blessures physiques ou émotionnelles, ou écouter leurs désirs charnels, car les ignorer revient à laisser une blessures’infecter. Bien entendu, l’adage laisse peu deplace au doute quant aux mesures à prendreensuite
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