Cité-Ruche Tradition / Ritual in Les Etendues de Jericho | World Anvil
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Cité-Ruche

Les Cité-Ruches sont des structures d’un gigantisme étonnant. Ce sont des mégalopoles verticales démesurées, parsemées de spires d’adamantium et de lithobéton si vastes qu’elles peuvent recouvrir un continent tout entier et qu’elles s’élèvent vers le ciel à des kilomètres de hauteur, tandis que leurs racines plongent profondément dans les entrailles de la planète. Chaque grande Ruche abrite des milliards de citoyens impériaux et constitue une nation en elle-même, dans laquelle les maisons aristocratiques dirigent leurs propres petits empires, commercent avec les dirigeants des autres Ruches et entrent parfois en guerre contre eux.

Quand les nuages se lèvent sur une Ruche, ses spires se détachent sur l’horizon et ressemblent à l’amas des cheminées d’une termitière ou aux ramifications d’un haut tronc. Elles se dressent en tours presque verticales depuis la large base de structures périphériques, et leur échelle titanesque rend presque inconcevable la notion selon laquelle elles sont le fruit de l’activité humaine. Elles semblent être le produit de quelque croissance organique démesurée, jaillies spontanément du sol, et peu de structures humaines rivalisent avec elles en termes d’altitude.

Si l’on procédait à la coupe transversale d’une spire, le résultat observé ne serait pas un simple cercle. En effet, une spire est divisée en portions, comme des quartiers, reliées en son centre. Des ravines ou des failles profondes, traversées par des passerelles, séparent ces portions. Ces failles sont censées faire circuler la lumière et l’air dans la spire, mais leur taille rend ce procédé peu réaliste. Chaque passerelle supplémentaire ajoute son ombre aux ténèbres intérieures. Les zones proches du centre étant trop éloignées de l’extérieur, leur seule source de lumière provient donc de lumiglobes et d’épais câbles de fibre optique ou de flex-verre courant jusqu’au cœur de la Ruche depuis les pinacles ensoleillés des spires. Les faibles puits de lumière ainsi créés plongent dans les catacombes obscures de la Ruche afin de les éclairer comme la nef d’une cathédrale colossale.

L’air frais est acheminé dans les cavités intérieures via d’immenses conduits depuis les niveaux supérieurs. Il est drainé par de grands ventilateurs aspirants, et filtré par des dizaines de centrales de purification afin d’en nettoyer les émanations tandis qu’il circule jusqu’au bas de la spire. Au plus profond de la Ruche, en général dans les anciennes manufactures et les niveaux du sous-monde, les conduits d’aération ne fonctionnent plus. Les vapeurs nocives et l’air vicié s’y accumulent, et le port permanent d’un respirateur personnel y est obligatoire.

Un perpétuel brouillard de pollution s’accroche aux niveaux inférieurs de la plupart des grandes Cités-Ruches industrielles, condamnant la majorité de ses habitants à une courte existence de labeur épuisant dans les titanesques usines de la cité, au milieu de vapeurs qui les empoisonnent lentement. Seuls les plus fortunés peuvent se permettre de vivre dans les plus hautes d’une Ruche, au sommet des tours étincelantes qui transpercent la couche nuageuse qui recouvre la basse-ruche. Le niveau de la Spire où habite une famille est le reflet de son statut social, et les étages les plus élevés sont réservés à l’élite des Maisons de la Ruche. La noblesse de la Ruche y vit dans un confort relatif, profitant du luxe de la lumière naturelle, de l’air frais et d’une nourriture importée des Agri-Mondes voisins.

À mesure que le niveau des déchets de la surface monte, il devient difficile d’entretenir les usines ensevelies. D’énormes extracteurs pompent des tonnes de crasse de la Ruche engorgée et rejettent ces détritus à la surface, mais ils ont hélas leurs limites. Il y a donc dans chaque cité un niveau au-dessous duquel il est impossible d’extraire les rejets industriels, et quand le coût d’entretien des déchets outrepasse la rentabilité d’une manufacture, celle-ci est alors fermée et abandonnée. Lorsqu’un niveau disparaît sous les rejets, abandonné à la vermine, les zones d’habitation inférieures sont alors transformées en usines, et les zones d’habitation supérieures sont développées verticalement. Les spires sont ainsi constamment remaniées.

Des secteurs entiers de la Ruche glissent parfois dans la sous-Ruche à la suite d’une catastrophe : explosion de réacteur énergétique, effondrement structurel, incendie, panne irréparable du réseau électrique. Dans cet environnement, il est impossible de trouver une habitation normale ; la sous-Ruche est le refuge des parias et des exclus, ainsi que des canailles de tous poils, des hors-la-loi, des mutants, des égarés et des malades mentaux.


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