Journal de Tristan - LII
General Summary
Littéralement à la recherche de quelque chose (n'importe quoi) dans la Forêt Morte
(ou l'Art d'être trouvés avant de trouver)
Par Tristan de Châteauvert Autres membres du groupe :- Mon écuyer Patrice qui allait me servir une dernière fois de palefrenier et qui allait servir quelques temps dans la garde du camp Marcil - de vraies responsabilités dans un cadre plus serré, cela lui ferra du bien;
- Monsieur Sequoia, scalde et fidèle compagnon, qui a décidé de prendre la direction de l'exploration depuis quelques temps;
- L'étrange Wallace, dit "l'Humain" qui a brillé une fois de plus par son étrangeté;
- Jax, le rôdeur qui en est à sa deuxième aventure seulement et qui en a déjà vu plus que certains vétérans de la Guilde - il va finir par croire que nous portons malheur...
- Yndris, un aventurier gnome de qui j'ai très peu entendu parler, mais qui me semble plein de potentiel.
Mission : L'objectif de cette sortie est moins précise que lors des précédentes missions... Nous pourrions le résumer à explorer (enfin) la Forêt Morte : visite de "routine" au Cromlech du Grand Chêne afin de constater l'état de l'arbre, réparation du bateau en cale sèche à la Cabane du Taquier dans la Baie du Chapardeur et parcourir la forêt afin d'y localiser des repaires (monuments, monolithes et ruines), quelques choses pouvoir témoigner de l'occupation du territoire par la Civilisation oubliée et servir à se repérer ou à cartographier ces terres.
=== Jour 1 === Mon départ de Nouvelle-Audarque
- Lors du traditionnel breifing, Merrick me questionna sur ma récente démission du conseil seigneurial suite aux événements entourants le procès d'Orel et sur mon désir d'aller m'établir au Camp Marcil pour quelques temps. S'il montra quelques regrets, il n'insista pas à me convaincre de revenir sur ma décision. Je crois qu'il comprit mes raisons. J'ai besoin de revenir à l'essentiel de ma mission et de m'éloigner des intrigues politiques et des "drames" de la Guilde - je continuerai à venir faire mon tour en Nouvelle-Audarque et à accompagner certains membres de la Guilde dans leurs missions - je confiai temporairement les rênes de l'Hospice du Cerf pourpre à Bertrand du Chêne, sachant également qu'il pourra compter sur le rinn Solairik en cas de besoin;
- Cette fois-ci, on m'écouta et nous partîmes par la route menant au camp Marcil; cette route est peut-être plus longue sur papier, il n'empêche qu'elle est beaucoup plus utilisée et surtout plus sécuritaire que le raccourci par le Voile du Couchant;
- Nous étions accompagné par Ubalde, l'artisan de Châteauvert recruté par Patrice à l'automne dernier; nous avions besoin de lui pour nous construire un mât de voilier et j'aurai besoin de lui prochainement pour améliorer les fortifications du camp et y ériger une chapelle dédiée à La Bienveillante.
- Arrivés à l'avant-poste dans la Forêt de l'Ouest, je remis au lieutenant la lettre de recommandation écrite de la main du capitaine des gardes de Nouvelle-Audarque, lui demandant de m'accueillir au camp pour une durée indéterminée et de prendre sous ses ordres Patrice pour cette même durée - je m'installai sommairement pendant qu'Ubalde et Sequoia bricolèrent ce que nous appelerons par la suite un "mât" et des rames pour le voilier à réparer;
- Nous poursuivîmes notre chemin dès le lendemain matin, direction la Forêt Morte; je laissai Ubalde au camp avec quelques instructions en attendant mon retour - inutile de lui faire courir des risques en lui demandant de nous suivre.
- Nous commençames notre exploration par un lieu que nous connaissions plutôt bien, le Cromlech du Grand Chêne. Sequoia était impatient de voir si son rituel de la semaine dernière avait déjà eu son impact sur la santé de l'arbre;
- Pour mon oeil de néophyte dans l'art du jardinage, je ne vis aucune différence quant à la santé de plante - je perçu cependant que l'ambiance près de lui était nettement moins lourde qu'ailleurs dans la forêt... le site avec des apparences de "normalité" dans ce désert surréel où même le sable semble mort...
- J'effectuai au mieux de mes connaissances trois petites tests concluents : l'aura spectrale qui hhantait bitait l'arbre a totalement disparu, ne laissant la place qu'à la présence féérique ressentie précédemment; [ii] le chêne ne tente plus de draîner ma force vitale lorsque je tente de lui transférer un peu de mon énergie; [iii] il semblerait que d'arroser les racines du chêne de potions de guérison puisse lui être bénéfique - ce dernier test nous permi surtout de réaliser que l'arbre devait manquer cruellement d'eau...
- Nous quittâmes sans plus attendre pour la Baie du Chapardeur.
- Après trois heures de chevauchée, nous arrivâmes quelques temps avant le crépuscule à la grève des Contrebandiers où se trouve la Cabane du Taquier;
- Nous prîmes le temps d'investiguer les lieux : je trouvai une vingtaine de squelettes humains - la majorité des crânes retrouvés présentaient un trou circulaire au niveau de la nuque, impossible d'en déterminer la cause ou si ces perforations ont été faites avant ou après la mort des victimes; [ii] il fut proposé (et l'idée me semble plus que plausible) que le lieu avait dû servir de repaire pour des contrebandiers avant l'avènement de la Forêt Morte;
- Nous installâmes le mât et réparâmes au mieux de nos conséquences la coque du bateau - une fois une voile installée, nous devrions être en mesure de le rapatrier en Nouvelle-Audarque afin de faire faire de réelles réparations plus permanentes.
- Au cours de mon tour de garde, le premier de la nuit, j'eus une désagréable impression, mais incapable de mettre le doigt dessus... J'entendis mes compagnons se plaindre dans leur sommeil apparemment agité, mais rien de très surprenant avec tout ce que nous avons vécus depuis quelques mois - on m'appris le lendemain que Sequoia, Wallace et Yndris firent d'affreux cauchemars en début de nuit... Je ne sais même pas pourquoi j'en parle ici;
- Au tour de garde d'Yndris, je décidai de l'accompagner à son insu quelques temps, le trouvant fatigué et préoccupé, voir inquiet par quelque chose...
- Je finis par voir du mouvement le long de la grève à une treinte de pieds de la cabane et décidai de prévenir Yndris de réveiller le groupe pendant que j'allais voir, torche à la main, de quoi il en retournait;
- Une douzaine de petites créatures hideuses et munies de pinces nous encerclaient - je découvris trop tard qu'ils s'agissaient de faes, cette information aurait été plus que pertinente quelques instants auparavant...
- Nous fûmes submergés par le nombre et nous nous défendîmes du mieux que nous le pûmes - protégé par ma Dame, je réusis à retenir plusieurs de ces monstruosités jusqu'au moment où un coup de tonnerre s'abattit sur moi - j'appris que la malchance n'y était pour rien: Wallace, voyant que plusieurs créatures étaient sur moi, décida (croyez-le ou non) de me faire tomber le tonnerre dessus... C'est la deuxième fois en autant de sortie que l'un de mes coéquipiers me prend pour cible... Que dire de plus?
- Nous réussîmes à décimer la moitié de la horde, les autres préférant fuir que de périr - à en croire la réaction de Sequoia, Yndris aurait eu de la difficulté à se montrer utile au cours de l'altercation; pour ma part, je m'inquiétais davantage de Wallace et de son incapacité à se contrôler.
- Au réveil, nous finîmes les réparations à notre portée sur le bâteau et entamâmes notre exploration de la Forêt Morte; nous décîdâmes de longer la côte vers l'Ouest;
- Cette journée nous permit d'avancer et rien ne nous fit obstacle, ni pendant la journée, ni au cours de la nuit.
- Nous continuâmes de chevaucher le lendemain - j'eus l'impression d'être constamment observé... impossible cependant de dire par qui ou par quoi;
- Nous tombâmes finalement sur les vestiges d'un hameau qui doit dater, si on se fie à son état, de la Civilisation oubliée : trois bâtiments en ruine et un puits sans fond apparent et très certainement asséché depuis l'avènement de la Forêt Morte - au moins, il s'agit là d'une preuve de la présence d'une civilisation sur ces terres;
- Alors que nous investiguions les lieux, nous entedîmes un son, un souffle profond et rauque, venir du bâtiment central - j'en appelai à La Bienveillante pour tenter d'en connaître la cause et je ressentis quelques choses que je n'avais jamais ressentis sur ces terres, ce n'était ni une fée, ni un spectre, mais quelque chose de plus abyssal et indubitablement plus malvaillant;
- Je m'approchai vers la source de cet intense malaise qui qui m'habitait quand, tout d'un coup, le sol s'ouvrit juste devant nous, laissant s'échapper une créature démoniaque comme je pensais ne jamais croiser de ma vie.
- Ce diable se saisit de Sequoia, mais ne put en faire de même de moi, ce qui me permit d'intercepter à quelques reprises le puissant dard qui lui était destiné;
- Je pensais que mon heure était venue, mais décidai de faire gagner un maximum de temps à mes compagnons moins expérimentés et à sortir Sequoia de ce mauvais pas;
- Je combattis cette créature infernale avec toutes mes énergies, mais je dois avouer que si mes coéquipiers m'avaient écoutés, vous ne seriez pas en train de lire ces lignes : Sequoia nous inspira par sa volonté de survivre et de combattre, Yndris se montra très efficace avec son arbalètre (de quoi faire oublier sa performance de la veille je suppose), Wallace et Jax firent de leur mieux, mais eurent quelques difficultés à blesser le monstre;
- Alors que le diable était à bout de ressource, il déjoua ma garde à deux reprises avec son puissant dard et le venin fit le reste du travail - si je pus en neutraliser les premiers effets, je ne pus rien pour le second coup et je tombai;
- À mon réveil, soigné par Sequoia, je vis Jax porter le coup final à la Bête des enfers...
- Force est de constater que La Faucheuse ne voulait pas de nous en ce jour et que La Bienveillante et Le Protecteur veillaient sur nous en cet après-midi d'hiver;
- Avec le recul, je ne peux me sortir de la tête cet étrange sentiment d'être observés et le fait que le "trou" d'où s'est extirpé la Bête n'en était pas vraiment un - mes coéquipiers parlèrent d'une créature conjurée... donc appelée des Enfers et volontairement mise sur notre chemin? Par qui ou par quoi? Pourquoi?
- Amochés, mais toujours bien vivants, nous retournâmes au camp Marcil;
- Retour sans encombre, que La Bienveillante et le DM en soient remerciés!
- Pour la première fois, c'est ici que je quittai mes compagnons, les laissant rentrer sans moi en Nouvelle-Audarque. J'irai porter ce rapport à Merrick et Lexie lorsqu'il sera terminé et que j'aurais d'autres raisons de m'y pointer le nez; pour l'instant j'ai une parcelle à défricher et un sol à déneiger...
Conclusions :
- Ce n'est pas parce que Les Brumes et l'hiver ne pénètrent par le territoire de la Forêt Morte que celle-ci est sans danger - les créatures que nous y avons rencontrées sont toutes aussi dangereuses et malvaillantes... Même hors des Brumes, notre présence ne semble pas la bienvenue sur ces terres;
- Quelqu'un ou quelque chose a tenté de nous faire regretter notre exploration de la Forêt Morte;
- Je ne peux passer sous silence que Wallace devrait être gardé à l'oeil, il ne contrôle pas du tout l'énergie qui circule en lui et il représente un danger pour ses compagnons et pour lui-même. Je ne sais pas ce que nous devrions en faire, mais c'est une question de temps avant que ça se termine mal.
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Résumé :
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