Journal de Tyfdur - XL
General Summary
Exploration catastrophique dans la Forêt de l'Ouest
Par Tyfdur Quickpeek Voilà, c'est reparti, on the road again, comme il dise dans l'Est. On retrouve Merrick à l'auberge, on voit les opportunités et on y va. De la dernière expédition, j'ai ramené un bon rhume, j'ai la tête lourde, le nez qui coule et des éternuments qui vont me rendre dingue. J'ai prévu le coup cette fois, j'ai acheté des vêtements chauds. On ne m'y prendra pas deux fois! Bon, déjà, je ne connais pas les membres du groupe. Ha, si! Solairik est là, fidèle au poste. Il faut que je voie s’il a une selle cette fois! Mon ami drake et moi serons donc accompagnés par Vladimir et son boy, un jeune futur chevalier, un noble quoi. Il a fière allure, mais tiendra-t-il la distance? Une moine, Lexie qui semble assez réservée. Elle me semble inquiétante, un véritable arsenal ambulant. Je l'ai déjà aperçue, ici et là. Je crois qu'elle donne un coup de main à Merrick entre deux sorties. Et pour finir, Frikilaz, un ranger, il a l'air un peu sombre, mais expérimenté. Ils ont donc décidé d'aller en repérage autour des camps orcs à l'Ouest - pas que ça m'enchante, je n'aime pas les orcs. Mais, il faut bien prendre une direction. À priori, Frikilaz et Vladimir ont déjà parcouru la région, on ne devrait pas se perdre. Après quelques emplettes et un peu de chitchat avec Merrick, je lui ai d'ailleurs demandé si les peaux de croco, ramenées deux mois auparavant, ont trouvé acquéreurs. Nous rendons ensuite visite à Myrella. Nous lui demandons si elle peut nous fournir un exemplaire de la carte orque acquise de haute lutte par nos compères lors d'une précédente expédition. De mémoire, elle nous a fait un rapide croquis de celui-ci. Quel brio, on dirait un document fini! Nous voilà prêts à partir, après un détour par les écuries pour que Solairik s'achète une mule, une envie soudaine! Ça m'arrange, je pourrai suivre le train sans me mouiller les pieds. Premier arrêt au camp Marcil. Une petite nuit tranquille, protégés par les gardes du camp. Nous sommes donc à pied d'œuvre, frais dispos, pour partir au petit matin. L'ambiance est légère, nous sommes assez sûrs de nous, d'ailleurs Solairik nous booste avec un de ses sorts donc il a le secret, on se sent fort! Quelques blagues entre nous et les gardes, et nous partons vers le Nord. Le but étant de repérer un camp orc dont la position n'est pas claire. On n'a pas marché longtemps, deux ou trois heures, au plus; sûrement le temps de sortir de la zone de patrouille du camp Marcil. Trois énormes matous nous tombent dessus :- Notre moine a été la plus rapide - quelle vitesse! peu de choses doivent pouvoir la surprendre! Elle est déjà sur un de ces monstres, un tourbillon d'acier, de jambes et de coudes. Elle a dû toucher, j'ai vaguement entendu un couinement, mais c'est trop loin pour voir le résultat. Pas facile d'y voir clair, ballotté sur une mule, ce stupide écuyer n'a pas attendu que je descende, il est déjà en train de se carapater;
- En revanche, la réplique de la bête ne s'est pas fait attendre, deux énormes tentacules jaillissent de son dos et frappent Lexie, elle a l'air salement touchée. Ils ont une sacrée allonge, il va falloir faire gaffe;
- Ensuite tout s'enchaine très vite, les deux autres sont sur nous. Notre ranger réussit à s'extirper de la mêlée et se met à décocher ses flèches;
- Un tentacule m'est passé au raz de la tête - la violence du coup m’ébouriffe. Moi qui ai pris un peu de temps à m'apprêter ce matin. Je réussi à passer entre les pattes de l’une de ces horreurs, elles sont maousses, plus grandes que moi, un bon pied de plus au garrot. Tout en glissant et sautant, j'arrive à me cacher dans un buisson, tirant mes flèches au jugé;
- Je vois enfin toute l'horreur de la situation, mes compagnons se battent comme de beaux diables, mais on est en train de se faire dérouiller. Je ne sais pas si c'est la pluie ou le rhume, mais ces bêtes semblent brouillées, comme floues, même mes compagnons ont du mal à les toucher. En plus, elles sont vraiment intelligentes, elles ont repéré nos points forts et nos faiblesses. Lexie a un genou à terre et elles se sont acharnées sur Solairik, notre guérisseur, il est inconscient;
- Valdimir, fait ce qu'il peut pour le protéger, mais j'entends, comme des gongs, les coups de boutoir qu’elles font pleuvoir sur son bouclier et son armure;
- Frikilaz, aux prises avec une de ces bêtes, a dû laisser tomber son arc, il est maintenant au corps-à-corps;
- Une ombre me surplombe, le chat a délaissé Valdimir et s'est retourné contre moi. Je vais mourir, mais j'aurais au moins eu la satisfaction de l'énerver en lui collant une flèche dans l’arrière-train. J'ai pris une telle gifle d'un de ses tentacules que j'ai cru que ma tête allait se décoller, puis plus rien;
- Je sens une grande bouffée d'air frais dans les poumons, j'ai mal partout - je ne sais plus vraiment où je suis. Solairik, je t'en dois encore une, ma dette va être difficile à payer! Le fracas de la bataille me remet très vite dans le contexte, Frikilaz vient de tomber.
- L’un des chats a l'air mort, Lexie a dû finir son œuvre;
- Difficilement, d’un effort de concentration, je projette une pierre vers le chat qui me semble le plus net. Il couine. Je crois qu'il en a enfin pris pour son grade.
- Le dernier en lice semble encore vaillant, on se jette tous dessus, c'est la curée. La peur, la frustration, la douleur se lisent dans nos coups, il ne s'en tirera pas! Je me ferais un collier de griffes, comme Rahan, un barbare célèbre.
- Réveil en sursaut, je sens le vent d'une masse me passer au-dessus de la tête;
- Solairik, à mes côtés, en a déjà pris pour son grade, il est inconscient;
- J'entends des cris, des grognements gutturaux. Des armes s'entrechoquent. Je ne vois rien. Soudain la tente est piétinée, une énorme créature se dresse devant moi, une vision d'horreur! Je vais faire des cauchemars pendant des mois. Je n'ai même pas le temps de dire ouf, que je me prends un coup qui m'envoie voler hors de la tente. J'en profite pour me carapater, mais il me poursuit. Un nouveau coup, je suis étendu pour le compte...
- Un souffle de vie me réanime, je sens que Solairik est encore là. Ma dette envers lui ne fait que s'allonger. Deux fois en deux jours, vive les drakes! Je ne bouge pas, je sens le monstre au-dessus de moi. Je fais le mort, technique apprise dans un bouquin sur des animaux exotiques assez curieux. Il part, je me faufile discrètement dans un buisson, jette un œil sur la situation : mes compagnons sont en mauvaise posture, mais vivants;
- De mon arc, j'ajuste celui qui semble s'acharner sur Lexie. Si je le touche, elle aura les mains libres pour finir le dernier;
- Frikilaz, avec sa fluidité habituelle, cloue sur un arbre celui qui tentait de s'enfuir;
- Lexie, par un réflexe à peine humain, ne permet pas à ce dernier de demander merci;
- Solairik, fait le premier mouvement, il ne peut supporter l'idée;
- Frikilaz, toujours aussi précis, le touche;
- Je lance une flèche dans le vent, je ne me suis jamais senti aussi impuissant;
- Lexie semble désespérée, paniquée, mais y va de toutes ses forces;
- Vladimir aussi arrive à l'atteindre.
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Date du Rapport
06 Dec 2020
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