Oniros

Cette nuit, comme beaucoup d’autres, le grand Nagaaraja se présente à moi dans un rêve. Le message qu’il me transmet cette fois-ci est bien différent de d’habitude : “Edras, tes recherches sur les mythes qui entourent mon existence commencent à te rendre plus fort, tu gagnes en puissance. Tu es désormais prêt. Accomplis le rituel d’appel de familier, et tu pourras garder un fragment de mon pouvoir à tes côtés. Ton ami d’essence divine saura t’aider dans cette quête.”
 
Lorsque je fais part à Lucens de ma volonté de réaliser un rituel d’appel de familer, mais que je n’ai aucune idée de comment m’y prendre, il m’annonce d’un air rayonnant que Milérion et lui-même prévoient aussi de le réaliser, et qu’il connait la procédure. La première chose à faire est de se procurer l’encens nécessaire au rituel, nous nous rendons donc chez un marchand, que j’ai repéré quelques jours plus tôt dans le quartier du Nagatan. Nous y faisons l’acquisition de l’encens, excepté Milérion qui s’empare discrètement d’une portion du précieux encens, “pour faire des économies”. Ce tiefflin correspond décidément aux clichés dont sont victimes les individus de sa race.
 
Pour réaliser le rituel, il nous faut un chaudron en laiton, nous décidons d’aller emprunter celui de Torfor, qui accepte de nous le prêter, avec une certaine surprise, ne connaissant pas le but de notre entreprise. Le rituel consiste à consumer l’encens dans le chaudron, et le processus requiert de tracer certains symboles arcaniques dans l’encens à l’aide d’une tige de métal. Au bout d’une heure, alors que nous commençons à nous impatienter, trois têtes sortent soudainement du chaudron. Une chouette, un faucon et un petit dragon noir, qui se ruent chacun vers leur invocateur. La chouette s’envole rapidement vers Lucens, il choisira de la nommer Valor. Le faucon arrive en un coup d’aile vers Milérion pour se percher sur son bras, il annonce qu’il s’appelle Diablotin. Enfin, le pseudo-dragon, rampe rapidement, tel un lézard, le long du chaudron, puis sur le sol, pour venir grimper le long de ma jambe. Avec agilité, il me passe sur le ventre, l’épaule, passe par mon dos pour venir pointer sa tête à côté de mon oreille, en poussant un petit cri de joie. Nous venons tout juste de nous rencontrer, mais je l’apprécie déjà, et j’ai l’impression que c’est réciproque.
 
Tu es né du rêve que j’ai fait du grand Nagaaraja, je vais t’appeler Oniros.