Hydres

Anthony Orta

Extrait de " L’art de la mort ".
" Il m'est impossible de commencer ce livre autrement que par une histoire. Une histoire qui nous amène il y a plus de 30 ans, lors de la création de la compagnie de Dimrost. Sareth jedo recruta des chasseurs afin de libérez les populations des créatures monstrueuses qui pullulaient le long de l'Isil. Bien sur, il faisait payer cher ses services et était intraitable avec ses hommes et femmes. Les meilleurs devenaient meilleurs et Sareth gardaient les plus faibles pour les utiliser comme appâts lors des traques. C'est à cette époque que je fut récupéré par cette compagnie, encore jeune et errant dans les bois, pathétique et mort de faim. Sareth me forma et m'appris beaucoup. Je n'peux lui enlever ça... Ce fut une révélation pour moi, tuer des monstres, apprendre leurs points faibles et redouter leur force. Sareth était fort et l'est toujours surement car il ne vieillit que peu, j'ignorais encore qu'il avait du sang drakéïde (je ne le sut que plus tard). C'est ironique quand j'y pense, un monstre qui chasse d'autres monstres... Bien sur, avec le temps, les prérogatives de Sareth le poussèrent à moins s'intéresser aux monstres et plus aux nobles et bourgeois. Les assassinats et rapts politiques étant plus lucratifs que chasser les goules ou les fouissoyeurs d'un village. C'est à ce moment que j'ai simuler ma mort lors d'une mission contre des gargouilles pour échapper à la compagnie. Mais Sareth à finit par réentendre parler de moi et à mis un contrat sur ma tête. On ne déserte pas la compagnie de Dimrost...
Mais l'histoire dont je veux parler se situe avant tout ça, avant même que je ne rejoigne la compagnie. Cette histoire m'avait été racontée par Jek, une chasseresse qui était aux coté de Sareth depuis le début. C'était quand Sareth commençait à peine à se faire une réputation avec son groupe de chasseurs. Il eu vent d'un village qui fut attaqué par une créature au Nord du Marais de Venim. Un contingent royal avait été envoyé pour aider les locaux mais n'était pas revenu, et le village avait été entièrement détruit. Sareth et sa compagnie été allait sur place et avait découvert les traces d'une hydre qui menaient jusqu'à un marécage proche. Une hydre qui devait bien faire ses 30 000 livres.
Je n'ai jamais combattu d'hydre tout seul et trois tête à été la plus grande forme d'hydre auquel j'ai été confronté avec deux archers et trois lanciers (et ils nous a fallu une heure de combat et perdre deux lanciers avant d'en venir à bout). Au lieu de vous faire part de mon expérience sur ce combat, je préfère vous raconter la technique qui à été utilisée par Sareth et la compagnie à ce moment-ci.
Sareth avait fait emporté trois grands barils d'huile, ainsi qu'une baliste (il avait mis tout l'or de la compagnie dans ces achats). Les traces menant jusqu'à un profond marécage, Sareth avait fait discrètement verser les barils d'huile dans le marécage pendant que la baliste s'installait de l'autre coté. Sareth avait fait des recherches et avait lu que les hydres pouvaient rester sous l'eau pendant plus d'une heure et qu'une tête restait toujours éveillée pour surveiller les alentours. De plus, le feu empêchait toute repousse de têtes en cas de décapitation. Sareth répartit ses onze chasseurs tout autour du marécage et sonnèrent l'olifant pour appeler la bête. Neuf têtes reptilienne sortirent de l'eau putride, fixant de leurs yeux les hommes et femmes qui l'encerclait. Des que le corps du gigantesque monstre fut visible, la baliste tira un harpon dans son dos et deux chasseurs attachèrent la lourde chaîne qui était reliée au tronc d'arbre le plus solide. L'hydre attaqua immédiatement mais devant couvrir tous les angles, ses neuf têtes ne purent se porter assistance, ce qui facilita la tache des chasseurs qui découpaient les têtes une à une avec leur longues hallebardes. Lorsque le premier moignon commença à faire émerger deux nouvelles têtes, Sareth lança la torche dans le marécage et l'huile s'enflamma. L'hydre qui s'était couverte d'huile en sortant de la surface s'embrasa et ne put tenter de fuir car la chaîne l’empêchait de retourner vers les profondeur du marais. Les chasseurs profitèrent de sa panique pour décapiter toutes les têtes enflammées qui, déboussolées par les flammes, ne purent se concentrer sur une seule cible pour créer une sortie ou se diriger vers l'arbre avec la chaîne.
Alors que les chasseurs transperçaient le corps démembré de la bête, Sareth récupéra une tête de l'hydre. C'est lorsqu'il déposa la tête au pieds du roi Irka Cyri'Andil que la compagnie prit le nom de Dimrost et vit sa renommée s'étendre aux alentours d'Erionth.
Voilà pourquoi je commence mon livre par cette histoire ; il faut un monstre pour chasser les monstres, gardez cela en tête. Si vous voulez tuer un monstre, récoltez autant d'informations sur ce dernier avant de le combattre. Si ce n'est pas possible, observez le terrain sur lequel il se trouve et mettez vous a sa place : Comment il tue ? Par nécessité ou par plaisir bestial ? Est-il motivé par son instinct ou guidé par une influence maléfique ? Tant de questions qui devront trouver des réponses. J'espère que vous en trouverez certaines ici.
Maintenant que cela est dit, commençons par le début de toute chasse. Parlons de ces putins de rats sanguinaires... "
Vynian Dreslard, " L'Art de la mort, Vol. 1 ".