Wynsal Étoilené
À Chun Hye Seung, capitaine de la Première Garde et commandante de la milice d’Absalom
Salutations mon amie. Voir votre titre écrit en toutes lettres en haut d’une missive du Primarque doit vous sembler bien étrange. Je comprends ; j’étais dans le même cas quand j’étais capitaine.
Félicitations pour votre promotion. Elle est bien méritée, mon seul regret est que Seigneur Gyr ait tant souffert aux mains du Tar-Baphon pour libérer la place que vous occupez à présent. C’était un bon stratège et un chef encore plus compétent.
Ses rapports sont sûrement mieux organisés et plus perspicaces que les miens, alors leur lecture ne sera pas du temps perdu.
Nous vivons une curieuse époque, ce qui m’a sauté récemment aux yeux alors que je me rendais dans un nouvel orphelinat qui vient d’ouvrir à porte Est. Il s’agit du manoir Hodley ! Il se trouve sur la route du Cerf, que j’avais l’habitude d’explorer étant enfant.
Il semble que quelqu’un l’ait acheté et rénové. Je n’ai pas eu le cœur de leur dire qu’à l’époque, tous les enfants du voisinage disaient qu’il était hanté.
Je vois d’ici vos sourcils se froncer de soupçons et d’inquiétude. Wynsal Étoilené, connu pour son franc-parler abrupt pendant ses dizaines d’années de service dans la Première Garde qui louvoie autour d’une anecdote ? Le temps passé au Grand Conseil après son départ aurait-il instillé en lui la tendance aux circonlocutions propre aux politiciens ?
Est-ce que sa nomination au poste de primarque suppléan d’Absalom , de seigneur obsidional suppléant, de protecteur de Consortium de Kortos suppléant et de tout ce qu’était le Seigneur Gyr avant-lui suppléant aurait érodé sa santé mentale au cours des quatre dernières années ?
Absolument pas. C’est juste que j’ai peu de véritables confidents à présent. Le poids de la direction d’une ville aussi chaotique, ancienne et merveilleuse que la nôtre est écrasant, mais je ne peux pas le laisser paraître en public.
Certains disent que je me suis emparé du pouvoir ou que j’ai fait un coup d’état et que je suis impatient d’éliminer le «suppléant» de mon titre de «primarque suppléant». Mais vous, vous savez bien que c’est le devoir qui m’anime et non le désir. Si le seigneur Gyr retrouve la santé , ce soir je porterais un toast à sa santé aux Petits Toits, avec mes anciens camarades.
Je n’abandonne pas l’espoir de le retrouver ou de trouver quelqu’un digne de lui succéder en tant que Primarque . Avez-vous rencontré le seigneur-guetteur Ulthun II du Dernier-Rempart ?
Voir son pays adoré détruit, voilà le plus lourd fardeau que je puisse imaginer et pourtant il a tenu bon.
C’est un véritable parangon de résolution. Si le Tyran qui Murmure doit être le fardeau de notre époque, je me dis parfois qu’Ulthun devrait être le Primarque qui lui fera face. Mais Ulthun II a déjà tant perdu à cause de Tar-Baphon que je crains que ce ne soit là une souffrance de plus à ajouter à une pile déjà imposante.
Je ne peux qu’espérer qu’il a des confidents et qu’en ce moment, il écrit à un ami comme je suis en train de le faire, pour partager son inquiétude et sa lassitude.
Je suis à présent trop vieux pour être encore naïf, mais je reste un idéaliste. Un chef noble et résolu fera ressortir le meilleur de ceux qu’il dirige. J’ai de nombreux ennemis, des envahisseurs jaloux des richesses d’Absalom aux politiciens de carrière avides de pouvoir (et honnêtement, ces derniers sont bien plus dangereux que les premiers). Mais tous ces ennemis ont un point commun : ils sont persuadés qu’un règne est plus solide s’il est exercé par la force plutôt que par l’exemple. Ils ont tort.
C’est probablement mon conseil le plus précieux pour votre nouveau rôle en tant que dirigeante. Oh, et ne vous approchez pas du manoir Hodley. Juste au cas où.
Wynsal Étoilené
Salutations mon amie. Voir votre titre écrit en toutes lettres en haut d’une missive du Primarque doit vous sembler bien étrange. Je comprends ; j’étais dans le même cas quand j’étais capitaine.
Félicitations pour votre promotion. Elle est bien méritée, mon seul regret est que Seigneur Gyr ait tant souffert aux mains du Tar-Baphon pour libérer la place que vous occupez à présent. C’était un bon stratège et un chef encore plus compétent.
Ses rapports sont sûrement mieux organisés et plus perspicaces que les miens, alors leur lecture ne sera pas du temps perdu.
Nous vivons une curieuse époque, ce qui m’a sauté récemment aux yeux alors que je me rendais dans un nouvel orphelinat qui vient d’ouvrir à porte Est. Il s’agit du manoir Hodley ! Il se trouve sur la route du Cerf, que j’avais l’habitude d’explorer étant enfant.
Il semble que quelqu’un l’ait acheté et rénové. Je n’ai pas eu le cœur de leur dire qu’à l’époque, tous les enfants du voisinage disaient qu’il était hanté.
Je vois d’ici vos sourcils se froncer de soupçons et d’inquiétude. Wynsal Étoilené, connu pour son franc-parler abrupt pendant ses dizaines d’années de service dans la Première Garde qui louvoie autour d’une anecdote ? Le temps passé au Grand Conseil après son départ aurait-il instillé en lui la tendance aux circonlocutions propre aux politiciens ?
Est-ce que sa nomination au poste de primarque suppléan d’Absalom , de seigneur obsidional suppléant, de protecteur de Consortium de Kortos suppléant et de tout ce qu’était le Seigneur Gyr avant-lui suppléant aurait érodé sa santé mentale au cours des quatre dernières années ?
Absolument pas. C’est juste que j’ai peu de véritables confidents à présent. Le poids de la direction d’une ville aussi chaotique, ancienne et merveilleuse que la nôtre est écrasant, mais je ne peux pas le laisser paraître en public.
Certains disent que je me suis emparé du pouvoir ou que j’ai fait un coup d’état et que je suis impatient d’éliminer le «suppléant» de mon titre de «primarque suppléant». Mais vous, vous savez bien que c’est le devoir qui m’anime et non le désir. Si le seigneur Gyr retrouve la santé , ce soir je porterais un toast à sa santé aux Petits Toits, avec mes anciens camarades.
Je n’abandonne pas l’espoir de le retrouver ou de trouver quelqu’un digne de lui succéder en tant que Primarque . Avez-vous rencontré le seigneur-guetteur Ulthun II du Dernier-Rempart ?
Voir son pays adoré détruit, voilà le plus lourd fardeau que je puisse imaginer et pourtant il a tenu bon.
C’est un véritable parangon de résolution. Si le Tyran qui Murmure doit être le fardeau de notre époque, je me dis parfois qu’Ulthun devrait être le Primarque qui lui fera face. Mais Ulthun II a déjà tant perdu à cause de Tar-Baphon que je crains que ce ne soit là une souffrance de plus à ajouter à une pile déjà imposante.
Je ne peux qu’espérer qu’il a des confidents et qu’en ce moment, il écrit à un ami comme je suis en train de le faire, pour partager son inquiétude et sa lassitude.
Je suis à présent trop vieux pour être encore naïf, mais je reste un idéaliste. Un chef noble et résolu fera ressortir le meilleur de ceux qu’il dirige. J’ai de nombreux ennemis, des envahisseurs jaloux des richesses d’Absalom aux politiciens de carrière avides de pouvoir (et honnêtement, ces derniers sont bien plus dangereux que les premiers). Mais tous ces ennemis ont un point commun : ils sont persuadés qu’un règne est plus solide s’il est exercé par la force plutôt que par l’exemple. Ils ont tort.
C’est probablement mon conseil le plus précieux pour votre nouveau rôle en tant que dirigeante. Oh, et ne vous approchez pas du manoir Hodley. Juste au cas où.
Wynsal Étoilené
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