Journal de Meriel - LXVI
General Summary
Les hommes-lézards peuvent réfléchir ?
par Meriel Amakiir Je savais que plusieurs races se cotoyaient en Nouvelle-Audarque, malgré la réticence bien sentie de la part des quelques humains... Mais j’ignorais que des créatures aussi bestiales que des Hommes-lézards avaient la sagesse de participer aux activités de la guilde et sont capables de s’entourer d’autres types de gens! C’est donc avec curiosité que je prends part à une sortie pour la guilde, avec deux frères lézards, Ko'lek et Xargh! Lors de cette expédition j’ai eu la chance d’enfin rencontrer Lexi, la scribe de la guilde, de qui j’avais entendu parlé mais dont je n’avais pas côtoyée encore, et pour bien combler l’équipe, celui avec qui l’amitié semble s’installer, Rinn Solairik. Lors de cette expédition nous sommes allés vers l’Est, de l’autre côté du lac, afin d’explorer des ruines que les Hommes-lézards ont découvertes lors d’une expédition précédente. Pour cette sortie, nous nous rendons tout d’abord, et sans difficulté au campement du clan des hommes-lézards pour y passer une première nuit. Je suis sincèrement mal à l’aise d’être entourée d’autant d’êtres primitifs, mais bon, ils ne semblent pas hostiles... C’est une belle nouvelle. Comme je vous écris, c’est que nous sommes revenus en vie et cela confirme que les Hommes-lézards n’avaient pas de mauvaises intentions. Nous partons donc directement sur le lac, grâce à un enchantement de Ko’lek, nous permettant de marcher sur l’eau, mais avant, je porte une attention particulière à la nature pour réaliser qu’une maladie atteint la nature ici aussi… Encore plus qu’au Sud, mais heureusement, l’hiver a calmé la propagation. Nous étions presque de l’autre côté du lac lorsque les Brumes se sont levées! Encore ce sentiment étrange et inconfortable! … Nous arrivons de nouveau sur la terre « ferme »… dans les marais. Il est temps de monter le camp pour la nuit. Les Brumes semblent vouloir rester, qu’à cela ne tienne… nous devions nous arrêter! J’ai monté le camp pour l’équipe pendant que chacun vaquait à ses occupations. Une fois que nous ayions bien mangé, Solairik entreprit de nous parler du grand Wuurzaf, vaillant combattant de la guilde, malheureusement décédé lors d’une expédition. La nuit se passe relativement bien, malgré les Brumes. Quelques morts-vivants accompagnés de ghoules nous affrontent. J’appelle donc l’esprit de l’Ours afin qu’il veille sur nous pour ce combat, et pour rendre hommage à ce vaillant animal; je me transforme aussi en ours afin de venir en aide à mes compagnons pour mettre un terme à ce combat. Le reste de la nuit se passe sans embuche et, c’est bien reposés, que nous reprenons notre route vers les ruines. Nous nous rendons donc aux ruines, grâce à la mémoire ou à l’instinct... (je continue d'en douter) des Hommes-lézards (fascinant!). Nous entrons donc dans ces vestiges d’une ère passée. Ces ruines sont magnifiques et la végétation semble prendre le dessus sur la brique, à un point tel que l’eau qui s’y trouve a clairement été amenée de l’extérieur, car cette pièce n’avait rien d’un grand bain à l’époque… Cependant, si elle ne pouvait s’écouler d’une autre part, la pièce serait encore plus remplie à ce temps-ci de l’année! Xargh nous fait part qu’à sa visite précédente. Il avait plongé dans l’eau et nous a fait comprendre que ce ne serait pas une bonne stratégie à prendre pour traverser puisqu’il s’est retrouvé projeté de tout bord tout côté… Solairik prend donc le temps de se concentrer afin de tenter de déterminer quel type d’enchantement anime l’eau ainsi. Pendant ce temps, l’Homme-lézard simplet (Xargh… comme si j’avais besoin de le préciser) me démontre une fois de plus qu’ils ne sont que de simples bêtes en me menaçant de me jeter à l’eau, moi, Meriel... Franchement! Comme je sais à quel point un animal peut être imprévisible, je m’éloigne tout de même de la paroi rocheuse, au cas où son instinct bestial prendrait le dessus. Pendant que le Rinn se concentre, je tente de trouver une façon «sécuritaire» de traverser de l’autre côté de la pièce par les parois qui longent le mur arrondi… Nous convenons d’utiliser nos cordes et de tenter de sauter d’une cloison à l’autre. Ainsi, une fois que Solairik a pu déterminer qu’il y avait plusieurs sources de magie dans cette eau, nous traversons sans grande difficulté vers le fond de la pièce. Rendus de l’autre côté, nous réalisons que les ruines semblent quelque peu effondrées, mais nous arriverions tous à passer en rampant Je pars donc seule, transformée en araignée afin d’assurer qu’aucune mauvaise surprise ne nous attendrait de l’autre côté et pour avoir une idée de la distance à parcourir avant d’arriver... quelque part. Ce que j’y ai découvert (ouf!) : toute une maternité de magnifiques araignées, du moins c’est ce que je croyais… Jusqu’à ce que je comprenne la malédiction qui les envenimait. Bref, je me suis aventurée suffisamment pour constater qu’un peu plus loin, nous avions accès à la suite des ruines. Je retournai donc auprès de mes collègues pour leur préciser ce que j’ai vu. Rapidement, la décision a été de tout cramer… Et ce n’est qu’à ce moment précis que j’ai pu constater qu’elles étaient toutes couvertes de spores étranges. Je peux donc dire que nous les avons libérées de leurs malheurs - j’ai pensé très fort aux esprits de la Nature afin que ces araignées ne soient pas mortes en vain. Nous circulons donc à nouveau sur un sol en briques, dans diverses pièces où des toiles d’araignées s’empilent, toutes plus sèches les unes que les autres, bien entourées de spores un peu inquiétants. Nous remarquons plusieurs ouvertures menant à diverses pièces. Lexie mène la marche vers un corridor où des fougères s’entassent et où visiblement la nature n’a pas chômé pour reprendre cet endroit. C’est donc en fauchant les herbes que nous parvenons à traverser ce long couloir, galerie menant tout droit dans une embuscade où des êtres assez répugnants, mais fascinants, flottaient librement dans les airs. Étant la dernière du rang, j’étais toujours camouflée dans le corridor pour éviter les coups de ces êtres étranges qui, suite à un ou deux coups seulement, explosaient... plutôt étrange (?). Les créatures étant éliminées, nous poursuivons un peu notre exploration dans les ruines… mais nous commençons à être épuisé de toutes ces démarches dans une même journée… Nous nous séparons donc pour nous répartir entre les diverses ouvertures encore inexplorées… Certains ont fait face à des ouvertures menant à des chemins complètements écroulés, sauf Ko’lek et moi, nous tombons face à face avec une tisseuse, assez impressionnante en taille. Considérant rapidement l’état physique de nos co-équipiers, il ne suffit que d’échanger un regard pour comprendre que nous n’aurions peut-être pas fait le poids face à une bête de cette envergure, nous décidons donc d’utiliser les forces de la nature pour nous assurer qu’elle demeure dans ses « appartements » et nous quittons rapidement cette pièce, avertissant nos collègues de ce qui se trouvait derrière l’éboulement que nous venions de causer. Nous déterminons donc qu’il serait le bon moment de rebrousser chemin et de sortir des ruines afin de monter un campement pour la nuit. Nous remontons donc le petit chemin de terre afin de revenir dans la pièce remplie d’eau. Repassons par les parois où nos cordes étaient toujours en place. Lexie décida avec son agilité, et sa croyance de passer en dernier et de récupérer nos cordes au passage… Ainsi, ce qui dû arriver arriva (pas étonnant venant d’une humaine, de surévaluer ses capacités réelles) elle se retrouva à l’eau. Point positif, ça nous aura permis à Solairik et moi, de constater toute la puissance qui était enfermée dans cette eau! Impressionnant. Trêve d’observation, nous tentons d’aider notre compagnonne à se sortir de cette emprise, et nous finissons par réussir… Qu’aurait pensé Merrick de perdre sa scribe principale, et aventurière aguérie, sans compter les répercussions que ça aurait pu avoir contre les hommes lézards… La seule humaine de l’équipe… La seule à ne pas revenir, enfin bref, je m’égare dans mes pensées et je suis bien heureuse qu’elle s’en soit sortie «indemne». Au fur et à mesure que nous nous approchions d’une plaine où monter notre camp pour la nuit, mes compagnons commençaient à avoir une drôle de mine… Tous les quatre! Rapidement, ils semblent souffrir de la même chose qui avait été infligé aux malheureuses araignées… Surement une maladie étrange attrapée dans les ruines, et pour une raison obscure, je n’en ai pas été infectée. Solairik, fidèle à lui-même a pris soins de soigner Lexie et lui-même, priorisant ainsi les membres de la guilde… Ce n’était pas tellement appétissant à voir, tous les deux se vidaient de leurs entrailles… Leurs vomissements étaient liquides, bruns, et parsemés de petits vers et de champignon. C’était ignoble. Maintenant épuisé, Solairik n’a plus l’énergie pour aider les deux hommes-lézards, je prends donc une partie de la soirée pour me concentrer et appeler la nature afin de venir en aide à au moins un des deux hommes-lézards. Ainsi, au matin, apercevant la maladie s’emparer de plus en plus des deux reptiles, avec des champignons qui commencent à soulever leurs écailles, nous constatons qu’ils sont complètement paralysés. Je m’approche donc de Ko’lek et j’en appelle à la nature afin de le libérer de cet état lamentable. Ce qui fonctionne, et le scénario d’hier se répète, mais encore plus intensément, l’homme-lézard se vide les entrailles et ce qui en sort est beaucoup trop immonde pour que je le décrive une seconde fois dans mon récit. L’autre druide étant ainsi libéré de cette maladie, il peut prendre soins de son frère. L’équipe complète pourra donc reprendre la route vers la Nouvelle-Audarque saine et sauve. Ce que je retiens de cette aventure, c’est que malgré qu’ils soient un peu instables, les hommes-lézards peuvent réfléchir - ce qui remet en question mes connaissances à leur sujet puisqu’ils ne doivent pas être considérés comme de simples bêtes. Je garde cela en tête et me dit que je devrai repartir en expédition avec eux afin de valider ces observations. -MerielPersonnages Rencontrés
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