Pahyra

Je n'ai jamais aimé la Pahyra. Je ne parle pas de son goût, mais de son statut. Cette plante a trop de pouvoir. Je sais, c'est idiot dit comme ça, mais je n'aime pas l'idée qu'un simple fruit conditionne autant la paix dans l'Archipel.

— Hiérarque Épiméthéus

Présentation

by Elisabeth Twining (public domain)

La Pahyra est une plante renommée dans tout l'Archipel pour son fruit charnu du même nom.
Ce fruit, appelé drupe, est composé d'une coque robuste qui abrite une chair blanchâtre spongieuse et comestible, aux propriétés extrêmement roborratives. Facilement transportable grâce à son enveloppe rigide, la drupe de la Pahyra est exportée en masse par les Recollecteurs, dont elle constitue la base du régime alimentaire.

Habitat

La Pahyra est endémique des Îles Centrales. Les arbres fruitiers poussent, dit-on, le long des deux fleuves de Lancehellion, loin en amont de la capitale, mais personne n'a pu confirmer ce fait. Sur le reste du territoire Recollecteur, on n'en trouve aucun, ce qui intrigue de nombreux botanistes. Les étrangers n'étant pas admis à Lancehellion sans escorte, personne n'a pu remonter jusqu'à la source des fleuves ; en pratique, aucun non-Recollecteurs n'est donc capable de dire à quoi ressemble l'arbre fruitier de la Pahyra, et les Recollecteurs gardent jalousement le secret. Même au sein de leur nation, rares sont ceux qui ont le droit de pénétrer le territoire amont des fleuves de Lancehellion, qui renferme également la mystérieuse source de toute l'eau des Îles Centrales.
Tout ce que l'on sait, c'est que les fruits de la Pahyra tombent dans les fleuves de Lancehellion et sont charriés jusqu'à la capitale par les courants ; protégés par leur coque, ils sont récoltés en grande quantité par d'immenses filets jetés en travers des flots.
Plus étrange encore, les arrivages de fruits transportés par l'eau sont périodiques ; tous les 33 cycles très exactement, une marée de Pahyra se déverse dans les filets.

Utilisation

La Pahyra est une source nutritive d'exception. Sa chair spongieuse et blanche a le goût d'amande, et quelques bouchées suffisent à constituer un repas, ce qui a permis au fruit d'occuper une place prépondérante dans le régime alimentaire des Recollecteurs. Certains vont jusqu'à dire que c'est grâce à ce fruit charnu et nourricier que les Recollecteurs ont pu développer leur civilisation et prendre leur essor. Un argument en faveur de cette théorie est que la régularité remarquable de la période à laquelle les fruits de la Pahyra tombent dans les fleuves de Lancehellion a servi de base aux habitants des Îles Centrales pour constituer leur propre calendrier : le calendrier récoltant.

La coque de la Pahyra n'est guère difficile à ouvrir pour peu que l'on ait un silex affûté. Elle protège cependant des chocs et de la péremption, ce qui en fait également un mets facilement transportable. Les Recollecteurs l'exportent en masse, notamment en direction du Le Nid, afin de nourrir l'énorme population de l'île creusée. Totalement dépendant de cette ressource pour éviter les émeutes sur son île, le Conseil des Sans-Visage offre aux Recollecteurs, contre ces arrivages réguliers de nourriture providentielle, des exonérations de droit de passage et des emplacements privilégiés pour leurs navires, le Nid restant un carrefour incontournable pour les navigateurs célestes en raison de sa position centrale dans le monde connu, et de son airnage.

Informations

Habitat :

Amont des fleuves de Lancehellion (Îles Centrales)

Fréquence :

Sur-abondante

Type :

Plante à coque

Cultivable :

Non

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Table des Matières

Présentation

s Description

s Habitat

Utilisation

████████ et moi ne nous sommes pas souvent disputés, mais je me souviens d'une querelle particulièrement violente aux débuts de l'indépendance de la Troupe. Il voulait purement et simplement rompre tous nos accords commerciaux avec les Îles Centrales, en particulier sur la Pahyra.
Je n'aimais pas plus que lui le monopole des Recollecteurs sur la nourriture, mais ç'aurait été suicidaire que de l'écouter. Il n'a jamais voulu me dire d'où venait cette colère soudaine, et nous en sommes restés là ; mais c'est à ce moment que j'ai compris combien Ergathon l'avait changé.

— Hiérarque Épiméthéus