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Navigation céleste

Les commerçants les plus riches, les mercenaires les plus connus, les nations les plus puissantes ont tous le même point commun : un navire céleste.
Dompter le ciel, c'est dompter l'Archipel.
 

Introduction

Les communautés de l'Archipel sont réfugiées sur des îles volantes parfois très espacées entre elles. Certaines orbitent à toute vitesse selon des trajectoires simili-aléatoires, d'autres sont à peu près stables, d'autres encore varient en altitude selon l'heure de la journée.   Naturellement lors de leur histoire, les peuples les plus curieux et avides d'exploration ont mis au point des embarcations de bois et de tissu pour s'aventurer dans le vide et étendre leur horizon. Ainsi est née la navigation céleste : une science élevée au rang d'art par beaucoup. Les rares individus qui possèdent un navire volant sont admirés et jalousés, car ceux qui doivent rester à terre toute leur vie ne connaîtront jamais cette formidable sensation de liberté.   La maîtrise de la navigation céleste est un enjeu crucial dans l'Archipel, qui a façonné le monde d'aujourd'hui et façonnera celui de demain. En conséquence, la domination des cieux se dispute férocement entre les peuples, notamment les Recollecteurs, la Troupe de l'Horizon, les Nomades et les Apatrides.
Les navires volants sont tous en bois, ressource globalement rare dans l'Archipel. En conséquence, un tel véhicule est un bien précieux, convoité de beaucoup. Les Recollecteurs bénéficient d'une véritable armada, construite grâce à l'abondance de forêts sur les Îles Centrales. Hormis eux, il n'y a guère que les Nomades qui aient une flotte digne de ce nom.   Quelques riches Apatrides du Nid ont pu acheter des embarcations à l'un ou l'autre de ces deux peuples pour monter leur propre commerce. La Troupe de l'Horizon possède également quelques navires, hérités de l'époque où elle était sous contrôle des Recollecteurs, mais rien qui ne puisse rivaliser avec la flotte recollectrice ou la la Caravane.   Deux types de navires existent : les navires à voile et les navires à ballons.

Navires à voile

Mis au point par les Recollecteurs, les navires à voile sont les plus répandus de l'Archipel. Ce sont des embarcations pourvues d'un ou plusieurs mâts verticaux, garnis de carrés et de triangle de tissu solides, généralement en fibres de lin ou de chanvre. Des mâts obliques, sous l'horizontale, sont également équipés de voiles d'appoint. Cette configuration permet au navire une grande maniabilité peu importe la direction du vent.   En revanche, les navires à voile présentent deux inconvénients majeurs :
  • ils ne font que planer et ne peuvent pas regagner d'altitude. La navigation céleste nécessite alors d'exploiter les courants chauds et l'airnage des îles, au risque de couler lentement et irrémédiablement vers la Mer de Nuages.
  • ils ne sont pas capables de faire du sur-place et doivent être posés sur les îles pour accoster, ce qui les empêche de s'arrimer aux plus petits îlots.

Navires à ballon

Les navires à ballon sont l'apanage des Nomades, qui gardent jalousement leur secret de fabrication. Dépourvus de voiles la plupart du temps, ils possèdent un dirigeable qui maintient l'embarcation en l'air et lui permet de contrôler son altitude. Leur énorme avantage sur les navires à voiles est donc leur capacité à s'émanciper de l'airnage. En revanche, ils perdent en maniabilité et en vitesse ce qu'ils gagnent en sécurité.   On ignore ce qui permet au ballon de flotter ; interrogés à ce sujet, les Nomades inventent tout un tas de théories farfelues pour déboussoler les curieux. Certains affirment que les ballons sont remplis du gaz qui s'échappe par l'évent des baleines astrales ; d'autres affirment que les dirigeables sont en fait vides et ne sont là que pour jouer le rôle d'effet placebo, et que les Nomades maintiennent leurs navires en l'air grâce aux Hymnes.  

Les dangers de la navigation

Airée, airnage et orbite

  L'airée est la variation de l'altitude d'une île ou d'un amas d'île au fil du temps ; certaines sont parfaitement stables, d'autres peuvent monter ou descendre de plusieurs dizaines de mètres en quelques heures. L'airée peut poser de graves problèmes lors des déplacements à pied, notamment sur les Îles Traversantes, où il peut être possible de passer d'une île à l'autre le matin en sautant, pour se retrouver coincé le soir car les deux morceaux de terre ne sont plus au même niveau.   L'airnage (amplitude de la variation d'altitude de chaque île) est une donnée importante pour tous les navigateurs célestes, qui cherchent systématiquement à partir du point le plus haut pour parvenir au point le plus bas. Les îles à fort airnage sont ainsi appréciées car l'on peut s'y poser lorsqu'elles sont basses, attendre qu'elles remontent et poursuivre son voyage. A ce titre, le Nid, dont l'airnage est extrêmement élevé, est particulièrement convoité des voyageurs aériens.   Les Nomades, qui utilisent des navires à ballon et non pas à voiles, peuvent changer plus facilement leur altitude et sont moins sujets à l'airnage, mais y sont quand même vigilants dans leurs voyages. A ce titre, leurs montgolfières sont enviées de tous, mais nul n'a réussi à percer le secret qui leur permet de voler.   Enfin, l'orbite changeante de certaines îles, notamment les Îles Traversantes ou les Îles d'En-Haut, les font se déplacer à travers l'Archipel au fil du temps. Pour entreprendre un voyage vers ces destinations, il est alors impératif de connaître leur position d'arrivée, au risque de rater l'île et de couler vers la Mer de Nuages inexorablement. Les navigateurs utilisent pour cela des Éphémairides, sorte de tables lisibles des aéromaîtres uniquement et qui consignent la position de chaque île en fonction de celle du soleil, de l'horizon, et de l'Oeil.   Le dernier et le plus sous-estimé des dangers de la navigation céleste est l'absence de repères. En haut-air, lorsqu'aucune île n'est visible, il est quasi-impossible de savoir où l'on se trouve et de modifier son cap. En conséquence, les aéromaîtres de nos jours se contentent de consulter leur Éphémairide avant le départ, planifiant soigneusement le trajet pour éviter les surprises. Cette méthode a un inconvénient majeur : anticiper la position finale de la destination nécessite de connaître le temps de trajet exact. Le moindre détour, la moindre tempête ou le plus petit imprévu pendant le voyage peut ainsi faire prendre du retard au navire, et lui faire courir le risque de rater son île. S'ensuit alors une descente infernale pour l'équipage, qui coulera lentement jusqu'à sa mort.   A ce titre, on raconte que les navigateurs d'antan utilisaient un instrument antique, le Compacilabe, qui leur permettait de connaître leur position à tout instant et de recalculer leur cap. Cet artefact est hélas perdu, et même si les Recollecteurs travaillent d'arrache-pied à le reconstituer, ils en sont encore loin.  

Nuages & météorologie

La maîtrise des différents types de nuages, de leur dangerosité et de leurs caractéristiques est un élément essentiel pour tout navigateur céleste. Ceux qui parviennent à dompter cette science sont appelés les aéromaîtres, et même le commerçant le plus avare n'envisagerait jamais de quitter le port sans louer les services de l'un de ces érudits. Posséder sur soi un sachet d'Augurafale, cette poudre qui réagit à l'approche des tempêtes, est également un atout indéniable.   Il existe de nombreux phénomènes météorologiques à l'oeuvre dans l'Archipel, pouvant compliquer sensiblement un voyage céleste :
  • Les colonnostratus : ces immenses panaches de nuages blancs s'élèvent régulièrement de la Mer de Nuages. Ils grandissent jusqu'à atteindre une hauteur de plusieurs kilomètres, et leur extension verticale rapide peut parfois surprendre les navires qui sont au-dessus. Ces derniers se retrouvent happés dans ces colonnes cotonneuses et perdent toute visibilité ; pire, l'eau contenue dans ces nuages gèle à partir d'une certaine altitude, ce qui peut causer des grêles dangereuses occasionnant des dommages sévères aux vaisseaux prisonniers, notamment en trouant la voile. Au cœur des colonnostratus, on trouve régulièrement des orages dont les éclairs peuvent endommager les navires, et même déclencher des feux.
  • Les cirrus-éclairs : ces nuages fins et effilés se déplacent à une vitesse inouïe et ont tendance à se condenser lorsqu'ils rencontrent un vaisseau, ce qui peut déclencher des micro-pluies localisées qui alourdissent sensiblement le navire et menacent de le faire chuter. Aux altitudes les plus élevées, les cirrus-éclairs sont gelés, et, propulsés à grande vitesse par le vent, peuvent agir comme des lames tranchantes capables de décapiter le mât d'un navire.
  • Les orages à virga : lorsqu'un nuage d'orage se situe à haute altitude et surplombe de l'air sec, la pluie qu'il émet s'évapore presque totalement dans l'atmosphère sous-jacente. Cela refroidit l'air en dessous, qui devient donc plus dense et accélère vers le bas, pouvant causer de fortes rafales descendantes qui entraînent irrémédiablement les navires vers la Mer de Nuages. Ces orages, comme tous les orages, s'accompagnent d'une activité électrique intense et d'éclairs de chaleur dangereux.

Créatures célestes

A l'approche des îles et pendant certaines saisons, les capitaines aguerris savent que la faune peut également être un danger. Ainsi, tous ceux qui naviguent près des Îles Traversantes apprennent à se méfier des Talion, en particulier en période de reproduction.   Les Strie-dents des Îles Centrales peuvent également s'avérer dangereux pour les équipages en raison de leur agressivité.   Enfin, en haut-air, c'est-à-dire loin des îles, la légendaire baleine astrale, quoique placide, peut s'avérer redoutablement dangereuse. Sa taille colossale engendre des mouvements d'air qui peuvent retourner n'importe quelle embarcation, et son cri est tellement puissant qu'il peut perforer les tympans des airins même à grande distance.











Glossaire des termes de navigation

  • Aéromaître
  • Airée/Airnage
  • Airin/Airine
  • Bas-air
  • Haut-air
  • Pupillional
  • Horizonial
  • Meridient
  • Antémeridient











Nouvelle génération de navires

Il se raconte à travers l'Archipel que les Recollecteurs auraient percé le secret des navires à ballon et seraient à l'oeuvre sur une nouvelle génération d'embarcations célestes, qui allieraient à la fois dirigeable et voiles pour un meilleur compromis entre sécurité et stabilité.   Bien évidemment, les Archontes ont formellement démenti cette affirmation.

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