E02 - Un meurtre chez les vautours

Par Laury - a.k.a. Kariac, Casse-Roc
Illustration de couverture par Emi

General Summary

Moi la fière naine Kariac dite Casse-Roc...

Casse-Roc : « J’insiste et je lutterai jusqu’au bout pour mon surnom ! »

... et mon boul… Euh je veux dire mon acolyte Leuvré le gnome, nous entrons dans le seul bouge mal famé du petit village de Pilonin, tandis que nos compagnons sont restés sur la place du marché.

Dès l’entrée, une odeur de sueur mélangée aux fumées des pipes me fit un haut-le-cœur, les gens, comptant en grande majorité des mercenaires, s’amusaient, buvaient à foison et s’exprimaient fort.

En nous dirigeant vers le bar, et pendant que le gnome faisait son numéro habituel de présentation (toujours sous couverture d’être un marchand et moi son garde du corps, alias « capitaine ») j’observais la salle et vis au fond, sur un petit piédestal, un homme entouré de mercenaires, tous rigolaient dès qu’il parlait. Cet homme était petit, bedonnant avec des yeux blancs (était-il aveugle ?). Pourtant j’aurais mis ma hache au feu que son regard s’était arrêté sur moi un moment.

J’appris par la suite via Leuvré et sa discussion avec la tenancière qu’il s’agit de Mangevin, le recruteur de mercenaires et donneur de missions. D’ailleurs, la mission la plus courante par ici, était d’exécuter ceux qui pénétraient en ville par la frontière (Il y a une interdiction de passage entre les royaumes de Contemplation et Arhmen qui sont en guerre). J’appris également que la Baronne de Pilonin est une naine sangdémone aux yeux rouges.

Date du Rapport
06 Sep 2022
Lieu principal

Campagne 2, Sous l'oeil des jumeaux

Après que j’eus entamé ma deuxième pinte de bière...

Casse-Roc : « Et ça appelle cela de la bière pff… »

... des gardes firent irruption derrière nous, nous sommant de les suivre, car l’une de nos compagnons avait des problèmes.

Arrivés sur la place du marché, j’aperçus Dylia maintenue par deux gardes, et un grand homme blondinet (le capitaine à n’en point douter) en pleine discussion avec Slorka (toujours aussi bavarde et soûle au vu de la tête dépitée du blondinet). Leuvré commença à paniquer, je pris alors la parole et m’adressai au capitaine de la garde qui en fut, ma foi, soulagé.

Casse-Roc : « Je ne voyais pas Nari, il devait être caché à proximité »

Le capitaine m’expliqua que Dylia était accusée du meurtre d’un Vautour de Sucroft (ce sont les merc... « Gardes » du duc de Sucroft) dans une ruelle non loin dix minutes après notre arrivée. Le témoin qui accusa Dylia était un elfe du nom de Akor travaillant aux écuries situées à la sortie de la ville. Durant la conversation, nous avons appris que Dylia allait être emmenée au manoir de la ville où se situe la prison en attendant son procès, ainsi que le corps de la victime et l’arme du crime (une dague) qui seront également conservés là-bas. De plus, vu le rictus dégoûté qui se dessinait sur le visage du capitaine, on put conclure que les vautours n'étaient guères appréciés par la garde de la ville.

Nari nous rejoignit et nous décidions alors, dans un premier temps, d’amener notre chariot et nos chevaux aux écuries afin de questionner ce fameux témoin, en passant par le lieu du meurtre…

Arrivés dans la petite ruelle isolée de tout regard, nous n’avons détecté aucune trace qui indiquerait une quelconque lutte, seule une large trace de sang était encore visible. Une boutique « Au dernier recours » juste à côté de la ruelle attira notre attention. En y rentrant, nous étions bouche bée devant l’immensité de la boutique ainsi que le vaste choix d’accessoires et équipements proposé (haches, épées, armures, potions, dagues, accessoires d’alchimie, etc..).

Rien ne nous permit d’avancer dans notre enquête auprès du gérant gnome qui passa le plus clair de la discussion à complimenter sans cesse Leuvré qui le lui rendit bien… je partis alors en direction des écuries laissant mes compagnons derrière.

Casse-Roc : « J’ai de plus en plus de migraines à force de les entendre jacasser à tout va ! »

Ce fut en fin de journée que nous arrivâmes aux écuries. Slorka et Leuvré comme à leurs habitudes, négociaient le prix de l’hébergement du chariot et sympathisaient avec les tenanciers elfes (Lambry et Dorlin, ma foi, plutôt sympathiques pour des elfes). Le dénommé Akor, le témoin qui pensait avoir vu Dylia s’enfuir de la scène de crime, n’était pas là, il avait fini sa journée, nous le croiserons surement demain dans la matinée. Après avoir laissé notre chariot entre de bonnes mains, nous nous dirigeons vers le bouge infâme de ce pittoresque village.

Casse-Roc : « Ce qui me frappe ce sont les mines étonnées des habitants lorsqu’on leur parle du meurtre… il doit y en avoir tous les jours vu le ramassis de malfrats et mercenaires qui composent ce dépotoir… »

Après une nuit de sommeil peu reposante, car Slorka sans surprise resta avec la tenancière et les clients une bonne partie de la nuit. Nous décidons de nous rendre au manoir afin d’y analyser le corps de la victime ainsi que l’arme du crime. Avant d’y aller, Nari se sépara de nous afin de ne pas éveiller les soupçons, faisant semblant d’être un mercenaire comme les autres. Il s’en va effectuer un contrat donné par Mangevin avec qui il s’est entretenu la veille. Il sera accompagné de deux autres mercenaires et a pour mission (je ne m’y attendais absolument pas !…) d’exécuter deux innocentes qui reviennent à Pilonin par la frontière.

Casse-Roc : « D’ailleurs, Nari se fait appeler Rina… quelle imagination dis donc ! »

Au manoir, nous retrouvons ce cher blondi… capitaine avec qui nous examinons le corps et la dague. Nous concluons qu’en effet, l’attaque a été réalisée par surprise et rapidement, il s’agissait forcément d’un meurtre prémédité, ce qui ne colle pas avec Dylia et notre arrivée à Pilonin dix minutes plus tôt. De plus, l’arme ne nous apprend rien de particulier, si ce n’est qu’elle est de mauvaise facture donc commune et que jamais Dylia n’a eu une arme pareille sur elle. Le capitaine nous promet alors de gagner du temps en repoussant le procès le plus longtemps possible. Cependant, le capitaine confesse alors que quoi qu'il arrive : « Il faudra un coupable à la fin ».

Slorka, entre temps, nous a fait part des informations qu’elle avait obtenues de la tenancière de l’auberge sur le vautour mort. Il s’appelait Valère et nous savons désormais qu’il était mal vu par beaucoup de personnes, il avait aussi effectué un contrat récemment en ramenant la tête d’une pauvre fille.

Casse-Roc : « Humaine, brune : peut-être est-ce une vengeance en fin de compte ? »

Nous demandons au capitaine une audience auprès de la Baronne, celle-ci aura lieu après le déjeuner. Dans le même temps, Leuvré proposa de le questionner à propos d’Orin, le nain marchand installé en ville, afin d’entrer en communication avec lui. Sa boutique se situe dans le halle du marché « Aux délices des voyageurs », nous décidons de nous y rendre sans plus attendre.

Arrivés sur les lieux, des odeurs d’épices, d’herbes, de viandes et de poissons salés nous ravivent les narines (là on dirait enfin un village à peu près normal), Leuvré prend la parole et fait comprendre au nain que nous sommes les envoyés du Duc Osgorn Devrayne. Nous nous entretenons dans son arrière-boutique, à l’abri des oreilles indiscrètes. Il nous explique que Tamara est arrivée il y a de cela douze jours et qu’il y a deux jours à peine, un certain Vautour du nom de Valère à ramené sa tête pour une prime.

Casse-Roc : « Tout commence à prendre sens petit à petit. »

Avant de passer la frontière, Tamara avait confié à Orin une perle et lui avait demandé de la déposer dans un crâne au sanctuaire d’Afus (Seigneur démon de la nécromancie, de la discipline et du commerce) à environ 1km du village et géré par un vieil ermite. Sans d’autres informations, nous décidons d’aller interroger le jeune elfe Akor aux écuries. Afin de ne pas éveiller les soupçons, Leuvré et Orin m’ont en scène une dispute entre marchands.

Casse-Roc : « Très théâtrale, Orin joue mieux que Leuvré, après tout, les nains n’ont pas besoin de faire trop d’efforts pour s’énerver ! »

Une fois aux écuries, Akor nous raconte ce qu’il a cru voir. En effet, il nous explique qu’il est rentré chez lui après le travail, il faisait quasiment nuit noire. Il entendit le bruit de quelque chose qui se casse et c’est alors qu’il aperçut une silhouette passant devant lui en courant, elle le bouscula tout en se dirigeant vers la place du marché, le visage caché sous un manteau à capuchon très commun chez les elfes (donc comme celui de Dylia notamment). Akor est troublé, sa voix tremble, ne sait plus trop ce qu’il croit avoir vu… Il admet qu’il a pu vraisemblablement se tromper et propose de se rétracter auprès du capitaine de la garde. Il nous indique également que Valère avait d’innombrables ennemis

Casse-Roc : « Ca ne rétrécit en rien notre liste des coupables potentiels »

Sur le chemin nous ramenant sur la place du marché, nous rencontrons Nari revenant de sa mission, le visage en piteux état, accompagné de deux autres chevaux et deux cadavres. Tout en continuant de faire semblant de ne pas le connaitre et de le prendre pour un simple mercenaire, nous lui demandons ce qui s’est passé.

Il nous explique toute l’histoire, l’endormissement de ses deux crapules de collègues grâce aux herbes remises avant son départ par notre ivro… euh Slorqua. Il raconta aussi qu’il prévint les deux femmes arrivées par la frontière qu'elles étaient en danger, ainsi que l’une d’entre elles fit ce que Rina n’avait pas été capable de faire : mettre fin aux jours de ces deux monstres. Puis, afin de faire passer cela pour une embuscade ayant mal tourné.

Casse-Roc : « Qui va croire ça ? Sérieusement… »

Rina demanda à être frappé par les deux femmes et il fit de même aux deux cadavres.

Casse-Roc : « Oui oui, vous lisez bien, il ne les tue pas, non c’est affreux, mais battre leurs dépouilles là ça n’a rien de morbide. »

Nous l’accompagnons à la taverne afin qu’il puisse faire son rapport.

Casse-Roc : « On croise les doigts pour qu’il ne finisse pas comme Dylia ou pire, comme ces deux cadavres. »

Attablée, je bois une pinte lors d’une tournée générale... offerte par moi-même en fait. Leuvré, après avoir finalisé une transaction de futs de bière et afin de détendre l’atmosphère après le silence glacial survenu entre Nari et Mangevin, offre une tournée générale à nos frais. Nari s’en sort avec une dette de 100 pièces d’or à remettre d’ici demain matin, en dédommagement du fait qu'il n'a pas su abattre les deux clandestines. Leuvré trouve alors l’idée de lui offrir, officiellement, un contrat et nous décidons de lever à nouveau le camp, direction notre entretien avec la Baronne.

Casse-Roc : « Ola, j’en ai plein les bottes de faire des aller-retour ! »


Cover image: by Emi

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