Journal de Tyfdur - XLVIII
General Summary
Retour à la Forêt de l'Ouest
Par Tyfdur Quickpeek Nous y retournons. La dernière expédition s'est passée dans Les Brumes... et des Brumes sévères! Entre la météo pourrie et les Brumes, pas sûr que celles-ci soient meilleures. On va voir ce qu'en pensent les autres, jouer aux cartes dans l'auberge au coin du feu ou jouer à la chasse à l'orcs hypothétique dans la neige en claquant des dents. Bon, nous y voilà. Merrick nous accueille chaleureusement comme à son habitude. Il a quelqu'un à nous présenter : une jeune elfe , fraîchement débarquée, une druide apparament. Enfin, quand je dis jeune, c'est très relatif, comment savoir avec les elfes? Les autres lui font bon accueil. Et quand je dis les autres, ce n'est pas n'importe qui! D'anciens compagnons d'aventure : Solairik , bien sûr, fidèle au poste et prêt à panser plaies et bosses, mon compagnon d'infortune Frikilaz, avec qui j'ai échappé à la pire des horreurs et Draxar l'Étincelant, un aventurier que je croyais jamais revoir. L'Étincelant, qui étincelle moins : son armure a pris quelques bosses et son air s'est quelque peu durcie, la dernière fois, il est passé très près du trépas. Nous repartons donc dans les Forêts de l'Ouest pour débusquer les orcs. En effet, depuis plus d'un mois, nous les traquons sans succès, à croire que les orcs n'ont jamais existé. Il faut dire que les éléments et la faune ne nous ont pas aidés. Nous voyageons sans encombre jusqu'au dernier campement atteint lors de notre dernière expédition sur la côte au Nord de la Forêt de l'Ouest. Lors de la veillée de feu de camp, Draxar et Solairik se prêtent à une petite scénette représentant notre combat contre les sangliers géants d'une précédente aventure. Solairik est convaincant en parlant le sanglier et Draxar arrive à incarner son rôle avec une grande justesse. On demande aussi à Meriel d'essayer de traduire la reproduction que j'avais faite des symboles druidiques trouvés près d'une étrange source d'eau très pure. Évidemment, c'est illisible. Elle nous explique avec des mots simples que nos pauvres esprits ne peuvent comprendre, que l'on ne peut reproduire les messages druidiques sur du papier et que le contexte est primordial pour l'interprétation. Je suis un peu vexé. Il va falloir la conduire sur place. La nuit est froide, mais calme. À croire que les monstres du coin ont senti notre ami Draxar et se tiennent tranquilles. Le lendemain, nous marchons le long du littoral, jusqu'à arriver approximativement dans le Nord de Camp Marcil, avant de bifurquer plein Sud dans la forêt vers celui-ci. En théorie, nous devrions repérer au moins un camp orc sur cette route. Le froid est mordant, ce n'est pas le blizzard, mais on ressent fortement l'humidité venue de la mer. En chemin, nous accrochons deux hibours en quête de nourriture. Draxar est repris par sa lubie de discuter avec tous les prédateurs qu'il croise, il va finir par se faire bouffer. Finalement, il se ravise, il ne doit pas être d'humeur au dialogue cette fois. Meriel a l'air d'hésiter à frapper, son côté protecteur de la Nature à l'air de la freiner, mais elle va vite comprendre que nous n'avons pas le choix. Un rapide combat nous procure nourriture et fourrures pour le prochain bivouac. Avant de pénétrer dans la forêt, nous observons le paysage côtier qui s'offre à nous. Plus loin à l'Ouest, nous distinguons l'orée de la Forêt Morte. Elle semble plus proche par cette route que par le Camp Marcil - on doit bien gagner deux jours de voyage, malgré la baie qui s'étend entre elle et nous. Détail surprenant, il ne semble pas neiger sur la Forêt Morte. Est-elle épargnée par le climat ? Nous montons le camp pour notre deuxième nuit. De la viande d’hibours hachée accompagne une nouvelle histoire de nos hauts faits, notamment une rencontre épique avec un gorille géant. Cependant, la nuit est moins calme que la précédente. Draxar nous réveille lors de son tour de garde, un groupe d'orcs en maraude nous tombe dessus. Comme ils ne sont pas subtils, Draxar les a repérés aisément. J'élimine rapidement le premier, mais il y a parmi eux des individus doués de magie qui déclenchent une bulle de noirceur pour se camoufler. Ils sont impossibles à cibler! Et Draxar, pris dans la bulle, risque d'être touché. Il s'ensuit un combat acharné contre des ennemis invisibles. Stratégiquement, nous nous écartons de la bulle afin de les forcer à en sortir. Ce fut payant, elle finit par éclater. Solairik est passé près de la mort mais, heureusement, Meriel, vigilante, l'a relevé aussitôt. Malgré son inexpérience dans cette contrée, elle nous a montré des capacités offensives et défensives plutôt impressionnantes. Un des maraudeurs a réussi à s'enfuir. Sur les conseils de Meriel, nous décidons d'attendre le matin pour se lancer sur ses traces. Avec un peu de chance, il va nous conduire à son camp. Frikilaz et moi étions pourtant prêts à le poursuivre immédiatement. Au matin, nous comptons et fouillons nos victimes : un shaman, un maraudeur et deux troufions d'orcs. Ils n'ont pas grand chose de valeur sur eux à part des armes, quelques colifichets magiques et quelques couronnes frappées des deux pics. Ce sont des orcs du Poing de sang - séides de Ta'arsh. Son influence s'étend donc jusqu'au Nord du Camp Marcil. C'est très inquiétant, il a l'air de fédérer l'essentiel des troupes orques de la région. Finalement, nous partons sur les traces du fuyard. Soudainement, un loup apparaît devant moi. Sous l’effet de surprise, j'ai failli décocher une flèche avant de comprendre que c'était Meriel qui s'était transformée afin d'aider Frikilax à suivre la piste déjà froide. Après quelques heures de marche pénible, la neige tombant abondamment, nous arrivons en bordure d'un camp orc sans nous faire repérer. Apparement, pas mal de gobelins et des orcs. Nous ne voyons pas grand-chose... Je propose de m'infiltrer dans le camp sous les traits d'un gobelin afin de savoir ce qui se passe à l'intérieur. Frikilaz et moi avançons vers le camp, les autres restant en couverture au cas où. On arrive devant une fortification de bois pas très haute et on aperçoit quelques têtes de gobelins faisant le guet. Ils ne semblent pas nous avoir vus. Il y a beaucoup de bruits, de l’agitation et des éclats de voix. Nous entendons des voix d'orcs, mais nous n'arrivons pas à en saisir les paroles, le bruit du vent brouille tout. Malheureusement, en essayant de gagner le couvert d'un arbre, nous sommes repérés. Immédiatement, je me déguise en gobelin et j'essaie de détourner l'attention des guetteurs. Ils n'ont pas l'air de mordre à l'hameçon, surtout qu'ils aperçoivent Frikilaz et lui tirent dessus. J'essaie de créer une diversion afin de permettre à Frikilaz de se cacher et de s'échapper... Je me retrouve face à un warg, un gobelours et quatre gobelins. Le warg me renifle, il pue de la gueule, c'est une infection! J'essaie de tenir ma couverture. Le gobelours m'interroge, il ne sent pas meilleur du museau et je ne me demande ce qu'ils peuvent bouffer dans ce camp. Pour le moment, je coopère en essayant de protéger mon déguisement, mais ça a l'air difficile de leur faire avaler la couleuvre. Bon, ça n'a pas pris! Je me dégage en projetant des flammes pour augmenter l'effet de surprise et je fuis vers le Nord pour ne pas ramener le danger directement vers mes compagnons. Pour sauver ma peau, ma seule chance est la vitesse. Je vais tenter un mouvement tournant pour permettre aux autres de me rallier... Je suis inquiet, le warg est sûrement plus rapide que moi. Une course poursuite s'engage; je sens le souffle de l'animal dans mon dos - j'évite une fois, deux fois, trois fois les crocs du warg. Je sens des flèches me percuter, l'adrénaline me permet de continuer à courir. J'entend la voix puissante de Solairik, il essaie de détourner mes poursuivants. Son esclave? Mais qu'est-ce qu'il raconte? Pourquoi pas un animal de compagnie tant qu'à y être? Des bruits de chocs mouillés derrière moi, sûrement les flèches de frikilaz qui trouvent leurs cibles. Je ne dois pas me retourner et courir, celles des gobelines vrombissent à mes oreilles. Soudain, j'ai un loup qui courre à la hauteur. Meriel à la rescousse ! Je saute sur son dos et nous repartons de plus belle pour semer nos poursuivants. Les gobelins à l'arrière sonnent l’ hallali, trompe d'alarme que l'on entend relayer de loin en loin. On atteint enfin la limite de l'embuscade de nos amis. Frikilaz fait chanter son arc, Solairik joue toute sa panoplie de sorts. Le Warg s'écroule, séché par une flèche. Draxar se porte au contact pour faire les poches du gobelours qui s'effondre le nez dans la neige. Meriel, d'un dernier bond, nous met à l'abri d'un tronc couché. Elle reprend sa forme normale et malgré les bruits de la poursuite qui s'organise derrière nous, elle prend le temps de me passer un savon. C'est marrant l'expression d'une elfe en colère. Finalement, ils peuvent-être expressifs. Nous quittons les lieux au grand galop et nous rentrons à Nouvelle-Audarque. Nous nous en sortons bien. Mes compagnons, comme d'habitude, ont été des plus vaillants. On s'est fait une nouvelle amie, je lui en doit une. Les orcs existent, nous les avons rencontrés!Rapports en lien
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