Journal de Tristan - XXII
General Summary
Expédition dans le piedmont hanté
Par Tristan de Châteauvert"Squelettes qui bougent n'amassent pas mousse." - LexieAutres membres du groupe :
- Nathaniel, le rinn du Protecteur avec qui j'ai délivé le Chêne Déchaîné dans la Forêt Morte;
- Kaski, un devin fort respecté dans la Guilde (et élémentaliste de la glace, ce qui était une découverte pour moi) - accompagné d'un corbeau très bien entraîné répondant au nom de Charles III;
- Lexie, la moine servante de Faucheuse de qui j'ai maintes fois entendu venter les mérites au combat;
- Wuurzaf, un des barbares demi-orcs de la Guilde, avec qui j'ai exploré le tunnel vers le repaire de Plancher-Caillou† - il ne semble pas garder de souvenir de cette excursion (???).
MISSION : Atteindre les montagnes au Sud de Nouvelle-Audarque. Suivre les filaments de l'Araignée et qui sait, faire des découvertes permettant aux prochaines expéditions de s'aventurer en territoire un peu moins inconnu.
=== Jour 1 === 1. Départ vers le camp Brennos :
- La route n'est plus ce qu'elle a déjà été - nos actions dans la région ont définitvement servi à sécuriser l'endroit.
- Idem. Rien à signaler sur la route, la présence arachnéenne est de moins en moins présente et il est à nouveau aisé de se rendre au village (ancienne des Araignées).
- Direction le Sud, nous suivîmes dans un premier temps l'ancienne route pavée se dirigeant vers les montagnes, tant que les filaments de l'Araignée sortant du puits suivent celui-ci - nous arrivâmes à un point où les filaments se séparaient : 1 filament partait vers le Sud-Ouest, 3 autres vers le Nord (dans différentes directions) et 1 dernier partait vers l'Est-Sud-Est, quittant le chemin, mais progressant dans néanmoins dans la même direction;
- Nous décidâmes de quitter la route et de suivre ce filament - nous profitâmes de la température clémente pour avancer d'un bon pas afin de parcourir un maximum de distance avant le coucher du soleil;
- Un rugissement étrange nous sortit de nos pensées, une sorte de bramement de cerf, mais beaucoup plus guttural et rauque - un second vagissement répondit au premier (qui devait être un appel) - ignorant ce qui pouvait crier ainsi, Kaski envoya sa corneille faire une reconnaissance. À la lumière des informations ainsi récoltés, Kaski nous appris qu'il s'agissait de pérytons, des créatures magiques créées par des magiciens fous ou par les Brumes, un mélange impossible de cerf, de loup et d'aigle, des prédateurs chasseur et charognard, reconnues pour être particulièrement rancunnières, et donc dotées d'une certaine forme d'intelligence;Les créatures se rapprochèrent, mais furent distrètes par la corneille du devin - le combat fut violent. Ces saletés pouvaient voler et elles en profitèrent de cet avantage afin de nous assener de puissants coups de serres. Nous durent nous montrer particulièrement accrobates afin d'atteindre nos adversaires, si ce ne semblait pas être un problème pour mes compagnons, je ne peux pas dire que c'est ma tasse de thé - je réussis néanmoins à porter quelques bons coups avec le soutien de La Bienveillante et réussis à percer la solide résistante de ces monstres;
- Mes compagnons se défendirent admirablement : Kaski mitraillant les créatures de boules de glace, Nathaniel usant de sa Foi telle une arme percutante - je fus même témoin d'un carreau d'arbalète qui dévia dans le vent pour achever le dernier démon qui tentait de fuir - La Bienveillante me rassura, ce n'étaient des créatures des Brumes à proprement parlé, mais leur nature avait de quoi nous laisser plutôt perplexes;
- Je me pris un petit trophée de chasse, les bois de l'une des deux créatures, ils me rappelaient les bois d'un cerf, symbole riche de sens pour moi;
- Nous poursuivîmes notre route et continuâmes de suivre le filament jusqu'à une clairière située dans le piedmont. Nous y trouvâmes de nombreux cadavres d'araignées de différentes tailles, tranchées, percées et broyées par différentes armes, mais aucune trace de leurs adversaires... De plus, c'est ici que le filament que nous suivions s'arrêtait.
- Nous étions à présent dans le piedmont, un secteur où la forêt est nettement moins dense, ce qui nous permis de pister ce qui avait débarasser le secteur des araignées - c'est ainsi que nous poursuivîmes notre route toujours vers le Est, mais cette fois-ci en suivant les traces laissés par nous ne savions quoi;
- Nous arrivâmes assez rapidement dans une zone de coupe où de nombreux rondins étaient empilés, mais recouverts d'une couche de mousse qui nous laisse présager du temps qui s'est écoulé depuis que les derniers bucherons étaient sur place;
- Nous poursuivîmes notre route malgré l'heure tardive, espérant tomber sur un éventuel campement - nous fumês récompensés pur notre persévérance et trouvâmes les vestiges d'une campement en relativement bon état : deux bâtiments de pierres, dont un auquel était annexé un moulin à scie, les décombres d'un ancien autel du Protecteur et une douzaine de squelettes gisant sur le sol;
- Avant toute chose, je demandai à La Beinveillante de ressentir le lieu, un peu suspicieux que nous étions par la présence d'autant de restes humains : je fus partiellement rassuré, les squelettes ne semblaient pas être chose que des os, mais l'ensemble du site, particulièrement le moulin, semblait porteur d'un lourd passé, d'un profond malheur et d'une fatalité tangible -- le site semblait hanté (difficile d'utiliser un autre mot pour décrire la sensation
- Nous inspectâmes les bâtiments et rassurés, nous entreprîmes de faire le nécessaire pour redonner un peu de quiétude au lieu : Nathaniel entreprit de remettre en état l'autel du Protecteur et de le bénir de ses prières et j'aidai Lexie à offrir une sépulture décente aux anciens occupants de ce lieu - l'ampleur de la tâche nous contraint à creuser une fosse commune;
- Wuurzaf décida d'explorer le moulin et une fois arrivé au dernier étage, il y trouva le mécanisme d'entraînement coincé par une main squelettique qu'il retira sans trop y pensé - les pales, une fois le mécanisme libéré, tournèrent légèrement et l'un d'elle se décrocha et alla s'écraser au sol, la surprise fut de taille pour nous à l'extérieur (Kaski en perdit sa concentration
- Nous finirent la soirée par une petite cérémonie à la mémoire des défunts instituée par Lexie.
- Nous fûment réveillés en pleine nuit par Kaski qui montait la garde (je dois avouer que le sortillège de lumière qu'il a lancé dans la cabane avait déjà fait une partie du travail) et qui nous montra la raison de son intervention : une quinzaine de fantômes émergèrent du moulin pour se diriger en silence vers la fosse commune, nous accordant très peu d'attention et ne présentant aucune hostilité;
- Wurrzaf eut une idée, il nous fit par de la découverte d'un anneau trouvé sur la main au sommet du moulin - le temps et la rouille ayant rendus illisibles l'héraldique du sceau - et nous suggéra, en me lançant sa trouvaille, de présenter le sceau aux esprits;
- Incertain de l'effet que cela aura, je sortis néanmoins de la cabane et présenta l'anneau aux fantômes : ceux-ci reconnurent aussitôt l'objet et s'agenouillèrent devant moi en signe de soumission, mais avec de l'aversion (servitude) dans le regard;
- Guidé par La Bienveillante, je pris sur moi de bénir l'anneau et de le fracasser à l'aide de mon marteau sur un roche du chemin - l'anneau explosa en morceaux, un sinistre hurlement se fit entendre au sommet du moulin et les fantômes se dissipèrent aussitôt, sans la moindre autre interaction de leur part (j'appris par la suite que l'objet était magique et irradiait un aura de nécromancie et de conjuration
- L'auteur du cri était un sinistre esprit, une âme vengeresse, qui se présenta à nous sur le balcon supérieur du moulin, il tenta d'appeler à lui du renfort, mais nul ne vient à son commendement, ce qui le rendit furieux et le força à nous attaquer directement;
- Nathaniel le blessa d'un puissant rayon lumineux et je le frappa d'un solide coup de marteau guidé par le courrou de La Bienveillante, l'esprit répliqua en me passant littéralement au-travers, tentant de draîner mon énergie vitale, mais ce fut insuffisant, et Lexie porta le coup final -- l'esprit s'évapora dans la nuit (présentant l'espace d'un moment les traits d'un humain effrayé) et je sentis que le lieu était à nouveau libre de toutes influences maléfiques;
- J'ai la forte impression que l'issu de cette nuit s'est joué à peu de choses : que serait-il arrivé si Wuurzaf n'avait pas fait le lien avec l'anneau, si je n'avais pas pris sur moi de bénir l'objet maudit et de le détruire? Les âmes libérées auraient-elles été contraintes de nous combattre? Je n'ose imaginer notre sort contre une quizaine de spectres contrôlés par un esprit aussi belliqueux?
- Nous passâmes une bonne partie de la journée à faire le ménage du camp afin de préparer le terrain aux prochains aventuriers qui pourraient venir ici et peut-être solidifier les bâtiments et défendre le camp : nous rassemblâmes les meubles, rondins et poutres moisis en tas à la périphérie du camp, enterrâmes les cadavres de vermines et les rations moisies que nous trouvâmes, fîmes le tri entre les outils utilisables et ceux qui ne le sont plus.
- Nous décidâmes de tenter de rejoindre la route qui devrait normalement passer au Sud afin de nous localiser et de tracer un chemin permettant aux autres de trouver le campement - nous suivîmes un ancien chemin en partie enterré et marquâmes fréquemment les arbres afin d'indiquer le chemin à suivre;
- À la tombée de la nuit, nous tombâmes une fois de plus sur des restes d'araignées, l'essaim a été décimé par un groupe armé (mieux armé que le premier) qui laissa des traces (branches cassées) derrière lui et nous décidâmes de les suivre dans la forêt (vers le Sud-Est en ligne droite probablement avec la base de la chaîne de montagnes) afin de rattrapper si possible la troupe - l'extermination des vermines avait dû se faire dernièrement, car la piste était encore visible malgré les conditions météos difficiles;
- Nous poursuivîmes notre traque passé le coucher du soleil.
- Une fois de plus, notre persévérance paya et nous rattrapâmes le groupe que nous traquions depuis quelques heures - il s'agissait d'un groupe de cinq humanoïdes assis en cercle sur des roches et discutant à proximité de deux tentes, de loin impossible d'en savoir plus;
- Le groupe nous repéra et nous fûmes interpelés dans une langue que je ne connais pas, mais que Kaski savait parler - nous fûmes invités à les rejoindre (ce qui représentait la réaction la plus civilisée que nous avons reçue depuis fort longtemps dans les Terres sauvages
- En nous approchant, nous fûmes stupéfaits de reconnaître en nos interlocuteurs des êtres cadavériques en armure (pour les trois assis) aux côtés desquels des zombies étaient retenus par des chaînes rattachées à des pieux;
- Nous apprirent qu'ils étaient les serviteurs du Conseil, les anciens seigneurs et bourgmestres des domaines qui dirigent en l'absence de Yon-Jarr , l'ancien maître des terres (d'avant l'avènement de l'Oubli), qu'il existait dans les montagnes une ville où ce Conseil siége et qu'ils étaient surpris de notre présence si loin de Nouvelle-Audarque - nous apprirent également que le Consel était en guerre contre La Grande Tisseuse et ses filles, ainsi que contre La Jalouse;
- Stupéfaits, nous restâmes un moment à nous regarder, ne sachant trop comment réagir - je ne voyais pas trop ce qui nous retenait de les détruire maintenant que nous savions de quelle nature ils étaient - puis nous décidâmes de prendre congé. En quittant, Lexie et moi avons compris ce qui se tramait et nous avons alertés les autres de se tenir prêts au combat, car il était maintenant évident pour nous que cette issue était la seule possible (je n'étais pas fâché de la tournure des événements, car même si j'étais satisfait des informations acquises, je n'étais pas à l'aise de laisser ces choses tranquilles
- Nous prîment rapidement les devants dans le combat : mon arme (bénie par la puissancee de La Bienveillante) frappait, pendant que Nathaniel incendiait les revenants et leur lançait des rayons de lumière, que Kaski leur lançait des rayons et des projectiles de glace, que Wuurzaf tranchait en deux tout ce qui passait à sa portée et que Lexie poursuivait un nécrophage en fuite (chassé par la foi de notre rinn
- Nous campâmes non loin de là, épuisés par une très longue journée.
- Nous réussîmes à retrouver la route du Sud menant aux montagnes, mais épuisés, nous décidâmes de rentrer à Nouvelle-Audarque;
- Nous arrivâmes en fin de journée au village des araignées.
- Retour sans encombre, que La Bienveillante et le DM en soient remerciés!
BELLVM EST LVDVS DOMINORVM, QVI SANGVINIS POPVLO EST SEMPER PRETIVM
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