(181 - 10 avril 2022)
Nous partons en direction du sud-est, en mission de reconnaissance dans le territoire orc, en prévision de la fin de la trêve et de la guerre à venir. Le groupe est aujourd’hui constitué de “Linda”, Erwin, “L’Éclair Rouge”, Koriolis, Ulril et moi-même.
Nous partons du Puit de l’Ours et prenons la route à pied, aussi subtilement que possible. “Linda” est un guide compétent et nous permet de ne pas perdre trop de vitesse malgré notre tentative d’être le plus discrets possibles. Nous marchons en dehors de la route, un peu plus vers l’est, afin de contourner un des campement ennemi dont nous connaissons l’emplacement. La température est froide aujourd’hui, mais ça nous a probablement aidé à ne pas nous enfoncer dans la vase.
Sur le chemin, nous avons croisé un groupe de sangliers. Nous avons pris la peine de les chasser, en abattant quatre, ce qui nous a permis de constituer une réserve supplémentaire de nourriture, et des fourrures habilement récupérées par le chasseur Erwin et par Ulril. Il est bon de savoir que les troupes orc n’ont pas totalement décimé les sources de nourritures animales du coin.
Nous n’avons rien rencontré de plus cette journée là. Le soir venu, après avoir monté le camp, mais avant la tombée de la nuit, Erwin est parti en reconnaissance, pendant que “Linda” est allé s’assurer que nous n’avions pas laissé trop de traces derrière nous autour du campement. Malheureusement, Erwin a fait un faux pas et il a attiré l’attention d’un groupe de six gobelins et d’un gobelours. De notre côté, nous avons été avertis par Cyrus qui faisait sa propre ronde de reconnaissance, et nous avons pu arriver à temps pour aider Erwin à éliminer le restant du groupe avant que l’alarme ne soit sonnée. Pour éviter d’alerter d’autres groupes ennemis qui pourraient passer par là par la suite, nous avons pris le temps de déguiser la scène en un combat contre des bêtes, utilisant les défenses des sangliers abattus plus tôt pour créer des blessures plus crédibles au gobelours, et nous avons enterré les gobelins plus loin. Ce groupe était probablement un groupe de chasseurs, il doit donc y avoir un campement pas trop loin de l’endroit.
Pendant la nuit, Ulril a pu entendre un groupe probablement composé d’orcs, se déplaçant d’est en ouest, mais ils ne nous ont pas repérés et ils ont continué leur chemin. Une fois le jour levé, Ulril et Erwin ont envoyé leurs volatiles en reconnaissance. Erwin a envoyé le sien vers l’est afin de trouver le campement d’où semblaient provenir les gobelins de la veille. Ce campement a été indiqué sur les cartes avec l’aide de “Linda” et de Koriolis. Ulril a plutôt envoyé Cyrus vers le sud, en éclaireur pour s’assurer que notre journée de voyage serait relativement sécuritaire.
Nous avons donc entamé notre deuxième journée de marche. La neige s’est mise à tomber, le froid toujours présent. “L’Éclair Rouge”, le jeune, semble avoir froid et claque des dents. J’ai eu un peu pitié de lui, aussi j’ai demandé à mon familier, Kiona, d’aller se blottir dans son cou, afin de l’aider à garder un peu de chaleur. Je ne crois pas que ça a vraiment changé quelque chose, mais lorsque j’ai moi-même froid, je trouve que Kiona est bien réconfortante tout de même. Puis, sur le chemin, nous avons entendu des bruits… Nous estimons que c’est à environ deux kilomètres de notre emplacement, et que ça s’éloigne. Nous préférons donc continuer notre chemin, afin d’éviter d’augmenter les risques que nous soyons repérés. En fin de journée, nous arrivons dans une clairière d’où s’élève un monolithe de pierre. Comme nous n’avancerons probablement pas plus loin pour aujourd’hui, je prends la peine d’aller l’observer, l’étudier. L’endroit est intrigant, une pierre lisse, un peu usée par le temps, mais se dressant fièrement au milieu de spirales au sol. Ce devait être encore plus magnifique, une œuvre d’art en quelque sorte, dans son temps, alors que le temps n’avait pas encore fait ses ravages dessus. J’ai pris le temps d’en faire un croquis, mais je n’ai pas tellement de compétences en dessin, ce sera sans doute assez basique.
(Un croquis maladroit du monolithe et des spirales qui l’entourent est joint au rapport, Leshanna ignorant si des croquis avaient déjà été faits. Des notes techniques sont sur le croquis, des traits indiquant les dimensions, hauteur, diamètre approximatif, etc…)
J’ai tenté de me remémorer ce que j’ai vu dans les journaux que j’ai pu feuilleter… Il me semble avoir lu que dans les Brumes, des symboles apparaissent sur ces monolithes, un mélange d’écriture de toutes les langues. Je ne souhaite pas voir les Brumes, évidemment, mais je serais vraiment curieuse de voir ces symboles, de voir si je serais en mesure de les déchiffrer moi-même…
Pendant que quelques-uns d’entre nous observions le monolithe, Koriolis et Erwin ont fait le tour de l’endroit. Il semble y avoir quelques traces de petits groupes d’orcs et/ou de gobelins, hésitants à approcher. Ce n’est pas extrêmement récent, et ils sont probablement plus tombés dessus par accident plutôt que volontairement, et ne semblent pas vouloir approcher. Dans les bosquets, des cadavres de gobelins ont été cachés, ils semblent morts depuis longtemps, et pas tous en même temps.
Nous avons décidé de monter notre campement en bordure de la clairière, en dehors du champ des spirales, alors que la neige continue de tomber. Comme l’endroit semble être évité par l’ennemi, il pourrait nous donner une certaine sécurité supplémentaire. Nous prenons tout de même le temps de bien camoufler le campement, nous sommes toujours en territoire ennemi après tout. Le lendemain matin, nous avons décidé de rebrousser chemin afin de ne pas trop pousser les limites de notre chance, et éviter de manquer de rations sur le chemin du retour.