Le camp d’Agoth
Lorsque Agoth eu l'âge de défier son père Rogoth, le chef du clan des broyeurs d’os, ce dernier l’envoya aux Plaines de Qamah (savoir commun) pour qu’il fasse ses preuves.
“Revient avec beaucoup d’esclaves et de femmes aux belles rondeurs Agoth! Tu prouveras alors que tu es capable de contenter la tribu et digne de m’affronter pour être chef à ton tour !”
Manœuvre plutôt intelligente car s’il avait refusé et sauté sur son père, la tribu aurait pu conserver un doute sur ses compétences et demander un combat libre avec d’autres prétendants au poste “hors priorité du sang”.
“Attends un peu que je revienne veille moisissure ! Tu auras beau t'accrocher à ton trône comme un ver à un cadavre, je te prendrais ta hache de gloire !” marmonnait Agoth alors qu’il marchait avec sa horde vers les Plaines de Qamah (savoir commun).
Ils étaient en train d’établir leur bivouac quand un de ses éclaireurs, Kromak, lui rapporta la présence de cinq humains derrière la colline avoisinante : un homme et une femme adulte accompagné de deux jeunes hommes et d’une petite fille. Visiblement des pillards car ils étaient occupés à fouiller les ruines d’un ancien temple abandonné.
Agoth suivi l'éclaireur jusqu’au temple. Les humains étaient rentrés dedans.
“Agoth, c’est moi qui ai trouvé les premiers humains ! Je veux une récompense !” lui demanda Kromak.
“Tu m’as dit qu’il y avait une femme et une petite fille ? Choisit une des deux, et fait en ce que tu veux, elle est à toi” trancha Agoth.
Kromak se rappela ses expériences précédentes et décida de choisir la femme. C’était, en son sens, une valeur sûre.
“Je prends la femme !” répondit Kromak.
Agoth lui tapa sur l’épaule “Alors c’est entendu. Par contre, les autres sont à moi !”.
Les deux orcs entrèrent dans le temple. Les humains étaient occupés à soulever la lourde dalle d’un cercueil en pierre.
A la vue des Orcs ils pâlirent : la pièce ne comportait pas d’autres sortie, si ce n’est quelques vitraux cassés en hauteurs.
Sur ordre de son père, la petite fille partit se cacher derrière un pupitre en pierre.
Ce dernier sortit une épée en mauvais état de sous son manteau, et se mis en garde.
Kromak attendait le signal d'Agoth, ce dernier lui fit signe d’attendre.
Il s’approcha de l’homme qui brandissait son épée. “N’approchez pas ou j’attaque !” cria-t-il paniqué. “Qu'est-ce que vous nous voulez” ?
Agoth ne sortit pas sa hache de son fourreau et continua de s’approcher. L’homme hésitait à attaquer. Lorsqu'Agoth fut à distance de bras, il s’arrêta. L’homme n’avait toujours pas osé attaquer. Agoth porta la main droite à sa barbe pour se gratter, puis tout alla très vite.
Il envoya le revers de cette même main vers l’homme. Le corps de ce dernier fut projeté et alla s’empaler sur un bougeoir en fer accroché au mur.
La femme hurla aux deux jeunes hommes de fuir par un vitrail.
Agoth fit signe à Kromak qu’il pouvait bouger. Ce dernier fonça sur la femme, qui avait sorti une petite dague de fer. “Si elle savait...elle aurait mieux fait de se trancher la gorge avec” pensa Agoth, quand elle commença à crier.
Il se dirigea vers les deux jeunes hommes. L’un d’eux était en train de faire la courte échelle à l’autre, qui était presque arrivé à sortir par un vitrail brisé. Il lui saisit la jambe et tira dessus. Le jeune homme, se retrouva alors pendu dans le vide, tenu par un morceau de verre planté dans la gorge. Son sang coulait à flot sur l’autre jeune resté en bas, tandis qu’un râle rauque mélangé à une sorte de “glou-glou” sortait de sa gorge.
Le deuxième jeune homme tenta de pousser Agoth. Il ne bougea pas d’un poil. Agoth poussa le jeune homme contre le mur. Ce dernier éclata contre le mur dans un splash, éclaboussant Agoth de son sang. Derrière lui, les cris de la femme s’étaient arrêtés. Il se retourna alors vers Kromak qui avait chargé le corps de cette dernière décédée sur son épaule.
“Je peux rentrer Agoth ? Je voudrais rembourser une dette à Gorchard”.
“Oui vas-y” répondit Agoth”.
Kromak partit alors en courant vers le campement.
Agoth se positionna en hauteur derrière un rocher et fit silence.
Cinq minutes plus tard, la petite fille sortait du temple en courant. Il la suivit discrètement et à bonne distance jusqu’à apercevoir les lumières de ce qui semblait être un camp gigantesque et bruyant.
“Merci de m’avoir montré le chemin fillette” marmonna-t-il sans qu’elle puisse l’entendre.
Il saisit un gros caillou et le lança en direction de la fillette. Ce premier jet lui fractura les deux jambes. La fillette tomba à terre en hurlant. Sprouich !! Le deuxième caillou avait atterri pile sur sa tête, mettant un terme à ses cris et ses souffrances. Il ne pouvait pas la laisser les prévenir de leur arrivée.
Lorsqu’Agoth rentra au campement il indiqua à tous qu’ils s'établissaient ici.
Ils élevèrent de hautes palissades de bois renforcées de fer pour protéger leurs tentes.
Agoth a rapidement voulu s’attaquer aux domaines fortifiés qui contiennent moult esclaves de qualité : en bonne santé et bien nourris. Mais les murs sont bien défendus. Il a déjà réussi à rentrer dans la ville de Bourg-Mithril, mais au prix de lourdes pertes. Ce n’était pas rentable.
Il a aussi tenté d'attaquer la Cité des Exilés, moins fortifiée, mais défendue par des humains plus sauvages que le Orcs eux-mêmes. Les trois quarts des esclaves capturés là-bas sont indressables.
Son père refuse de lui envoyer les troupes suffisantes pour conquérir les domaines fortifiés. Il invoque son incompétence, mais Agoth sait que c’est pour lui mettre des bâtons dans les roues.
Il se contente donc de faire des raids pour capturer les humains qui s'aventurent en dehors de la Cité des Exilés ou des murs des domaines. S’il a de la chance, il peut aussi tomber sur une caravane de marchand ou un convoi de blé.
S’il tombe sur un monstre, les orcs le tue et s’en servent pour se nourrir.
Dans le camp c’est Agoth le chef. Si un orc souhaite sa place, il subit généralement un sort que l’on n’ose même pas faire subir aux esclaves désobéissants.
Kromak est devenu son lieutenant car fidèle, obéissant et sans pitié.
Il est en charge de la forteresse de la grande porte de fer.
Le camp d'Agoth fait la taille d’une petite ville. Il comporte des dortoirs, des cages pour stocker les humains capturés, une arène de combat pour régler les désaccords, une cantine et des forgerons qui fabriquent et entretiennent les armes et chariots de transports.
Agoth fait envoyer régulièrement des convois d’esclaves vers son clan.
Quand il en aura envoyés suffisamment pour gagner le respect de ce dernier, il rentrera défier son père.
Les esclaves jugés inaptes au voyage sont offerts à ses troupes comme récompense.
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Relu par Anthony le 15/06/2019