Journal de Tristan - LXIX
General Summary
Nage forcée et lecture de pensées
(ou l'art involontaire de tomber encore une fois sur un démon sans en chercher un)
Par Tristan de Châteauvert Autres membres du groupe :- Mon ami Sequoia, maître brasseur, combattant et barde (selon ses dires
- Sir Vondor, un paladin nain avec qui je pars pour l'aventure pour la première fois;
- Wallace un magicien qui ne contrôle pas grand chose à ses pouvoirs et un être très mystérieux;
- Altrus un halfelin aux mains baladeuses.
Objectif de le mission : Explorer au complet le Karst du Requin et nettoyer ces souterrains qui se trouvent sous les quartiers Ouest de Nouvelle-Audarque afin d'en faire une cachette et un lieu sécuritaire pour la population de la cité en cas de siège orc - Ta'arsh nous a promis un été sanglant si je me fie aux dires de mes compagnons qui l'ont rencontré. Je ne prends pas ces menaces à la légère et il est de mon devoir de protéger les civils qui seront coincés dans ce conflit opposant les forces qui ne se soucieront que trop peu de l'avenir de ceux-ci.
BELLVM EST LVDVS DOMINORVM, QVI SANGVINIS POPVLO EST SEMPER PRETIVM.Devise de la Compagnie du Cerf pourpre
Avant de résumer mes récentes péripéties en Nouvelle-Sarnale, quelques mots sur mon dernier sur le continent. J'avais besoin de repos et de me tenir loin des Brumes, je décidai donc de retourner quelques temps à Châteauvert afin de reprendre des mes esprits et de décider de la suite des choses. Bertrand du Chêne me fit part de son envie de rejoindre les troupes continentales de la Compagnie. Nous nous séparâmes donc en bons termes. Je libérai également Ubalde, mon artisan, de son service. Il a pris le temps de me partager une partie de son savoir et je lui en suis très reconnaissant. Il me restait à déterminer l'avenir de mon écuyer et neveu Patrice... ainsi que le mien. J'étais heureux de retrouver ma famille quelque temps, mais l'accueil de mon demi-frère aîné (et père de Patrice) était plutôt froid. En tant que fils aîné de mon père et de sa première épouse, je crois qu'il craint que je souhaite revandiquer la succession de notre père, à titre de fils aîné de sa seconde et actuelle épouse. S'il savait à quel point je n'ai aucune prétention à la chose, mais peu importe ce que je peux lui dire, une partie de lui continuera à douter. Autant il me fait confiance pour former et éduquer son propre fils, autant il ne souhaite pas m'avoir dans les pattes... J'en discutai avec mes parents pendant mon séjour et nous convîmes que mon séjour à Châteauvert ne serait que de courte durée. De toute façon, mon devoir ne peut pas se réaliser en sécurité et dans le confort de la seigneurie de mon père. Le moment venu de quitter, c'est Patrice qui me parla de retourner en Nouvelle-Sarnale. Je dû méditer et prier sur la question avant d'en être certain, mais je crois que le petit à raison. Je suis utile ici. Certe je ne partage pas toutes les visées de la Guilde et je suis en désaccord avec les façons de faire de plusieurs de ses membres, mais il n'en demeurre pas moins que ma présence à Nouvelle-Audarque pourrait être des plus bénéfiques pour les colons qui répondent à l'appel du Seigneur Eugène de Sarnale et des Terres sauvages.
Maintenant quelques mots sur notre mission. Nous discutâmes de notre objectif avec Me Merrick L'Œil-Gris à l'Auberge de l'Automne et le conseiller du seigneur Eugène de Sarnale sembla trouver l'idée excellente et forte appropriée compte tenu des circonstances et des menaces qui planent sur la @ville. Avant notre départ pour les quartiers Ouest, nous comptions pénétrer dans le karst par l'entrée située dans le sous-sol duGrand Temple de l'Ouest, mes compagnons négocièrent l'achat d'une "eau bénite par la lune", ou quelque chose comme ça, vendue par une certaine Rika, une commerçante qui passe beaucoup de temps autour des membres de la Guide et à l'auberge depuis son arrivée dans les Terres sauvages. Si l'acquisition de ce porte-bonheur les rassure, grand bien leur fasse - ma foi en La Bienveillante me rassurent à elle seule. De plus, je me refuse d'accepter un cadeau provenant de Wallace - c'est devenu un réflexe sur ces terres infestées de Faes et de Daemons. === Jour 1 === Nous pénétrâmes donc dans les souterrains par le sous-sol du temps et après quelques heures de marche dans ce dédale de couloirs, nous finîmes par tomber sur ce que je cherchais, la rivière souterraine que nous avions trouvée et suivi lors de ma première exploration de ce lieu. Nous avions maintenant quelque chose à suivre et j'avais le sentiment qu'elle nous guiderait jusqu'au bras central de La Rhiannon - impossible désormais ne nous perdre. Au pire, nous n'avions qu'à la remonter pour arriver à l'emplacement où nous avions rencontré ce curieux diablotin qui pouvait dans nos esprits et delà, regargner la surface par le sous-sol d'un bâtiment. Nous trouvâmes également sur les parois des galeries une sorte de champignons desquels émanait une faible lumière bleutée. Je crois que c'est Vondor qui nous informa de la nature de cette plante : des caps bleus, un fongus typique de l'Ombreterre. Comment s'est-il ramassé ici? Aucune idée. Je ne suis pas botaniste. Notre progression était plutôt lente dans cet environnement et nous dûmes monter un camp pour y passer la nuit. Honnêtement, j'espérais ne pas avoir à le faire et que tout serait réglé plus rapidement. Au cours de la nuit, nous fûmes réveillés par les cris étouffés de Vondor qui montait la garde. Je sortis de ma tente, invoqua la puissance protectrice de ma déesse dans mon marteau, avant pour briser les ténèbres environnants (il faisait noir foncé) et constata que je me trouvais nez-à-nez avec... une raie volante? Ça ne fait aucun sens je sais, mais c'est la seule que j'ai trouvé pour décrire cette créature. Elle tentait d'envelopper la tête de Vondor et à voir les blessures de ce dernier, il devait lutter contre son emprise depuis quelques instants. La créature semblait irritée par la lumière de mon arme et après quelques solides coups de mon marteau, elle tenta de fuir. Je la rattrapai aussitôt, mais je n'avais plus une créature devant moi, mais bien quatre! Des renforts cachées tout ce temps dans les ténèbres, pourquoi? Il devint cependant évidemment d'il s'agissait là d'une ruse de la bête puisque l'arrivée de ma lumière divine dissipa aussitôt ses reflets, abandonna la créature à son sort. === Jour 2 === Le lendemain matin, Vondor remis de ses émotions, nous poursuivîmes notre route en suivant le cours d'eau. Progressivement, le niveau de l'eau augmentait sans raison apparente. Nous avions les pieds dans l'eau depuis un bon bout de temps quand nous arrivâmes à un niveau où un ébouli bloquait, du moins en partie, le cours de la rivière - de gros morceaux de roc semblaient s'être détachés du plafond de la galerie. Selon l'inspection réalisée par mes compagnons, il semblait plausible que nous puissions passer sous l'eau et rejoindre l'autre côté de la zone afin de poursuivre notre route. Je ne tenais pas tant à cette petite nage forcée - l'eau n'est pas mon élément -, mais Altrus se proposa pour tenter la traversée à condition que nous l'assurions à l'aide d'un corde. Si Altrus eut une petite hésitation au moment venu, Sequoia le forca à se compromettre en le poussant à l'eau. La traversée ne se fit pas sans heurt, mais l'halfelin réussit à traverser et à retrouver la surface de l'autre côté de l'obstacle. Sans la chose possible, nous tentâmes d'imiter notre petit explorateur. Je pris néanmoins le soins de retirer mon armure pour cette baignade. Wallace, un peu paniqué et hésitant, se vit également forcé par Sequoia de faire trempette. Nous pûmes donc poursuivre notre exploration, certe trempés, mais ce que nous découvrîmez en vallait la peine. De l'autre côté de l'ébouli, la galerie était différente. Elle semblait travaillée et renforcée de pierres taillées et de large poutres de bois. Le niveau de l'eau y était également plus bas et nous pûmes terminer notre exploration les pieds un peu plus au sec. Il faudra faire libérer cette galerie afin de simplifier les déplacements dans le souterrain. Nous arrivâmes, comme je l'espérais, à la confluence entre cette rivière souterraine et le bras central de La Rhianon. Nous eûmes cependant la surprise d'y trouver un petit appontement très bien dissimulé - un petit quai suffisament long pour permettre à un petit sloop de s'y amarrer, mais sans plus. Les rives du fleuve à cet emplacement étant très accidentées, nous décidâmes de rebrousser chemin et de retraverser le karst afin de sortir par où nous étions entrés. Après avoir retraversés l'ébouli, nous tombâmes sur une première, puis deux autres, étranges petites créatures. J'étais tombé sur ce type de créatures lors de ma première visite dans ce lieu. Il s'agit de nothics, de curieux petits diablotins télépathes et cyclopes qui semblent particulièrement intéressés à collectionner nos secrets. Pouvant lire dans nos esprits, ils sont aussi tendance à vouloir nous appâter de connaissances afin d'obtenir ce qu'ils souhaitent, et dans ce cas-ci, ce qu'ils souhaitent se résumais à une chose : de la nourriture. Nous avions prévu le coup et nous leur donnâmes quelques-uns des poulets que nous avions apportés avec nous afin de les nourrir précisémment. En discutant avec elles, elles promirent davantage de réponses à nos questions si nous acceptions de les suivre pour rencontrer leur maître, le mystérieux Fakan. L'une d'elle réussi à de donner une bonne raison de les suivre et de rencontrer leur chef. Nous décidâmes donc de les suivre dans un dédale de galeries. J'étais personnellement perdu depuis un bout de temps quand nous débouchâmes dans un ensemble de salles souterraines dallées, murées et meublées, une construction humaine aucun doute possible. Curieusement, l'humidité des cavernes environnantes ne semble pas nous suivre dans ce lieu qui est plutôt confortable. Il semble s'agir d'une bibliothèques ou d'une salle d'archive - du moins à voir la quantité de livres et de documents qui s'y trouvent. Beaucoup de lecture en perspective... Une découverte forte intéressante pouvant peut-être combler notre manque de connaissances sur ce qui s'est passé ici avant l'apparition des Brumes et l'avènement de L'Oubli sur ces terres. Les nothics nous guidèrent jusqu'au Fakan. Je tentai de lire l'aura de cette créature et soudainement je fus pris de nausée; mauvais signe : un daemon. Le Fakan, comme il se fait appeler, se présente sous la forme d'un grotesque "humanoïde" : borgne, manchot et unijambiste. Lui aussi semble être capable de lire nos pensées, voir même de le "voir" par les sens de ses serviteurs. Le démon semble régner sur ce lieu depuis fort longtemps. Il y était lorsque les orcs et Ta'arsh régnaient sur la cité. Il semble même avoir été en relation avec ce dernier, pour lequel il apparait avoir un certain respect (peut-être pour la puissance du chef demi-orc) - mauvais signe pour nous. Sequoia tente néanmoins de négocier avec celui-ci et s'en sortait plutôt bien, lui promettant cependant des choses pour lesquelles j'étais plus ou moins à l'aise. Le Fakan dû le ressentir puisqu'il me demanda directement si je croyais que le seigneur de la surface (comprendre ici Eugène) serait enclin à accepter ces termes. Je lui confiai que je doutais que le Seigneur obtempérerait à lui sacrifier quoique ce soit et à pactiser avec un démon. Le Fakan ne s'en offusqua pas le moins du monde. Wallace tenta à son tour de participer à la discussion, mais fut aussitôt rabroué par le démon; notre compagnon le pris mal et décida de retraiter pour aller bouder. Sequoia tenta de poursuivre les négociations, mais - mettons ça sur le dos de ma réponse - Le Fakan semblait désormais désintéressé et nous trouver plutôt ennuyeux, il nous pria de partir sur le champ. Alors que nous retraitions, je fus pris d'un doute et décida de tenter d'obtenir quelques informations du Fakan et alors que je rebroussais chemin avec celui-ci, un son assourdissant se fit entendre. Un coup de tonnerre! Wallace qu'avais-tu encore fait? Nous étions tous plus ou moins séparés lorsque les nothics commencèrent à nous attaquer, tentant de draîner notre force vitale. Alors que j'avais une vue au loin sur Le Fakan et l'un de ses sbires, le démon se changea en fumée et disparu de mon champ de vision. Je décidai de retraiter en retenant les nothics, ne sachant trop ce qui se passait et où étaient mes alliés. Je retrouvai Vondor et à deux, nous éliminâmes les nothics et finîmes par rejoindre Sequoia et Wallace au prise avec le démon. Le porte-bonheur de Wallace sembla jouer son rôle puisqu'il était encore debout à notre arrivée, il réussi même à empêcher Le Fakan de prendre possession de Sequoia. Vondor et moi décidâmes d'affronter le démon, le martelant à grand coups de foi et de puissance divine. Surprenamment, Le Fakam prit peur devant l'efficacité de nos attaques avant de tomber, non sans avoir pris la peine de nous promettre qu'il n'en avait pas terminé avec nous. Nous ramassâmes tous les documents qui nous semblaient pertinents et décidâmes de remontrer à la surface confier le tout au bons soins de Merrick. La remontée se fit sans encombre - que La Bienveillante et le DM en soient remerciés!
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