Journal de Tristan - XXXVIII
General Summary
Recherche d'un monolithe et exploration
(ou l'art perdu de chercher quelque chose et d'en trouver une autre)
Par Tristan de Châteauvert Autres membres du groupe :- Sequoia LongueBarbe, notre "barde" crinqué à bloc suite à la réussite de notre précédente mission visant à faire tomber la Bastille de l'Ouest et à éliminer un maximum d'orcs du Clan du Poing de sang;
- Oagath, notre acrobate demi-orc qui n'a pas l'air dans son assiette depuis queques temps - peut-être qu'une aventure au grand air lui fera du bien;
- Dame Zorra, qui a accepté mon invitation à nous accompagner dans les forêts du Piedmont du Sud, son expertise sera cruciale au cours de cette expédition;
- Et un petit nouveau, un aspirant-membre à la Guilde, Jax, un aventurier elfe des bois.
Mission : Retrouver le camp de bûcherons abandonné dans le piedmont et le cartographier. Trouver l'emplacement du présumé troisième monolithe qui devrait se retrouver au Sud des Fanges de l'Est, aux pieds des Montagnes du Sud. Je crains le traquenard, l'information nous a été révélée par un curieux personnage dont je me méfies de par sa nature morte-vivante, un certain revenant nommé Aramil. Faciliter le travail des prochains cartograhes en marquant les chemins empruntés.
=== Jour 1 === Briefing préléminaire :
- À la nouvelle de notre excursion, Solairik est venu me voir pour me partager la carte tracée par maître Tyfdur ainsi que de précieuses informations qui nous permettraient, je l'espérais de retrouver ce prétendu monolithe.
- L'idée de partir à dos de monture était la bonne, nous devrions en prendre l'habitude. Cela réduit les distances et les chances d'être pris en chasse par des créatures malintentionnées;
- Les soldats du seigneur Eugène de Sarnale ont réussi à faire de la tour en ruine un avant-poste efficace compte tenu des conditions.
- Nous repartîmes vers l'Est sur le chemin principal à la recherche des restes du chemin qui devrait nous mener aux ruines du camp de bûcherons découverts précédemment;
- Nos chevaux nous permirent même de faire un croche par la Source de la Résurgence afin de nous abreuver et d'arriver néanmoins vers le midi au camp recherché, au moment même où la pluie se mit à tomber - le sentier fut marqué de bandelettes rouges aux arbres tout du long;
- Le camp était dans le même état que nous le laissâmes il y a un mois - il y aura du travail à y faire pour le remettre sur pieds, mais notre intervention pour le délivrer du spectre qui y régnait semble avoir porté ses fruits;
- Nous repartîmes après un court repos vers l'Est, seule indication du lieu où pourrait se trouver le monolithe;
- Après quelques heures de chevauchée, nous tombâmes sur le fleuve qui, plus loin en aval, traverse Nouvelle-Audarque - à cette hauteur et avec les pluies récentes, ses flots sont trop larges pour être traversés sans risque. Nous décidâmes donc de remonter le fleuve vers le Sud, espérant les voir se rétrécir, découvrir un gué ou mieux pour traverser le cours d'eau;
- Nos espoirs ne furent pas vains car nous trouvâmes, à la tombée du jour, un large pont de pierres chevauchant La Rhiannon. Malgré qu'il soit en ruines, avec quelques précautions et réparations improvisées ici et là, une lente traversée est plus envisageable;
- Nous décidâmes de camper du côté Ouest du pont et d'entreprendre la traverser le lendemain.
- La nuit vit la pluie cesser... ce fut là la seule bonne nouvelle;
- Nous fûmes réveillés par l'attaque d'une bande de crocodiles : six gros reptiles nous chargèrent à partir des rives (ce que nous pouvions gérer sans problème) avant qu'un immense crocodile de plus de six mètres de long ne nous prène de revers;
- Oagath se mit dans le trouble en souhaitant servir d'appât et détourner l'attention du gros crocodile, je dû laisser Jax et Sequoia avec ce qu'il restait des plus petits et me jetter littéralement sur la bête afin de l'empêcher de partir avec notre compagnon - notre acrobat réussi à s'extirper de la gueule du monstre et ce dernier porta son attention sur ma personne;
- Le lézard tenta de m'arracher la jambe droite, croquant dans celle-ci et ne la lachant qu'à sa mort - pendant que je me vidais de mon sang, j'aperçu Sequoia s'acharner à poursuivre le dernier crocodile fuyard afin de s'en faire une paire de bottes, plutôt que de venir nous porter main forte (j'émets des doutes concernant son sens des priorités).
- Pendant que je m'efforçai avec Patrice à inspecter et réparer le pont, du moins pour nous permettre de traverser le fleuve, mes compagnons attrapèrent tous la maladie de Sequoia et décidèrent de dépercer la peau des crocodiles et débiter leur chair (encore une fois les priorités ne semblent pas misent à la bonne place
- À la mi-journée, nous traversâmes finalement le pont (100 à 150 pieds de long) et nous dirigeâmes vers (je suis complètement perdu avec tous ces points cardinaux)... nous poursuivîmes notre route vers le lieu indiqué par le revenant sur la carte de Tyfdur;
- Nous traversâmes une zone forestière avant que celle-ci ne se transforme graduellement en marécages forestiers - venions-nous d'atteindre la partie Sud des Fanges de l'Est? Je ne saurais dire, mais nous décidâmes de camper avant que le sol ne devienne trop détrempée, une dernière nuit au "sec" avant de s'enfoncer dans les marais.
- Nous étions moins dans notre élément en cette quatrième journée. Les marais prirent la place de la forêt très rapidement et aussitôt, les toiles d'araignées commencèrent à faire leur apparition. Des voiles de plus en plus denses nous bloquèrent régulièrement le chemin, nous forçant à faire des détours, tant et si bien que nous finirent par nous perdre - nous ne voulions pas toucher à celle-ci afin de ne pas allerter les vermines forcément terrées près de nous;
- Oagath monta à un arbre afin de nous donner une idée de l'emplacement où nous pouvions nous trouver : les montagnes étaient où elles devaient se trouver, mais sinon, aucun indice au loin nous permettant de nous localiser, aucune trace de Nouvelle-Audarque, du fleuve ou même de ce grand lac qui selon certains devraient trôner au centre des fanges - notre vigie du haut de son arbre remarqua que nous nous trouvions au centre d'une grande zone enchevêtrée de toile d'araignées et que l'épicentre de cette toile ne se trouvait pas très loin de nous;
- Nous décidâmes de passer par ce centre pour investiguer et pour rejoindre les montagnes du Sud afin de nous permettre de nous orienter et de sortir de ce bourbier.
- Nous découvrîmes au centre une clairière au milieu de laquelle une énorme caverne s'ouvrait. Je décidai depuis de nommer ce trou les Chélicères des Hautes-Fanges, du nom des mandibules des araignées - on m'aide à mon retour avec ce nom, ne connaissant pas grand chose à l'anatomie de ces vermines;
- Oagath, encore lui, décida de partir en éclaireur, seul, dans la galerie principale - je ne sais toujours pas encore pourquoi je le laissai faire. C'était téméraire et inconscient de sa part, cela aurait pu lui être fatal et nous contraindre à y pénétrer pour le secourir;
- Que La Bienveillante pardonne mon manque de prévoyance et soit bénie, car Oagath revient en un seul morceau, nous apprenant que la caverne était certainement infestée d'araignées (on s'en doutait) et qu'une rivière semblait couler dans ses profondeurs;
- Soudainement, Sequoia s'improvia leader du groupe et décida que nous allions nous aventurer dans cette grotte, Oagath approuvait évidemment et dame Zorra, trouvait l'idée envisageable à condition de rester sur nos gardes et prêts à rebrousser chemin. Sequoia fint de demander son avis à Jax, n'attendant même pas sa réponse avant de partir et m'ignora complètement, me traitant de poule mouillée devant mon hésitation à risquer nos vies sans raison valable - je pensais principalement à la sécurité de Patrice et de Jax, envisageant que le pire pouvait se terrer au fond de ce trou;
- Ne pouvant évidemment pas les abandonner, je confiai les montures à Patrice, qui devait les guetter et déguerpir avec si jamais il était sans nouvelle de nous pou si les choses se gâtaient à la surface. Autre décision inexplicable de ma part, je laissai mon écuyer seul à la surface. Piqué au vif par les insinuations de Sequoia, je les suivire frustré dans le piège - pourquoi suis-je le seul à faire la différence entre courage et témérité et à tenir un tant soit peu à la vie? La mienne et celles de mes compagnons dont je me fais la responsabilité?
- Nous tombâmes presque dans une embusacade alors qu'Oagath tentait la traversée de la rivière souterraine. Un groupe d'araignées, plus ou moins sept, des moyennes de la grosseur d'un gros chien et de plus grosses comparables à celles que nous avions combattues dans le village aux araignées. Les choses se passèrent bien, même si je dûs user de mes talents d'infirmier pour remettre pratiquement tout le monde sur pied.
- Un grondement se fit entendre, s'élevant des profondeurs de la caverne. Nous poursuivîmes notre exploration, nous doutant bien de ce que nous allions rencontrer; exception faite de Jax qui est nouveau, nous avions tous vu La Petite Tisseuse† qui se terrait sous le Puits-de-l'Ours;
- Sequoia décida qu'il était soudainement devenu un grand combattant et nous poussa à nous battre comme ce qui se terrait au fond de la caverne : une énorme araignée, similaire à celle que Zorra avait terrassée il y a quelques temps dans le fond du puits, suintant de l'acide verdâtre dont elle pouvait s'enduire pour se protéger ou nous projeter en pleine face afin de nous faire fondre et de nous immobiliser - je décidé par la suite de la nommer La Grande Baveuse†, peu subtile allusion au nombre de crachats corrosifs que je me suis pris (ou que j'ai déviés à l'aide de mon bouclier
- J'implorai La Bienveillante de bien vouloir venir en aide à mes compagnons, protégeant les plus faibles et guidant le bras des plus combattants - j'avais à ce moment précis une très mauvaise impression... Juste avant mon départ de Nouvelle-Audarque, je rédigeai un testament et le plaçai dans mon coffre à l'Auberge de l'Automne;
- Tout le long du combat, je ruminai les décisions incompréhensibles de mes compagnons et les paroles de Sequoia (à croire que j'était le seul à tenir à nos vies) - c'est donc peu confiant, mais décidé à ce que les autres s'en sortent que je me lançai dans le combat;
- Nous nous débarassâmes de plusieurs araignées, malgré que nous étions constamment pris pour cible par le monstre qui se terrait dans le fond de la caverne et dont je n'arrivais pas à distinguer des ténèbres environnantes, mais certaines de ces vermines se montrèrent plus corriaces que prévues par certains de mes compganons;
- Voyant que Jax ne résisterait pas longtemps aux projectifs corrosifs de la plus grosse, je me précipitai devant lui afin qu'elle me prennent pour cible avec des crachats;
- Si dame Zorra semblait faire le ménage autur d'elle avec l'habileté qu'on lui connait, je ne saurais dire avec certitude ce que les autres parvenaient à faire...
- Gardant en mémoire les paroles de ce foutu barde et voyant que le combat n'allait pas dans notre sens, je décidai de m'avancer davantage afin d'occuper l'horreur sur huit pattes et de mettre un maximum de distance entre elle et mes compagnons restés en arrière pour la plus part - espérant leur permettre ainsi de fuir sans danger;
- Malheureusement, ne voyant pas encore mon adversaire, j'avais un choix à faire, descendre par la droite ou par la gauche et je fies le mauvais... et plutôt que de coincer mon adversaire, c'est elle qui me pris de revers, m'assénant de puissant coups de pattes qui finirent par me faire perdre conscience;
- Sequoia me ranima et je dû me replacer une épaule disloquée par le dernier coup de patte de la bête - puis j'entra en combat au corps-à-coprs avec le monstre qui avait alors porté son intérêt sur mes compagnons de plus en plus mal en point - la brume d'acide qui l'entourait a rapidement endommagé mon arme, mon bouclier et mon armure;
- Je lui portai encore quelques coups, puis retombai au combat. On me ranima une nouvelle fois encore, épuisé, je me redressai et suppliant La Bienveillante, je libérai le courroux de ma déesse... mais cela ne fut pas suffisant, j'évitai un autre de ses coups de patte, puis... sorti d'un peu nulle part, Sequoia trancha une patte avant de lui transpercer la tête;
- Je me précipitai aussitôt sur Jax qui venait de tomber afin de lui imposer les mains, pendant que les autres avaient encore mal à partir avec les dernières araignées, dont deux nuées de petites araignées qui nous donna beaucoup de fil à retordre;
- À bout de souffle, complètement vidés, nous parvinrent finalement à nous débarraser des dernières vermines;
- Je retournai chercher mon bouclier, que j'avais décidé de laisser tomber au sol auparavant et en profitai pour tenter de lire l'aura de la carcass encore tière de La Grande Baveuse, doutant encore que ces horreurs étaient liées aux fées. Je dûs me faire à l'idée, une aura féérique quittait la carcasse, mais je fus ===p=f=== d= ====t=t== q== O=g=th ====d===t ===== d= ==tt= ==== ==== f====q== - == ='==t p===t==t p== l= p======= f=== q== j'== =pp=ll= ===== = == D=== == == p=======... (partie de phrase raturée avant la remise finale du rapport à Merrick L'Œil-Gris).
- Je sortis de la caverne et je fus soulagé d'y voir Patrice en pleine forme, gardant toujours nos montures - force est de constater que nous eûmes des moments plus difficiles que lui;
- Nous poursuivîmes vers le Sud jusqu'à ce que nous soyons à portée de vue des montagnes afin de nous orienter, puis nous prîmes la direction du fleuve afin de finir par nous retrouver sur ces fichues terres;
- Nous rentrâmes par la route, ne prenant aucune chance;
- Retour sans encombre, que La Bienveillante et le DM en soient remerciés!
- Même si l'expédition peut être considérée comme un échec puisque nous n'avons pas trouvé ce fameux troisième monolithe, force est de constater que nous avons éliminé une menace de taille, une menace qui nous était inconnue avant notre départ - si nous savions que La Grande Tisseuse avait très certainement d'autres filles dans les Terres sauvages, j'étais cependant loin de m'imaginer tomber sur l'une d'elle au cours de ce périple (et loin d'être préparé pour en affronter une - avoir su je n'aurais pas traîné Patrice avec nous).
BELLVM EST LVDVS DOMINORVM, QVI SANGVINIS POPVLO EST SEMPER PRETIVM
Si le corps du rapport est écrit comme à l'habitude de la main précise d'un scribe, Tristan à jugé bon d'en raturer une partie et d'y ajouter la note suivante :
Merrick, je crois tenir à la vie de mes compagnons plus qu'ils ne tiennent à la leur... J'ai perdu trop de frères d'arme pendant la guerre pour revivre cette horreur ici en Nouvelle-Sarnale. Je ne sais pas si je serai capable de revivre ça à nouveau, ni combien de temps je serai capable de les protéger d'eux-mêmes s'ils continuent à faire passer leur gloire et leur soif de terrasser tout ce qui bouge avant leur propre sécurité. Je ne suis pas habitué à passer si près de mourir, à trépasser et à me faire ranimer... et personne ne devrait avoir à s'y habituer. Nous finirons par en perdre beaucoup plus dans cette quête sans fin de gloire et de faits d'arme. Je pensais bien y laisser ma peau au fond de cette caverne et mes dernières pensées étaient pour eux : un mélange de tristesse de les perdre et de colère en réaction à leur témérité et à leur insousciance.Personnages Rencontrés
Rapports en lien
Résumé :
- Résumé - Piedmont du Sud (extrait)
- Résumé - Fanges de l'Est (extrait)
