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Sat 15th Aug 2020 10:03

Le Bois du Pendu

by Naivara Liadon

Nous étions au milieu des prés verdoyants peuplés de papillon et de grillons sous un soleil étrangement blanc. Au loin une muraille et une tour de pierres d'un blanc si pur qu'ils reflétaient le soleil marqua notre attention. C'était la seule trace de civilisation au milieu de ce décor idyllique. Ne voyant pas d'autre endroit où aller, nous nous dirigeâmes vers cette tour éblouissante.
Le chemin fut plus long que je ne le pensais mais étonnamment je ne ressentie aucune fatigue, comme si je me trouvais au sein d'un rêve. Je me rappela même me poser la question de si j'étais en vie ou pas, tout portait à croire que cela n'avait rien de réel. Il fallait pourtant bien trouver une personne qui puisse nous indiquer où nous sommes.
Une fois au pied de la muraille étincelante, un gouffre qui me parut sans fin se trouvais devant nous. C'était bien la première fois qu'un lieu sombre trompait ma vue d'elfe. Ne voyant pas d'autre solution, Manducare se porta volontaire pour entrer le premier. Il alluma une torche et commença à marcher sur les dalles sombres du tunnel. Après déjà quelques mètre nous arrivions presque plus à le distinguer et d'un coup la lumière de sa torche et le bruit de ses pas disparurent dans les tréfonds. Ne comprenant pas si nous devions le suivre ou attendre ici qu'il revienne, Aron lança une petite pierre vers l'obscurité, mais aucun son ne nous parvint, ni même le bruit du caillou ricochant sur les pavés. Nous commençâmes à nous inquiéter de ne pas le revoir revenir et Aron décida de rentrer à son tour dans le tunnel mais cette fois nous ne ferions pas l'erreur de perdre une nouvelle personne. Je l'accrocha du mieux que je pu et je tendis la corde. Il commença à s’engouffrer mais comme pour le gros, il finit par disparaître sans laisser de trace. J'eu beau tirer sur la corde, rien ne suivit. Soit il s'était décroché (ce que je doutais fortement), soit il avait vraiment disparu. Nephmos passa au gros moyen et balança une de ses explosions mais on ne l'entendit même pas toucher son but, sa magie s'était volatilisé dans les ténèbres. Ne voyant pas d'autres choix que d'aller vérifier moi-même où ils étaient passé, j'utilisa un de mes sorts pour faire germer racines et lianes du sol dans l'espoir de pouvoir être accrocher à quelque chose avant de disparaître. Mais à peine avais-je fais quelque pas qu'un flash blanc m’obligea à me couvrir les yeux. J'ouvris lentement les yeux par peur de ce qu'il m'attendait, mais qu'elle ne fut pas ma surprise lorsque je me retrouva face à une orbe d'un feu blanc éblouissant. Ce soleil se trouvais au milieu d'une énorme salle fait de la même pierre que la muraille et l'entrée d'où j'étais arrivé avait disparu.
L'orbe se mit soudain à éclairer plus fort et une voix retenti dans toute la salle. C'était une voix étrange, je ne saurais dire si c'était un homme ou une femme mais la voix connaissait mon passé. Elle le connaissais même très bien... et elle savait que je ne regrettais pas mon choix. Cette voix pouvait lire au plus profond de mon être, et pourtant elle ne savait pas tout. Elle me demanda qu'elle était mon but...cette même question que je ne cesse de me poser. J'avais à faire à un être divin, et mes compagnons aussi apparemment. Nous avions par la même occasion enfreins "le Pacte de l'Aube Nouveau" (j'ai bien peur d'avoir fais une connerie). La voix, avant de me bannir de ce lieu, me donna un conseil : "Reste sur tes gardes, fils des éléments, car le mal frappe sans crier gare. Sauve ta forêt, sauve ta famille." Elle m'alerta également que "Les Traitres" étaient à ma recherche et que j'étais une proie facile pour eux. Je ne compris pas tout mais ces "Traitres" voulaient m'utiliser comme réceptacle afin de briser le voile entre les Enfers et le monde des mortels.
J'ai encore du mal à croire d'avoir vécu ça mais je devrais prendre ses conseils en compte et tenter de me renseigner sur ces traitres et sur cette histoire de réceptacle. Ca ne me dit rien qui vaille cette histoire...
 
Nous nous réveillâmes dans un chariot couvert, les uns sur les autres. Après un vif coup d’œil nous comprirent que nous étions de retour "dans notre monde". Une patrouille de gardes impériaux passa au abords de la charrette, il portait une bannière que nous avions encore jamais vu (enfin je n'étais pas un expert mais Aron nous expliqua que c'était celle de la police secrète de l'Empire). Le paysage était plutôt campagnard avec un climat clément et plutôt normal. Le conducteur de la charrette avait l'apparence d'un paysan et était plutôt pressé de nous emmener lorsqu'il remarqua que nous étions debout.
Nous débarquâmes dans un camp impérial (toujours sous le signe du corbeau), accueillis par le Sergeant. Il nous emmena voir le commandant au bout du camp qui était en pleine discussion avec une vieille personne. Aron toussa pour les interpeller ce qui marcha plutôt bien puisque le commandant se retourna en nous souriant. A plusieurs reprise il montra son...dégoût pour les elfes, ce qui m'énerva un peu mais bon, je ne voulais pas nous attirer des ennuis en plus. Je resta tranquille et je me contenta d'écouter ce qu'il avait à nous dire.
Le contrat de Séraph était apparemment encore valide et il nous demanda de retrouver un certain Ritus Proten au centre du bois du Pendu...
Je n'avais pas entendu ce nom depuis des années... Je n'étais pas vraiment serein d'être aussi proche du bois de Narasaph, surtout que le bois du pendu avait mauvaise réputation à l'époque, je n'imagine pas maintenant. De plus notre but était d'arrêter une bande de coupe-jarret sévissant dans la région. Si je faisais le lien entre la prédiction me disant de sauver ma forêt et ma présence au abords de Narasaph... Je crois bien qu'on va avoir des problèmes et qu'il va falloir faire des choix...compliqué. Je risque même de n'être pas d'accord avec mes camarades...
 
Le commandant nous donna un sifflet d'argent capable d'appeler un aigle pour les contacter à tout moment, puis nous partîmes sur le champs pour la ville de Sombreflot. La route fut longue et compliqué. La boue nous fatiguait et le brouillard constant rendait la progression difficile. En plus de cela nous avions l'impression d'être observé de partout, une atmosphère de cimeterre régnait dans ce bois (pas étonnant avec ce que la région avait subit pendant la guerre).
A mi-chemin nous tombâmes sur un caravane entrain de se faire piller. J'entendis un des brigands parler une vieille langue elfique. Celle que parlait les anciens de ma tribu...
Ils nous prirent pour cible, enfin ils me prirent pour cible puisque perdu dans mes pensées et pensant aux révélations de ce matin je ne pensa pas à me baisser pour éviter d'être repéré... Heureusement mon ami Aron me défendit en tirant une flèche en plein dans la jambe d'un des pillards. A partir de là un combat violent commença où je ne fus pas d'une grande utilité... Nous nous en sortîmes sans grandes blessures et nous ramenèrent un des brigands avec nous pour l'interroger lorsqu'il se réveillera (enfin si il se réveille, le roc la quand même martelé de coups avant que j'utilise le cor pour l'obliger à se stopper).
La caravane était celle de la police secrète, enfin les cadavres qui étaient au sol portait le blason du corbeau et étaient surement infiltré dans la forêt pour en apprendre plus sur les attaques de bandits. Je trouva également un petit livre sur un des assaillants. Par curiosité j'ouvris le livret, qui s'illumina d'une lumière doré avant d'en effacer le contenu. Je pu cependant lire : Televir - Repose/Est mort
Optera - Armée
Farkekta - Seigneur
Rita - Arc
Kilit - Ancien/Vieux
Je devina qu'il s'agissait d'une traduction et je le nota quelque part dans ma tête, on ne sait jamais ça peut servir (et puis le livre appartenais à un de mes semblables..)
 
On décida de continuer notre route pour faire le plus gros du voyage aujourd'hui et pouvoir se reposer le plus tôt possible. Après 2h éprouvante dans la boue et le brouillard nous montâmes notre campement. Manducare qui adorait le camping décida de prendre la première ronde de surveillance et Aron le relaya au milieu de la nuit. J'étais reconnaissant qu'ils me laissent dormir toute la nuit, même si je n'étais pas assez serein pour dormir d'une traite, cependant je récupéra plutôt bien de la veille.
 
Après avoir traverser un fleuve où Nephmos dû me rattraper pour ne pas que je plonge tête la première dans l'eau. Nous arrivâmes aux portes de Sombreflot...enfin à un semblant de porte. Le bois était pourri et recouvert de lierre, des racines poussaient de partout et la nature avait repris ses droits sur les murailles en mauvaises états de la ville. L'ambiance en ville était la même qu'en forêt. Un sinistre chateau surplombait les vétustes habitations, et donnait l'impression d'être constamment observé depuis les grandes tours se dressant dans la brume ambiante.
Nous achetâmes une carte de la ville et des environs pour 1 pièce d'or avant de nous rendre compte que le nain que Manducare transportait était mort... Nous avions donc un cadavre sur les bras, à peine arrivé en ville. Heureusement l'état piteux des rues nous permit de le cacher assez vite et de filer à la taverne la plus proche pour récolter des informations. Sans grande surprise la taverne est miteuse et seule quelques personnes se trouvent dans la salle. Parmi-elles, un homme richement habillé d'une somptueuse cape pourpre et d'un béret plumé était assis à la table du fond. Aron décida d'aller lui demander les informations dont nous avions besoin. Je voulu l'accompagner pour ne pas le laisser seul mais l'homme refusa et voulu qu'une seule personne lui adresse la parole.
Pendant leur conversation, 2 hommes louches rentrent dans la taverne et balaye les clients du regards et d'un petit miroir. Ils avaient l'air de rechercher quelqu'un et étrangement Aron devint blanc lorsqu'il les vu entrer... Si ils se connaissaient, ça datait de son passé et qui sait ce qu'il a commis pour être recherché par des hommes aussi louches. Après tout, même moi je suis recherché, non loin d'ici en plus de cela. J'ai bien l'impression que nous sommes tout les deux dans des situations compliqués...
 
Une fois la discussion finis, Aron nous appris qu'on devait piller une très ancienne ruine des environs et ramener une couronne à cette homme. En échange, il nous donnerait toutes les informations dont nous avions besoin. Nous sortîmes donc de la taverne pour nous diriger à nouveau vers la forêt, lorsqu'un des types de tout à l'heure interpella Aron. Il lui dit qu'il pensait qu'il était mort depuis plus de 10 ans et qu'un certain grand-père était furieux du voyage qu'il avait entrepris. Il lui dit également qu'on était invité à fêter l'anniversaire d'Aron très prochainement, mais étonnamment ça n'avait pas l'air de plaire à mon ami.
Une fois débarrassé du type louche, nous nous rendîmes donc à la ruine. Tout avait déjà été pillé à l'intérieur mais une trappe au fond n'avait pas l'air d'avoir été ouverte. Derrière celle-ci, un squelette tenant une très ancienne bourse dans sa main nous regarda de ses orbites vides. Les pièces était une ancienne monnaie que je n'avais encore jamais vu. Cette ruine devait être vraiment ancienne... Nous continuâmes derrière le tas d'os pour finir dans une grande salle poussiéreuse. Des statues en mauvais états se trouvaient aux 4 coins de la salle et un trône occupé par un squelette portant une couronne se dressait au centre. Il y avait également une inscription dans un language inconnu mais je reconnu les mots "Optera" et "Farkekta" que j'avais lu dans le livre des bandits, voulant dire Armée et Seigneur.
Des tombes magnifiquement ornées sont également présent dans la salle et une atmosphère étrange y règne. Cette même atmosphère pousse Aron à se méfier du trône et à utiliser une flèche accroché à une corde pour récupérer la couronne, mais la flèche fut déviée par une protection magique. Cependant le cerveau du groupe (mon bb) avait plus d'un tour dans son sac, il utilisa sa main magique pour récupérer la couronne, ce qui fonctionna ! (j'aimerais bien qu'il utilise sa main magique pour chopper mon paquet...) Mais c'était trop simple...le squelette leva la main vers Prugz et des mains osseuses se mirent à sortir de terre. Nous étions entouré de morts de vivants voulant notre peau et revenant à la vie après chaque coups qu'on leur envoyait. Ils ne nous restaient qu'une seule solution : la fuite. Nous déboulâmes dans le tunnel à toute vitesse en évitant les flèches que le roc ne parvenait pas à stopper. Nous réussirent à sortir et nous pûmes reprendre notre souffle à la sortie. Après avoir bien vérifié que personne n'était blessé, Prugz nous montra une marque que le squelette lui avait posé lorsqu'il avait volé la couronne. C'était des symboles que même Nephmos ne parvenait pas à déchiffrer (ce fils de démon), j'espère que tout ira bien pour Aron...
 
Après avoir livrer la couronne, nous nous dirigeâmes vers la maison de notre contact, qui était apparemment au centre ville. Tout était fermé et personne ne répondait à nos appels. Le bâtiment était délabré mais si bien barricadé qu'il n'y avait aucun passage pour que je puisse passer sous la forme d'un rongeur. Aron tenta de crocheter la serrure mais elle avait l'air complexe et il n'y parvint malheureusement pas. Nous décidâmes d'aller voir les gardes avec notre contrat pour obtenir un double des clés. La caserne était en mauvais état et la garde n'était clairement pas prêt à une attaque... Ce qui était plutôt problématique dans une zone comme celle-ci. Heureusement le garde avait une clé et il nous avertis qu'il vaudrait mieux éviter de montrer notre contrat à chaque occasion, tout le monde n'était pas vraiment en accord avec l'Empire par ici.
De retour devant la maison, nous pûmes rentrer. L'intérieur était en très mauvais état et l'odeur nauséabonde ne me disait rien qui vaille. Surtout après avoir trouvé des meubles brisés et une dague ensanglantée. Nos doutes se confirmèrent dans la pièce d'après. Un cadavre puant portant la marque du corbeau était étendu au bout de la salle. J'espère que ce n'ai pas notre contact...même si ça y ressemble. Nous continuâmes la fouille de la maison dans l'espoir d'obtenir des indices sur ce crime. Dans ce qui semblait être une salle de bain, sous un tapis, Nephmos découvra une trappe qui ouvrait sur un tunnel étroit directement creusé dans la roche. Manducare au vu de sa corpulence, ne pouvant s'engouffrer, il s'occupa d'envoyer un rapport pendant que nous explorâmes le tunnel. Il donna sur la rivière en dehors de la ville, l'assassin avait surement fuit par là, mais il n'y avait aucune trace de visible...
 
N'ayant plus rien à faire nous partîmes chez l'astromancien de la ville pour tenter d'en apprendre plus sur la ville, les bandits et notre contact. Cependant à peine avions nous toquer qu'il nous demanda en beuglant de dégager de chez lui. Manducare dans un accès de stupidité enfonça la porte et se pris une salve du vieux astromancien. Nous réussîmes à le calmer et nous apprirent que des ombres se trouvaient au chateau et qu'une comète bleu était passé il y a quelques temps. Cette même comète était selon lui, l'origine de ses problèmes. Il nous montra ensuite ce que la comète lui avait infligé et nous restâmes bouche-bée. Des centaines de cristaux lui avaient poussé sur le corps et semblait le garder en vie. Il était dans un état si déplorable que je ne voyais pas d'autre solution. Les cristaux avaient également poussé sur les murs de l'étage et sa femme en était complètement recouverte. Cette vision d'horreur me faisait froid dans le dos, surtout qu'ils avaient l'air de se propager...
Le vieux ne voulant plus rien nous dire, Aron l'endormis à l'aide d'un sort et il pu prélever un cristaux qu'il enroula dans un tissu puis dans une bouteille. Je trouvais ça cruel mais cet homme ne tournait pas rond et vu son état, il ne devrait plus être vivant. Nous fouillâmes ensuite la maison pendant qu'Aron écrivait dans son journal.
 
Encore une fois nous étions dans une situation bien problématique... Cette ville n'avait rien de rassurant (enfin c'est toujours mieux que Séraph), d'autant plus que d'après l'homme de la taverne, ce serait les elfes qui attaqueraient les convois...Avec les révélations de la veille et notre contrat, je ne sais plus vraiment quoi faire. "Sauve ta forêt, sauve ta famille", j'aurais dû demander à cette orbe qui était ma famille pour elle...