Morphologie boréale
Les Boréaux ressemblent en tout point aux humains. Il est cependant possible, lorsque l’on y prête attention, de leur remarquer quelques particularités : leur peau est noire comme les profondeurs les plus insondables de la nuit et leurs cheveux sont dépourvus de tout pigment. Leurs pupilles peuvent arborer plusieurs couleurs, dont l’ambre, la nacre, le noir et le rouge et certains d’entre eux ont des iris dites « jumelles » prenant la forme de deux cercles s’entrecroisant en leurs centres. Si les Abrasiens tendent à affirmer qu’ils sont « tous pareils », c’est loin d’être vrai. Leurs nombreuses morphologies témoignent des différents climats et contraintes qui s’exercent sur leurs régions d’origine. Ainsi, certain mesurent près de 1m50, ont une musculature particulièrement développée, des yeux bridés et ambrés à l’iris jumelle, tandis que d’autres mesurent 1m90 et ont à la fois les pupilles blanches et les iris rondes. Enfin, certains pourraient passer pour des habitants de Salinya à la peau très foncée.
D’autres points viennent différencier cette race des néruviens locaux. Tout d’abord la densité et la longueur de leurs fibres musculaires leur permettent une « contraction rapide » générant une force plus importante que chez les humains. Pour autant, les boréaux font également preuve d’une endurance supérieure du fait de la haute vascularisation de leurs corps qui peut compter sur deux cœurs asynchrones. Le premier est semblable à celui dont sont dotées la plupart des races issues des énis tandis que le second, plus petit, offre une augmentation de performance lorsque l’organisme en a besoin.
L’évolution parfaite n’existe pas. Ainsi, tout a un coût et celui que paient les boréaux est une espérance de vie plus courte que celle de leurs congénères du monde connu. Si les humains peuvent vivre durant quatre-vingts prim'temps, les « nuitards », comme certains les nomment, atteignent rarement les 60 ans.
Relations avec les autres néruviens
Les boreaux présents en Abrasia sont tous des sujets de l’Empire, la plupart appartenant à la caste des servants, arrivés récemment en conquérants sur cette terre. Ainsi leurs contacts avec les néruviens se font à travers les prismes de l’oppression et de la domination. Peu de locaux peuvent se targuer de connaitre un envahisseur et encore moins de l’admettre publiquement. Les conséquences en seraient souvent le mépris de leurs pairs et l’accusation à peine voilée de trahison. On affuble, ces étrangers d’un autre continent, de noms peu respectables tels que nuitards, impériaux ou occupants. En retour, l’idéologie qui régit la société boréale codifie les rapports avec les conquis crée une distance presque impossible à comblée entre les colonisateurs et leurs nouveaux sujets.
Les boréaux peuvent se reproduire avec les différents néruviens vivipares mais, si cela arrive, c’est fortement réprouvé par leurs règles. Peut-être ces accidents seront la clef de relations plus apaisées entre les impériaux et les indigènes, une génération future familière des deux communautés et capable de franchir le gouffre de l’incompréhension qui les sépare.
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