Journal de Tristan - XLIX
General Summary
Prise 2, le pigeon s'étant perdu en chemin avec la première version de ce journal
(ou La découverte d'une raison supplémentaire de ne pas faire confiance à ces rats ailés)
Par Tristan de Châteauvert Autre membres du groupe :- Mon écuyer Patrice qui a su me convaincre de le garder à mes côtés en Nouvelle-Sarnale et qui s'occupa des montures pendant cette expédition - comme je ne compte pas en faire un palefrenier, je crois que son prochain séjour parmi les gardes de la ville lui sera très formateur;
- Mon fidèle compagnon Sequoia LongueBarbe qui revendiquait le rôle de combattant dans le groupe depuis quelque temps et de qui je me moquais volontaire - force est de constaté que suite à cette aventure il mérite sans hésitation le titre de scalde de la Guilde;
- Elaenys dit le Sans-Nom dont la connaissance du draconnien devait s'avérer décisif dans la réalisation de notre objectif principal;
- Altrus GrosBaril que je commençais sincèrement à apprécier et dont je reconnais toujours la valeur, mais malheureusement, et il pourra dire ce qu'il veut pour se défendre mon opinion est faite, dont le sens des priorités fait cruellement défaut (j'en reparlerai un peu plus loin dans ce document
- Et finalement, un p'tit nouveau dans la Guilde dont j'ai très peu entendu parlé (et pourtant quel personnage... original) : Wallace, un humain (comme il se plait à nous le rappeler constamment), non-combattant (de ses propres dires) et un véritable paquet de nerfs sur deux pattes.
Mission : Réussir à traverser la Forêt Morte, localiser et rencontre les clans Drakes et entamer des discussions avec ceux-ci afin d'apprendre à mieux les connaître afin de déterminer s'ils représentent des alliés potentiels ou une menace supplémentaire pour Nouvelle-Audarque. Avec un peu de "chance", notre route croisera celle du Sorcier connu sous le nom de L'Orage Chaud. Sequoia et moi voulions également passer par le Cromlech du Grand Chêne afin d'assurer un suivi sur l'état de l'arbre - mon ami voulait également tenté de redonner un peu de vitalité à l'arbre en y pratiquant un rituel dont les détails m'échappent.
=== Jour 1 === Rencontre à l'Auberge de l'Automne
- Traditionnel briefing avec Merrick L'Œil-Gris;
- Considérant l'objectif principal de notre aventure, le devin nous invita à la prudence et à une extrême discrétion concernant le Gáe Bolg, un sujet fortement sensible;
- Sequoia en profita pour poser à l'érudit une question que nous avions soulevée ensemble la veille devant quelques chopes de bière. Je n'arrive d'ailleurs toujours pas à croire qu'il ait osé lui poser la question et encore moins que Merrick lui ait répondu avec son sérieux habituel. Comment fait-on des bébés Faes? Selon le mage, il reviendrait à la Reine des fées le rôle de "créer" (littéralement) les futurs membres de sa cour. Il fit également mention d'une possibilité de "parasitage féérique". J'espère qu'il ne s'agit pas là du sort qu'attend nos deux compagnons de la Guilde...
- Tel que mis en évidence par les deux expéditions précédentes, il existerait une route plus directe vers la Forêt morte; celle-ci longeant la côte Nord de la Forêt de l'Ouest, secteur connu sous le nom du Voile du Couchant. J'aurais préféré emprunter une route (peut-être un peu plus longue) connue et davatange sécuritaire, mais Sequoia semblait tenir à passer par le littoral et comme il semblait dans une excellente journée, je n'osai pas contrecarrer ses plans - nous fîmes même de l'exploration de cette route un nouvel objectif à notre mission.
- Malgré nos chevaux qui peinaient à avancer dans la neige, nous parcourûmes ce que nous avons estimé être la moitié de la distance nous séparant de la Forêt morte pendant cette première journée;
- Pendant notre tour de garde, Wallace me prévint qu'il avait entendu des créatures s'approcher du camp pendant la nuit - il a l'ouïe fine et est alerte, deux bons points pour. Le temps de réveiller subtilement mes campagnons que c'était nous qui attendions l'arrivée de ceux qui pensaient nous prendre en embuscade : sept orcs et leur capitaine orog, tous du Clan du Poing de sang - ça fera toujours bien huits soldats de moins à Ta'arsh;
- Mes compagnanons ont vaillamment combattu, petite mention spéciale à Sequoia qui attira à lui la moitié des orcs sans subir d'importantes blessures. Quant à lui, Wallace a tenu parole, il n'a pas réellement combattu; même que j'ai pensé qu'il allait rester caché à se plaindre du froid pendant le reste de la nuit. Je ne serais pas surpris qu'il raccroche sa cape dès notre retour à Nouvelle-Audarque et qu'il mise sur profession plus sécuritaire au chaud.
- Au petit matin, alors que nous démontions le camp, Les Brumes se sont levées couvrant le sol d'un tapis d'un nuage opaque; selon les rapports et ce qu'on nous en avait dit, la Forêt morte est réputée ne jamais être recouverte par les Brumes - nous comptions bien vérifier cette affirmation dans les prochaines heures;
- Alors que nous avancions d'un bon pas, un spectre accompagné de deux ombres sortirent de nulle part pour nous assaillir; me rappelant l'esprit du moulin hanté, je décidai de m'occuper du spectre qui m'apparaissait plus dangereux pendant que je laissais à mes compagnons le soin de se débarasser des deux ombres;
- Mon combat fut violent et j'en appella tout du long à la bienveillance de ma Dame afin qu'elle me permette de détruire cet esprit violent - sans mes prières, je ne crois pas que j'aurais été à la hauteu. Malgré tout, je réussis à dissiper le spectre, mais celui-ci eut le temps de draîner une grande partie de ma force vitale; au point où même ma science et mes prières ne pouvaient plus grand chose pour moi;
- Nous décidâmes de rejoindre la Forêt morte à grande vitesse - aucune chance à prendre avec les Brumes et pourtant, il ne s'agissait que de "brumes normales", rien à voir avec celles décrites dans récits d'Anchar ou de Kaski;
- Fort heureusement pour nous, les rumeurs disaient vraies. Aussitôt arrivés dans la Forêt morte, les Brumes se retirèrent d'un coup, tel un rideau que l'on aurait laissé tomber. La neige aussi se fit de moins en moins épaisse au point de complètement disparaître sur quelques centaines de mètres.
NOBIS DOMINE DEI BENEVOLENTIAM SANCTIFICETUR NOMEN TUUM DA MIHI FORTITUDINEM PUGNARE ET DEPELLEDAM HEC OBUMBRATIO ET LIBERA NOS A MALODésespérante tentative de la part d'un filou
- Nous avançames au-travers de cette sinistre forêt : aucun bruit, pas même celui du vent; aucun petit animal, oiseau ou insecte; aucune feuille dans les arbres dénudés; les tronc rappelent le charbon et sembles prêts à tomber en poussière au moindre toucher; les herbes sont désséchées et arborent une teinte brunâtre; l'air est pesant, la tension est palpable... bref rien de nouveau sur ces terres;
- Nous longeâmes une profonde baie - dont les expéditions prédécentes pensaient qu'elle séparait les deux forêts, il est claire maintenant qu'elle forme une échancrure dans le littoral de la Forêt morte - lorsqu'au loin nous aperçumes deux petites habitations construites dans la crique, des silhouettes humanoïdes semblaient s'activer autours de ceux-ci;
- Alors que nous tentions d'élaborer une stratégie pour la suite, je sentis quelque chose se poser et sur mes hanches. Par réflexe, je voulus tasser ce que je pensais être un gros insecte (en hiver, sans la Forêt morte), et je mis la main sur... la main d'Altrus. Malgré les réticences de ce dernier à admettre ce qu'il tentait faire, il ne me fit aucun doute qu'il en avait pour ma bourse ou mon couteau de chasse. Incroyable qu'en pleine mission, alors que nous venions de survivre aux Brumes que pour mieux pénétrer dans la Forêt morte, sa priorité fut de faire les poches à ses compagnons d'aventure. Il est chanceux que je n'accorde pas une grande importance à mon or ou à mon équipement - de l'or j'aurais été prêt à lui en donner s'il m'en avait demandé et je songeais justement à lui faire cadeau des carreaux en fer froid dont j'ai fait l'acquisition récemment... On va oublier le projet et le garder à l'oeil. Toujours est-il qu'il m'inspira le nom que je donnai à la baie, celle du Chapardeur. Pas de danger que j'oublie de sitôt cette désolante tentative de la part du halfelin; dire que je commençais à lui faire confiance et que j'estimais sa participation au sein du groupe. Come on Altrus!
- Il fut décidé qu'Elaenys partirait en éclaireur sous un voile d'invisibilité afin de prendre connaissance de la nature des habitants de la place - s'ils devaient s'avérer qu'il s'agisse de créatures vivantes, ça serait une première dans la Forêt morte;
- Après quelques minutes de silence, nous fûmes tirés de nos pensées par un assourdissant coup de tonnerre qui n'avait absoluement rien de naturel compte tenu des circonstance. Sans trop nous concerter, nous décidâmes qu'Elensy devait être dans le trouble et nous chargeâmes à son secours;
- Avant de lancer nos chevaux, Wallace nous éternua au visage une sorte de poussière scintillante, nous précisant que nous lui deviosn désormais cinq courrones chacun - son tour de passe-passe eut pour effet de nous rendre invisible le temps d'aller rejoindre notre ami drake (une vingtaine de secondes tout au plus...
- Elaenys était poursuivi par un nécrophage (en feu pour le moment) qui semblait mieux armuré que ses trois compères qui me rappellaient davantage ceux que j'ai croisé dans le Piedmont du Sud - toujours est-il qu'ils avaient tous des pouvoirs surnatuels que les revenants "ordinaires" du Sud n'ont pas, tant le capitaine que ses trois soldats;
- Malgré la grande faiblesse héritée de notre rencontre précédente, je bénéficiai au cours de ce combat des bons soins de Sequoia ainsi que de la protection de La Bienveillante - ce qui me permit de sortir Elaenys de la fâcheuse position dans laquelle il s'était mis et de le protéger des assauts répétés et de la sorcellerie du capitaine-nécromancien;
- Je me fis davantage de soucis pour mes alliés que pour moi-même au cours de cette altercation : je dûs ranimer Elaeny à quelques reprises, vis Sequoia se prendre plusieurs bons coups (c'est le métier qui rentre) et aperçus Altrus abandonner Wallace au corps-à-corps contre deux nécrophages (une chance qu'il est doué avec son arbalète). Je fus cependant stupéfait de voir Wallace libérer d'impressionnantes quantités d'énergie avec une étonnante efficacité tout au long du combat - et ce, même s'il semble souffrir tout autant que ses victimes et qu'il ne m'a pas encore convaincu qu'il maîtrise totalement ses pouvoirs... Il se bat davantage et mieux qu'il ne le prétend.
- Une fois les ennemis vaincus et aspergés d'eau bénite, mes collègues fouillèrent les deux bâtiments et inspectèrent le petit voilier échoué sur la grève - ce dernier nécessiterait quelques bonnes réparations avant de prendre la mer, sortir la grande voile, glisser sous le vent et quitter la terre pour trouver son étoile.
- Nous quittâmes la cabane du Taquier tôt le lendemain afin de rejoindre le Cromlech du Grand Chêne afin de permettre à Sequoia de réaliser son rituel qui devrait permettre de donner des forces au grand arbre;
- Il est définitivement plus aisé de chevaucher dans cette partie des Terres sauvages que dans n'importe quelle autre... aucune neige au sol pour nous ralentir, aucune végétation pour cacher un trou ou un rocher - nous arrivâmes au grand cercle de dolmens au crépuscule, juste à temps pour se faire rôtir un bon poulet;
- À ma grande surprise, l'arbre se porte de mieux en mieux : plusieurs bourgeons semblaient avoir émergés depuis notre dernière visite et l'herbe autour de l'arbre est verte et vivante. De plus, l'aura spectrale qui l'habitait a disparu, seule l'auréole féérique est désormait présente;
- Nous passâmes la nuit près de l'arbre, veillant sur Sequoia qui passa toute la soirée et une bonne partie de la nuit à réaliser son incantation - il nous avait prévenus que les résultats se feraient attendre et qu'il ne fallait pas espérer un impact immédiat - nous comptons bien repasser vérifier prochainement.
- Nous rentrâmes dès le lendemain par la route qui passe par le camp Marcil et emprunte le chemin forestier jusqu'en Nouvelle-Audarque;
- Retour sans encombre, que La Bienveillante et le DM en soient remerciés!
- À mon arrivée à l'hospice, j'y retrouvai dame Ellyée, la Sybille qui avait déserté mes soins en compagnie de sir Fabio. Je terrai ici les détails qu'elle me révéla et qui sont venus combler les trous dans les révélations qu'Oagath m'a faites sur ce qui s'était passé après leur "mission" récente au sein du quartier général de l'Ordre du Dernier Mal.
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