Je suis revenu vivant de ma première aventure dans les terres sauvages. On n'est pas allé bien loin, mais la balade a été éprouvante. Je me suis découvert des muscles que je connaissais pas.
Je retourne donc à l'auberge, une réunion pour le départ de ma nouvelle expédition. Quels seront mes compagnons de voyage pour celle-ci ? Trois gaillards sont déjà là. Je retrouve Solairik, le grand drake qui semble plus se soucier des autres que de lui-même. Je vais essayer de ne pas trop m'éloigner de lui, il semble plutôt habile de ses pansements.
Avec lui se trouve Rillius, un vrai nain, valeur sûre en cas de coup dur. Il se promène avec un maul assez inquiétant et à la vue de son symbole de la forge qu'il porte autour du coup, c'est vraisemblablement un équipement issu de sa propre production.
Le troisième gaillard est un homme qui brille de mille feux, Draxar l'étincelant, il porte bien son nom. Son armure n'a pas l'air d'avoir beaucoup servi. Serons nous que quatre pour cette expédition ?
Nous partons donc au sud. Tant mieux, je n'ai pas très envie de remettre les pieds dans les marais. Nous discutons quelques minutes de nos différents exploits et de notre mission quand un vieillard déboule en plein milieu de nos échanges. Sur le coup, j'ai cru qu'il voulait un renseignement ou qu'il allait demander son chemin. Mais non, il nous accompagne !
Apparemment lui et Draxar se connaissent, et il semble porter un intérêt particulier aux drakes, il ne quitte pas Solairik des yeux.
Nos objectifs sont donc multiples : cartographier un autre monolithe découvert dans le sud, visiter une source peut-être bénie ainsi que repérer un ancien cimetière.
Draxar, flamboyant, prend la tête et Solairik ferme la marche. Nous sommes gonflés à bloc, Solairik nous a dopés. On voyage vers la tour libérée précédemment, un lieu sûr pour commencer l'expédition dans de bonnes conditions. Nous partons au petit matin, il fait frisquet, mais c'est supportable pour un matin de Novembre. Solairik prend les rennes, premier arrêt : le monolithe. Papotage sur la route, Erbalion et Draxar sont particulièrement bavards, heureusement que nous ne sommes pas à la chasse, le gibier nous aurait entendu de loin.
Draxar semble avoir une musette pleine d'histoires abracadabrantes de ses aventures.
En parlant de gibier, finalement on n'a pas fait assez de bruit ou alors les sangliers sont sourds ! Quatre representants géants de cette race nous chargent. Nous prenons l'événement un peu à la légère considérant que notre repas venait à nous. Rillius et moi engageons le combat, ça se passe plutôt bien, jusqu’a ce que Draxar, prenant des poses avantageuses, se prend une charge cochonesque dans le buffet et est étendu pour le compte.
De façon surprenante, le magicien est plus leste qu’il en a l’air, vu son grand âge, évite un autre sanglier. Solairik relève Draxar d'un simple geste. Rillius bloque deux de ces sales bêtes et prend un très mauvais coup. Erbalion marmonne une incantation en fuyant, ça n'a pas l'air de faire effet.
Draxar met à genou son sanglier agresseur, finalement il a ses bons moments. Je ne sais pas trop ce que fait le vieux, Il a juste la tête qui dépasse du buisson et fait des gestes bizarres, en prononçant des paroles incompréhensibles. Un sanglier prend un air étrange, il a l'air d'être sous son contrôle.
Avec Rillius, on élimine un deuxième sanglier, two down, two to go.
Je ne sais pas trop ce qui passe par la tête de Draxar, il veut parler avec le dernier sanglier que l’on a réussi a entraver. Je ne sais pas ce qu'ils se racontent mais le phacochère monté en graine finit par partir tranquillement. Nous avons de quoi bien manger ce soir.
N’étant pas loin du cimetière, nous projetons d'établir le camp à proximité. Ce serait un cimetière qui héberge d'anciens héros, il daterait d'avant les brumes. J'essaie de faire un frottis d'une des 7 pierres tombales, malheureusement l'érosion a rendu inintelligible ce qui aurait pu être écrit.
On monte le camp et on fait bombance avec la viande cochon sauvage. Erbalion nous régale de ses réflexions sur les monolithes durant la veillée au feu de camp. Un sanglier curieux vient fouiller dans nos déchets en quête de nourriture, Draxar le regarde faire avec bienveillance.
Pour une fois, la nuit s'est bien passée, nous repartons en direction de la source bénie.
Sur le chemin, nous trouvons une cabane abandonnée depuis un petit moment. Le lieu à l'air sans danger. L'aménagement est sommaire est semble accueillir qu'un seul habitant, éventuellement un druide. Il n'est pas parti depuis longtemps. Nous repartons vers la source.
La source est en fait un simple ruisseau qui affleure la surface sur une dizaine de mètres.
L'eau parait si pure que nous la goûtons et remplissons nos gourdes. Elle a l'air d'avoir des propriétés particulièrement revigorantes, nous nous sentons plus alerte. La nature environnante a pourtant l'air malade. Je tente de verser de l'eau sur des plantes pour voir s' il y a effet.
Erbalion repère la branche d'un arbre qui semble particulière, comme si quelqu'un, un druide, avait laissé un message. J'en fait un dessin pour pouvoir questionner un druide à notre retour.
Nos investigations faites, nous repartons vers le monolithe à une cadence soutenue pour l'atteindre avant la nuit.
Chemin faisant, un bruit dans les bois nous alerte, quelque chose de gros, de très gros, approche. On a essayé de passer inaperçu, de nous cacher mais le chapeau d'Erbalion dépasse du caillou derrière lequel il s’est posté. Nous croisons la route du plus gigantesque gorille et il semble nous trouver particulièrement à son goût.
Solarik évite de justesse un quartier de roc qu'il lui a lancé avec une grande force. Notre riposte ne semble pas faire de réels dommages. Draxar essaye de lui parler en pure perte, je ne sais pas ce qu’il a a vouloir discuter avec tous les animaux agressifs qu’il croise ...
Le gorille l’attrape et Draxar nous refait le coup de retomber, à nouveau, dans les pommes. On est mal parti.
Erbalion, particulièrement inspiré, nous refait le coup de l'hypnotiseur et ça marche !
Il semble tenir le grand singe en son pouvoir. On en profite pour déposer devant lui la viande de sanglier : avec de la chance il préféra une viande qui ne se défend pas.
Erbalion relâche le gorille, notre stratagème semble réussir. Il prend de la viande et nous nous reculons doucement. En remerciement, à son départ, il jette une nouvelle pierre qui cueille proprement Rillius qui s'effondre.
Nous arrivons enfin au monolithe. que je pointe avec précision sur la carte. Nous n'apprenons pas beaucoup plus que sur le précédent et nous montons le camp à proximité alors le froid qu’un froid mordant nous encourage à nous dépêcher d’allumer une bonne flambée.
Durant la nuit, nous avons une visite inattendue et comme elle ne semblait pas agressive, nous l'invitons auprès de notre feu. Il s'agit d'un certain Aramil, d'ascendance elfique manifeste,
Erbalion a l'air particulièrement agité et tente de l'hypnotiser. Suite à son échec, Il finit par se retirer plutôt fâché.
Cependant, son acte amène notre invité à nous faire des confidences. Il nous avoue être mort dans les brumes, il y a longtemps. Il cherche a se libérer de sa malédiction et il pourrait être favorable à une alliance ou du moins une certaine collaboration. Il nous informe aussi qu'il y a d'autres monolithes et notamment il nous indique l'emplacement éventuel d'un troisième monolithe entre les marais de l'est et la chaîne de montagne. Il me l'indique approximativement sur la carte. Ne dormant pas, Aramil nous propose de partager nos tours de garde. Au petit matin, il a disparu.
Avant de rentrer à la nouvelle audarque, je note sur la carte l'indication d'un nid d'ankheg laissé par un précédent groupe. Sur la route, échangeant sur notre étrange rencontre de la nuit passée, nous convenons que, même si Aramil avait l’air sincère, il ne nous a pas tout dit ou qu’il a bien choisi les éléments de vérité qu’il nous a transmis.