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Thu 15th Feb 2024 07:22

Dans les plaines de Neverwinter (Hors série)

by Brän

"Swish!" Brän évite de justesse le coup de hache porté par un orc !
Le jeune Paladin d’un peu moins de 15 ans, est sur l'aile gauche du champ de bataille. Une coalition d’hommes, de nains et d’elfes sous les git du Baron Thorne Vale se bat contre une horde de troupeau d'orcs. Jeet et Brän travaillent souvent pour ce baron. Il paye bien Jeet.
Mais là, le jeune homme n’est pas au côté de son père. Il a été affecté à une compagnie d’hommes et d’elfes. L'armée manque d'interprète et Brän parle l’elfe, c’était la langue de son prince après tout. Il est donc le second du lieutenant de la petite troupe, enfin il répète les ordres de celui en elfe.
"Swish!" Brän évite encore la hache, cette orc n’est qu’un gros lourdeau et le paladin lui porte un coup fatal en réponse. Mais la situation est critique. Brän cherche à avertir le lieutenant Marlowe, mais trop tard. Il vient de se faire tuer. Brän regarde alors le capitaine elfique Aelarion. L’elfe lui retourne son regard.
 

  • Qu'attendez-vous ? Prenez le commandement ! lui lance Brän en elfe.

  • Ce n'est pas mon rôle. Vous êtes le second du lieutenant, c'est à vous de diriger les hommes, répond Aelarion avec froideur.

  • Mais vous êtes le capitaine des elfes ! proteste Brän.

  • Vous êtes le seul à avoir la confiance des hommes, rétorque Aelarion.


  • "Swish!" Une hache d’un autre orc, Brän riposte de suite. Il a compris, l’elfe ne prendra pas le contrôle de la troupe … pourquoi, il ne sait pas, peu importe. Tout en évitant les coups de hache, Brän fait le point de la situation, elle n’est pas bonne, mais pas désespérée non plus. Il ne trouvait pas tactique Marlowe très pertinente. J’ai juste reproduit ce que ferait Jeet, ce dit-il. Il réfléchit un peu, donne l’ordre aux guerriers Humains de reculer en un seul mouvement, et aux archer elfes de tirer juste après. La tactique du paladin a fonctionné: un tiers des orcs sont tombés au premier mouvement.
    Recul des arches, ensuite des guerriers, Brän enchaîne les ordres de mouvement des soldats et les orcs tombent en masse. Le capitaine Aelarion ne prend même plus la peine de valider les ordres du jeune Paladin auprès de ces troupes. Il se concentre plutôt à protéger l’adolescent, qui lui est toujours en première ligne. Il sait que le perdre, leur ferait perdre le combat. Les elfes lui obéissait, mais les hommes fuiraient certainement, au vue de la gravité de la situation. Mais la tactique Jeet était trop efficace, sur ces orcs bien trop stupides et Brän la manier avec essence.
    En 15 minutes de combat, les orcs étaient tous à terre.
    “lancëron lembor” cria un elfe. Brän regarde au loin et il voit des chevaucheurs de loup leur foncer dessus.
    Ouche !! ils sont nombreux ! Brän regarde ses troupes déjà bien épuisées. “Nous n'aurons jamais le temps de nous replier sur une ligne de défense” pensa-t-il.
     
  • Brän ! Que faisons-nous ? Ils sont trop nombreux ! s'écrie un soldat humain.

  • Nous n'avons pas le choix. Nous devons les affronter. Préparez-vous au choc ! répond Brän avec détermination.

  • Mais nous sommes fatigués ! Nous n'avons pas de renforts ! gémit un autre soldat.

  • Euh … !! du bluff … du son … de la lumière … Brän fixa le chef de meute qui lui foncé dessus et il ferma les yeux pour se concentrer et commença à compter jusqu'à 6 pour suivre la progression des loups dans sa tête. Tout en levant sa hallebarde, il commença alors une incantation.
    “1… Gaëa, mère de toute vie, … 2… je t'invoque. Accorde-moi ta faveur … 3…. Que ta puissance bienveillante… 4 … réponde à ma prière. 5…“ Ils sont arrivés
    “Awoooooo!” Brän poussant un hurlement de loup à la fin de son incantation. Pourquoi il ne le sait pas lui-même, ça a été instinctif.
    "Thud!" "Thud!" "Thud!". Brän ouvre les yeux et se prépare à encaisser la charge.
     
  • Brän ! Vous êtes fou ! Vous allez vous faire tuer ! crie Aelarion en se précipitant vers lui.

  • Non ! Je vais les impressionner ! Je vais les faire fuir ! Nous allons les vaincre ! hurle Brän en se jetant sur le chef de meute.

  • Awoooooo ! Awoooooo !..... résonnent les cris des loups.

  • Les loups géants se sont arrêtés net, balançant leur cavaliers pas dessus leur tête par la même occasion. Ils hurlent à la mort en réponse au jeune homme.
    “Quelle chance, merci ma déesse.” pensa Brän pendant qu’il abat sa hallebarde sur le chef orc. Sa monture achève son maître, à terre d’un coup de croc.
    “C’est l'alpha ! tout doux, mon beau” dit le Paladin tendant la main vers le loup. Il le renifle et l'invite à monter sur dos.
    Brän chevauche sa nouvelle monture. Quelle belle sensation pour lui!
    Les soldats derrière lui mon pas chômé non plus et la plupart des membres de la cavalerie orcs sont dans un état critique. Aelarion et certaines de ses elfes sont aussi montés sur des loups.
    Brän avance, prend la tête et fait signe de le suivre. Tout va très vite et maintenant , homme et elfes chargent les orcs sur leur propre loup. Les orcs sont paniqués par ce revirement de situation.
    “Hîr i Vargs, hiril agoreg, na vedui il gûl uruk” Cris Aelarion au Paladin.
    Brän regarde la direction montrée par le capitaine. “Le chef des orcs ! l'abattre finir de désorganiser les rangs des orcs” pense le paladin.
    Brän demande alors à son loup de se diriger vers le chef orcs. Il lui fonce dessus et l'éprompe. Mais le chef orcs n’est pas du menue frotin. Il encaisse. Ce qui fait chuter le jeune homme. A terre Brän est vulnérable et son adversaire en profil pour lui porté un coup la tête. Le casque de brän vole, mais il a absorbé une grande partie du coup. Cependant, Brän est quand même sonné par le coup.
    "Swish!" il évite le coup , puis le suivant , Brân sait qui ne va pas tenir longtemps.
     
  • Brän ! Tiens bon ! Je suis là ! crie Aelarion en arrivant à son secours.

  • Aelarion ! Merci ! Il est trop fort ! gémit Brän.

  • Ne t'inquiète pas ! Je vais le finir ! dit Aelarion en plantant sa dague dans le dos de l'orc.


  • Miracle le chef orc s'écroule, terrassé par coup bien placé d’Aelarion.
    L’elfe fait signe au garçon de se relever, mais la sans son aile droit les trompes orcs recule au pas de course et l’elfe se fait emporter par le flot de la bataille.
    Brän se sait perdu, il va se faire piétiner par des vagues d’orcs. Mais c’est s’en compter sa monture qui lui porte secours en recouvrant le Paladin de son corps. Brän souffle un peu et perd conscience.
    Le jeune homme se réveille quelque temps plus tard. Sa tête résonne encore comme une cloche. Le loup est toujours là, mais blessé. La paladin cherche alors à soigner l’animal avec un sort, mais aucun mot ne sort de sa bouche. Il n’arrive plus à parler. Il pose alors la main sur la bête et invoque s’approtectise. Alors une vague d'énergie sacrée guérit les blessures de l’alpha.
    L'animal se lève alors en aidant Brän à monter sur son dos. Le Paladin rentre chez les siens avec son nouveau compagnon.
    La bataille est finie depuis des heures, arrivés au camp les gardes sont médusés par la vue de l’homme sur le loup géant.
    A la lisière du campement, Brän descend de sa monture.
     
  • Tu ne seras pas bien ici, dit le Paladin à son loup en humain. Tu dois retourner avec ta meute.

  • Grrr... grogne le loup en le regardant avec tendresse.

  • Je sais, moi aussi je t'aime, mais tu ne seras pas heureux ici. Tu es un loup, pas un chien. Tu as besoin de liberté, pas de chaînes, dit Brän en caressant sa fourrure.

  • Grrr... acquiesce le loup en comprenant son message.


  • Le Paladin sort alors son épée de son fourreau et porte le coup en direction du loup. Le loup ne tressaillit même pas, Brän coupa les liens de la selle orcs. Une fois libéré, Brän caresse et câline le loup avant de le laisser partir.
    Les soldats assistent à la scène incrédule.
    Brän rentre dans la garnison de fortune et s'effondre.
     
    —-
     
    Cela fait maintenant cinq jours que la bataille contre les orcs est terminée. La victoire a été totale, mais les pertes ont été élevées. Cela attriste Brän, de compter tous ces morts.
    Cela fait deux jours que le paladin a quitté la tente des blessés. Dur Grim l'a juste recousu à la main sans utiliser de magie. Brän n'était blessé que légèrement à la tête et le repos était le meilleur des remèdes dans son cas.
    Donc Brän ne faisait rien, le capitaine Elara veillait à cela avec entrain. C'était le soir de la fête pour les soldats et le jeune homme finissait son repas avant de partir. Hector, le chien du capitaine, était avec lui, il le regardait fixement, quémandant de la nourriture comme à son habitude.
    “Hector” ordonna le capitaine, mais le chien si obéissant habituellement ne bougea pas.
    “Va voir ton maître” dit Brän et l'animal s'exécuta.
    Elara soupira
    Brän s'attendait à se faire enguirlander, mais rien ! Il se perdit dans ses pensées en repensant au combat qu'il avait vécu et surtout à son ami le loup.
    “Bonjour” une voix de femme le fit revenir à lui.
    Brän fut pris d'un vent de panique.
    “Bonjour” répéta la jeune femme en prenant la tête de Brän entre ses mains.
    Le jeune homme était tétanisé, “bon.. bonjour madame”
    “Ho !! madame “ rit la jeune femme.
    Elle était ravissante avec de longs cheveux noirs et des yeux noisettes. Elle était bien plus âgée que le paladin, mais elle n'avait pas encore la vingtaine. Brän la regarda fixement, mais ne bougea pas.
    La jeune femme : “Tu n'es pas très entreprenant toi.”
    Brän : “Euh ! il y a erreur.”
    La jeune femme : “Tu es sûr, tu es pourtant à croquer.”
    Brän : “oui madame.”
    Le capitaine Elara glissa quelques mots dans l'oreille de la prostituée.
    La jeune femme : “Alors comme ça, il faut utiliser un mot magique.”
    Brän ne comprit pas.
    La jeune femme : “Tu vois, j'ai besoin de gagner de l'argent pour nourrir ma famille.”
    Brän : “Je n'ai pas grand chose, mais je vais vous le donner.”, Brän commença à se lever.
    La jeune femme l'arrêta dans son mouvement.
    La jeune femme : “Je ne fais pas l'aumône et j'ai un travail. Ce n'est pas le plus glorieux du monde, mais je suis honnête, alors aidez-moi à le faire. Je me nomme Alicia et je suis là pour toi.” et elle embrasse le paladin. Brän fut tétanisé par le mot “aider”. Et se dit “elle est là pour moi, mais pourquoi ?”
    Alicia : “Pas mal, c'était ton premier.”
    Brän hocha la tête.
    Alicia : “Je ne le fais pas par plaisir, mais pour une fois avec toi, ce le sera. Quelqu'un d'aussi important que toi doit avoir sa propre tente.”
    Brän montra sa tente, qu'il partageait avec le prêtre nain.
    Alicia : “Alors viens, donne-moi de l'espoir.”, La jeune femme se leva en entraînant le jeune homme par la main.
    “Pourquoi pas moi, je crois que je l'ai mérité, moi aussi j’ai besoin de tendresse.” pensa Brän
    Les deux jeunes gens se dirigèrent d'un pas pressé vers la tente.
    Le capitaine Elara assistant à la scène sourit.
     

     
  • Réveille-toi », dit Dur Grim.

  • Brän ouvrit les yeux : « C’est déjà le lever du soleil ? »

  • Dur Grim secoua la tête : « Il est bientôt midi. »

  • Brän se redressa : « Midi ? Alicia ? »

  • Dur Grim soupira : « Elle est partie à l’aube ! Je ne te demande pas si tu as bien dormi ! »

  • Brän devint rouge.
  • Dur Grim le rassura : « Ne fais pas cette tête. C’est normal. Et puis elle est charmante, cette jeune femme. Elle est partie avec le sourire, donc ne t’en fais pas. Allons, enfile ça, ou on va être en retard. »

  • Brän regarda les vêtements que le prêtre lui tendait : « Où va-t-on ? »

  • Dur Grim sourit : « Tu verras bien. Et arrange-toi un peu. »

  • Dur Grim commença à recoiffer Brän avec affection. Le jeune paladin enfila les vêtements que le prêtre lui avait donnés. Il remarqua que ce n'étaient pas les siens. Il les trouva très beaux.

  • Brän demanda : « D’où sortent ces vêtements ? Il se passe quoi, le baron va venir ? »

  • Dur Grim répondit : « Non, il ne vient pas, mais c’est lui qui paye ! Je sais que tu ne l’aimes pas, mais sois respectueux aujourd’hui. »

  • Brän acquiesça : « D’accord. Jeet sera là ? »

  • Dur Grim cita : « Lui non plus. Il a dit : “Le gamin n’a pas besoin de moi, c’est un homme maintenant.” »

  • Brän était triste. Il sentait que c’était important. Il était loin d’être idiot. Théobald, l’écuyer du capitaine, demanda à entrer dans la tente.
  • Dur Grim l’invita : « Entre, Théobald, c’est bon, il est présentable. »

  • Le jeune homme de vingt ans entra dans la tente. Il portait une armure d’écaille flambant neuve. Il la posa à terre et commença à équiper le paladin.
  • « Elle est trop belle », s’exclama Brän.

  • Brän protesta : « C’est bon, Théo, je peux la mettre tout seul. »

  • Théobald le salua : « Je n’en doute pas, sire, mais pas aujourd’hui. »

  • Brän s’étonna : « C’est quoi, ce “sire” ? Dur Grim, il se passe quoi ? »

  • Dur Grim expliqua : « Eh bien, voyons, le baron Thorne Vale récompense un jeune idio qui s’est retrouvé en première ligne alors qu’il était affecté à l’arrière. Et qui a défoncé toute une aile de l’armée adverse, en chevauchant les montures de l’ennemi. Et qui a aussi terrassé le chef de l’équipe d’en face. Ce qui a transformé une défaite assurée en victoire éclatante. »

  • Brän se défendit : « Mais je n’ai rien fait, c’est Gaëa qui… et ce n’est pas moi qui ai tué le chef orc, mais le capitaine Aelarion. »

  • Dur Grim plaisanta : « Oui, bien sûr, sa seigneurie fait le modeste ! Ah ! Ah !... Allons, notre cher baron a décidé de te nommer chevalier pour cette victoire, ou “Louptier”, si tu préfères! »

  • Brän s’interrogea : « Mais qui lui a demandé ? »

  • Dur Grim révéla : « Eh bien, moi, les capitaines Aelarion, Elara Swiftblade et lui-même, enfin tout le monde. »

  • Brän s’exclama : « Comment ça ? »

  • Dur Grim argumenta : « Tu crois que trente loups géants qui percent les lignes ennemies sur le champ de bataille, ça passe inaperçu ? »

  • Brän objecta : « Mais c’est l’intervention de Gaëa. »

  • Dur Grim admit : « Je n’en doute pas, mais ce n’est pas elle qui était sur les loups. »

  • Théobald annonça : « J’ai terminé. »

  • Brän regarda sa nouvelle armure. Elle était magnifique et rutilante, avec une épée courte sur le côté, assortie à l’armure. Théobald lui tendit alors une nouvelle hallebarde. L’arme, elle aussi, était neuve et de qualité.
  • Dur Grim le complimenta : « Tu es beau comme tout. Allons, nous allons être en retard. Suis-moi, HîriVargs. »

  • Brän s’étonna : « Quoi ? Ça se dit Hîr i Vargs, mais pourquoi tu m’appelles comme ça ? »

  • Dur Grim lui confia : « Parce que c’est comme ça que tout le monde t’appelle maintenant. C’est le capitaine Aelarion qui a commencé, enfin je crois. Je ne sais pas ce que ça veut dire en elfe, mais il le dit toujours avec un immense respect. »

  • Brän demanda : « Jeet est au courant ? »

  • Dur Grim confirma : « Oui. »

  • Brän soupira : « Et il ne sera pas là. »

  • Dur Grim ne répondit pas. Brän eut un moment de tristesse
     
    La cérémonie ne dura qu’une dizaine de minutes. Peu de personnes étaient présentes : le capitaine Elara, le capitaine Aelarion, le sire Gauthier, représentant du baron, quelques nains, quelques elfes et quelques humains. Cependant, cela ne dérangeait pas le jeune paladin. Un banquet était quand même organisé pour fêter son adoubement. Brän se sentait honoré et ému par cette fête. Il remerciait intérieurement Gaëa de lui avoir permis de vivre ce moment. À la fin du repas, Aelarion se rapprocha de Brän et lui dit :
  • Hîr i Vargs, je sais que la tradition humaine veut qu’un chevalier fasse graver ses armes sur un anneau. Mais permets-moi de t’offrir ceci. Le capitaine lui tendit un anneau.

  • En remerciement d’avoir sauvé nos vies et nos maisons, ajouta-t-il.

  • Mais vous ne me devez rien ! s’exclama Brän.

  • Allez, rends-moi service et prends-le en gage de notre amitié, insista Aelarion.

  • Brän prit l’anneau. C’était une magnifique chevalière en or finement ciselée par un artisan elfe. Sur le chaton, un loup était gravé, entouré des symboles de la vie et de sa protectrice. Le jeune garçon la trouvait splendide.