Cette orpheline de la ville se retrouva donc avec une prime de recherche pour ce double homicide et fut obligée de quitter la ville, puis le pays. Le sud regorgeant de poste de gardes et d'avis de recherche en allant vers la capitale, le nord et sa Bordure n'ayant rien à offrir, Keldis se dirigea vers Arhmen. Son ascendance riss lui permit de rapidemment trouver un moyen de survivre ; fabriquant elle-même un arc rudimentaire, elle vécut de la chasse à la frontière nord du pays. Vivant dans la solitude, elle pratiqua la maitrise du tir sur tout ce qui bougeait autour d'elle pendant plus de trente ans, et les gobelins qui pullulent dans la région lui permirent d'aiguiser sa pratique. Son obstination et sa volonté de vengeance qui la rongeait de l'intèrieur fit qu'elle se lia sans s'en rendre compte au primordial Derkat.
L'embuscade de Derd'rayce
Alors que ses pérégrinations l'amenèrent à se rapprocher de la Tranchée, Keldis tomba sur une escarmouche entre les gobelins et les hommes du 5e régiment d'Arhmen dans la perçée de Derd'rayce. Un convoi de ravitaillement destiné à Fer était en train de se faire massacrer par des tireurs embusqués gobelins. Profitant de sa position, Keldis se mit à abattre les gobelins un par un, flêche par flêche, jusqu'a ce que la trouée de Derd'rayce soit jonchée de cadavres.
Les trente-trois soldats qu'elle sauva ce jour lui valurent une rencontre avec le duc Rycroft Lodwell. Bien qu'un avis de recherche ayant une forte ressemblance avec Keldis soit dans les archives du duc, ce dernier lui proposa de rejoindre le 5e régiment. Cette dernière refusa mais accepta de tuer des gobelins en échange d'un lieu sûr où vivre. Après une mise à l'épreuve, Rycroft accepta de garder la riss dans la ville de Fer et la posta dans la guérite ouest qui donne sur la Tranchée. Le duc lui accordait le gite et le couvert contre cinq gobelins tués par semaine. Au bout de quelques mois, l'objectif était doublement atteint et le duc n'hésitait pas à augmenter son loyer. Keldis finit par accepter de rentrer au service d'Arhmen en tant que formatrice des archers à condition de garder la guérite (connu sous le nom de Derkat) comme lieu lui étant dédié.
Maitresse archère
Affutant des archers et arbalètriers de qualités, Keldis ne quitte jamais vraiment la guérite de Derkat. Lorsqu'elle dort, ses élèves ont pour objectif d'essayer de tuer des gobelins cachés dans les parois. Lorsqu'elle mange, ses élèves aiguisent les pointes de leurs projectiles. Sa nature riss pousse Keldis à toujours redoubler d'efforts pour être le plus efficace possible. Nul ne sait ce qui pourrait lui être utile pour se détendre, si elle a des envies ou des projets dans la vie. La seule fois où le duc lui à proposé un jour de congé, Keldis s'est postée sur le toit de la guérite et à tué 43 gobelins avec son Arc kulaynéen. Depuis son arrivée en 501 de l'Ère du Déclin, Keldis apporte une véritable peur dans le coeur des gobelins qui passent sous la guérite de Derkat. Cette zone est désormais déserte, mais au début de son travail, il n'était pas rare de voir la Tranchée en contrebas obstruée par les cadavres qui dégageaient une odeur pestilentielle qui finit par servir d'avertissement. Le nom du primordial de la vengeance fut donné à la guérite par les soldats qui, voyant l'oeuvre de Keldis, se dirent qu'elle venait du Plasma Primordial par la main de Derkat lui même.
Keldis est plutôt une solitaire qui fait rarement l'honneur de sa présence dans la vie quotidienne de la ville de Fer. De rares fois, elle autorise une soldate ou une cuisinière à partager sa couche, mais l'histoire ne dépasse jamais quelques nuits. Depuis quelques semaines, Keldis à renforcer l'ouverture de sa guérite qui donne sur la Tranchée avec des panneaux de fer, après avoir reçu une flèche gobeline qui l'a entaillée au bras. Le tir venait d'un éclaireur sombre qui se trouvait à 150 mètre. Ce tir, d'une extrême précision pour cette distance, ne pouvait être l'oeuvre que d'un seul gobelin : Drenk-nazn en personne. Depuis, Keldis scrute en permanence l'autre versant de la Tranchée, persuadée que de son coté, le chef gobelin fait de même pour abattre celle qui fait pleuvoir ses flèches.
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