Ordonnateur = Harald Sildden
Rouge = Dunkan Sildden
Spectre = Skalden Sildden
Vif = Alek Sildden
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Les
impériaux se dirigeait vers le bateau au pas de course. Les bruits de combat y allaient grandissant, animant l’obscurité d’un matin qui tardait à venir. Plusieurs soldats lançaient des grappins depuis le quai pour retenir le navire pendant que d'autres l'abordait en sautant sur le bastingage. Sur le pont,
Dunkan repoussait les soldats avec de puissant coups de haches pendant que
Skalden coupait les cordes des grappins avec ses dagues.
Alek se tenait posté sur le gaillard d'arrière. Il couvrait ses frères avec ses flèches en tirant sur les arbalétriers impériaux sur le quai.
Pendant ce temps,
Harald tentait de manœuvrer le gouvernail pour s’extraire de cette situation. Il jetait des regards pour évaluer les meilleures options possible... et elles n’étaient pas nombreuses.
Rouge :
- « Ordo ! Sors nous d’là ! »
Harald lançait son regard dans toutes les directions en gardant un air impassible.
Plan initial compromis... Impossible de se replier par voie terrestre. Renforts ennemis venant de toute l’archipel. Ravitaillement ennemi arrivant dans moins de deux heures. Aucune possibilité d’évacuation par voie maritime... Merde...
Ordonnateur :
Rouge :
Spectre :
Ordonnateur :
- « Faites ce que j’vous dit ! Vif ! Couvres la retraite ! Spectre, sabotage ! »
Harald parti immédiatement en direction de la chaloupe tribord qu’il commença à descendre grâce aux cordages. Dunkan et Skalden échangèrent un regard légèrement déboussolé avant de s’activer. Inondé de sueur, Dunkan continuait de repousser les assauts sous la protection d’Alek qui descendait au fur et à mesure du mât. Skalden rangea ses armes et se dirigea vers la roue du navire. Glissant sur les genoux, Skalden sortit une petite sacoche en cuir remplie de divers outils et commença à scier un élément en bois.
Ordonnateur :
- « Vif ! Avec moi ! Rouge, Spectre ! Laissez-nous 100 mètres ! »
Alek mit son arc à l’épaule et descendit à l’aide d’une corde en se balançant jusqu’au pont. Il rejoignit Harald qui était déjà descendu sur la chaloupe. Maniant les avirons, Harald et Alek se mirent à ramer vers l’Est en cadence. Arrivés à une soixantaine de mètres du navire, Harald récupéra la rame d’Alek.
Ordonnateur :
- « En position ! » dit Harald en haletant.
Alek fit quelques moulinets rapides des bras pour de tendres ses muscles et sortir son arc pour couvrir ses frères. Skalden fut le premier à sauter à l’eau. Dunkan sauta également quelques secondes plus tard, mais Harald et Alek remarquèrent que ce dernier avait une sévère blessure à l’épaule. Alek tira sa flèche dès que le premier impérial arriva au bastingage. Malgré la distance, il fit mouche. Skalden remarqua les difficultés de Dunkan à nager et l’assista pour rejoindre la chaloupe.
Les impériaux se rendirent compte que le navire n’était pas dirigeable et commencèrent à mettre les autres chaloupes à la mer. Ils se rendraient compte bien assez vite que Skalden avait troué toutes les chaloupes restantes... La Meute avait détruit tous les autres bateaux de
L'archipel du mirage.
Skalden et Dunkan se hissèrent sur la chaloupe pendant qu’Harald continua de mettre de la distance entre eux et le quai d’où fusaient quelques tirs d’arbalètes qui ne pouvaient désormais tirer aussi loin. Harald mît quelques coups de rame avant de les ramener.
Ordonnateur :
- « Skalden, Alek, remplacez-moi. Dunkan enlève ton armure, on a plus de potion de soin... »
Alors que les deux derniers frères reprenaient les rames, Harald sortit le petit coffret de potions de ses affaires. Il prit un onguent cicatrisant fait par leur
mère ainsi qu’un bandage accroché à l’intérieur du couvercle du coffret. L’entaille de Dunkan était profonde et la clavicule semblait fracturée. Le sang coulait mais l’eau salée avait au moins désinfecté en partie la plaie. Harald prit une aiguille à matelas et du fil dans le coffret et commença à recoudre la blessure de son frère.
Dunkan ne disait rien et avait les yeux fermés. Il avait une sale figure et semblait à la limite de l’effondrement. Il s’endormit pendant qu’Harald s’occupait de lui. Dunkan était celui qui avait le plus combattus depuis le début de leur opération. Plusieurs jours sans dormir plus qu’une heure par nuit et sans rien manger hormis de la viande séchées ramolli par le temps passer dans l’eau.
Harald finit le bandage de Dunkan et regarda ses autres frères. Eux aussi n’avaient plus de force. Alek ramait avec une expression de douleur à chaque coup de rame. Skalden avait les joues creusées et le teint blafard, signe d’un besoin urgent de repas chaud et consistant. Mais ils n’avaient plus rien à manger.
Ordonnateur :
- « Prenez du repos les frères, je vais continuer. »
Vif :
- « Ne t’inquiètes pas, je peux ramer encore jusqu’à la côte. »
Ordonnateur :
- « Non, dormez un peu et collez-vous a Dunkan pour partager la chaleur. Il vous faudras des forces pour aller jusqu’à Saline et je n’ai pas sommeil. »
Harald mentait. Il était dans un état d’épuisement nerveux et physique comme jamais avant. Mais c’était son rôle, celui que son père,
"Alpha", lui avait donné avant de mourir. Alek s’endormit vite malgré les tremblements de froid dû à ses vêtements trempés. Le soleil commençait à signaler qu’il allait apparaître, mais les rayons ne seraient là que dans une heure. Skalden avait les bras croisés contre sa poitrine. Il regardait Harald de ses yeux froids et sévère. Harald se rendit compte que Skalden avait toujours un regard qui exprimait une colère. Pas la même colère que celle de Dunkan, rouge et explosive. Non, Skalden avait une colère froide en lui. Une de ces colères qui durent longtemps et ne vous quitte jamais.
Spectre :
- « On a échoués... pas vrai ? »
Harald le regarda bien en face mais son regard s’abaissa un peu.
Ordonnateur :
- « La Meute a fait de son mieux... Nous avons tués nombres d’impérieux et nous avons le plan du navire. »
Skalden resta silencieux. Harald continua de ramer puis s’arrêta au bout de quelques minutes.
Ordonnateur :
- « Père aurait réussit n'est-ce pas ..? »
Skalden regarda son frère aîné avec son air impassible.
Ordonnateur :
- « Père aurait réussit à nous guider correctement... C'était lui l'Alpha, je ne suis qu'ordonnateur... Oui. Lui aurait sut comment... »
Spectre :
- « Père n'est pas là... Tu nous as fait attaquer un fort impérial, on tué plus de 250 soldats à quatre en moins d'une semaine et en plus, on est toujours en vie. J'ai connu des situations qui se sont bien plus mal finie... Mon sentiment d'échec ne t'ai pas destiné. C'est surtout l'impression de n'avoir pas été à ta hauteur. Toi... Celui qui réussit toujours tout. »
Harald parut surpris et ne put cacher son sentiment.
Ordonnateur :
- « Je n'aurait pu rêver meilleure équipe pour cette mission. Dunkan à sa force propre et sert la Meute, tant qu'il peut libérer sa rage. Alek m'obéit avec dévouement et je sait que je peux lui confier des ordres qu'il suivras à la lettre. Mais j'ai aussi besoin de toi Skalden, car tu désobéit et remet en cause mes décisions. Pour prendre les bonnes décisions, j'ai besoin de cela aussi... »
Skalden écarquilla les yeux. Son expression de désarroi mis mal à l'aise Harald. Peut-être que son frère avait attendu ces mots depuis de nombreuses années. Skalden pointa le doigt vers Harald qui ne comprit pas tout de suite. Son frère montrait quelque chose derrière lui. Dans les premières lueurs de l'aube, la silhouette d'un navire gigantesque se dessinait vers le Nord-Est. Le plan que la Meute avait dérobé aux impériaux ne laissait aucun doute ; il s'agissait du navire cuirassé de ravitaillement. Skalden réveilla Dunkan et Alek d'un coup de coude.
Vif :
Harald arrêta de ramer. Après un instant d’hésitation, il saisit une une fiole rouge qui était dans sa besace. Une fiole que les autres frères n’avaient pas vu dans le coffret à potions, certainement celle qui manquait dans l’emplacement vide. Skalden comprit qu’Harald l’avait mis de côté. Ce dernier semblait réfléchir en regardant le navire.
Ordonnateur :
- « Retournez sur la cote. »
Harald s’équipa et commença à sangler ses épées.
Spectre :
Ordonnateur :
- « Skalden, Alek, reprenez les rames. Dunkan, organise le point de repos à Saline et... »
Rouge :
- « Harald, qu’est-ce que tu... »
Ordonnateur :
- « ...tu iras faire le rapport à mère. Elle saura quoi faire pour la suite... »
Rouge :
Ordonnateur :
- « Remettez les plans à ... »
Rouge :
- « Ferme ta gueule ! Tu crois qu’tu vas faire quoi là !? Attaquez le navire tout seul ? Et nous on rentre chez maman !? »
Ordonnateur :
Dunkan explosa de rage.
Rouge
- « Va t’faire foutre ! Tu veux t’la jouer comme père ?! Tu veux vraiement que je me déteste encore 13 ans pour avoir suivi son ordre de retraite ?!! »
Harald blêmit.
Ordonnateur :
- « Dunkan... Si nous étions restés, nous serions morts et... »
Rouge :
- « J’AURAIS PRÉFÉRÉ ! Mourir aux côtés de père au lieu de vivre avec c’te putin d’culpabilité ! T’crois que c’est en crevant tout seul que tu vas racheter ta culpabilité ? Moi aussi je le crois !! Tu veux attaquer c’navire et poursuivre le plan ? Alors laisse moi prendre mes haches. »
Dunkan se releva et prit ses armes. Heureusement, l’onguent de leur mère semblait être efficace et les sutures d'Harald tenaient bon. Mais malgré tout, Dunkan semblait incapable de bouger l'épaule. Comment pouvait-il espérer se battre ou même nager ? Alek se mit a prendre les rames et à diriger la chaloupe vers le navire cuirassé. Harald allait intervenir mais Skalden commença à couper sa corde en quatre et à fabriquer des grappins sommaire avec les dames de nage métalliques de la chaloupe. Harald fut dépassé par ce qui se passait. Il souhaitait tout mettre en oeuvre pour accomplir sa mission, quitte à en mourir. Mais il était responsable de sa Meute. De ses frères. Mais ses derniers voulaient absolument le suivre dans la mort.
Ordonnateur :
- « Mais... Que faites-vous ? Je ne vous ai pas demandé... »
Spectre :
- « Tu t'rappel que tu voulait de la désobéissance dans la Meute ? le coupa Skalden avec un mauvais sourire. Eh bien te voilà servit ! On désobéi à ton ordre de se replier. Maintenant donne nous tes ordres pour détruire ce navire, Ordonnateur ! »
Harald resta la bouche entrouverte. Le cuirassé n'était plus qu'a 400 mètres et Alek dirigeait la chaloupe droit dans sa direction. Tous ses frères le regardait avec détermination, ne cherchant pas un consentement, mais juste la suite des opérations. Tous étaient conscients de leur rôle dans la Meute et de l'issue plus que certaine d'un tel projet : attaquer un navire cuirassé impérial à quatre dans une chaloupe. Harald savait évaluer une situation, et il comprit qu'il était inutile de chercher à leur imposer une autre décision que leur choix. Laissant couler la larme qu'il avait retenu treize ans plus tôt, Harald attrapa un grappin et sortit le plan du cuirassé qu'ils avaient dérobés au poste de commandement impérial.
Ordonnateur :
- « Vif ! Flèche enflammée sur cette partie du navire. Elle contient énormément d'huile qui doit suinter et devrait lancer un début d'incendie. Cela ne causera aucun dommage au navire mais fera une diversion. Pas plus de trois tirs, après il te tireront dessus, donc ensuite plonge et accoste le navire. Laisse nous le temps d'arriver jusqu'au coté tribord du bateau. »
Alek sortit trois flèches qu'il enduisit d'huile d'une de ses fioles d'archer. Harald donna la fiole rouge à Skalden, en le fixant droit dans les yeux.
Ordonnateur :
- « Spectre, sabotage. Le point faible, c'est cette troisième cheminée. La fiole est l'oeuvre de mère. Elle causera un grand feu et une explosion extrêmement puissante, je ne sais pas à quel point. Mets toi discrètement en position en haut de la cheminée et au signal, jette la fiole dedans. Cela fera exploser le cristal désigné sur ce plan qui alimente tous le navire. Saute immédiatement dans l'eau après avoir jeté la fiole et éloigne toi le plus possible du navire. Au signal, vous devrez tous faire de même. Rouge, je vais t'aider à nager et à accoster le navire pendant la diversion de Vif. Toi et moi, nous devrons dégager le passage à Spectre pour qu'il soit sur d'arriver en haut de cette cheminée. Il nous faudra tenir coûte que coûte... ces impériaux seront puissants. Tu penses tenir le coup ? »
Dunkan cracha dans l'eau et fit rouler son épaule blessée dont les points de sutures laissèrent échapper des gouttes de sang.
Rouge :
- « Amènes-moi sur cette cass'role frangin, et te met pas au milieu... »
Harald se tourna vers le navire. Quatre frères sur une minuscule coque de bois, faisant face à un titan métallique.
Ordonnateur :
37 minutes plus tard...
Harald puisait dans des forces insoupçonnées pour rejoindre la côte en trainant Dunkan derrière lui. L’eau autour d’eux était rouge de sang. Dunkan respirait encore mais avait encaissé de nombreux coups. La diversion d’Alek avait fonctionné comme prévu et permit d’aborder discrètement le navire. Mais rapidement Harald et Dunkan s’étaient retrouvés entourés par des impériaux surentraînés qui avaient déchaînés leur fureur sur eux. Dunkan avait été effrayant au combat et avait tué plus de huit soldats avant de mettre un genou au sol. Alek n’eut pas le temps de les rejoindre que Skalden avait déjà atteint la cheminée sans que personne ne le remarque. Au signal, Skalden avait lancé la fiole et l’explosion fut si violente que Harald reprit connaissance dans l’eau. Heureusement, Dunkan n’était pas loin et il put l’attraper avant qu’il sombre dans l’eau. Harald avait les oreilles qui sifflaient, mais il pouvait voir Alek nager à quelques mètres de lui. Alek nagea jusqu’a eux pour aider à prendre Dunkan. Harald chercha autour de lui une trace de Skalden. Avait-il eu seulement le temps de sauter du cuirassé ?
Après plusieurs minutes d’efforts surhumain motivés par la seule survie, Harald, Alek et Dunkan rejoignirent la plage à bout de forces. Dunkan respirait difficilement. Alek traîna son frère blessé loin du ressac, et Harald parcourut la plage du regard. Les débris étaient nombreux, mais Harald repéra un corps. Courant, trébuchant, Harald se précipita vers le corps qu’il espérait ne pas être un impérial.
Ordonnateur :
Harald retourna son frère. Skalden était blanc et ne respirait plus. Harald le mît sur le ventre et appuya plusieurs fois très fort sur ses omoplates en lui hurlant de se réveiller en quantité pendant qu'Harald lui massait le dos pour l'aider à respirer normalement.
Ordonnateur :
Vif :
Harald se tourna vers Alek qui pointait du doigt la mer. Une vingtaine de soldats impériaux nageaient vers la plage. Sur la ligne d'horizon derrière eux, on pouvait distinguer les cheminées du cuirassé en train de sombrer dans la
Mer d'Argent cracher des volutes de fumée. Les soldats se redressèrent et progressaient dans leur direction en dégainant leurs épées et armant des arbalètes. L'eau leur arrivait jusqu'à la taille et ils arriveraient sur la Meute dans une minute. Harald regarda autour de lui.
" Mission accomplie. Ravitaillement impérial compromis. Extraction de la Meute impossible. Plage étendue, aucun point de retraite. Dunkan invalide, Skalden invalide. Alek désarmé. Arsenal épuisé. Défense intenable. Aucune possibilité de victoire. "
Alek attendait quoi faire en fixant Harald, mais l’aîné secoua la tête en signe d'impuissance. Alek comprit que c'était fini. Skalden se releva doucement, prenant appui sur Harald, afin de mourir debout à coté de son frère. Alek donna sa dague à Dunkan, il savait que son frère souhaitait mourir avec une arme dans les mains. Dunkan se mit très difficilement à genou, l'arme au poing, affichant un regard toujours effrayant malgré le fait qu'il était à deux doigts de tomber inconscient. Il regarda Harald et tous deux reconnurent cette plage ; c'était celle qui avait vu la
première vague d'invasion de l'
empire Boréal. Celle qui avait recueillie le sang de leur père.
Ordonnateur :
- « Mes frères... nous allons rejoindre père... »
Les soldats impériaux étaient en train d'arriver sur la plage. Leurs yeux exprimaient une volonté de vengeance d'avoir perdu leur navire et sa cargaison par seulement quatre Abrasiens. Certains commencèrent même à courir dans l'eau, pressés de donner une mort lente et douloureuse aux quatre frères. Harald regarda le ciel qui devenait bleu, illuminé par la lumière du soleil. Sa paix était totale. Il avait prévu que ce moment arriverait, il savait que ses frères étaient préparés aussi. Le prix à payer pour une mission réussie. Le prix à payer pour la vengeance...
Les impériaux n'avaient que quelques pas à faire pour sortir de la mer, lorsque un éclair passa au dessus de la tête d'Harald et vint frapper l'eau au pieds des soldats. Ces derniers se mirent à hurler, tremblants par l'intensité de l'éclair qui électrocutait toute la bande d'eau du littoral. L'éclair ne dura que trois ou quatre secondes, mais sa puissance fut telle que les soldats tombèrent sur le sable humide, leurs corps calcinés et fumants.
La Meute regarda les corps inanimés puis se retourna. Sur la dune de sable derrière eux, en contre-jour du soleil naissant, se tenait un vieil homme à la longue barbe grise. Il portait un manteau pourpre sale et usé. Ce vieil homme baissa sa main droite qui était tendue vers les impériaux et adressa un sourire vers les quatre frères.
Ordonnateur :
L'Enchanteur
- « De toute évidence, celui qui arrive au bon moment il me semble ! » répondit le vieil homme d'une voix espiègle. « Sachez que c'est votre mère qui m'a dit où vous trouver. Quand j'ai demandé où vous étiez précisément, elle m'a dit " Vous ne pourrez pas les louper ". héhéhé. Je doit dire qu'elle avait raison. Votre explosion à dû s'entendre jusqu'à Erionth et je suis sur que vous avez l'attention de l'Arc-Régente désormais ! »
Les frères se regardèrent entre eux, déboussolés. La crainte de la mort à venir laissa place à la perplexité. Le vieil homme regarda son
anneau à sa main droite, comme si il essayait d'y entendre quelque chose.
L'Enchanteur :
- « Oh oui pardonnez-moi ! Mon nom... Je me présente : Abner Archibald Dévénarym, Enchanteur de mon état et enchanté de vous rencontrer. Cela fait quelques temps que j'ai entendu parler de vous et de votre mère. J'ai trouver votre trace à temps, il aurait été regrettable de vous retrouver morts alors que j'ai grandement besoin de vous. »
Ordonnateur :
- « Mais... De quoi parlez vous ...? »
L'Enchanteur :
- « Sachez que vous n’êtes pas seuls à avoir des griefs contre les Boréaux... Nombreux sont ceux dans la Bordure qui souhaitent se débarrasser du joug impérial... Mais ce sont de simples gens. Des honnêtes travailleurs, des lavandières, des halfelins. Pour faire simple, j’ai des soldats à qui ils ne manque qu’une chose... »
Ordonnateur :
L’Enchanteur :
- « ... Des chefs. Allons messieurs ! Mettons nous en route ! J’ai beaucoup de travail pour vous... »
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