Journal de Tristan - LIV
General Summary
Le Jour de la "frappe"
(ou l'Art d'avoir essayé aux limites de Tyfdur)
Par Tristan de Châteauvert Autres membres du groupe :- Le rinn Solairik Astreal mon ami drake sur qui je peux compter à l'Hospice du Cerf pourpre depuis un bon bout de temps;
- Le rinn Anchar Hacuzal, membres des Soldats de Lumière et conspirationniste officiel de la Guilde;
- Mailliw dit LaCarte , notre cartographe qui devient à mes yeux de plus en plus louche avec le temps;
- Monsieur Tyfdur Quickpeek, notre halfelin qui se prend pour un nain avec ses trois poils au menton.
Objectif : Pourfendre un serpent géant qui se terre dans un caverne derrière la chute en amont de La Rhiannon.
Prologue Avant toutes choses, quelques mots sur notre intégration au Camp Marcil, à Patrice et moi. Mon neveu s'est rapidement intégré aux autres membres de la garde, les vétérans ont une nouvelle recrue à taquiner et Patrice s'y prête volontier - commençant même à leur rendre coup pour coup. Je suis satisfait de ma décision en ce qui le concerne. Quant à moi, mon arrivée fut vu avec méfiance dans un premier temps, un chevalier et ancien membre du conseil seigneurial , "Est-il venu nous surveiller ou prendre les commandes?". J'occupai donc mes premières journées en retrait avec Ubalde à planifier la construction de la chapelle que je souhaitais dédier à La Bienveillante : plans, abattage des arbres (le dessouchage attendra la fin du printemps), sciage des rondins (Ubalde en a fait des planches et moi quelques cordes de bois pour chauffer le camp). Mes colocataires du camp sont moins méfiants devant le peu d'intérêt que je porte à "les surveiller" (comme il semble le croire) et commence à apprivoiser ma présence - il y a encore du travail à faire de ce côté. === Jour 1 === Chevauchée paisible le long de La Rhianon
- Après une brève discussion avec Merrick L'Œil-Gris à l'Auberge de l'Automne, nous quittâmes Nouvelle-Audarque pour le Mur du Son; il fut décidé de longer la rive droite du fleuve afin de permettre à Tyfdur et Mailliw de cartographier ce secteur;
- La journée se déroula sans encombre et nous pûmes progresser au-delà de nos espérances;
- Même cette première nuit se déroula sans la moindre anicroche et nous pûmes profiter d'une véritable nuit de sommeil, ma première dans les Terres sauvages en dehors de la ville.
"Stay thirsty my friend."=== Jour 2 === Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas- Solairik
- La température chuta en cette deuxième journée, mon anneau magique joua son rôle et mes compagnons malgré l'inconfort ne semblèrent pas affectés outre mesure;
- Nous fûmes pris en chasse par un groupe d'une dizaine d'Hommes-lézards, après tout nous longions les Fanges de l'Est depuis deux jours;
- On m'expliqua brièvement ce que sont les hommes-lézards et quel type de relations nous avions eues avec eux depuis notre arrivée en Nouvelle-Sarnale; Anchar nous proposa même d'en faire notre souper... j'ai des doutes sur ce point;
- J'avais de la réticence à pourfendre ces... autochtones. Après tout il s'agit vraissemblablement d'une race, certe primitive, mais intelligente - et elle n'est pas issue des Brumes contrairement aux Orcs et aux Gobelins. Je me contentai donc de les sonner et les mettre hors d'état de nuire, mais sans plus. Je leur redonnai conscience avant notre départ et leur présentai mes excuses pour leurs morts... on m'expliqua par la suite qu'ils étaient cannibales et que "s'occuper de leur mort" prendrait probablement une dimension gastronomique...
"Tristan as-tu ton casque?"Les nuits se suivent aussi et ne se ressemblent pas plus- Tyfdur
- La température continua de chuter une fois le soleil couché;
- Pendant mon tour de garde, j'aperçu au loin un groupe, vraissemblablement d'animaux, se diriger dans notre direction - pas forcément sur nous, mais les chances que leur route croiserait notre camp étaient presque certaines. N'arrivant pas à identifier la nature du danger, je réveilla Mailliw (dont la vision dans l'obscurité ne fait aucun doute) et il put identifier les prédateurs : une meutes de huit loups arctiques. Nous en avions rencontrés ensemble dans ce même secteur il y a quelques semaines - ils n'étaient alors que trois et nous avions dû nous retrancher dans nos dernières réserves pour parvenir à nous s'en débarasser. Je voulai donc éviter cet affrontement à tout prix;
- Je réveillai donc les autres membres, nous démontâmes le camp en grande vitesse et Anchar réalisa un miracle qui nous permit de marcher sur les flots de La Rhianon comme s'ils s'agissaient de la terre ferme - je crois avoir eu plus peur que ma monture, elle semblait comprendre ce qu'elle avait à faire, moi pas...
- Ce coup de génie de la part d'Anchar nous permit de fuir in extremis la meute blanche et de poursuivre ce qu'il restait de notre nuit sur l'autre rive du fleuve - si certains loups tentèrent de traverser à la nage ou de franchir le pont en ruines, ils abandonnèrent l'intérêt qu'ils nous portaient et poursuivirent leur chasse sur la rive orientale (peut-être sont-ils tombés sur trois hommes-léards bien repus).
- Arrivés au pied de la chute, spectaculaire paysage soit dit en passant, se trouve un bassin de près de 150 pieds de large au centre duquel viennent se déverser les flots de La Rhianon;
- Deux options étaient possibles : escalader la paroi rocheuse derrière la chute ou faire confiance une fois de plus au miracle d'Anchar qui nous a permis de marcher sur les eaux - c'est cette dernière option qui fut retenue. C'était d'ailleurs le plan dès le départ je crois - Anchar contrôlant bien le terrain;
- Une caverne se trouve en effet derrière le rideau d'eau, appelons-la... la Gueule de l'Hydre (ça prendra tout son sens assez rapidement). Elle fait une soixantaine de pieds de large pour une hauteur de 15 pieds; elle est très humide et constamment arrosée par les éclaboussures de la chute - heureusement, le miracle d'Anchar nous permet également de garder les pieds au sec;
- Après avoir réglé nos soucis d'éclairage, Mailliw dépêcha son volatille pour explorer le fond de la grotte et le pauvre Étienne subit le même sort que lors de sa précédente incarnation... dans le ventre du serpent géant.
- On m'avait promis un serpent géant et c'est exactement ce qui nous attendait : un reptile gigantesque, une trentaine de pieds de long, une gueule énorme munies de nombreux crochets, une langue fourchu, d'épaisses écailles foncées et un sifflement grave. La Bête nous gardait cependant quelques suprises auxquelles je ne m'attendais pas;
- Elle semblait littéralement constituée de brumes... les mêmes Brumes qui hantent les aventuriers de la Garderie dès que nous mettons les pieds en dehors de Nouvelle-Audarque, loin de la protection de Lumière et du Pacte Noble - comme si le serpent n'était qu'une enveloppe permettant à celles-ci de prendre une forme physique en Téllurie;
- En plus de se régénérer sous nos coups, cette saleté s'est mise à se diviser au fur et à mesure qu'elle se faisait blessée - nous nous sommes ramassés avec quatre serpents à combattre. Elle s'est également mise à cracher de la brume et à s'entourer de celle-ci pour se protéger. Chaque respiration de cette fumée grisâtre nous donnant envie de tout laisser tomber, mais nous persévérâmes;
- Elle tenta également d'avaler tout rond Anchar, malgré sa prestance et son armure, puis le recracha au bout de quelques secondes. Un de ses simulacres en fit de même avec moi (armure et bouclier inclus). Alors que je me débattais dans son gosier, le monstre s'évapora d'un coup et je tombai au sol. Mes compagnons ayant réussi à pourfendre la Bête qui gisait maintenant au sol;
- Même morte, cette saleté continua à nous en faire voir de toutes les couleurs (surtout du gris). La carcasse se mit à cracher toute la brume qu'elle contenait, comme si elle se vidait - les Brumes commencèrent donc à se répendre dans la caverne et nous à en subir les conséquences;
- Nous nous éloignâmes du cadavre pour explorer et fouiller le fond de son antre (malgré les craintes d'Anchar) ainsi que pour nous donner un petit répit - nous trouvâmes quelques trucs intéressants que nous emportâmes;
- Puis nous nous attelâmes à sortir le corps de l'hydre de caverne, malgré la présence néfaste des Brumes. Nous parvîmes à la sortir sur la berge, non sans quelques dommages émotifs; Tyfdur sembla en prendre pour son rhume - il semblait plus amorphe et moins enjoué qu'à son habitude.
- Certains souhaitèrent alors transport la dépouille à Nouvelle-Audarque afin de la montrer à Merrick : une créature qui libère de la Brume, je crois que c'est une première. Si je m'opposai à la faire entrer dans la ville pour des raisons évidentes, je n'étais pas contre la rapprocher afin de permettre aux érudits de la Garderie de l'étudier;
- Quelques problèmes nous mettaient cependant des bâtons dans les roues : le monstre pesait des tonnes, les Brumes continuaient à nous menacer et la dépouille semblait s'évaporer au fur et à mesure qu'il crachait sa fumée... Nous n'avions donc pas tout notre temps, il fallait faire vite;
- Nous décidâmes de la décapiter et de n'apporter que la tête du serpent - traînée par deux chevaux et enveloppée dans l'un de nos tentes;
- Nous nous rendîmes ainsi jusqu'au pont où nous montâmes notre camp une fois de plus (il faudra faire de cet endroit un faire un camp un peu plus pratique et permenanent lorsque nous en aurons le temps).
- Le lendemain matin, il restait de moins en moins de tête et il semblait impossible de la ramener à temps sans prendre des risques considérables (épuiser nos montures et alerter tout ce qui vit dans les Collines du Midi de notre présence par notre manque de discrétion;
- Il fut néanmoins décidé par presque tout le monde de continuer à trimbaler la tête derrière nous (Anchar aurait préféré qu'on la laisse derrière et qu'on ne prenne ainis aucun risque, je dois dire qu'il avait en partie raison
- Malgré nos précautions, Tyfdur finit par succomber aux Brumes et tomba dans un profond coma, stable mais complètement inerte. Sans aucune hésitation, nous avons fait ce que nous aurions peut-être dû faire dès le départ : abandonner la carcasse et rentrer à Nouvelle-Audarque le plus rapidement possible. Je pris Tyfdur avec moi sur mon destrier et nous reprîmes notre route - nous aurons essayé;
- Jettant un dernier coup au loin à la tête de l'hydre, nous vîmes une personne s'en approcher;
- Je confiai Tyfdur à Solairik et malgré les réticences d'Anchar qui prônait la prudence, je décidai de rebrousser chemin pour savoir de quoi il en retournait - je ne voulais pas que la tête de ce monstre lié aux Brumes tombe entre de mauvaises mains. Que pourrait-on en faire? Je l'ignore, mais c'est ainsi que je me dirigeai vers l'inconnu accompagné de Mailliw qui décida de me suivre.
- J'interpellai l'individu, une personne tout de noir vêtu et portant un masque en fonte. Un autre foutu Sorcier, à croire qu'ils se passent le mot. Je lui fis par que cette tête était la nôtre et que c'était nous qui avions vaincu la Bête, ce qu'il admit comme étant probable, mais il ajouta qu'il en faisait sienne et qu'il n'en tenait qu'à moi de décider s'il la prenait de force ou si nous étions prêt à la lui échanger contre des informations. Je reconnu bien là la façon de faire des siens et pris au sérieux ses menaces absolument pas voilées;
- Je dus me résoudre, il partirait avec la tête (mes compagnons et moi n'étions pas en état de combattre un Sorcier), alors aussi bien tenter d'apprendre quelque chose d'utile de Celui Qui Reçoit - c'est ainsi qu'il souhaite se faire appeler;
- Nous n'obtint aucune information sur ce dernier, il était très avard en ce qui le concernait, mais il en savait beaucoup sur certains Sorciers et Faes, notamment sur La Grande Tisseuse. Par contre, il ne semblait pas connaître ni Yon-Jarr ou Le Conseil, ni l'existence des monolithes et de laGáe Bolg :
- La Grande Tisseuse est une très ancienne Fae et ne devrait se trouver en Téllurie, mais il semblerait qu'elle aurait réussi à traverser le Voile;
- Pour l'instant, elle semble encore endormie et il serait impératif pour nous de réussir à la bannir en Anwynn avant qu'elle ne se réveille... ou ne se fasse réveiller;
- Il existerait un Sabbat composé (probablement) de treize Sorciers, des suppôts de La Grande Tisseuse ouvrant à préparer son retour et à la réveiller; ils se cacheraient dans un temple dans les Fanges de l'Est;
- Il est incertain du temps dont nous disposons pour empêcher le réveil de la Fae, mais il se pourrait que la prochaine Samhain soit une date cruciale à garder en tête (Mailliw m'expliqua que la Samhain est une fête païenne consacrée aux Morts et qu'elle se tient à la fin du mois d'octobre et au début de novembre
- Mailliw me fit penser à marchander la position du reste de la Bête contre quelques informations supplémentaires :
- Le parasitage est l'une des marques de commerce de La Jalouse;
- La façon la plus simple et efficace de rompre cette malédiction est de tuer la Sorcière (je ne suis pas contre cette option
- Une autre façon serait de briser la malédiction à l'aide de puissants sortilèges (pas ma tasse de thé on va se le dire
- Je reconnu que les informations fournies valaient amplement la carcasse de l'hydre et je fournis au Sorcier les indications lui permettant de trouver ce qu'on lui avait promis; nous le quittâmes et revîmes aux côtés de Tyfudr et de Solairik;
- Nous reprîmes la route pour Nouvelle-Audarque afin de nous occuper comme il se doit de notre halfenain.
- Retour sans encombre, que La Bienveillante et le DM en soient remerciés!
- Nous nous relayâmes, Bertrand, Solairik et moi-même, au chevet de Tyfdur - il est vrai que comme patient il a un fichu caractère désagréable, mais fort heureusement il reprit du mieux rapidement.
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