Notes de la Marche Errante dans le Désert de Cendres
"Mais qu'est-ce qu'un trésor? C'est quelque chose de précieux, quelque chose qu'on chérit."
"Mais la valeur est subjective. L'esclave n'aurait que faire de 1000 couronnes, mais si vous lui donnez la clé de fer qui ouvre ses menottes, il sera l'homme le plus riche du monde."
Maître Vincent étira le bras. Les doigts s'ouvrirent pour révéler une sphère au centre de sa paume. L'orbe était parfaitement sphérique, et sa surface reflétait tel un miroir.
"Tu vois cette sphère, elle est faite d'acier. Pour la plupart des forgerons, il y a pour 2 écus de métal dans ma main. Avec un peu de talent, quelqu'un pourrait sûrement faire une dizaine de bons clous."
La sphère était parfaitement lisse. Même en l'examinant de très près, il était impossible d'y voir une marque laissée par un coup de marteau, une trace de l'enclume ou même des rayures dues au polissage. Les images fléchies s'y déformaient parfaitement pour épouser la forme de l'objet. En la manipulant, parfois le temps d'un instant un éclat de lumière jaïssait tel un arc-en-ciel, juste assez longtemps pour comprendre que cette sphère était connectée aux énergies magiques environnantes.
"La valeur de cette sphère vient du talent mis à la manufacture. Une orbe parfaite qui reflète et concentre les énergies magiques pour que nous puissions les modeler selon nos besoins. Seuls les plus grands artisans sont capables de produire une sphère aussi parfaite."
"Une valeur de deux écus d'acier? Pour un ensorceleur qui apprend à l'utiliser, c'est une clé qui ouvre une porte sur l'infini! Et maintenant, elle est à toi. Tu en es le gardien jusqu'à ce que tu décides de la passer à ton tour."