Pendant que mes compagnons surveillent leurs proies, car oui, ils ont retrouvé la trace des deux enfants, et qu’ils échafaudent des plans pour leur exfiltration, je me suis entretenu avec les maitres-artisans des Soufflepierre et ces derniers nous ont proposé un contrat des plus intéressants, transformant à prix plus qu’alléchant notre maison mobile en un fier Sipë-Lin avec même l’enchantement permettant de modifier l’agencement intérieur du navire avec de la magie. Je ne peux qu’être conquise et accepte sans même négocier le prix, surtout par respect envers les enchanteurs de ce clan. Nous payons aussi deux maîtres des runes Fordaebun pour qu’ils aident à la création de ce futur Léviathan des cieux, afin de gagner un peu de temps… Car prochainement, le onze de Radan, une fête aura lieu là où sont retenus les enfants et mes compagnons souhaitent en profiter pour les récupérer. Et nous devrons être prêts à quitter la ville dès que ce sera fait. Nous avons dix jours pour repérer les lieux, nous préparer et planifier notre opération nocturne. Deux d’entre nous devrons s’infiltrer dans la maison, Ephalia et Moyal, afin de récupérer les enfants. Esterel et Torie pour leur part sont chargées de faire un peu de grabuge à l’extérieur de la maison, afin de déconcentrer les gardes du coin. Quant à Ennius et moi-même, on s’occupe de la route de fuite, via une barque sur le fleuve, puis tous, nous nous retrouverons vers le Sipë-Lin qui sera en attente à l’extérieur de la ville sous la garde de Shedwar et des autres artisans de l’Atelier.
Les autres jours à disposition sont pour mes amis le moment de la préparation précise de leurs actions, la planification de leur embuscade et les repérages obligatoires pour ce faire… Et vu que je suis une bille en discrétion, et que je dois aussi préparer l’Atelier au voyage prochain, je passe pas mal de temps dans mon atelier, forgeant ainsi un Cachet d’Or du messager, ce qui nous permet de transmettre des messages et faire parvenir des courriers jusqu’à trois kilomètres à la ronde… Et sur les derniers jours, j’arrive à faire sortir de mon atelier mon tout premier Homoncule, un oiseau fait de métal et qui sera en charge de porter mon courrier jusqu’à de très longues distances… Peut-être que dans un avenir plus ou moins proche, suivant les besoins de l’Atelier, une volière d’un genre particulier sera construite dans une annexe, mais ce n’est que musique d’avenir…